Seirei Tsukai no Blade Dance:Tome 1 Chapitre 2

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Chapitre 2 : L'école de théurgie Areishia.[edit]

L'école de théurgie Areishia.

Dans cette institution étaient rassemblées des vestales issues de toutes les régions de l'Empire afin de devenir des théurges accomplies.

Derrière ses murailles, agrémenté d'un magnifique jardin et flanqué de flèches élancées, le bâtiment de l'établissement ressemblait au palais d'une princesse de conte de fée. De fait c'était presque le cas. En effet, l'immense majorité des jeunes filles qui y étudiaient étaient d'authentiques nobles.

« Et pourtant, y faire une rencontre aussi mauvaise... » Murmura Kamito pour lui-même en arpentant le tapis rouge qui habillait le couloir du premier étage.

« Se perdre dans la forêt, conclure un pacte avec un Esprit Scellé, et puis... »

Depuis qu'il lui avait dérobé l'esprit, la jeune fille aux cheveux rouges ne l'avait pas lâché une seconde.

Après le rituel, Claire Rouge l'avait guidé jusqu'à l'école.

Cela avait été pratique, mais sa prétention à faire de lui son Esprit-Familier semblait sérieuse. Plutôt que guidé, il serait plus juste de dire qu'elle l'avait trainé à travers la forêt, enroulé dans des multiples tours de fouet.

Il ne s'était pas senti obligé de jouer son jeu. Saisissant sa chance, il avait profité qu'elle aille aux toilettes pour se libérer et s'enfuir.

« Aah ! Tu t'enfuis, félon !!! » Cria-t-elle depuis l'intérieur de la pièce.

Hein ? Qu'est-ce qui a pu lui fait croire que je ne m'échapperais pas ?

Elle était une théurge exceptionnelle mais son sens commun était celui d'une jeune fille très naïve.

« Bref, avant qu'elle ne me retrouve, je dois rencontrer Greyworth vite fait. »

Avançant dans le couloir, il poussa un faible soupir. Dépité.

Après tout, rien de bon n'était jamais sorti jusqu'à présent lorsqu'il avait eu à faire à la Sorcière.

... Mais je ne peux pas ignorer ça.

Il sortit un papier de sa poche.

Quarante jours plus tôt, il avait reçu une lettre de la directrice de l'école.

Si ce qu'il y était écrit était vrai...

Il pourrait enfin obtenir des informations sur ce qu'elle était devenue.

Néanmoins il ne pouvait écarter la possibilité que ce fût un piège pour l'attirer ici.

... Pas la peine de se morfondre là-dessus, après tout c'est la vieille Greyworth en face.

Il s'arrêta net.

Devant lui se dressait l'épaisse porte en bois du bureau de la directrice de l'école.

Alors qu'il s'apprêtait à frapper, soudain...

« Madame la Directrice, je m'y oppose ! »

Une voix s'élevait de l'intérieur de la pièce.

La voix d'alto, haut placée, d'une jeune fille.

Ils semblaient occupés.

... Ça ne fait rien. Je vais aller tuer le temps dehors.

Alors qu'il allait partir...

« Pourquoi devrions nous accueillir un homme dans ce lieu où il n'y a que des jeunes filles ? »

Il s'immobilisa...

Hum, un homme ?

Cela éveilla sa curiosité.

« Parce que nous avons besoin de lui. N'est ce pas une raison suffisante ? »

La voix était contenue mais elle recelait tant de puissance que Kamito en tremblait rien qu'à l'entendre de l'autre côté de la porte.

« Vous... Vous sous-entendez que nous manquerions de force ? »

« Sornettes. Je ne minimise pas la force de votre ordre de chevaliers, mais ce garçon est spécial. »

« ...Vous voulez dire, parce qu'il peut communier avec les esprits malgré qu'il soit un homme. »

« Cela, mais pas seulement. »

« Que voulez vous dire ... »

Le silence tomba pendant un instant, puis...

« Qui est là ?! »

Merde. Visiblement ils avaient remarqué que quelqu'un les épiait.

Kamito tentait rapidement de partir, mais...

