No Game No Life : Tome 6 Chapitre 3

From Baka-Tsuki
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Chapitre 3 — 1+1 = Sans Mort[edit]

Partie 1[edit]


Une caverne bien éloignée du nouveau village indiqué sur la carte remise à Coron.

Dans ce repère en piteux état, ceux qui avaient dirigé l’évacuation jusqu’au bout, en ayant supposément donné leurs vies – 179 『Fantômes』, incluant Riku et Schwi – se réunirent autour d’une table ronde.

Les regardant les uns après les autres, Riku, le 『Chef des Fantômes』, déclara lentement :


« On en a marre d’attendre que la Guerre se finisse un jour, pour un futur qui n’arrivera jamais. »

Devant l’assemblée stupéfaite, Riku continua son discours, qui gagna au fur et à mesure en passion.

« Va-t-on passer nos vies à déguerpir pour survivre dans ce monde de merde, en priant que la Guerre prenne fin ? Prier qui ? »

Comme s’il vomissait toutes les choses qu’il avait toujours voulu dire, mais n’avait jamais pu…

« Ces destructeurs qui se considèrent comme des dieux !? Aux connards du paradis qui ne peuvent pas les arrêter !? Vivre et survivre dans ce monde de merde… et après !? On fait quoi après !? »

Brandissant furieusement ses mains, Riku hurla comme s’il délivrait toutes ses émotions.

« Je comprends que ces bâtards se battent pour le Trône du Dieu Unique. Mais qu’importe qui décrochera péniblement sa stupide victoire au milieu de ces connards assoiffés de sang, peut-on s’attendre à une vie meilleure que celle de merde dans laquelle on vit en ce moment, hein !? »

Puis Riku baissa précipitamment sa voix et annonça d’un ton dénué de toute chaleur :

« Il est temps qu’on l’admette. Dans ce monde… l’espoir existe, pas. »

-------

Ils l’avaient tous ressenti, mais l’admettre ne ferait que briser leurs cœurs. Face à ces mots, les 『Fantômes』 baissèrent la tête.

Alors que leurs visages devenaient de plus en plus pensifs, il se résolut à le faire. Donc…


« Nous n’avons pas d’autres choix que de "le créer" de nos propres mains. »


Devant la puissante déclaration de Riku, leurs regards se relevèrent.

« Il y a une chance. Une aventure véritablement tordue, insensée et défiant même le bon sens des fous. »

C’était un plan à l’improviste auquel même lui ne pouvait que sourire.

« Nous sommes des 『Fantômes』, n’intéressant et ne nous faisant remarquer par personne. »

Riku regarda la fille qui se tenait à ses côtés…

« Nous sommes des 『Fantômes』, mais sans être vus, nous portons la volonté de nos prédécesseurs. »


… dans les yeux rouges qui lui disaient qu’ils le pouvaient encore.

« C’est la preuve de notre existence, que le monde existe encore. »

Riku renforça une nouvelle fois sa détermination et crispa son visage.

« Laissons tomber notre prétendue sagesse. Nous, les humains, sommes des fous. »

— Puis, il le dit.

« Par conséquent, on veut se battre. »

— Se battre. Ne pas s’enfuir, mais se battre.

Cent-soixante-dix-sept regards étaient fixés sur Riku, qui avait indéniablement fait cette déclaration, et il sourit légèrement.

« Oui, on veut se battre. Tous les ennemis se tenant sur notre chemin, quels qu’ils soient, de notre propre force… voilà notre "inconscience". Trompons-les tous, surpassons-les, comme des 『Fantômes』. Comme les faibles. On concevra toutes sortes de plans, sans égard pour la honte ou la renommée. Avivés par la lâcheté. Exaltés de base. Célébrés comme les faibles les plus faibles !! »

— Puis…

« Et c’est ainsi qu’on gagnera. »

— Oui, ils pouvaient revendiquer une et unique victoire.

« Une victoire construite sur d’interminables défaites, entassées les unes sur les autres, converties en défaites utiles et les annulant. »

Dans le silence qui s’ensuivit, tout le monde – y compris Riku – se les imagina.

Les adversaires que Riku avait dit qu’ils affronteraient, ces choses qui avaient réduit à néant d’innombrables personnes, des civilisations entières.

Ces choses qui, sur un coup de tête, pouvaient transformer des montagnes en cratère, des mers en plaines et faire trembler la planète.

Des gloussements imprégnèrent la pièce. Tout le monde était si choqué qu’ils ne purent s’empêcher d’en rire, et Riku aussi.

« Oui, on veut les défier, et émerger victorieux. C’est si absurde, si grotesque qu’on ne peut qu’en rire, pas vrai ? »

En effet. Comment pouvait-on en pas en rire ? Et cela…

« C’est la preuve que nous sommes humains. La preuve de notre folie. L’aboutissement final… de notre existence. »

Avec ces mots, Riku regarda les visages des 177 et leur assura :

« 『La fin de la Grande Guerre』… C’est la victoire que nous voulons réclamer. »

L’éternelle Guerre des dieux. Ils y mettraient un terme. En étant de simples humains.

En entendant la déclaration de Riku, les 177 – non, même Schwi à ses côtés – écarquillèrent les yeux.

« Bon, concernant les conditions de victoire~… Même en voulant être généreux, elles sont suffisamment dures pour vous donner le vertige, mais… »

Mais Riku leur fit face avec le sourire d’un enfant qui avait réussi son canular… et se souvint.


— Quand il était enfant, il croyait que le monde était très simple.

Il n’y avait aucune compétition qui ne pouvait être remportée et le dur labeur rapportait toujours ses fruits. Tout était possible.

Ce qu’il croyait étant enfant, encore stupide et ignorant, voyant le monde à travers des yeux clairs…


« Ce monde… Depuis le début, ce n’était qu’un simple 『jeu』. »

Depuis le début… Ce n’était pas faux.

