Kaze no Stigma - Français:Volume1 Chapitre1

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Chapitre 1 — Le Retour du Fils Déshérité[edit]

1ère Partie[edit]

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— Quel mauvais goût……

Ce fut la première impression qu’il eut de ce client. Malheureusement, cette impression, persista jusqu’à la fin. Un manoir assis avec arrogance sur sa colline, dans une zone résidentielle huppée, affichant un design en parfait désaccord avec son voisinage. Si l’on faisait abstraction du manoir, on aurait pu dire qu’il y avait vraiment une vue magnifique. En gravissant la colline, se présentait un immense panorama sur un riche paysage naturel. Quand il vit cela, il fût complètement abasourdit.

(C'est quoi cet harem turc ?)

YAGAMI Kazuma pensait qu’il s’agissait d’une blague quand il vit cela. Les murs d’une demeure japonaise ne peuvent pas être peints avec des couleurs aussi criardes, puis

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il mit la main sur sa poitrine en signe d’aversion, quel genre de maison cela pouvait-être ? Cet endroit devait probablement faire partie du mouvement d’occidentalisation japonais. La première lampe à gaz a été allumée ici et la toute première crème glacée japonaise a été vendue près de là. On se serait plutôt attendu à une ville élégante, et raffinée avec une telle histoire.

(Est-ce que ça peut compter comme motif de rupture de contrat…)

Il vit une carpe dorée sur le toit et laissa échapper un soupir. Le symbole qui tenait si cher à Yokohama s’était complètement écroulé, au son d’un cliquetis.

Quand il avait accepté ce travail à l'agence, non seulement on ne lui avait donné aucune adresse, mais en plus de cela on lui avait donné une carte détaillée qui fût complètement inutile. En demandant au voisinage, « Quelle est la maison ayant le plus mauvais goût des environs ? » même un singe aurait pu trouver son chemin jusqu’ici.

Une structure douloureuse pour les yeux — il ne pouvait pas appeler cela une maison — à sa vue, Kazuma regarda en l’air, implorant. Le ciel était vide et bleu.

— Hé bien, ça reste un boulot… murmura-il, essayant de s'en convaincre.

Cependant, c’était ce même Kazuma qui ne semblait pas être approprié pour ce travail. Il portait une chemise à carreaux recouverte d’une veste noire avec un jean et des baskets, ce jeune-homme de 22 ans semblait ne pas se soucier de son apparence, on aurait dit un étudiant d’une université du coin. Pourtant, il était complètement aveugle à ses propres défauts.

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Alors qu’il continuait ses observations, il remarqua quelque chose d’étrange. L’aura sombre qui recouvrait le manoir était plus épaisse que prévu. De ce fait, même une personne ordinaire sans pouvoir psychique pouvait ressentir l’aura qui était actuellement autour du manoir.

(Je devrais tout simplement partir…)

Prit d'un mauvais pressentiment, la pensée de Kazuma était à moitié sérieuse. L'aura sombre recouvrant le manoir était plus surnaturelle qu'il ne l'avait imaginé, mais même si ce n'était pas mauvais au point de ne rien pouvoir faire. En tout cas, son intuition était plutôt un mauvais signe.

À en juger par ses expériences passées, son intuition était souvent fiable et importante. Cependant, il ne pouvait pas abandonner ce travail. C'était sa première mission au Japon, s'il rompait son engagement pour une raison comme celle-ci, il était évidant qu'il ne retrouverait jamais plus de travail à l'agence à l'avenir. Il reprit son chemin vers le manoir d'un pas lourd et s'arrêta devant un portail ridiculement énorme. Alors qu'il se tenait devant l'entrée, Kazuma n'était toujours pas certain de continuer la mission. De dangereux signaux bombardaient ses instincts et il ne pouvait rien faire pour s'en débarrasser. Cependant…

— Monsieur YAGAMI, je présume.

Sans crier gare, une voix venue de l'interphone, perturba complètement les pensées de Kazuma. Il sursauta

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puis se reprit alors que la voix continuait…

— Vous êtes attendu. Veuillez entrer par la porte sur le côté.

Clac

Pendant qu'elle parlait, la porte à droite du portail se déverrouilla. Apparemment, il n'y avait personne pour l'escorter jusqu'à l'entrée.

(Pour quelqu'un d'attendu, ils ont un comportement pas très poli.)

Il se sentait mal à l'aise, mais il avait affaire à un client. Il entra par le portillon sur le côté comme indiqué. À l'intérieur de l'enceinte il y avait un grand nombre de caméras de sécurité et de détecteurs.

— Ils doivent vivre une vie bien triste… murmura Kazuma.

De multiples caméras le suivaient dans sa marche le long du chemin vers l'entrée. L'irritation grandissait en lui, au point de vouloir tuer celui qui osait le mettre sous si haute surveillance. Pourtant, d'une certaine manière, Kazuma arriva à se reprendre.

— Hiii……

Enfin c'était ce qu'il pensait, mais, apparemment, cela se voyait sur son visage. La femme de ménage qui était venue pour l'accueillir eut aussi peur que si elle venait de voir un fantôme. Kazuma se dépêcha de gommer son expression.