- Bang -

La porte s'ouvrit violemment.

Dans l'encadrement, avec une magnifique jambe fuselée tendue très haut, apparut une superbe jeune fille coiffée d'une queue de cheval.

Une paire de grands yeux vifs. Des traits beaux et dignes.

Elle portait un plastron argent par dessus son uniforme, l'incarnation d'un vaillant chevalier.

Sous sa jupe plissée, passa furtivement la vision de sous-vêtements de dentelles.

« Noirs ?! »

« Que... T...Toi, Effronté ! »

Elle frappa de toutes ses forces Kamito d'un coup de pied au ventre qui le fit s'esclaffer malgré lui.

« Gurp ! »

L'attaque soudaine le surprit et l'envoyer bouler plus loin.

En un éclair, la jeune fille couvrit la distance qui les séparait et le plaqua au sol en dégainant la lame qu'elle portait à la ceinture.

Elle lui en posa brusquement la pointe contre la joue.

« ... »

Elle le transperçait d'un regard glacial.

Puis ses pupilles acajou s'écarquillèrent.

« T... Tu...es... un homme ? »

Son visage sévère vira cramoisi.

À cet instant...

« Tu arrives bien tard, Kazehaya Kamito. »

Une voix mécontente venait du fond du bureau.

Kamito, toujours maintenu au sol, levait lentement les yeux.

Là-bas se tenait la Sorcière, telle que trois ans auparavant.

Sa chevelure blond-cendré ondulait légèrement.

Le charme adulte que dégageait cette femme séduisante glorifiait sa beauté. Derrière ses petites lunettes ses yeux, de la même teinte que ses cheveux, plantés dans ceux de Kamito.

Tu te montres enfin, Sorcière ! Cracha-t-il intérieurement, amer.

La Sorcière du Crépuscule, Greyworth Ciel Mais.

Son apparence était celle d'une femme magnifique, ensorcelante et prédatrice. Elle était aussi un Chevalier-théurge aguerri et autrefois l'un des douze Chevaliers Généraux de l'Empire.

« Cela fait trois ans Kamito. À te voir, tu as changé. »

« Pas toi, Sorcière. »

Elle sourit à son sarcasme alors qu'il était toujours au sol.

« Kazehaya Kamito !? Alors c'est... »

La fille à la queue de cheval, assise sur sa poitrine, sourcilla.

« Dis, tu ne penses pas qu'il est temps qu'il est temps que tu te lèves ? » Lui murmura Kamito en plissant les yeux.

« Qu'est ce que tu racontes ? Effronté ! »

« C'est pour ton propre bien que je dis ça... »

« ... Que veux tu dire par là ? »

« Comment dire... Ça fait un petit moment que je peux sentir tes cuisses. »

Ses cuisses légèrement serrées contre ses côtes étaient douces. C'était dommage d'avoir à le souligner, mais le frottement n'était pas non plus suffisant pour qu'il puisse en apprécier pleinement les bienfaits dans cette situation.

« ... Aah !!! »

Se relevant prestement, en tenant le bas de sa jupe, elle abattit sans pitié sa lame sur Kamito.

Il esquiva d'un cheveu en se contorsionnant.

« Que... Qu'est ce que tu fais !? »

« Vi-Vicieux ! Je vais te transformer en saumon mariné en un éclair! »

« Attend ! Du calme, je ne suis pas un poisson ! »

- Slash-

Dans un flash, l'épée trancha la frange de Kamito.

Sérieux. Il n'y avait pas l'ombre d'un doute dans son regard.

Euh, ça fait combien de fois aujourd'hui que l'on manque de me tuer.

Un jour de poisse.Ou bien était-ce là la malédiction de la Sorcière du Crépuscule.

Est-ce que toutes les filles de l'école sont comme ça ?

Dos au mur, il sentait sa vie réellement menacée.

« Rengaine ton épée, Ellis. Tous les affrontements privés sont interdits dans cette enceinte. »

« ...Ah ! »

Greyworth avait parlé et la jeune fille, Ellis, s'était arrêtée.