« Ce n’était que des dieux qui appréciaient le jeu permettant d’obtenir le 『Graal ÉtoiléSuniaster』, un jeu où tout est permis. »

Riku pensa, C’est simple, pas vrai ?

« Du coup, tout ce qu’on a à faire, c’est de créer les règles auxquelles nous voulons jouer. »

Avec cela, Rika tripota une pièce d’échecs dans sa main et se tourna ver Schwi.

Schwi avait dit vouloir connaître le secret que le 『Cœur』 de Riku avait révélé.

Voilà donc ta réponse, pensa Riku, et voyant Schwi hocher la tête…

Riku afficha un sourire intrépide, et annonça les 【Règles】.


« 【Une】 Nul ne doit tuer. »

— Pour la raison : Tuer quelqu’un d’autre revient à mourir soi-même. Pour le cœur : Il ne voulait tuer personne.

« 【Deux】 Nul ne doit mourir. »

— Pour la raison : Laisser quelqu’un mourir revient à mourir soi-même. Pour le cœur : Il ne voulait pas laisser quiconque mourir.

« 【Trois】 Nul ne doit savoir. »

— Pour la raison : Cette découverte signifie la mort.

« 【Quatre】 Tous les moyens sont bons. »

— Pour le cœur : Ce n’est pas de la triche si on ne se fait pas prendre.

« 【Cinq】 On se contrefout de leurs règles. »

— Pour la raison : Ils seraient voués à l’échec sur un même terrain de jeu. Pour le cœur : Un combat à mort, c’est pour les merdeux débiles.

« 【Six】 Tout acte déviant des règles précédentes constituera une défaite. »

— Pour la raison : Les règles contradictoires sont inutiles.

— Pour le cœur : Toute victoire violant ces règles est inutile.

Donc Riku jouerait selon ses règles

Son 『Cœur』 ayant dicté les règlestermes, Riku regarda à nouveau les 177 rassemblés autour de la table.

« Nous sommes des 『Fantômes』. Nous ne tuerons personne, ni les autres races ni les Anciens Dieux. Personne ne saura que nous existons. Nous mènerons simplement 『la guerre par le bout du nez』 pour y mettre fin. »

Des règles émotionnelles, semblables à un caprice d’enfant.

Mais en même temps, si de simples humains devaient mettre un terme à la Guerre, il n’y avait pas d’autres choix.

« Pas vraiment besoin de le préciser, mais si nous échouons, nous serons anéantis. Notre plan de secours… ? Il n’y en a pas~ "Hé, un singe qui parle est en train d’induire la direction de la Guerre", s’ils le remarquent, nous sommes mort. »

Donc en bref… résuma Riku.

« GagnerLa fin de la Grande Guerre ou Perdrenotre déchéance. C’est tout ou rien. Une fois les mises en jeu, on ne peut plus faire demi-tour. »

Puis Riku montra un soupçon de sa vraie nature, celle que personne n’avait encore vue.


« Nos ennemis sont les 『Dieux』, ces forces qui dévastent le ciel et la terre, les incarnations de notre désespoir. Nos chances de victoire sont infinitésimales. Comme toujours devoir agir en secret est une des conditions de victoire, même si nous gagnons, il n’y en aura aucune trace ou aucun souvenir, et aucune chanson ne contera nos exploits. Nous sommes des 『Fantômes』 et les 『Fantômes』 ne chantent pas. Toutefois, si par le plus grand des hasards… »

L’impulsion de considérer ce monde insensé comme un 『jeu』 et d’y participer… Le grand sourire qui s’élargissait sur son visage…

« Si jamais nous parvenons à réussir ce 『jeu』… Si nous 『gagnons』… »

… servit d’affirmation.

« Vous ne penserez pas qu’on pourra se vanter d’avoir mené la plus formidable des vies avant de mourir ? »


… Et ainsi.

« C’est le 『jeu』. Ne restez que si vous voulez y participer. »

Ayant terminé tout ce qu’il avait à dire, Riku ferma ses yeux et attendit qu’ils partent.

Silencieusement, il se mit à rire. Des fous à peine capables de jouer à ce 『jeu』 seront difficiles à trouver, pensa-t-il.

Les personnes que Riku avait sélectionnées, toutes sans exception, étaient compétentes dotées d’un bon intellect, ayant déjà confronté la mort à de nombreuses reprises et survécues tout autant de fois. Du point de vue des autres races, ils n’étaient que de la saleté et de la poussière ne méritant pas d’être touchés. Mais parmi la saleté et la poussière, ces mottes se tenaient au-dessus en termes de capacités… et c’était ce même fait qui faisait rire Riku intérieurement.

— Probablement personne ne restera. C’était insensé. Un idiot était suffisant. C’était tout. C’était comme ça.

Dans le pire des cas, lui et Schwi iraient seuls, pour leur montrer à tous.

Cela signifierait que la différence de probabilité entre l’échec et la réussite se trouverait bien au-delà du Nirvana.

… Pour être complètement honnête, il pouvait à peine songer à la moindre stratégie que seuls Schwi et lui pourraient accomplir par eux-mêmes. Pourtant…

En compagnie de ces pensées, Riku laissa passer dix minutes entières, puis il ouvrit les yeux.

« … Euh, laissez-moi être honnête, d’accord ? »

Entouré par 177 visages – en d’autres mots, il n’y avait eu aucun déserteur – semblant tous perplexes et visiblement en train de se demander, Combien de temps tu comptes rester les yeux fermés ?, Riku ne put s’empêcher de faire la remarque…

« Les gars, je vous croyais plus intelligent que ça. »

Les 177 『Fantômes』 de Riku éclatèrent de rire, et chacun y alla de son commentaire :


« Allons, Général. Commence pas à mal interpréter le premier coup. Comment on va gagner à ce rythme ? »

« Riku-san, vous pensez que n’importe qui avec un cerveau… vivrait encore dans ce monde ? »

« Insensé ? Qu’est-ce qui pourrait être plus insensé que le monde dans lequel on vit ? »

« Les sages choisiraient la mort à ce monde. Les plus sages choisiraient de ne pas naître… »

« Regarde-nous, nous qui avons survécu pour être ici… Riku, on est ceux que t’as choisis, petit bâtard. »

C’est comme ça . Tout le monde riait et hochait la tête.