— Bienvenue ! Par ici, je vous prie.

Pourtant, elle changea son visage terrorisé, comme si elle venait de le ramasser et le transforma en un sourire radieux.

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Il était difficile de croire que quelqu'un puisse changer de façon si spectaculaire son expression, oubliant ses craintes instantanément, la femme de ménage sourit de nouveau comme si de rien n'était. Elle marcha devant puis le laissa devant le salon, Kazuma observa son gros postérieur se balancer.


(J'aurais mieux fait de laisser tomber…)

Kazuma regretta profondément son choix aussitôt son arrivée au salon et qu'il vit à l'intérieur un petit homme mince, peu décontracté avec des jambes tendues, qui se trouvait être SAKAMOTO Nanigashi, le maître de maison. Kazuma reconnu son client, mais il n'était pas seul. Il y avait également un autre praticien dans la pièce, dont il connaissait bien le visage. Ce praticien, après avoir vu Kazuma, montra de la peur sur son visage pendant un bref instant, mais immédiatement ses lèvres se tordirent en un rictus et il fixa Kazuma avec un visage rempli de mépris.

— Quoi ? L'autre praticien, c'est toi, Kazuma ? N'es-tu pas un enfant déshérité par les KANNAGI pour cause d'incompétence, et maintenant tu oses te faire appeler praticien ?

Ces paroles explicatives étaient probablement pour que SAKAMOTO les entendent. Ce Praticien de la famille KANNAGI. Le plus jeune enfant du clan, YUUKI Shinji, prenait vraiment un grand plaisir en se moquant de Kazuma. SAKAMOTO montra ce que Shinji attendait. Son expression changea en approchant de Kazuma.

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— Est-ce vrai ? Ce n'est pas ce qu'on m'a dit ? On m'a certifié que vous étiez un mage de haut niveau, et c'est la raison pour laquelle je vous ai engagé !

Kazuma, faisait calmement un pas en arrière en réponse à chaque pas que son client faisait en avant…

— Je ne sais pas ce que la personne de l'agence vous a dit, mais si vous n'êtes pas satisfait, je peux m'en aller ?

— Hum, c'est bon.

Les yeux de SAKAMOTO montrèrent une lueur légèrement sournoise. La motivation de Kazuma à continuer ce travail était déjà faible avant cela, mais là, elle s'approchait de zéro.

— Hum, et que pensez vous de cela ? Pourquoi ne pas essayer l'exorcisme tous les deux, et celui qui réussira sera payé ? Oh, naturellement, je n'ai pas besoin de préciser que le perdant pourra garder le payement d'avance.

— Ouais, bonne idée.

C'étaient des mots sans-gênes, mais Shinji les avait immédiatement acceptés. Puis, avec le visage de quelqu'un qui a complètement été ridiculisé, il demanda à Kazuma.

— Et que vas-tu faire ?

— Je pars.

Répliqua immédiatement Kazuma. Dans le regard méprisant de chacun, il n'eut pas un froncement de sourcils.

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— Pff, lâcheur ! Va plutôt sucer ton pouce, gamin ! Je vais te montrer ce qu'est un Enjutsu.

— Me montrer, hein ? C'est plutôt drôle venant de l'enfant le plus jeune de la famille indirecte.

— T… Toi !

Shinji était enragé d'être insulté par la personne qu'il méprisait. Oubliant complètement qu'il était devant un client, il serra le poing et fonça droit devant. Il envoya un puissant coup de poing directement au visage de Kazuma, qui l'esquiva facilement par des pas de côté sur la gauche. Shinji, qui y avait mis beaucoup de force, perdit l'équilibre et tomba. Au dernier moment, il transforma cela en une feinte en donnant un coup de pied vers la tempe de Kazuma dans un angle mort.

Cependant, Kazuma, comme s'il l'avait vu venir, avec désinvolture pencha sa tête en arrière. Le talon de la jambe gauche de Shinji passa à quelques millimètres devant ses yeux. Kazuma se déplaçait comme les feuilles d'arbre entraînées par le vent, sans hésitation. Après avoir évité le coup de Shinji, il balaya immédiatement son pied en le pivotant, le faisant ainsi trébucher et tomber à quatre pattes sur le sol.

— Min… Mince !

Shinji réussit avec peine à contrôler sa chute et se releva aussitôt. Obstiné, il se mit en position d'attaque.

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— Toi ! Tu penses pouvoir me battre en combat à main nue ? Tu n'as même pas pu me battre il y a quatre ans. Il n'y a aucune raison pour que tu puisses me vaincre aujourd'hui.

— La… La ferme !

Kazuma ne montra aucun signe de triomphe. Il resta désinvolte, comme s'il avait en face de lui un enfant rebelle. Se faisant maitriser avec une si grande sévérité, la raison de Shinji fit un bruit et se brisa.

— Arrêtez ça, vous deux.