« Madame la Directrice, je voulais... »

« Dois-je me répéter, Ellis Fahrengart ? »

« Non Madame la Directrice, je vous prie de m'excuser. »

Ellis fixait intensément Kamito du regard alors qu'elle rangeait son arme.

Greyworth ajusta ses lunettes et sourit.

« Alors tu as atteint cet âge là. Jeté au sol par Ellis, bien peu de garçons auraient été capables de résister à l'appel ce corps si délicat, bien caché sous cette armure . »

« Madame la Directrice ?! »

« Ne dis pas n'importe quoi ! Je ne suis pas ... »

Kamito objectait vivement mais ses yeux glissèrent inopportunément vers la poitrine d'Ellis.

... En effet elle portait son armure, aussi il était difficile de juger. Mais il n'y avait aucun doute que la poitrine misérable de Claire Rouge ne soutenait pas la comparaison.

« Que... Qu'est ce que tu regardes ? »

« Désolé... »

Il détourna rapidement le regard.

« Grrr ! Si tu n'étais pas l'invité de Madame la Directrice, je t'aurais déjà réduit en pot-au-feu ! »

« ... Pourquoi un pot-au-feu ? »

S'il ne comprenait pas la métaphore, cela avait néanmoins l'air douloureux.

« Ellis, tu peux partir à présent. Il m'est désagréable de voir des gens flirter sous mes yeux. » L'informa Greyworth d'une voix froide.

« Je ne peux vous laisser seule dans la même pièce que ce... cet homme. S'il attentait effrontément à Madame la Directrice... »

« Aucune chance ! » l'interrompis brusquement Kamito. Qu'est qu'elle racontait là ?

« Bien, si cela était le cas, ça ne serait pas si grave. De toute façon je porte toujours mes dessous porte-bonheur. »

« Que... »

« Hmm, tu rougis mon garçon, comme c'est mignon. Au fait, ils sont... »

« Je veux pas le savoir ! »

« Je plaisante. Pourquoi rougis tu donc ? »

« Grrr ! »

La Sorcière du Crépuscule riait de sa plaisanterie alors que Kamito la foudroyait d'un regard meurtrier.

« Mais... Mais Madame la Directrice ne peut pas rester seule avec lui, sans garde... »

« Ellis Fahrengart. »

Au ton calme de la voix, Ellis trembla.

« Dois-je me répéter ? »

« Non. Toutes mes excuses ! » acquiesça Ellis d'une voix tremblante et quitta rapidement les lieux. Greyworth pouvait être réellement effrayante.


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Enfin libre, Kamito se leva en poussant un soupir de soulagement.

S'époussetant, il entrait dans le bureau.

Après qu'il eût fermé la porte, Greyworth haussa les épaules.

« C'est la fille de la maison ducale Fahrengart. Un excellent chevalier mais quelque peu étroite d'esprit. »

« Elle aussi étudie ici. Elle portait une armure par dessus son uniforme. »

« Elle commande l'ordre des Chevaliers-Sylphides. Ce groupe maintient la discipline au sein de l'école. »

« Une sorte de comité pour la morale publique. Ils devraient être plus stricts. »

Il se remémorait les événements de la forêt quand il avait rencontré cette fille aux cheveux rouges.

En l'abandonnant ainsi il avait mal agi. De bien des points de vue.

« Hm, je garderai ça en tête. Dis moi Kamito, tu as l'air en piteux état. As-tu été attaqué dans la forêt ? »

« Non, j'ai été griffé par une chatte en furie. Ardente mais un vrai garçon manqué. »

« Tu devrais être prudent, on dit qu'au plus profond de la forêt, où même le Comité de Recherche sur les Esprits n'ose se rendre, sommeillent des esprits de classe S. Une rencontre qui mène inexorablement au trépas. Mais peut-être que toi, tu parviendrais à en maîtriser un ? »

« Arrête s'il te plait. Je n'ai aucune envie d'avoir à nouveau à faire à un esprit de ce niveau. »

« Pour sûr. Tel que tu es actuellement, tu serais haché menu en cinq secondes. »

« Je ne tiendrai pas une seconde. Avec un Esprit-Familier, je tiendrais peut être sept secondes. »

« Qu...Un Esprit-Familier ? »

Son regard se posa sur la main droite de Kamito.

