Phenomeno (Français):Tome 1 Chapitre 2

From Baka-Tsuki
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"Attends une seconde !"

Je poursuivi Karasu alors qu'elle attrapait un taxi en regardant les membres d'Ikaigabuchi se séparer en petits groupes."

"Et pour ma maison ? 'La maison qui exauce les vœux.'"

Puis la diseuse de bonne aventure inutile fit un signe de la main avec le visage complètement rouge.

"Pas de problème, pas de problème. C'est ce, hum, euuh, schéma. Et aussi, j'allais te dire quelque chose d'autre, mais- hahahah, j'ai oublié-"

"Comment ça, 'oublié'..."

"Ne t’inquiète pas, tu as la marque d'une rencontre ! A plus !"

Elle me donna une tape dans le dos puis bondit presque dans le taxi à l’arrêt.

Je resta la, abasourdi, jusqu’à ce que le taxi disparaisse.

"...Mmh."

Je me demandais si je pouvais rentrer chez moi.

Dans cette maison -- "la maison qui exauce les vœux."

Je marchait en direction de la gare en prenant l'avenue principale, roulant sur le mama-cycle que j'ai acheté pour trois fois rien en ligne pour aller en cours avec.

Tokyo grouillait de monde même tard la nuit. En particulier, cette zone près de la gare a coté de ma maison était proche de nombreuses universités, alors il y avait presque pas de différence dans le nombre de personnes durant le jour et la nuit. Pres de la ou on peut apercevoir la gare, je suis presque rentré dans deux filles, et me suis excusé. Une m'a balancé un regard : "Qu'est-ce qu'il veut celui la ?" tandis que l'autre m'a souri et a dit "Pardon". Je me suis excusé une nouvelle fois. C'était tout ce qu'il s'était passé, mais ça a suffit a me mettre du baume au cœur. En effet -- une rencontre décisive m'attendait. Et une fille, rien que ça. Ça s'annonce bien. Les événements bizarres qui me tourmentent a la maison sont sûrement un présage du bonheur qui m'attend. Dans le futur, j'y repenserais et rigolerais.

Je me sentais apaisé en pensant comme ça.

Et de cette façon je n'aurais pas à partir de la maison. Déménager serait très cher pour moi, étant donné que je ne recevais aucune aide de la maison.

"L'IRL était bien aussi, je ne peux pas me plaindre."

Je marmonnait tout seul, et appuya avec énergie sur la pédale.

Je fis demi-tour et décida de retourner a la maison pour la première fois en quelques jours.

"Personne qui n'est venu à l'IRL aujourd'hui n'a dit quoi que ce soit sur 'la maison qui exauce les vœux'. En y pensant, ça doit vouloir dire que ce n'est pas lié à un fantôme. J'ai un peu honte en tant que posteur original, mais c'est une bonne chose, non ?"

Qu'est-ce qui serait arrivé si j'avais amené des gens jusqu’à ma maison, et qu'il se serait avéré qu'il n'y avait pas de fantôme ? C'aurait été un peu pathétique.

Ayant fini de m'armer de logique, je me mis face à la légère brise nocturne et accéléra le rythme. Je suis de bonne humeur au point ou je pourrais même chantonner.

Cependant--

J'ai remarqué quelque chose quand j'étais sur le point de reprendre l'avenue principal depuis la salle d'arcade devant la gare.

J'avais une drôle de sensation en dessous du pied gauche. Comme si je marchait constamment sur du chewing-gum, alors j'ai arrêté mon vélo, et ait retiré ma chaussure.

J'ai alors gardé le pied gauche levé, regardé la semelle, et fut paralysé.

Toute ma bonne humeur disparu d'un coup, et j'ai senti mon sang se geler.

Sur le dessous de ma chaussure--

Était gravé le chiffre "四" (quatre).


"Merde, il est ou ton fichu schéma la ?"

Le compte à rebours continuait.

Je fis avancer le mama-cyle à coté de moi en favorisant le pied droit, et chaque personne passant me regarda étrangement du à mon expression terrifiée, mais je ne leur prêtait pas attention.

Je jeta ma chaussure avec le "四" incrusté au dessous. Je ne pouvais pas continuer à porter quelque chose d'aussi anormal. Le froid sur le sol et les petits cailloux m'atteigna le pied à travers la chaussette, mais je m'en moquait.

