Tabi ni Deyou:Postface (FR)

From Baka-Tsuki
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Postface[edit]


J’ai écrit ce livre un mois avant la date limite pour le prix Dengeki.
J’avais presque abandonné tout espoir parce que j’étais tombé dans l’impasse avec le roman que j’écrivais depuis un an dans ses moindres détails.
Les remarques de mes amis, du genre « Oh, il ne reste qu’un mois avant la date limite », ou « J’en reviendrai pas si t’arrives à finir à temps en t’y mettant maintenant », m’ont poussé à écrire.
Et parce que je n’avais pas le temps, j’ai simplement commencé à écrire un prologue sans avoir réfléchi à l’histoire, sans même définir de noms, en me contentant de créer un héros et une héroïne, et c’est à ce moment-là que m’est venue l’idée d’écrire une histoire sans le moindre nom propre. D’une certaine façon, on peut dire que ce roman est né du fait de ce timing serré.
« Comment vivriez-vous aujourd’hui tout en sachant que vous mourrez demain ? »
Il nous est tous arrivé de penser à cette question un jour ou l’autre. Mais qu’en est-il de celle-ci ?
« Que feriez-vous si vous veniez à disparaître sans laisser la moindre trace derrière vous ? »
Ce fut en quelque sorte le point de départ de cette histoire.
Un garçon et une fille qui partent en voyage à la recherche de la réponse à cette question. Ils n’essayent pas de la trouver en chemin, mais de la trouver au travers des expériences qu’ils vont vivre. C’est ce que je pense être la voie qu’ils ont choisie.
Je me souviens encore du jour où j’ai remis ce roman. Je ne visais pas de prix (ou seulement dans mes rêves les plus fous), pas même un petit peu. Mais honnêtement, je me souviens avoir pensé que mon histoire allait au moins passer la première sélection.
C’est la première fois que je participais à des concours comme le prix Dengeki, et je ne savais pas comment me situer par rapport à mes concurrents. En fait, je pensais que c’était une blague quand on m’a annoncé que j’avais été sélectionné pour la finale.
Quoi qu’il en soit, si j’ai pu publier ce roman, c’est uniquement grâce à mes amis qui m’ont aidé à pimenter le texte, à l’équipe éditoriale qui a soutenu l’écrivain lent d’esprit que je suis et à tous ceux qui m’ont encouragé. Le nombre de directions dans lesquelles je ne peux pas étirer mes jambes la nuit a encore augmenté un peu plus cette année[1].
En fait, je suis toujours à la recherche de la réponse à la question mentionnée plus haut. Comme j’aime créer des choses, je n’ai pas vraiment envie de souffrir de la « disparition ». Je vais tout faire pour ne pas en arriver à « chômer tout en m’abandonnant à mes désirs ».

Bon, il est temps de se dire au revoir.
J’espère que mes piètres talents d’écrivain vous auront permis de tuer un peu le temps.

Tadahito Yorozura

Que leur voyage puisse continuer...


Notes[edit]

  1. Référence à une expression japonaise qui dit qu’il ne faut pas dormir avec les pieds en direction d’une personne à qui l’on est redevable.
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