Une voix retenue les interrompit, fit tourner leur deux têtes vers leur interlocuteur. SAKAMOTO se montra grandement satisfait d'avoir capté leur attention. Dans un ton avec lequel on réprimande un enfant, il cria…

— Je ne vous ai pas appelés ici pour vous battre ! Le mobilier de cette pièce, peu importe où vous regardez, est plus cher que ce que je vous paie ! Tout type de mauvais comportement pourrait devenir gênant, compris ?

Soudainement, dans cette discussion autour de l'argent, il y avait quelque chose de nauséabond. La personne en question essayait probablement d'étaler ses biens, mais pour certains, entendre cela n'était rien de plus que la puanteur d'un nouveau riche montant à son nez.

(Peut-être devrais-je partir… il reste toujours le paiement d'avance…)

Ajouter cela à son inconfort qui continuait de grandir, le désir de poursuivre ce travail avait complètement disparu en Kazuma. Il ne pouvait ignorer l'agonie du simple fait d'être dans ce lieu.

— Hum…… ?

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Soudain, sans crier gare, une présence surnaturelle commença à se concentrer...

— Il arrive…

La présence surnaturelle répartie dans le manoir dirigea son attention en un point dans le salon. Kazuma recula immédiatement de sorte que Sakamoto et Shinji soient entre lui et cette présence.

— Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est au juste… ?

La présence surnaturelle se solidifia en une silhouette noire enfumée. Finalement, quelques secondes plus tard que Kazuma, Shinji la remarqua aussi.

— Hum, il est donc sorti ?

— Qu… Quoi ? Quel est le problème ?

Brisant avec hésitation l'atmosphère soudainement tendue, SAKAMOTO cria d'une voix aiguë.

Kazuma répondit à la place de Shinji, qui commençait déjà à concentrer son esprit pour l'utilisation d'un jutsu.

— Il est temps de travailler. « L'esprit maléfique », ou ce que vous avez à combattre, vient de sortir.

Tout en donnant cette explication désinvolte, Kazuma sentit un sens au-delà du malaise ordinaire.

(Ce n'est pas un mauvais esprit. Qu'est-ce que c'est au juste ?)

Lorsque Kazuma avait accepté cette première mission, car la personne de l'agence lui avait dit : « C'est un simple mauvais esprit à exorciser. »

— Hé, votre premier emploi devra bien être l'un d'entre eux, non ? Si vous êtes aussi bon que les rumeurs le disent, vous devriez être capable d'avoir ce mauvais esprit d'une manière ou d'une autre…

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Un homme superficiel en apparence, mais avec des idées toutes faites. Ce genre de travail est, en quelque sorte, bien plus que pour les praticiens, un travail où la confiance est la vie. Faire une erreur de cette taille était extrêmement impensable. Ce n'était pas une entreprise facile, alors un tel agent irresponsable ne survivrait pas.

(Dois-je rester en place ? Bon, très bien. Devrais-je simplement observer ses compétences ?)

Kazuma s'appuya contre le mur, croisa les bras, et regarda autour avec curiosité. Shinji axa son esprit pour se préparer à l'apparition du « mauvais esprit ». Il avait apparemment l'intention de le brûler au moment où il apparaîtrait. Il était facile de le deviner par son expression. Soudain, l'espace en face de Shinji devint sombre et épais. Shinji mit les deux paumes de ses mains l'une en face de l'autre afin de créer une boule transparente devant sa poitrine. Un petit feu s'alluma entre les paumes.

OOOOOOOOOooooooon……

Une voix pleine de ressentiment secoua l'air quand le mauvais esprit se révéla. Un visage déformé se tenait devant eux, en projetant la haine à travers la pièce.

— Hiih !

— HAAAaa !!

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Ne faisant pas attention aux cris de SAKAMOTO, Shinji relâcha une flamme dévastatrice en direction du cri aigu. Le mauvais esprit serait purifié au contact du feu invoqué et disparaitrait sans laisser de trace… ou plutôt Shinji le croyait. Cependant…

— Idiot.

Marmonna Kazuma en un mot, puis regarda ensuite ce qu'entrainerait ce pouvoir incendiaire.

AHHHHHHHHHhhhhhhh……

Alors que les cris du mauvais esprit en agonie faisaient écho, Shinji ricanait… La flamme explosa.

— GAAAAAAAAh !?

Shinji cria alors qu'il était enveloppé par les flammes qu'il avait invoquées. En un instant, le salon entier fut pris dans les flammes.

Kakakakakakakakakakakakakakakaka

L'entité avait anticipé l'attaque de Shinji et avait dévoré la flamme. Le monstre commença à ricaner avec de grands rires.

2ème Partie[edit]

Même parmi les utilisateurs d'Enjutsu qui peuvent manipuler librement le feu, la famille KANNAGI était célèbre pour sa force supérieure. Ce n'était pas seulement parce que leur pouvoir était grand. La raison

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résidait dans la capacité spéciale transmise par le sang de leur famille. La flamme qu'ils manipulaient n'a pas été créée par un phénomène physique d'une simple accélération de mouvement moléculaire. Elle possédait le pouvoir de brûler les impuretés et détruire le mal.