Pourquoi, comment est-ce que "四" a pu être gravé sur le dessous de ma chaussure ?

Qu'est-ce qui allait se passer a la fin du compte a rebours ? Et comment est-ce que j'allais être capable de m'échapper de ce cauchemars ?

Je n'en avais aucune idée, mais tous les cas, je continuais de courir.

Des gens avec des vêtements à la mode me regardèrent et rirent, mais je m'en moquait. Je voulais juste aller quelque part avec une atmosphère apaisante.

Ou.

Ou est-ce que je pourrais--

Finalement, j'ai trouvé un magasin discount ouvert jusque tard dans la nuit et rentra dedans immédiatement. Une musique d'ambiance bien trop joyeuse m'accueillit. Les produits étaient tous incroyablement peu chers, et j'ai marmonné la simple mélodie répétitive. Des filles habillées de manière extravagante m'évitaient alors que je me tenais la, penché contre une vitrine de cosmétiques et marmonnant tout seul. Un employé m'a demandé "Vous allez bien ?" et j'ai finalement réalisé que mon pied gauche, qui n'arborait qu'une chaussette, gouttait. Quand j'ai regardé, j'ai remarqué que j'avais probablement du marcher sur un morceau de verre sur le chemin, puisque la chaussette a été coupée et était maintenant pleine de sang. J'ai acheté des bandages, chaussettes, et la paire de chaussure la moins chère. J'ai ensuite été nettoyer ma blessure dans la salle de bain. Je me suis bandé le pied et ais enfilé ma nouvelle paire de chaussure. Elle avait l'air bon marché et n'était pas très confortable mais c'était mieux que d’être pied nu. Ce n'était pas une dépense nécessaire, mais je me sentais réconforté. J'avais peur d’être seul dans la salle de bain alors je suis retourné dans le magasin et ait pris de profondes inspirations en marchant sans but dans le magasin, faisant semblant de faire mon shopping.

-- Qu'est-ce que je peux faire maintenant ?

Je réfléchissait, mais n'arrivait pas a trouver de réponse.

À un moment j'en suis juste venu à rester devant une vitrine sans bouger, et l'employé d'avant m'a de nouveau demandé si j'allais bien, alors je suis sorti du magasin. N'ayant rien de mieux, je me suis dirigé en direction du net café que j'utilisais jusque la, mais il était déjà plein. J'ai regardé dans la karaoké box la plus proche, mais il y avait une file d'attente jusque dans la rue. J'ai essayé d'autres magasins, mais c'était partout pareil. En y pensant, on est samedi soir. Il n'y aura rien de libre jusqu'au premier train du matin.

Cependant, je n'arrivais pas a trouver un endroit ou aller.

J’errai autour de la station en traînant mon vélo, et la police me jeta des regards suspicieux. Ça serait limite rassurant d’être arrêté, mais je gardais encore un minimum de bon sens, alors je tourna le dos à la rue principale.

Les phares des voitures sur l'avenue Itsukaichi m'aveuglaient en passant. D'habitude les voitures m'apparaissaient seulement être des engins consommateurs d'essence, mais aujourd'hui je me sentais consolé par elles. J’étais revigoré en voyant des choses qui pouvaient être scientifiquement expliquées.

Cependant--

J'étais a ma limite.

C'était pas différent d’être sans abris.

Je n'avais personne avec qui j'étais suffisamment intime a Tokyo, la ou les lumières ne s’éteignent jamais. Je n'avais nul part ou aller. Et je commençais à être à cours d'argent. J'ai spontanément regardé au ciel, mais il n'y avait pas de nuage, mais pas d'étoiles non plus. C'était juste une dimension d'obsidienne qui s'étendait comme si peinte.

Peut-être que je pourrais appeler ma sœur et lui emprunter de l'argent dans la matinée. Et puis retourner à Shizuoka. Tokyo était trop pour moi, ce qui est quelque chose d'humiliant a dire, mais je ne m'attendais pas à ça. J'imagine que la plupart des gens auraient du mal dans une situation pareil. Mère, je suis désolé. Tu m'avais tant supporté pour ma venue a Tokyo.

Puis--

J'ai vu une forte lumière au bout de la rue.

Quand j'ai été voir, je me suis rendu compte que j'étais revenu au restaurant familial.