« Ça ne ferait pas de nous les représentants nommés des fous ? »

Riku sourit… et se mit à rire. Ouais, c’était exactement comme ils le disaient.


— Les humains étaient des fous.

Comme ils étaient fous, ils aiguisaient leur esprit et leur sagesse de sorte à ne pas se faire avoir par leur folie.

Ils avaient survécu tout ce temps… Dans un monde où il ne valait pas la peine de vivre, ils avaient tout de même fait le choix de survivre.

Ceux qui avaient accumulé toutes leurs connaissances, leur sagesse et leurs astuces pour y parvenir.

— Hormis les fiers fous – les respectables faibles – comment pourrait-on les appeler ?

« Nous sommes nés dans ce monde sans but. »

« Nous avons survécu en mangeant de la saleté pour rien. »

« Mais désormais, nous mourrons pour quelque chose, et magnifiquement. Que demander de plus ? »

« N’y a-t-il pas de plus grande liberté, Patron ? »


« Dans tes mains, nous resterons cool jusqu’au bout. Nous sommes prêt à vivre… dis-nous comment, Général. »

Riku baissa son visage, stupéfait du plus profond de son cœur, mais…

« … Les gars, vous êtes tous des putains de timbrés. C’en est même réconfortant. Donc… »

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Murmurant sincèrement, il déploya une carte.

Pendant cinq ans – non, plus que cela – ils l’avaient tenue à jour de sorte que l’humanité survive… ce plateau de jeu.

Tissée d’innombrables cadavres, le tableau de jeu tomba sous le regard des 179 『Fantômes』, incluant Riku et Schwi, et Riku commença à dévoiler ses plans concrets…

« Venez, commençons le jeu. »


« Jurer sur les dernières volontésAshieit. »

Ils répondirent tous en unisson avec la réponse habituelle, mais Riku les corrigea.

« … Ce mot est désormais interdit. Nos mouvements ne seront pas régis par des conventions, mais par les règles auxquelles on a consenti. »

Et donc… oui .


« C’est 『Jurer sur l’accordAschent』. »


— Ainsi commencèrent les manœuvres secrètes de ceux qui n’existaient pas.

Démunis d’un futur, d’espoir, se désespérant même du désespoir, ils avaient fini par en avoir marre.

N’attendant plus un instant, mais en quête, la flotte des 179 fantômes prit la mer…

Partie 2[edit]


« … Riku, Schwi ne comprend… vraiment pas… le 『Cœur』… après tout… »

Schwi marmonna cela après la réunion en jouant à un jeu de cartes avec Riku à l’entrée de leur repère.

Schwi l’avait vu. Tout le monde dans cette pièce avait touché le 『Cœur』 de Riku et résonnait avec.

Tout le monde sauf une personne. Elle. Schwi baissa les yeux.

Son incapacité à comprendre qui l’isolait l’attristant fortement, elle continua.

« … Les probabilités de… succès, de vos plans… sont toutes… en dessous d’un pour cent… »

Sans parler de la probabilité qu’ils survivent tous, qui était logiquement équivalente à zé…

« Hmm~ Écoute, Schwi. »

Riku interrompit ses pensées.

« Tu parles de probabilités ? C’est bien ça ? »

Ne possédant pas les prouesses mathématiques des Ex-Machina, Riku interpréta l’attitude de Schwi à sa façon et demanda :

« Tu lances un dé, et la probabilité d’avoir un six est d’une sur six. Tu le lances deux fois de suite, et la probabilité passe d’une sur six à une sur trente-six… J’y connais rien en pourcentages, mais c’est comme ça que ça marche ? »

« … O-Oui… donc… »

Schwi était certaine qu’elle n’avait jamais sous-estimé Riku. Incapable de cacher sa surprise devant sa capacité à comprendre les extrapolations des Ex-Machina aussi facilement, elle essaya de lui expliquer les probabilités de…

« Alors laisse-moi t’apprendre quelque chose d’utile. Ta manière de le calculer… est mauvaise. »

— Elle se figea.

« Quand tu lances un dé, la probabilité d’avoir un six est d’une sur six. Mais cette méthodologie ne s’applique pas dans ce jeu. »

La raison étant… Riku rit en mélangeant ses cartes.

« Si c’est six, on gagne, autrement on perd. Donc… c’est "une sur deux". »

— C’était absurde. Mais il était vrai que les perspectives et les conditions étaient des facteurs importants dans les probabilités.

Tout ou rien, en le calculant du point de vue de Riku, même cette absurdité était logiquement consistante.

« … »

Une Ex-Machina – un 『ExaminateurPrüfer』 qui plus est – se faisant prendre de logique par un humain. Et par les émotions.

Pendant que les pensées Schwi basculaient devant un tel choc, Riku enchaîna :

« Et voilà ta seconde erreur. Si un dé peut faire six, alors il peut faire six dix-mille fois d’affilé… donc je pense que ta méthode de calcul est mauvaise. »

« … Non… En prenant en compte, les variables… Si tu lances un dé, dix-mille fois, l’erreur de distribution converge… »

Strictement parlant, la probabilité qu’un dé donne un six n’était pas d’une sur six. Il y avait beaucoup de variables.

Mais plus on effectuait de tests, plus la probabilité convergerait, la rendant, au contraire, plus facile à calculer.

Ce qui rendait le résultat ainsi… C’était l’argument de Schwi, mais Riku afficha un large sourire.