En raison de cette « Flamme purificatrice », les praticiens de la famille KANNAGI avaient une domination absolue sur les monstres, les mauvais esprits, et tous les êtres qui transgressaient les règles. Cependant, même avec la possibilité donnée par leur sang, selon la mesure par laquelle leur sang fut dilué au cours des générations, il était inévitable que leur puissance finirait par se détériorer.

Les praticiens des famille indirectes du clan avaient depuis longtemps perdu le plus haut rang nommé « Flamme d'or ». Si un monstre avec un attribut de feu était leur adversaire, la flamme qu'ils libéreraient serait tout simplement absorbée par le monstre au lieu de le purifier et de le détruire.

… C'était ce qui venait de se passer…


Le salon s'était transformé en enfer. Les meubles de grande valeur et la moquette étaient déjà carbonisés. Le verre du lustre au plafond avait fondu et était transformé en un objet d'art ridicule. Pourtant, ce ne serait pas arrivé si quelqu'un de la famille principale avait purifié le monstre.

— Je me demande s'il est mort… murmura Kazuma avec un visage rafraîchi.

Une brise fraîche s'enroula autour de Kazuma, empêchant l'incendie qui faisait rage de le toucher. Même la chaleur émise par les flammes présentes dans la salle était stoppée ; il n'y avait pas une goutte de sueur sur le visage de Kazuma.

— Ai… Aidez……

Une voix frêle résonna dans ses tympans. Kazuma regarda l'objet noirci à ses pieds.

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Son client, SAKAMOTO, avait roulé jusqu'à la barrière protectrice, en hurlant. Il ne semblait pas être mort, mais il était brûlé un peu partout.

— Aaaaaa ! Ai… aidez-moi !

SAKAMOTO criait en se cramponnant aux jambes de Kazuma. Pourtant, Kazuma sans aucune pitié frappa son client pour l'éloigner.

Bon sang !

Le visage de SAKAMOTO se tordait de douleur, quand il fut impitoyablement piétiné. Après quoi Kazuma ne voulut plus rien toucher au-dessous de ses pantoufles, il présenta son talon au lieu de marcher sur lui. Le crâne aurait pu faire un bruit grinçant, mais ce n'était pas le plus gros problème.

Kazuma marcha sur la tête de SAKAMOTO et déclara clairement,

— Tu n'es pas mon client et je n'ai pas l'habitude de sauver les hommes d'un certain âge.

— Si c'est une question d'argent, je paierai. Deux fois plus, ou alors…

— Deux fois ? Votre vie ne vaut-elle pas plus qu'un million ?

Kazuma prit une cigarette de sa poche. Il tendit doucement sa main, exposant la pointe de la cigarette à l'extérieur de la barrière protectrice, et commença à fumer.

SAKAMOTO n'avait pas le luxe de se détendre, cependant. Que ce soit le hasard ou volontairement, il y avait des trous dans la barrière protectrice à proximité de SAKAMOTO.

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Certaines des flammes passèrent au travers des trous et le touchèrent.

— Chauuud ! Hi ! Hii ! Aidez-moi ! J-Je vous payerai 10 millions !

— Affaire conclue.

Jetant sa cigarette de sa bouche, le visage Kazuma laissa échapper un sourire semblable à celui d'un démon qui venait de faire un pacte intéressant.

— Très bien, maintenant. Prenez du recul, je vous prie ?

Kazuma frappa SAKAMOTO pour l'envoyer vers l'arrière, l'envoyant rouler sur le côté de la salle et déclara : « Vous êtes dans le passage. »

Il commença à marmonner à voix basse, et agita sa main droite sur le côté dans un mouvement de fauchage. Et comme s'il était expulsé par sa main, le feu qui faisait rage fut instantanément expulsé par la fenêtre.

Le feu ne se propagea pas à l'herbe et aux arbres dans le jardin. Au lieu de cela, il se dispersa puis disparut.

À ce moment, une boule de feu avec un visage déformé flotta dans le centre de la pièce. Maintenant le monstre montrait sa vraie forme devant Kazuma.

Hyuuoou-

À la place de l'incendie éteint, le vent faisait rage à travers la pièce. Kazuma se tenait tranquillement debout et, avec sa main toujours dans la poche de sa veste, il dirigea le vent pour étouffer les flammes restées dans la chambre.

Page 19: Illustration[edit]

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La lutte était déjà terminée. Le monstre était incapable d'opposer une quelconque résistance contre la puissance écrasante de Kazuma et il fut mis en pièces. Tout ce qui restait à faire était d'attendre son anéantissement.

— Et avec ça…

Kazuma leva lentement la main droite. Une personne dotée d'un sixième sens aurait été terrifiée en voyant la quantité d'énergie éolienne qui était rassemblée dans sa main.

— … c'est terminé !

La main s'abattit dix fois plus vite qu'elle n'était venue. De sa main droite, une lame invisible qui fendait l'air sortit, tranchant le monstre.

Il ne restait plus aucun fragment de l'esprit. Kazuma observa tranquillement le monstre détruit avec un regard calme.


— Fini, dit Kazuma à SAKAMOTO. SAKAMOTO était toujours allongé au sol, abasourdi.

— Payez dans les trois prochains jours. Sinon, vous regretterez même d'être né.