"Je vois... c'était aussi ouvert toute la nuit."

C'était suffisant pour me donner l'impression d'avoir trouvé un million d'allié, et mes genoux ont presque flanchés.

Les boissons du bar ici étaient moins chères qu'au net café, et il y avait pleins du monde vu qu'il était samedi soir. J'aurais juste du rester la depuis le début.

"Hahahah."

J'ai ri jaune tout seul, je devais être très dur a approcher vu ce a quoi je ressemblais a cet instant.

J'ai posé le mama-cycle dans le parking a vélo du restaurant familial puis était sur le point de rentrer quand je me suis arrêté.

Il y avait quelque chose d'encore plus bizarre qui m’empêchait de m'approcher.

A l'extérieur du magasin, devant une grande fenêtre.

À l'intérieur du buisson de fougères qui semblait avoir été mis la pour couvrir le magasin.

Était une fille habillée complètement en noir.

Elle portait un long manteau même s'il était le printemps, ses longs cheveux qui descendaient le long de son dos, sa jupe et ses chaussures étaient également noir complet. Et pourtant sa peau était anormalement blanche. Et elle était accroupie dans les ténèbres, alors on dirait que son visage flottait dans l'air.

...Qu- qu'est-ce qu'elle fait ?

Elle se tenait au milieu du bussion et pressait presque son visage contre la vitre alors qu'elle regardant dans le magasin.

C'était tellement flippant que j'étais sur le point de faire demi-tour.

Mais à ce moment elle a tourné la tête vers moi. Son visage était vraiment très blanc, et était parfaitement aligné. Elle était si parfaite que j'avais presque envie de dire que c'était une fabrication, comme une poupée de porcelaine géante qui avait accidentellement été laissée la -- c'est l'impression qu'elle m'a donné.

Une fille aux couleurs de la nuit.

Étonnamment, ces mots apparurent dans ma tête.

Tels étaient les couleurs des yeux de la fille. Peut-être était-ce à cause de l'éclairage, mais on dirait qu'une grande proportion de ses yeux étaient occupées par ses iris, et que en dessous ses long cils semblait être un trait fait à l'eyeliner. En dessous sa frange coupé droite, ils émettent une aura ténébreuse en me regardant.

"...Est-ce que tu es."

Ma voix sort toute seule.

"...Yoishi ?"

La fille hoche silencieusement la tête.


Yoishi n'est pas une personne vivante. Ceux qui rencontrent Yoishi meurent sept jours plus tard. Les IRLs ou va Yoishi finissent toujours dans la terreur.

Ce que j'ai entendu plus tôt bouillonne dans ma tête alors que je fixe la fille devant moi.

Sept verres furent posés sur la table devant Yoishi, partant du café glacé au cola et jus d'orange jusqu'au thé japonais, créant son propre bar.

"Hum, tu n'es pas censée en prendre juste un a la fois ?"

Je lui demanda d'un ton exaspéré, mais elle répondit.

"Tant que je bois tout, ça ne devrait pas poser de problème."

Et elle garda ses yeux sur les verres en les buvant un par un.

Elle bu le jus d'orange, puis le café glacé, puis le thé japonais maintenant tiède, et enfin le coca. Puis elle répéta cet ordre plusieurs fois, ajoutant parfois du thé rooibos, du thé noir et du soda au melon pour accentuer. Je ne savais pas si il y avait un intérêt a un tel ordre, mais quand elle le faisait, on aurait presque dit une sorte de rituel religieux traditionnel, ce qui était bizarre.

Je regarda une nouvelle fois la fille qui se faisait appeler Yoishi.

Elle était probablement encore au lycée. J'ai réalisé en la voyant dans un environnement plus éclairé qu'elle était d'une immense beauté. Cependant, le problème était ses yeux. Ces yeux, qui ressemblaient à des billes en verre, semblaient regarder quelque part au delà mais également nul part. J'avais l'impression qu'elle ne partageait pas le même monde que moi, ce qui créait une spéciale barrière autour d'elle. Pas comme celle d'une princesse ou de quelqu'un de distingué, mais plutôt comme celle d'une apprentie sorcière, si je devais choisir.

"Dis."

Demandais-je a la fille habillée en noir, alors qu'elle s'attaquait aux verres un par un.

"Pourquoi tu n'es pas venue a l'IRL ?"