« Tu peux tout prendre en compte ? Même ce que tu ne sais pas et que tu n’as aucun moyen de prédire ? Par exemple… »

Oui, par exemple, pensa Riku.

« … même si "nousquelque chose qui ne devrait pas exister" glisse un dé qui ne fait que des six ? »

— Elle ne le pouvait pas. Tout du moins, pas « au premier coup ».

Mais si cela continuait, elle détecterait une irrégularité et identifierait la cause de l’erreur… Après avoir poussé son raisonnement aussi loin, Schwi se figea.

Enfin, les mots de Riku et sa stratégie firent sens pour elle.

Personne ne doit savoir. Personne ne doit le remarquer. Ce que cela signifiait vraiment. Son 『StratégiePlan』.


« … Manipuler consciencieusement, les autres variables… sans attirer, l’attention… dans l’intervalle, d’erreur… »

Ils feront en sorte qu’elles restent prévisibles… ces variables suivies.

Il ne pouvait y avoir de plus grand obstacle pour un calcul mathématique. Riku hocha la tête en voyant qu’elle comprenait son intention.

« C’est ce qu’on appelle tricher. Amusant, non ? »

— Quand bien même, elle ne pouvait toujours pas tout saisir. La Théorie des Probabilités n’expliquerait pas ce 『jeu』.

Elle avait bien compris cela. Mais pour autant, comment… ?

« Comment Riku peut… considérer le résultat avec… la plus faible probabilité… comme valeur attendue ? »

Schwi posa sa question, son regard plongé dans celui de Riku, qui prit un instant pour y réfléchir.

Hmm. Il pouvait répondre n’importe quoi… comme, parce qu’on ne peut pas continuer sans avoir la foi ? Comme, parce qu’on n’a pas besoin d’évidence pour croire, pour espérer ?

— Mais Riku décida que ce n’était pas les genres de réponses que Schwi attendait.

Regardant en dehors de leur repère, regardant le monde qui se transformait en une planète morte, Riku lui donna sa réponse.


« Schwi, la probabilité que l’humanité ait survécu dans ce monde… Quel est son 『pourcentage』 ? »

« … J’ai, compris. »

La bonne remarque ironique de Riku permit à Schwi de comprendre.

Les probabilités n’étaient qu’une question de statistiques.

Devant l’apparition d’un 『miracle』, tous les calculs perdent leurs sens. Donc, paradoxalement…

« … Si tu produis… un "miracle"… quelque chose comme, la Théorie des Probabilités, devient une mauvaise… justification. »

Riku sourit à nouveau et acquiesça la réponse de Schwi.

« Pour le dire à ta façon, on va agir comme une "singularité" dans les calculs. Toutes les sortes de prévisions, de stratégies, de calculs… Avec un petit peu de manipulation, on les fera échouer et on les fera converger dans la direction qu’on veut. »

Même en disant cela, Riku pensa, Mais il est impossible de tout prédire… Ses propres mots se directement retournèrent contre lui.

Il le savait. Mais s’il y parvenait… ce serait vraiment l’『Œuvre de Dieu』, pas vrai ?

Alors encore plus de raison de le faire… Le sourire de Riku s’élargit.

« N’est-ce pas amusant ? On va se servir des faits et gestes de ces connards prétentieux des cieux, et on va les faire tomber simplement par l’agissement d’humains. Si tout fonctionne, tu ne penses pas que ça serait la plus délicieuse des ironies ? »

En écoutant les rêves naïfs de Riku – en regardant ces yeux clairs qui lui appartenaient – Schwi finit… par comprendre.

— 『C’était』 cela. Ce qu’elle avait vu la première fois qu’elle avait rencontré Riku.

Elle pouvait enfin l’identifier définitivement. C’était 『l’Origine du Cœur』, l’『Âme』.

La qualité pour laquelle une Ex-Machinaelle s’était illogiquement "intéressée", qu’elle en était venue à admirer.

La qualité que quelqu’un comme elle – qui n’était que ce qu’on lui demandait d’être, à savoir une 『personne qui doit s’adapter』 – ne possédait.

La qualité qui inspirait de souhaiter, défier, lutter, poursuivre… des 『Idéaux』.


« Et, de toute façon… Fondamentalement, les probabilités ne sont qu’un tas de "théories impraticables", tu sais ? »

On avait en effet réfuté ce qu’elle avait dit, mais l’entendre être traitée de "théorie impraticable" laissa Schwi pantoise.

« Voici la preuve : 【Question】 Quelle est la probabilité que je demande Schwi en mariage ici et maintenant ? »

Incapable de saisir l’intention de la question, Schwi donna une valeur approximative.

« … ? Intention de la question, obscure… Je l’estime… approximativement à zéro. »

« Regarde, tu t’es trompée … Schwi, épouse-moi. »

Riku présenta un petit anneau à l’Ex-Machina stupéfaite.

« Il n’existe pas de zéro dans les probabilités. Personne ne peut dire qu’on a aucune chance de gagner ce 『jeu』, pas vrai ? »

Schwi leva ses yeux totalement ronds vers Riku qui tenait le délicat anneau et lui donna sa réponse :

« … Incapable, de comprendre… Requête rejetée. »

Partie 3[edit]


Face contre la terre froide, Riku – puceau, dix-neuf ans – était couvert de larmes.

« Hee, hee-hee, eh-hee-hee-hee-hee-hee-hee… »

— Sa considérable demande en mariage, découpée d’un simple coup. La fin de monde était arrivée plus tôt que prévu.

Allons, Riku… Pourquoi tu ne l’oublierais pas ça ? Ce vieux monde absurde…

Un imbécile qui se plante dès le début va faire toutes sortes d’erreurs et perdra de toute façon.

Qui ne s’en fout pas ? Au diable les humains et le monde.

Aah… Coron, je suis crevé… haha, haha, hahahaha.