Il dit cela de la même manière que l'aurait fait un criminel. Même involontairement, ce n'était pas une façon de parler à un client.

Pourtant, SAKAMOTO, réalisant l'horreur qui lui arriverait s'il s'opposait à Kazuma, n'osa même pas se plaindre.

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— Ou… Oui. Compris. Mais quelque chose de terrible est arrivé à notre ami Yuuki. Je n'aurais jamais pensé que quelque chose de si grave se passerait.

Sans un mot Kazuma approcha de ce qui apparaissait être les restes calcinés de Shinji et les foula sans honte. Comme attendu, SAKAMOTO pesta…

— Qu… Que faites-vous !? Je ne sais pas ce qui c'est passé entre vous, mais ayez au moins du respect pour les morts !

Il n'est pas mort… Kazuma cracha ses mots, tout en continuant de frapper à coup de pied Shinji encore et encore.

Sur ce fait, les cendres recouvrant la surface tombèrent. SAKAMOTO remarqua que Shinji ne semblait pas avoir été blessé par les flammes qui l'avaient recouvert il y a un instant.

— Qu… Quoi… ?

SAKAMOTO douta de ses yeux quand il vu l'incroyable scène. Kazuma en donna l'explication.

— Tous les membres de la famille KANNAGI reçoivent la protection divine de l'esprit du feu. Même un membre de la famille indirecte ne mourrait pas à ce degré de chaleur.

Kazuma serra les lèvres en auto-dérision, et ajouta : « Même s'il y a une exception. »

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— Uu…… Guu……

Shinji murmura, en se réveillant. Après avoir regardé autour de lui, il eut la confirmation que le monstre était détruit.

— C'est toi qui as fait cela ?

— Comme tu peux le voir.

Pour qui tu te prends, je t'en prie, explique-moi ? – Kazuma était déjà conscient que Shinji était resté conscient tout le temps. Shinji tenta rapidement une explication.

— Tu avais remarqué… ? Mais je ne pouvais pas t'aider. Honnêtement j'étais incapable de bouger.

— Je ne veux pas entendre tes excuses.

Kazuma déclara froidement au-dessus de son épaule, tout en lui tournant le dos. Shinji le rappela sans hésitation avant qu'il ne parte. Il y avait encore quelque chose qu'il voulait demander.

— Pourquoi es-tu revenu ?

— Sur un coup de tête, je suppose.

À la courte réponse de Kazuma, Shinji lui jeta un regard acéré en pensant que sa question avait été évitée.

— « Un coup de tête » dis-tu ? Crois-tu que les anciens accepteront cela ?

— J'ai seulement été déshérité, pas exilé. Où que j’aille, c'est mes affaires.

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— Qu'est-ce que tu prépares ?

— Rien de particulier, répondit sèchement Kazuma, haussant les épaules.

— Vas-tu retourner au clan KANNAGI ?

— Pas même si j'en mourrais.

Kazuma répondit comme s'il crachait ses mots. Puis, cette fois-ci, sans hésitation, il s'éloigna.

Shinji était entraîné par un sentiment de malaise qu'il ne pouvait réprimer. Il continua à regarder Kazuma.

(Je dois raconter cela au chef du clan au plus vite…)

Dans un sens, le malaise de Shinji n'était que le début. À cet instant, une guerre pour pousser les KANNAGI dans la ruine avait débuté dans l'ombre.

3ème Partie[edit]

— Le saviez-vous ? Il semblerait que Kazuma soit de retour au Japon. De plus, il est devenu praticien Fûjutsu.

— Quoi ! Cet incompétent ? Il devrait être mort, alors, de là à devenir un praticien Fûjutsu.

— Non, « C'est un mage des ténèbres » de ce que j'ai entendu. Pour qu'il puisse devenir praticien, il n'avait pas d'autre choix que

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vendre son âme au diable, non ?

— Ah, ça c'est sûr.

— Ahahahahahahahahahahahaha…

Ce jour-là, les rumeurs sur Kazuma allaient bon train dans la maison principale du clan KANNAGI. Parmi les anciens (terme désignant ceux qui s'étaient retiré du service actif et qui désormais supervisaient les praticiens) qui avaient entendu le rapport de Shinji, un seul s'étaient abstenu de plaisanter en répandant ses bêtises aux alentours.

Shinji était actuellement puni pour l'échec perpétré durant son devoir. Tout et n'importe quoi fut ajouté à la rumeur, jusqu'à ce qu'elle arrive à maturité. Personne n'essayait de l'arrêter.

La source de ces rumeurs, les anciens, semblait être dans une joie complète. Les personnes connues comme anciens, sauf exception, étaient essentiellement des hommes de loisirs. «Le travail avant tout», et ensuite, le commérage.

Quand il n'y avait pas de travail, ils buvaient du thé toute la journée et se divertissaient en parlant de sujets divers. Évidemment, ils ne pouvaient pas résister à quelque chose d'aussi intéressant à raconter.