"J'étais la."

"Non, mais, quand tous le monde était encore la, tu n'es pas venue."

"J'étais la. Juste la, pendant tous ce temps."

Elle pointa l'autre coté de la fenêtre du doigt, la ou je l'ai trouvée -- en d'autre mots, dans le buisson à l'extérieur du magasin.

...La ? Avec le visage pressé contre la vitre ?

"Donc, quoi, entre onze heures jusqu’à maintenant -- tu étais la pendant tous ce temps ?"

Oui, elle hocha la tête, et alors que je fixait son visage pale, je réfléchissait.

Cette fille--

Est-ce qu'elle est ce qu'on appelle psychotique ?

Il est déjà deux heures du matin passé. Être resté collées plus de trois heures d'affilé à la vitre a du faire peur aux employés. Quand je me suis retourné pour la regarder, une serveuse, pas la même qu'avant, était la et disait quelque chose à Yoishi. Son expression affichait un mécontentement profond, d'une façon bien plus méprisante qu'elles n'ont pu me le montrer. Je me leva, ayant l'impression d'avoir vu quelque chose de détestable. J'ai immédiatement été vers eux, déclarant "Moi aussi je veux un bar entier de boissons", et puis ait été directement au comptoir pour prendre quelque chose. Je ne sais pas pourquoi je me suis senti aussi irrité. Probablement parce que j'avais l'impression qu'on se moquait de moi, en tant qu'adorateur de l'occulte.

J'ai rempli mon verre d'un peu de glace, puis pressé le bouton pour café glacé.

-- Maintenant, qu'est-ce que je vais faire.

Alors que je regardais le café se mêler aux glaçons, je réfléchissais.

Je ne peux pas rentrer chez moi, puisque le compte à rebours continue. En plus de ça, je viens de rencontrer une légende d'Ikaigabuchi. Et maintenant, pour je ne sais quelle raison, je suis seul avec elle dans une restaurant familial en plein milieu de la nuit. D'une certaine façon, c'est réconfortant de ne pas être seul, mais étant donné que c'est une fana d'occulte sur qui on raconte d'étranges choses, je reste avec des sentiments partagés.

"Tu aime le mauvais café ?"

Quand je suis retourné a mon siège, Yoishi m'a demandé ça.

"Quoi ?"

"J'ai demandé si tu aimais le mauvais café. Le café ici n'est pas satisfaisant."

Je l'ai gardé, elle et ses sept verres puis ai remarqué que le café glace avait à peine été touché.

"Les informations que l'on peut obtenir avant de faire quelque chose devraient être prises en compte avant d'agir."

La logique fluide de Yoishi m'agace, alors je répond avec un ton légèrement agressif.

"Alors permets moi de rassembler des informations. Pourquoi tu es venue a l'IRL d'aujourd'hui ?"

"Parce que j'étais intéressée."

"Dans 'la maison qui exauce les vœux' ? Pourquoi est-ce que tu es intéressée par cette maison ? Les bruits sont sûrement le bois qui craque et les gravures doivent être une erreur de ma part, hein ?"

J'ai dit exactement ce que m'a dit Karasu, d'un ton qui me tourne un peu en ridicule, et Yoishi a simplement répondu "bien sur" sans aucune intention de me contredire.

"Alors, pourquoi--"

"Quand j'ai lu à propos de cette maison sur le forum -- J'ai senti quelque chose d'étrange."

Sa voix basse, presque chuchoteuse, me donna la chair de poule.

"Il y a d'innombrables histoires de choses étranges sur l'Internet, mais la plupart du temps ce sont des inventions. Les vrais, cela dit, ont une odeur qui ne peut pas être confondue."

Quelque chose se retourne a l'intérieur de mon estomac en entendant ces mots.

Avoir une psychopathe me croyant n'est pas quelque chose de vraiment réjouissant, mais j'étais, pour être franc, content qu'il y ait quelqu'un qui écoute finalement la source de mes peurs. Oui. Cet endroit a vraiment quelque chose. J'étais déjà bien paniqué, après que le dessous de ma chaussure ait été gravé de la sorte.

"Dis, c'est quoi alors ? C'est un fantôme ? Tu es le genre de personne qui peut les voir ? Et tu veux dire quoi par odeur qui ne peut pas être confondue ?"