« … Riku, j’exige… une explication… »

« Eh bien, tu sais… Je suis désolé, je me suis emporté. Je suis qu’un puceau… Ne rajoute pas du sel sur ma pl… »

Riku roulait sur le sol en riant comme s’il avait perdu la tête.

« … Refusé… Je veux, une… explication. »

Schwi donna le sentiment d’être anormalement inexpressive compte tenu du sujet.

« … Le 『Mariage』… Un contrat formé entre deux humains qui s’accouplent… »

Comme si elle sortait ses informations d’un dictionnaire, plutôt biaisées pour le coup, elle supposa :

« … Rika a, évalué, l’utilité de Schwi… et veut me garder, pour un usage exclusif ? »

« Noooooon ! Je veux juste rester pour toujours à tes côtés ! »

« … Pourquoi ? Je suis, à tes côtés… en ce moment. »

« C’est pas ce que je veux dire… Écoute, comme un partenaire de vie ! »

« … Partenaire… Quelqu’un qui accompagne. Une alliée. Ou, une épouse… ? »

« Oui ! C’est ça, celui-là ! Comme une épouse ! »

Mais tandis que Riku hochait désespérément la tête, Schwi resta impassible.

« … Épouse… Mari, femme. Schwi est, une Ex-Machina, incapable, de se reproduire. »

« Ça n’a pas d’importance !! »

« … Incapable d’effectuer… l’acte de reproduction… Riku, sera vierge… pour toute sa vie… ? »

----------,

« Ça n’a pas d’importance !! »

« … Un délai… passager… »

« Oh, alleeeeez… Je m’en fiche… C’est des détails !! »

Malgré le gémissement perturbé de Riku, Schwi continua, anormalement inexpressive, même pour elle.

« … Un mariage… interracial… serait… sans précédent. »

« Alors on sera les premiers ! Des pionniers… faisons-le ! Génial !! »

Ses cris maintenant positivement désespérés, Riku bondit avec une conviction énigmatique. S’il reculait maintenant, il perdrait.

Il était convaincu de cela malgré la moindre preuve soutenant sa position.

Mais, comme si elle était submergée par la force qu’il émettait, l’expression de Schwi changea petit à petit.

« … Je ne peux pas… Parce que… »

« … Schwi ? »

— Schwi était troublée, confuse, et pour une raison inconnue, triste.

Répondant à sa voix tremblante, Riku, inquiété, l’appela par son nom. Il ne le savait pas…

— mais l’entendre prononcer son nom comme ça donna le coup de grâce au processus mental de Schwi, qui cracha des erreurs, les unes après les autres.

Ses pensées s’effondrèrent à grande vitesse, des échecs, des conflits et des inconsistances se multipliant indéfiniment. Un cycle sans fin d’inconsistances et de conflits logiques. Mais un sentiment plus grand que cette 『pensée』 commença à écraser ses restrictions.

« … Parce… Schwi a… »

Quand elle ouvrit sa bouche, la logique de Schwi, ses protocoles, cria : Ne le dis pas !!

Mais l’『contradictionserreur』 – qu’elle ne pouvait identifier que comme telle – hurlait : Dis-le !! »

Un bouleversement auquel une Ex-Machina n’avait jamais été conçue pour en expérimenter. Privilégier la logique ou l’erreur ?

Mais dans son esprit, la vidéo de sa première rencontre avec Riku tournait en boucle.

Les erreurs qui y étaient associées – des erreurs non définies, comme la 『Peur』 et la 『Culpabilité』 – se heurtèrent.

— Et les pensées de Schwi la trahirent lorsque, avec une voix tremblante…

« … Parce que… c’est Schwi… qui a détruit… ta ville natale… »

— en privilégiant… l’erreur.

Partie 4[edit]


— Douze ans plus tôt, les Ex-Machinas s’étaient engagés exceptionnellement dans un conflit de grande envergure.

L’ennemi était l’un des trois 【Rois】 des Dragonias, Le Dragon de FeuEnryuu Aranleif et ses sept Disciples.

Les forces du côté des Ex-Machina étaient organisées en un 『CentreMittel-cluster』 composé de huit Überclusters, dont elle.

Chaque cluster comptait 437 unités, soit un total de 3496.

Un bon quart des ressources des Ex-Machinas avaient été alloué à cette confrontation véritablement épique.

Le conflit se résulta en une victoire stratégique de la part des Ex-Machinas. Les pertes de chaque camp étaient les suivantes :

Ennemi – 『Enryuu』 Aranleif et ses sept disciples, 《Anéantis》.

Allié – 1468 unités perdues (62 % des troupes déployées). Forces efficacement 《Détruites》.

Presque toutes les pertes furent attribuées à l’ultime attaque d’『Dragon de FeuEnryuu』 Aranleif – son dernier rugissement qui lui coûta la vie – 『Rugissement DémolisseurCri Lointain』.

0,007 seconde après que le Cri Lointain d’Enryuu s’activa, approximativement 20 % des Ex-Machinas participant au conflit furent vaporisés.

0,018 seconde plus tard, le 『AnalystePrüfer』 prit une décision rapide fondée sur les informations de 『ObservateurZeah』 : Aucun équipement présentant une défense adéquate contre l’ultime Cri Lointain ne pouvait être trouvé dans l’arsenal des Ex-Machinas.

Ils transmirent les résultats de leur analyse au 『CommandementBefehler[1]』 et estimèrent les dégâts que l’attaque provoquera pendant les 0,4 secondes nécessaire à 『ConcepteurZeichner』 pour développer un nouvel armement.

Dégâts Estimés : 90 % de pertes. Stratégiquement équivalent à l’"annihilation", cela annoncera la défaite.

Cependant, un 『Prüfer』 proposa de ne pas bloquer le Cri Lointain, mais de le "dévier".

Les Ex-Machinas possédaient un équipement capable de déformer l’orientation de l’énergie : Org. 2807 – 『Régulation du passageUnweg[2]』.