Ils dansèrent intérieurement de joie en entendant les nouvelles de Shinji. Et même quand les anciens rendirent leur verdict punitif sur le pauvre Shinji, ils avaient une démarche quelque peu joyeuse pendant qu'ils buvaient du thé et se tournaient les uns vers les autres. Ils parlaient en commençant de cette manière :

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— Hé, vous savez quoi… ?

Les anciens, pendant leur temps de travail, s'étaient adonnés à une toute autre activité et énergie.

En une heure, il n'y avait quasiment personne dans l'énorme manoir qui n'avait entendu parler du retour au pays de Kazuma. La rumeur avait sûrement déjà atteint les serviteurs, et s'était répandue à toutes sortes de gens par la suite.

C'était, en fait, une situation où quasiment personne ne connaissait les faits réelles. Ce n'était pas un gros problème pour les anciens, bien que, depuis, leur comportement s'était empiré, Si c'est amusant, qui se souciera de cela entraînera !

Et donc, les nouvelles de Kazuma se répandaient dans la direction opposée à celle que Shinji aurait espérée.

À savoir :

« — Kazuma est revenu et il est devenu un mage noir.

— Kazuma a été secrètement assassiné, il est enterré au fond du jardin.

— Kazuma a affronté Shinji pendant la mission et l'a tué subitement.

— Kazuma a fait un pacte avec les esprits du vent. C'est un démon. »


La vérité s'était subtilement mélangée, puis déformée au point que personne ne pouvait vraiment l'interpréter. Évidemment, personne ne craignait le châtiment de Kazuma.

Kazuma, l'échec de la famille principale qui avait laissé tout son talent dans le ventre de sa mère, et cerise sur le gâteau, avait préféré

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trouver une autre puissance à prendre, semblait-il. Qui ne rirait pas de cela.

Cependant, il y avait un petit nombre d'exceptions. L'un d'eux était le chef actuel de la famille, KANNAGI Juugo. Pendant le souper, dans le discours humoristique qui avait lieu, il y eut un élément qui intéressa Juugo.

— Oh ? Kazuma a choisi le Fûjutsu ? Est-ce que tu le savais, Genma ?

Juugo parlait à son cousin assis à côté de lui. Pour une étrange raison, comme par mauvaise volonté, le sourire de Genma était rempli de haine.

— … Oh.

Genma répondu brièvement. Apparemment la rumeur avait déjà atteint ses oreilles, et ne semblait pas le déranger.

Cependant, il était clair qu'il n'était pas heureux non plus au sujet de la rumeur. Comme dit le dicton, comme quelqu'un mâchant un insecte amer, décrivait parfaitement son froncement de sourcils quand il serrait le poing.

Si Kazuma était en face de moi, je l'étranglerais jusqu'à ce qu'il meurt. Son expression affichait ouvertement sa pensée.

— C'est honteux.

— Ce n'est pas spécialement honteux.

Juugo répondu avec douceur. Il donna un ordre à un domestique à proximité,

— Je tiens à entendre le compte rendu détaillé. Appelez Shinji.

— Compris.

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Dès son arrivée, Shinji se prosterna si bas qu'il frôla le tatami dans sa prosternation. Sa tension était grande, son front était en sueur et il avait de la difficulté à respirer.

À vrai dire, la différence de statut entre la famille principale et les autres familles du clan KANNAGI était absolue. Il était même impossible pour la famille indirecte de rêver faire la révolution.

La tradition et le statut social ne signifiait rien dans le système du clan KANNAGI. Les deux familles étaient simplement séparées par l'écrasante différence de puissance.

Si une rébellion devait se produire, les praticiens d'Enjutsu comme Juugo ou Genma pourraient simplement écraser tout le monde dans la famille indirecte en agitant un doigt. En raison de cette désespérante différence de pouvoir, aucune pensée de rébellion n'était entretenue.

Par conséquent, la tension de Shinji était compréhensible. Il était en face de Juugo, dont la supériorité était semblable à un dieu, et devait raconter son échec maladroit. Ce fut certainement pire que ses sentiments habituels.

— Relevez la tête. Vous n'avez pas à vous humilier de la sorte.

Juugo parlait d'une manière amicale. Cependant, regarder le visage du chef de famille et lui parler était bien trop dur pour Shinji. En fin de compte, il releva sa tête, mais ses yeux regardaient toujours le tatami quand il soumit son rapport.

— Et… Et, j'ai maintenant eu le privilège de vous faire ce rapport.

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— … Je vois.

Après que Shinji ait fini de tout raconter, Juugo resta silencieux pendant un moment puis dit cela.

— … Je vois.

Comme pour confirmer, il le répéta encore une fois. Il ferma les yeux légèrement et se rappela l'époque où son neveu (pour être précis, leur relation était plus éloignée que cela, mais il utilisait ce terme car c'était plus simple) était parti il y a 4 ans.

(Quel pauvre enfant ce fut.)

Si Kazuma était né dans une autre famille que celle des KANNAGI, il aurait probablement été considéré comme un enfant supérieur. Très intelligent, de bons réflexes, et de grandes promesses dans l'apprentissage des jutsu, tous sauf un jutsu. Il était incapable de manipuler le feu.

Toutefois, pour la famille KANNAGI, c'était la capacité la plus importante.