« Cette blessure, c'est aussi ton chat ? »

« C'est... »

La blessure en question était l'endroit où était apparu le sceau spirituel un peu plus tôt.

Il claqua la langue... Mais après tout, il ne pouvait pas lui cacher cela.

« Comment dire... C'est un concours de circonstances. J'ai dû conclure un pacte avec un Esprit Scellé. Il était ultra-violent et je n'avais pas d'autre choix. Si j'avais échoué, je ne serais pas en train de te parler. »

« Oh ! Que tu aies scellé un pacte avec un autre esprit qu'elle, en voilà un changement de conviction. »

Derrière ses lunettes, ses yeux gris brillaient d'une lueur acérée.

« Tu t'es enfin décidé à dire adieu à ce fantôme. »

Devant le ton moqueur, Kamito ne pouvait se retenir de s'emporter.

« Elle n'est pas un fantôme ! Elle est... »

Sortant le papier de la poche de son manteau, il le claqua sur le bureau.

La séduisante sorcière demeurait imperturbable. Son calme l'irritait.

« Ça, c'est bien toi qui me l'a envoyé ? Ce qu'il y a d'écrit est bien vrai ? »

« Oui, c'est vrai. Une sorcière ne ment pas. »

« En effet tu ne mens jamais. Mais tu ne dis pas pour autant la vérité. »

Kamito crachait ce qu'il avait sur le cœur.

« Quoi qu'il en soit, dis moi ce que tu sais. »

« Oh Oh ! Sont-ce là des manières de solliciter une sorcière ? Tu étais bien plus mignon, il y a trois ans. »

« Le chat est devenu un tigre durant ces trois années. N'espère pas qu'il reste à jamais ton animal de compagnie. »

« Un chat ne se transforme pas en tigre. Jamais. »

Greyworth haussait ostensiblement les épaules et fixait Kamito droit dans les yeux.

« Ce qu'il y a d'écrit ici est la vérité. Ton Esprit-Familier est vivant. »

« ... Glop »

Kamito déglutissait.

Une sorcière ne dit pas la vérité. Mais elle ne ment jamais non plus.

« Elle... Restia, où est elle ? »

Kamito haussait la voix, se penchant par dessus le bureau.

Sans bouger un cil, elle lui effleura le bout du nez avec une liasse de documents.

« Qu'est-ce ? »

« Un contrat. Signe ici. »

« Ça n'a pas de sens. Que veux-tu dire? »

« Il n'y a rien que tu ne puisses comprendre. Pourquoi t'ai-je fait venir d'après toi ? As-tu présumé que Moi, la Sorcière du Crépuscule, allait te donner cette information gratuitement, par pure générosité ? »

« Je comprends que tu n'es que malice. »

Il saisit la liasse et frappa sur le bureau avec.

Les feuillets étaient tenus par un clip, il s'agissait d'un dossier d'admission à l'école de théurgie Areishia.

Il n'y avait aucun doute, ses informations personnelles publiques étaient portées dessus.

« C'est quoi cette plaisanterie ? »

« À partir d'aujourd'hui tu es admis dans cette école. Pas d'inquiétude à avoir, je me suis occupée de toutes les formalités. »

« Comment suis-je censé garder mon calme ! Qu'est que ça veut dire, explique toi ! »

« J'ai besoin de toi. C'est tout. »

« Quoi ? »

Les paroles de la sorcière étaient toujours aussi surprenantes qu'une brise en été.

« Qu'est ce que tu racontes ? Il n'y a que des vestales ici ! »

« Aucun souci. Avec de mon autorité, ce point est totalement insignifiant. »

« C'est un problème ! La situation est différente d'il y a trois ans. »

Provoquée par Kamito...

« Ne te méprend pas, petit ! Tu n'as pas le choix. » Lui asséna Greyworth d'une voix glaciale.