Je ne pouvais pas m’empêcher de sortir toutes ces questions à la fois, et Yoishi fixa son verre de jus d'orange alors qu'elle répondit platement.

"Une chose a la fois. Ce n'est peut-être pas un fantôme."

"Quoi ?"

"Question suivante. Ce n'est pas que je peux tout voir. Question finale. Un sentiment. Les vrais anormalités ont toujours une étrange aura qui font qu'on sent que quelque chose ne colle pas."

Yoishi changea de posture, et commença a parler.

"D'étranges phénomènes arrivent. Les gens qui en sont affectés commencent à avoir peur. Quand tu enquête, tu te rends compte que quelqu'un s'est suicidé la -- Je ne vais pas dire que toutes ces histoires bien trop agencées sont fausses. Cependant, les vrais histoires de fantômes, celles qui sont intéressantes, surpassent de telles choses. Il y a une sensation, comme si quelque chose d'important avait été loupé. Être capable de combler ce vide est la seule théorie d'appartenance de l'autre coté."

"En- en d'autres mots, quoi ? Quels sont ces étranges sons que j’entends dans ma maison ? Quels sont ces nombres qui sont inscrits, et pourquoi est-ce qu'ils décomptent ? Qu'est-ce qui se passera quand ça sera la fin--"

Je me suis inconsciemment levé alors que je criais.

"-- Qu'est-ce qui va m'arriver ?!"

L'intérieur du magasin était silencieux, et tous le monde me regardait.

Un peu embarrassé, je me suis rassis. Cependant, je n'ai pas pu comprendre ce qui se passait. Je ne savais pas ce que j'allais pouvoir faire. J'avais un peu honte de moi, je me suis gratté la tête, puis Yoishi a silencieusement murmuré.

"Tu es celui qui créé le topic."

J'ai relevé la tête, et j'ai vu le regard froid et les iris ténébreux de Yoishi scintiller mystérieusement.

J'ai hoché la tête, et expliqué ce qui venait d'arriver.

Que le "四" avait déjà eu lieu, et qu'il avait été gravé en dessous de la chaussure que je portais. Je lui expliquais ça en tremblant.

"Comment c'est possible de graver ça ? Est-ce que quelque chose m'a possédé depuis la maison ?"

J'étais presque en larme quand j'ai demande -- puis j'ai reculé.

Les yeux de Yoishi, qui étaient avant comme des perles de glace, semblaient avoir pris vie.

Et puis, elle plaça soudainement un doigt sur mon nez, me demandant :

"Ferme les yeux."

"Hein ?"

Son joli visage était centré avec le mien, plongeant dans mes yeux. Il était proche du mien au point que, pour être honnête, mon cœur commençait à accélérer."

"Pourquoi est-ce que je dois fermer les yeux ?"

"Fais-le."

Mon cœur battant, j'ai fait ce qu'elle a dit. J'ai fermé fort les yeux. J'ai aussi ressenti que j'imaginais quelque chose d'inapproprié, pensée que j'ai rapidement repoussée.

"Imagine."

Ses lèvres semblaient bouger dans mes yeux, me commandent.

"Tu te tiens devant l'entrée de ta maison."

Sa voix glaciale, et pourtant comme gentille, me força à me tenir devant ma maison.

"Aussi détaillé que tu le peux, imagine toi te tenant devant l'entrée de ta maison."

Comme si contrôlée par ces mots, je m'imagine devant cette maison, dans les ténèbres.

Noir -- l'image de ce cottage montagnard.

Le toit marron légèrement rouge, l'atelier qu'un architecte s'est construit pour lui-même. Les murs avaient vieillis, ce qui leur donnait un certain charme, et couverte de vignes au premier étage, la peinture blanche s'était légèrement décollée du cadre des fenêtres en bois. Le rez de chaussé n'était qu'un garage, tandis que le premier et deuxième étage étaient construits en tant que logement habitable. Il n'y avait pas de cuisine, dans ma maison louée de 30000 yen. Et la nuit, elle commençait à faire un étrange son, et le lendemain matin un chiffre apparaissait inscrit dans quelque chose--

Mes jambes commencèrent a trembler, mais je les reteins de mes mains.

"Bien. Maintenant tu l'as imaginée, place ta main sur la poignée."

"...D'accord."

"Maintenant, ouvre la porte."