Peu importe en quoi il était compétent, quelqu'un sans talent pour la manipulation du feu était traité comme un incompétent. C'est pour cette raison que Kazuma ne faisait plus partie des KANNAGI.

(Encore…) pensa Juugo.

(Pourquoi ne m'as-tu pas demandé de l'aide, Kazuma ? Il n'y avait pas besoin que tu sois rejeté de la famille. Si c'était moi, j'aurais préparé un endroit rien que pour toi. Quoi que Genma dise, je n'aurais pas pris en compte l'Enjutsu, j'aurais fait usage de tes talents, et pourtant…)

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Juugo regarda sa jambe droite. Elle était faite de métal et de plastique. Si cet accident n'avait pas eu lieu, et ainsi la « Règle d'héritage » n'aurait pas été précipitée, alors, Kazuma serait-il encore ici parmi eux ?

Malheureusement, il était beaucoup trop tard. Kazuma avait rejeté la famille, son nom, ainsi que tout ce qui faisait de lui un KANNAGI, et il avait quitté le Japon. C'était la réalité. Le passé est une chose qu'on ne peut pas changer.

— … Chef ?

Une voix incertaine ramena Juugo à la réalité. En regardant autour de lui, il trouva tout le monde dans un silence gêné. Ce n'était pas surprenant, car il n'y avait presque aucun d'entre eux qui n'était pas tourmenté par Kazuma.

Cependant, celui qui avait déshérité Kazuma était calme. Cette personne, Genma, parlait sans un seul changement dans son expression.

— Chef. Kazuma n'a plus aucune lien avec le clan KANNAGI. Il n'y a plus besoin de s'inquiéter pour lui.

— Genma, comment peux-tu dire ça de ton propre fils…

— Je n'ai qu'un seul fils, Ren.

Genma parla froidement, interrompant les mots du chef de famille. Juugo considéra la réponse, mais, n'aimant pas les batailles stériles, il décida de changer et de choisir des mots plus appropriés.

— Très bien alors. Après tout, Kazuma est devenu un excellent praticien Fûjutsu. Peut-être qu'il valait-il mieux qu'il quitte les KANNAGI… Ou peut-être, Hyoue, que s'il avait été confié à vos soins, il aurait pu devenir habile et puissant ?

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— Possible. Assis à un siège plus bas, Hyoue, le chef du clan FUUGA, répondit de manière maussade.

Genma coupa à nouveau avec objection.

— J’ai bien peur que le Fûjutsu ne soit qu’un art inférieur ? Le plus qu’il n’aurait été capable c’est d’agir comme assistants aux praticiens Enjutsu. Même si nous l’avions su, il y a 4 ans, que le talent de Kazuma était le Fûjutsu et que nous l’avions confié au clan FUUGA, il est clair que nous aurions dû le déshériter également.

Entendant son art insulté publiquement, Hyoue tordit son visage d’humiliation. Cependant, personne ne fit attention à Hyoue ni à son visage.

Pour la famille KANNAGI, qui n’évaluait que la puissance de combat, le clan FUUGA fut limité à un statut inférieur, après avoir reçu la reconnaissance et des fonctions de soutien de bataille. Genma n’essayait pas d’engager le combat. Il exposait seulement les croyances des autres KANNAGI.

— … N’allons pas plus loin sur ce sujet. Le dîner risquerait de devenir désagréable.

Aux mots de Juugo, tout le monde montra clairement des expressions de soulagement sur leurs visages. Après quoi, ils commencèrent à parler plus gaiement, et allèrent jusqu’à rire à des blagues stupides.

Bien maladroitement, l’atmosphère habituelle revint dans la salle à manger.

Et ainsi, personne ne remarqua la lueur dans les yeux sombres d’Hyoue. Il empêcha ses pensées d’apparaître sur son visage, et murmura d’une voix si faible qu’elle n’était même pas audible pour ses propres oreilles.

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— Je n'oublierai pas cette humiliation, Genma…

4ème Partie[edit]

— KANNAGI… non, YAGAMI Kazuma…? Vous êtes revenu à un très bon moment !

— Huo-huo-huo… Un rire rauque brisa le silence tendu. Pas même un rayon de lumière ne pouvait être vu dans cette unique pièce remplie de ténèbres.

— Et bien…… ?

— Oui, c'est mieux si tout le monde entend cela. Enfin, le moment est venu. Le temps où nous allons dissiper l'opprobre qui a duré 300 ans. Il est maintenant temps pour nous de reprendre le pouvoir, que nous avons perdu, et de revenir à notre précédente position glorieuse.

— Ohhhhhhhhh…………

Une agitation étouffée remplissait l'air. Personne ne criait. Craignant d'être découverts, ils gardèrent leur souffle, en gardant leur tension enfermée dans la salle.

— Oh, quand allez-vous enfin le réaliser, KANNAGI… Nous allons vous renverser et il ne restera pas même un survivant… Kukuku…

Une voix basse et lugubre fit écho avec un ressentiment plus sombre que les ténèbres...


— U-UWAAAAAaaaaah ! Qu-qu'est-ce que tu fais… ?!