Ils estimèrent que déployer plusieurs instances de cet armement atténuerait les dégâts à 20 %.

La proposition fut immédiatement adoptée par le 『CommandementBefehler』. La trajectoire du 『Rugissement DémolisseurCri Lointain』 fut déviée et partit bien au-delà du champ de bataille.

Les pertes des Ex-Machinas – aussi sévères qu’elles fussent – furent bien au-dessous de la 《Dévastation》.

Le 『Prüfer』 qui avait formulé cette proposition trouva nécessaire de réanalyser le Cri Lointain dévié au vu des dégâts.

Il investigua des ruines bien loin du Sol Zéro[3] qui se trouva être le nid d’un groupe de bêtes appelées humains.

C’est alors que…

« … … »

Le 『Prüfer』 détecta un jeune humain agrippé à plateau à carreaux en train de l’observer.

L’hostilité émanait des yeux de l’humain, mais… il lui tourna simple le dos et s’en alla.

— Pour le 『Prüfer』 – l’unité chargée d’analyser la situation – ses actions étaient inexplicables.

Dans des conditions extrêmes, l’humain avait évalué l’『Ennemi』 calmement et objectivement.

Et il avait fait le choix de vivre. Cela ne correspondait clairement pas aux instincts de survie des bêtes.

Le regard qu’il avait lancé au 『Prüfer』 ne contenait ni peur ni vide, mais une ardente chaleur, plus ardente que celle du 『Cri Lointain』 d’『Enryuu』.

Le 『Prüfer』 produit alors une erreur – « Stupéfaction ».

L’enfant était convaincu qu’il pouvait gagner… mais pas pour le moment.

Hypothèse : Était-ce quelque chose que les Ex-Machinas ne possèdent pas… un cœur, ou une vie ?

Quelque chose permettant une conclusion sans avoir d’évidence, faisant passer la certitude avant la logique ?

— Le 『Prüfer』 détermina que les humains – et particulièrement ce spécimen – nécessitaient une analyse plus profonde.


Cependant, son étude ultérieure généra une abondance d’【Erreurs】, nécessitant qu’il soit déconnecté, et abandonné.

Numéro d’Identification de la Machine – ÜberclusterÜc 207, Modèle PrüferPr, Machine 4f57t9.

Numéro Personnel d’Identification de la Machine… Machine Numéro ÜberclusterÜc 207, Modèle PrüferPr, Machine 4f57t9.

— L’unité fut renommée plus tard par le même spécimen.

— Elle reçut le nom de « Schwi ».

Partie 5[edit]


« … Maintenant, après ça… est-ce que Riku… peut toujours en dire autant ? »

Après son aveu, Schwi découvrit qu’elle était incapable de le croiser du regard, marmonnant en tremblant, le visage baissé.

— 【ErreurIllégal】 【ErreurIrrégularité】 【ErreurÉchec】 【ErreurDoute】 【ErreurCycle】 【ErreurInexplicable】 【ErreurObscur】 【ErreurPerte】…

La même vieille chaîne d’erreurs rugissait dans son esprit. Une chaîne d’erreurs invariables remplit les pensées de Schwi.


— 【Interrogation】Pourquoi l’unité a parlé ? Actions manquant de logique ou profit irrationnel.

— 【Réponse rationnelle】Bénéfice – Aucun. Coût – Perte de l’observation du sujet pour cause d’hostilité.

— 【Réponse irrationnelle】Bénéfice – Aucun. Coût – Riku, ne m’appréciera plus… du tout ?

Coût ? Se faire haïr ? Conséquence de ce qui a été cité ? Erreur, erreur, erreur…

« … Schwi, tu sais… »

Au son de la voix de Riku, Schwi remarqua que ses épaules avaient sursauté au point qu’elle en fut elle-même surprise.

La tempête d’erreur lui cria haut et fort : 『Enfuis-toi !』.

S’enfuir ? Pourquoi ?

La tempête d’erreurs répondit sur le même ton : 『Parce que j’ai peur !』.

Effrayée. Apeurée. De tels concepts n’existaient pas chez les Ex-Machinas. Pourtant, elle ne pouvait nier cette penséeerreur.

Elle baissait la tête maintenant. Pourquoi ? Parce que… regarder… le visage de Riku… était… effrayant.

C’était simplement un nouveau lot d’erreurs qui tourbillonnaient dans le maelstrom de son esprit.


« … Je le savais. Très vaguement, mais… »

Ses mots turent les erreurs d’un coup en même temps que ses pensées convergèrent vers une unique question :

« … Com… ment… »

« Hum~… C’est embarrassant à dire, mais j’ai ressenti que quelque chose clochait… »

Riku se gratta timidement la tête.

« … dès notre première rencontre, et je me suis demandé, comment elle sait que je suis puceau ?. »

« … »

Riku se mit à rire pendant que Schwi s’était visiblement figée sur place.

« Enfin, il y avait aussi d’autres choses… comme quand tu disais que tu 『confirmerais que j’ai un cœur』, comment tu prenais pour acquis que "mon cœur" était la raison pour laquelle les humains avaient survécu dans ce monde, la façon dont tu m’avais attendu loin de la colonie, pourquoi le Jeu Numéro Un était les échecs… Alors, ouais. »

Schwi ne pouvait que regarder Riku qui riait timidement comme pour dire : Tes défenses ne sont pas aussi bonnes qu’elles n’y paraissent, pas vrai ?

Ayant perdu ses mots, ses pensées inondées d’erreurs, tournant sur place, elle réussit tout de même à laisser s’échapper une question :

« … Alors… pourquoi… ? »

« Hum~… Pourquoi ? Haha, je ne sais pas. »

Riku rit comme s’il en était véritablement incertain.

« Peut-être parce que j’avais déjà pris tout cela en compte quand je suis tombé amoureux de toi. »

----------.