J'ouvris la porte. Mes chaussures étaient par terre à l'entrée. Quand je me suis précipité hors de la maison, j'ai tapé mes chaussures en cuir en passant. Mais mes pieds refusèrent d'avancer plus. Je sentais que quelqu'un était dans la maison, même si personne ne devrait y être. L'air épais, collant, me faisait ressentir ça. Non, je ne voulais pas avancer, même si c'était juste mon imagination.

Semblant remarquer mon état, Yoishi dit, chuchotant.

"Ne t’inquiète pas. Entre lentement. Retire tes chaussures comme d'habitude, et entre. Quand tu seras rentré, et je me moque de l’ordre, mais ouvre toutes les fenêtres de ta maison. Avec soin, une par une, sans en laisser une seule.

...Fenêtre ? Pourquoi les fenêtres ?

Je me demandais, mais lui obéis. J’allai à la fenêtre du salon, la déverrouilla et l'ouvra. Puis celle de la pièce de style japonais que j'utilisais comme chambre. Je la déverrouilla et l'ouvra. Puis alla de la pièce japonaise à la salle de bain. Ouverte. Puis les toilettes. Ouverte. Puis je progressa jusqu'au deuxième étage. Il y en avait deux au deuxième étage : à la véranda et à coté de mon bureau. Je déverrouilla et ouvra les deux.

"...J'ai fini."

"Et maintenant, ferme les fenêtres dans l'ordre inverse."

"...Hein ?"

"Ferme-les dans l'ordre de la dernière que tu viens d'ouvrir."

N'ayant pas d'autre choix, je fis comme elle me demanda.

La fenêtre du deuxième étage à coté du bureau. La véranda. Puis au premier étage, euh, la salle de bain, les toilettes, la pièce de style japonais, le salon.

Je les ferma toutes.

"Oui, fini. Maintenant ouvre les yeux."

C'est ce qu'a dit Yoishi, et j'ouvrais les yeux, laissant entrer en eux la forte lumière des lampes du restaurant. Je ne faisais pas attention à celles-ci avant, mais la musique pop de l'intérieur du restaurant arriva également a mes oreilles. C'est vrai, j'étais dans un restaurant familial. Je frotta fortement mes yeux, puis Yoishi me demanda.

"Comment c'était ?"

"Comment ça, comment c'était ? Quel était le but de tout ça ?"

"Est-ce qu'il y avait quelqu'un dans les pièces ?"

Mes cheveux se dressèrent a ces mots.

...Oui.

C'était sur le palier des escaliers entre le premier et le deuxième étage. Un homme d'age moyen portant des vêtements couleur cendre était la. Immobile, avec un expression vide, il me fixait du regard à chacune de mes actions. Je ne pouvais jamais le regarder directement, mais il apparaissant toujours au coin de ma vision--

"...Il y avait quelqu'un, hein ?"

Les yeux noirs de Yoishi brillèrent de quelque chose proche du bonheur.

"Était-ce quelqu'un que tu connaissait ?"

"...Je ne sais pas. Je ne l'avais jamais vu avant."

Non... est-ce possible ? Imaginer quelqu'un que je n'avais jamais vu avant. Cette maison était toujours clair dans mon esprit, alors que la voix joyeuse de Yoishi faisait écho dans l'image.

"Effrayé ?"

Je la regardais, et Yoishi était devenue assez proche de moi pour que je puisse sentir son souffle.

"Hé, est-ce que tu as peur, la, maintenant ?"

...Peur.

C'est plutôt tes yeux qui donnent l'impression qu'ils seraient prêts à tout dévorer qui me font peur.

"Dis m'en plus. Quel genre de personne ?

Je pris une forte inspiration, et expliquait en essayant tant bien que mal de m’arrêter de trembler.

Un costume gris, usé. Je ne me rappelais pas d'une cravate. Le costume semblait un peu grand, mais c'était peut-être parce que l'homme était fin. Il avait les cheveux blanc, et je ne pouvais pas me rappeler son visage. Ses cheveux un peu longs, sans trop grand soin. Il portait des chaussures noires.

Yoishi se frotta le menton, semblant réfléchir.

Après un silence et un long regard dans le vide, elle me fixa de nouveau.

"Hé, et si on y allait ?"

"-- Quoi ?"

"À ta maison. Maintenant."