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Tard dans la nuit, le même jour, Shinji cria de terreur à proximité de deux têtes fraîchement coupées qui dégringolèrent du bas sur le sol. Après eux, deux cadavres décapités. Et debout devant lui, un être humain ?

Shinji était incapable de le dire de façon certaine. Il n'avait rien de différent d'un homme en apparence, mais il possédait une aura qu'un homme ne pouvait pas avoir.

Les deux corps — qui étaient encore en vie il y a à peine 30 secondes — furent immédiatement décapités par une barrière protectrice sans la moindre chance de se défendre.

Le mystérieux personnage n'avait pas bougé un seul doigt. Et pourtant, Shinji avait clairement vu une force incroyable trancher les deux têtes au loin comme si de rien n'était. Ou plutôt, Shinji avait été contraint d'en témoigner.

Même si les deux autres le surpassaient en compétences, Shinji était la seule personne encore en vie. Ce n'était pas dû au hasard. Shinji le réalisait plus que quiconque.

Il avait été utilisé. Ce démon à face humaine se nourrissait de la crainte de Shinji et de son désespoir. Il se retenait de le tuer pour le moment, jouant avec lui paresseusement, jouissant de son incapacité à résister.

— Bon sang ?! Qu'est-ce que je dois faire… ?

La chose ne donna aucune réponse. Il s'approcha sans même faire de pas, en prenant son temps.

La chose resta complètement silencieuse. Rien ne sortit alors qu'il se rapprochait, brandissant une épée invisible.

Silencieux même après avoir coupé ces têtes. Les deux têtes ensanglantées roulaient sur le sol, semblant

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ne avoir pas remarqué leur propre mort, ayant encore des sourires d'ivresse et détendus.

Shinji savait qu'une seule personne pouvait faire ce que cette chose venait de faire, il venait de rencontrer cette personne hier. De plus, cette personne avait un motif pour les tuer.

Shinji perdit ses moyens, suppliant la chose de le pardonner. Sa voix a fait un tour complet.

— Ka… Kazuma ? C'est-toi, Kazuma, non ? Pardonne-moi… c'était de ma faute, j-je regrette, alors je t'en prie, pardonne-moiii…

La seule réponse fut le flash d'une lame de vent. Coupant son bras droit à la base. Formé d'une forte densité spirituelle, la lame coupa la chair et les os comme du beurre.

— Uwaaaaaaaaaaaaaaaa !!

En criant, Shinji se jeta tout en commençant l'Enjutsu. La concentration intense d'être si proche de la mort fut de suite la plus grande puissance de ses 25 années de vie.

La chose fut couvert d'une flamme dorée, la même que celle qui a le pouvoir de détruire tous les démons, le plus haut niveau de purification. La flamme brillait à travers les ténèbres.

— Su… super ! Je l'ai eu…

Soudain,cette chose, maintenant devenue une torche énorme, commença à se déplacer. Le visage de Shinji, plein d'espoir, se glaça.

La chose tendit une main au dehors, saisit la flamme d'or, et en un seul mouvement, il l'arracha de son corps.

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La chose émergea de l'emprise de la flamme complètement indemne. Son corps, et même ses vêtements, étaient restés intacts, sans aucun signe d'avoir été engloutis par les flammes.

La chose se tourna lentement vers Shinji et commença à marcher. Sous la lune glacée, sans un bruit, il se rapprochait, comme une ombre menaçante.

Ce fut, d'une certaine manière, étrange. Il y avait quelque chose là que l'œil ne pouvait s'empêcher d'être fasciné. Une scène remplie de beauté venant du monde des esprits.

— Hi, hihii, hihihi ihihihihii… kyahahahaha Ahahahaha !

Soudain, Shinji se mit à rire d'une voix étrange.

Évidemment, son équilibre mental s'était brisé par une surcharge de peur. Même si la lame de vent sans bruit tranchait son corps, le divisait en deux, il tomba en riant sans même montrer de réaction.

Peut-être est-ce dû au fait que la chose était fatiguée par le manque de réaction de Shinji. Elle lui trancha la tête, et la jeta comme un jouet non désiré.

Il y eu un son sourd gotch. La troisième tête roula sur le sol.

La chose resta insatisfaite, même après avoir tué tout le monde. Elle continua à découper les corps. Bien que cela ne dura que quelques minutes, les trois corps avaient été coupés en plusieurs petits morceaux que même leurs parents ne pourraient reconnaître,

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ils ne seraient même pas capables de dire à quoi correspondait un lambeau de chair.

Comme la puanteur du sang et de la chair flottait à travers la barrière protectrice, la chose ria cruellement et disparut comme si elle s'était évaporée dans l'air.

Ensuite, il ne restait que les trois têtes coupées. Bien que les corps étaient en morceaux, il n'y avait pas une seule coupure sur ces têtes.

Après quoi, les trois têtes finirent par faire face à l'entrée dans une ligne droite. Chacun avait un sourire étrange, comme s'il voulait dire à quiconque se rend à l'intérieur, « Bienvenue en enfer. »


Et c'est ainsi que commença le drame...



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