« Jusqu'à maintenant je t'ai laissé aller librement. Mais tu n'ignores pas que les théurges sont surveillées par l'Organisation. »

Dans l'Empire d'Ordeshia, les théurges bénéficiaient de certains privilèges mais, en contrepartie, elles devaient être enregistrées auprès de l'Organisation. Il aurait été extrêmement dangereux pour la nation qu'une théurge hostile à l'Empire erre selon son bon vouloir.

« Tôt ou tard, ils découvriront ton existence. Ne sous-estime pas les Chevaliers-théurges du pays. Si nous ne savons pas ce que cela aurait donné il y a trois ans, dans ta condition présente tu perdrais. De plus... »

Un sourire démoniaque se dessinait sur son visage.

« ... Il y a toujours une petite chance pour que je laisse échapper ce secret. Par inadvertance. »

« Par inadvertance ? C'est juste du chantage. »

« Ça simplifie les choses que tu comprennes aussi vite. »

« Absolument sans-gêne. »

Kamito lançait ce commentaire méprisant. Comme à regret, Greyworth haussait les épaules.

« Pff. De quoi te plains-tu ? Un homme seul au milieu de ce parterre de jeunes princesses en fleurs, n'est-ce pas comme un merveilleux harem de luxe ? »

« Oh, s'il te plait. Je suis... »

« Si tu veux tu peux choisir une élève de l'école et en faire ce qu'il te plait. Ellis Fahrengart par exemple, la jeune fille de toute à l'heure. Elle est remarquablement bornée mais elle est du genre à être complètement soumise une fois correctement dressée. Je suis sûre qu'elle accepterait n'importe quel jeu pervers extrême auquel tu puisses penser."

« Suis-je un déviant sexuel ? »

« Je plaisante. Je n'ai pas ce genre de pouvoir. »

« Je ne comprendrais jamais ton humour. »

Kamito se tenait les tempes en geignant.

« Pourquoi m'as tu convoqué ? Que veux tu que je fasse ? »

« Je suis contente que l'on puisse aller directement à l'essentiel. »

« De toute façon, il est inutile d'essayer de résister à une sorcière."

À cette réponse désinvolte, Greyworth sourit...

« Dans deux mois, dans le Zéro Astral, se tiendra le Kenbu. Je t'ai inscrit parmi les participants. »

« Qu'as-tu dit ? »

- Kenbu

C'était le plus important des rituels Kagura consacrés aux cinq Grands Seigneurs Élémentaux. Il avait lieu dans le Zéro Astral à des dates irrégulières.

Des théurges de tout le continent se réunissaient pour participer au Kenbu.

C'était aussi l'occasion pour les théurges et leur pays de s'affronter dans un grand tournoi.

Pour quelques années, la nation victorieuse se voyait octroyé une protection divine par les Seigneurs Élémentaux. C'était une garantie de prospérité pour le pays. De plus réunis en grande assemblée, pour le champion vainqueur du Kenbu les Seigneurs...

... exauçaient un vœu unique.

« Remporte la victoire, Kamito. Bien que dans ton état, cela soit probablement impossible. »

« Je... »

Il se mordit les lèvres et serra fort son poing.

Non pas la main droite où était le sceau spirituel mais la gauche dans son gant de cuir noir.

Une douleur aiguë lui traversa la poitrine.

« Je... J'ai décidé de ne plus jamais participer au Kenbu. »

« Non, tu iras. Ce serait problématique autrement. »

Greyworth posa ses deux mains sur le bureau et secouait doucement la tête.

« Parce que personne d'autre que toi ne peut vaincre la plus forte des Danseuses. »

« Qu... Quoi ? »

À l'instant où il entendit ces mots, Kamito se figea.

La plus forte... À l'heure actuelle une seule théurge sur le continent revendiquait ce titre obtenu, trois ans plus tôt, à l'issue du dernier Kenbu où une jeune fille d'à peine quatorze ans avait dominé les duels du rituel avant de disparaître.

« Exactement, elle est revenue. »

Les yeux gris de Greyworth plongeaient dans ceux de Kamito.

« La plus forte des Danseuses... Ren Ashbell. »


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