« … Tu vas, oublier, le passé… ? »

« Non. Tu as fini par détruire ma ville natale… Ce passé est inchangeable. »

Ses mots amenèrent Schwi au bord de l’effondrement sous le poids de la douleur qu’elle n’était pas censée pouvoir expérimenter, mais…

« Hum~… Bah, j’imagine que je suis juste vraiment un idiot. Parce que, comment dire, je le vois aussi comme ça. »

Qu’il essaya de cacher son embarras ou qu’il s’accusa sincèrement, il se gratta la tête.

« Si on renie le passé – que tu as détruit ma ville natale – on ne se serait jamais rencontré, pas vrai ? »

« … !! »

Elle se sentit suffoquer. Une machine sans organe respiratoire.

« Les faits sont les faits. Qu’importe comment tu essayeras de les déformer, ça ne changera rien. Les humains ne sont pas comme ça. »

Riku s’avança lentement vers elle, s’agenouilla…

« On se serre les dents devant les événements, on pleure, on gémit… puis on pense à ce qui va suivre, et on passe à autre chose. Mais… »

— et toucha les joues de Schwi avec sa main, lui tenant gentiment son menton pour le relever…

« … c’est pour cela… que je t’ai intéressé, pas vrai ? »

— et il se trouvait là, souriant comme un enfant.

Voyant son expression effrayée se refléter profondément dans les yeux de Riku, Schwi elle-même en fut choquée.

Riku continua doucement, comme pour l’apaiser.

« Je ne renierai jamais le passé. »

-- -,

« Ton passé, ton présent à mes côtés, ton futur, que je veux partager… Je les aime tous. »

-- -,

« Et ta culpabilité ? Jette-la simplement, Whoosh. Malheureusement, les humains… enfin, peut-être que je suis juste un idiot. Dans tous les cas, on n’a pas le temps de regarder autre part que dans l’instant présent. Pas le temps d’attendre le lendemain, espérant pour une prochaine fois. De prendre le passé en considération, tu sais. »

Du coup… Riku prit la main gauche de Schwi…

« Si tu es là pour moi, je serai capable de vouloir continuer de vivre dans ce monde. »

… plaça gentiment l’anneau à son doigt…

« Si tu es là pour moi, j’y parviendrai, de tout mon cœur. »

… le lui montra, orné d’une gemme rouge, exactement comme ses yeux.

« Si tu es là pour moi, je ne reperdrai plus jamais mon sourire. »

Et ensuite, comme s’il était quelque peu vexé…

« Alors s’il te plaît. Si tu ne me hais pas… »

« Je ne te… hais pas ! Ce n’est pas du tout, vrai ! »

— Riku présenta sa main à Schwi qui secouait sa tête comme pour l’interrompre, et il fit un vœu. Alors…

« Vas-tu ignorer toute logique… et marcher sur le même chemin que moi ? En étant ma femme. »

… Soudainement, Schwi le constata.

Depuis un certain moment, la tempête d’erreur qui avait mis le désordre dans ses pensées s’était arrêtée.

« … Je, vois… »

— Les Ex-Machinas étaient une race qui s’adaptait. Si nécessaire, ils pouvaient se reconstruire au besoin.

Depuis quand une fonction inconnue avait été ajoutée… Mais une larme coula le long de sa joue le lui fit comprendre.

La tempête d’erreurs. Les contradictions logiques avaient enfin été traitées ensemble sous la même désignation…

À savoir, des 『Sentiments』.


« … Riku. »

« Hmm. »

« … Je suis littéralement… comme ça se voit… incompétente… mais. »

« Je pense que tu es beaucoup trop bien pour un idiot comme moi, personnellement. »

Riku lui sourit, mais Schwi, dépassée par des sentiments qu’elle ne savait pas encore exprimer, tomba à genoux et d’une voix étouffée :


« … Laisse-moi rester, à tes côtés… pour toujours, éternellement… »

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Partie 6[edit]


« … Bon. J’ai fini par les observer de loin jusqu’à la toute fin… Va au diable abruti de petit frère… »

— À l’extérieur de l’entrée du repère, Coron lâcha un soupir à contrecœur.

Étant partie tôt après avoir appris son emplacement, elle était arrivée pendant leur discussion, les espionnant pendant tout ce temps.

Mais, j’y pouvais rien ! J’ai raté mon timing pour me montrer.

Observant depuis les ombres Riku qui tapotait le dos de la Schwi encore en pleurs, Coron s’en souvint.

Elle se souvint du jour où Riku, rescapé de son village, avait été amené par des adultes dans le leur…


-------.........

« Hé… Hé, je te parle ! Qu’est-ce qu’il a ? »

Leur raisonnement avait été que comme Riku s’était restreint jusque-là de parler à quiconque, peut-être que Coron, qui avait le même âge, aurait plus de chance.

Les adultes se couvrir leurs visages. Il n’a rien. C’est juste un survivant d’un village qui a été détruit.

« Bien~ Si tu as quelque chose à dire alors Onee-chan t’écoutera ! ♪ Allez, allez, dis quelque chose~ ☆ »

Comme Coron le chatouilla, Riku ouvrit sa bouche pour en faire sortir un unique mot :

« … Chiante. »

« He eh~, Onee-chan ne va pas être blessé par des mots à une époque comme celle-là ! Allez, allez, maintenant tu ne peux plus prétendre que tu ne peux pas parler, pas vraiii~ ? Je me demande ce qui s’est passé~ »

Riku marmonna, petit à petit. Une lumière était venue du sud. Son village avait brûlé. Il s’était dégagé du charbon qui avait été autrefois ses parents, et s’était dirigé vers l’est…

« … Tu n’as pas cherché de survivants ? Pourquoi être allé vers l’est si la lumière venait du sud ? »

Ignorant les adultes qui eurent leur souffle coupé, Riku continua de répondre indifféremment.

— Même s’il y avait des survivants, il n’aurait pas pu les soigner. Si l’un d’entre eux avait été capable de marcher, lui aussi aurait évacué, comme lui.

— Il était parti vers l’Est parce que c’était les étendues sauvages… là où la cendre noire ne s’amasse pas.

— Plus loin vers l’est, il était supposé y avoir une rivière. S’il arrivait aussi loin, il s’était dit qu’il pourrait survivre…

Alors que les adultes restèrent muets devant le sang-froid remarquable de cet enfant, Coron demanda :

« … Qu’est-ce que tu voulais faire après avoir réussi ? »

« … Gagner la prochaine fois… Pour faire ça, je devais survivre… »

La prochaine fois… il avait dit la prochaine fois. Et… il parlait de gagner.

Les adultes étaient abasourdis, mais Coron frotta sa joue contre la sienne et cria.

« Ah~ là là~ Cet enfant, je vais faire de lui mon petit frère !! »

Coron les avait remarqués. Ses yeux lorsqu’il avait dit Gagner la prochaine fois… ces yeux insondables.

Mais cela lui vint à l’esprit. Elle ne pouvait pas le laisser seul. Elle devait être à ses côtés.

Elle avait décidé d’empêcher que Riku ne perde la tête, qu’il se précipite vers sa mort… mais en fait…

-------.........


« Je le savais… une grande sœur n’était pas ce dont il avait besoin pour ça. Il avait besoin de quelqu’un qui prendrait le même chemin que lui. »

Il, Riku, ira loin. Loin, très loin… quelque part où elle ne serait jamais capable de le suivre…

… Mais quand bien même… pour le moment…

Partie 7[edit]


« Combien de temps tu vas laisser Schwi-chan pleurer !! Quel mari pitoyable !! »

Soudainement, quelqu’un sortit des ombres, plongeant son poing dans son abdomen. Riku grogna.

Il s’est passé quoi ? se demanda-t-il, et en relevant sa tête, il vit se dresser une Coron rayonnante.

« En tout cas, en tant que grande sœur, laisse-moi te féliciter pour votre mariage ! ❤ »

Euh, une minute. Riku porta sa main à son estomac et se leva.

« Coron, euh, désolé… Comment tu… ? Je veux dire, pourquoi t’es là ? »

« Hein ? Je suis venu voir ton repère. Il y avait une certaine ambiance, donc j’ai pas eu d’autre choix que de vous observer, non ? »

Coron annonça cela sans la moindre trace de honte, son visage demandant, Quel autre choix j’avais ?

— Sa grande sœur autoproclamée… Comment elle… ? Mais Riku se gratta simplement la tête.

« Ah, donc, j’imagine que je ne peux pas te le cacher plus longtemps… »

« Oh, je sais que Schwi-chan n’est pas humaine. C’est ce que tu voulais dire, non ? »

Quoi ?

« A, attends… hein ? Depuis quand l’as-tu remarqué… ? »

« La première fois que tu l’as ramenée à la colonie. Quand je l’ai enlacé, elle ne donnait pas du tout l’impression d’être humaine. »

Coron lui jeta un regard noir comme pour dire, Comment pouvais-tu croire que je ne le savais pas ?

— Puis Schwi se souvint de quelque chose et comprit.

— La sensation qu’elle avait ressentie le jour où Coron lui avait demandé ce qui l’attirait chez Riku.

Elle… Coron, avait dû essayer de lui demander cela :

— 『Avec quelles intentions t’es-tu approchée de Riku ?』

Et c’était pour cela qu’elle s’était sentie nerveuse.

« … Si tu le savais, alors, pourquoi n’as-tu rien dit ? »

Si Coron avait su qu’elle n’était pas humaine depuis le début, alors quel était le but de tout ce raffut sur le fait qu’il soit un lolicon ?

Elle n’aurait pas dû dire, Il a ramené une autre race dans la colonie, rester sur ses gardes, ou donner un avertissement ?

Riku était sidéré, mais Coron sourit normalement, comme une véritable grande sœur.


« Parce qu’après tout, c’est celle que tu as choisie, non ? »

« … »

« Il se passait quelque chose au début, non ? Riku, quand tu as ramené Schwi-chan la première fois, tu étais tendu au point qu’on aurait dit que tu allais craquer à tout instant… Donc j’ai essayé de jouer le jeu… »

— Cela faisait sens. Si elle avait compris tout cela – si elle comptait continuer cette comédie – c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Mais plus que ça, cela voulait dire que toute sa motivation venait de la confiance qu’elle portait en lui.

« Mais, regarde, tout s’est résolu rapidement, non !? Et maintenant, je vais avoir une petite sœur trop miiiiiiignonne !! Allez, on s’en fiche qu’elle soit humaine ou non, pas vrai !? Tu sais, Schwi-chan, les humains ont une tradition qui dit que lorsque tu te marries, tu dois embrasser la fam… »

« Pas du tout ! Schwi, ne l’écoute pas, éloigne-toi d’elle ! »

« Oh, hé Riku ! Maintenant que tu nous as ramené un membre de plus dans la famille, fais au moins une cérémonie de mariage, d’accord ? »

« Coron, j’apprécie tes sentiments, mais nous n’exist… »

C’était ce qu’il commença à dire, mais il s’arrêta rapidement lorsqu’il remarqua le sérieux dans l’expression de Coron.

— Ni Riku ni Coron n’avaient quelqu’un d’autre qu’il pouvait qualifier de famille.

Plus… aucune.

Et par-dessus tout, Riku et Schwi étaient supposés être morts. Donc…

« Je serai l’intermédiaire, alors rendons cela officiel, d’accord ? Que dites-vous d’une cérémonie avec juste nous trois ? »

Contre toute attendre, Schwi répondit :

« … Je veux le faire… »

Elle leva ses yeux vers Riku et murmura :

« … Je veux qu’on devienne… un couple, officiellement marié… »

----------............


— C’était simple. À peine une cérémonie.

Ils changèrent leurs vœux, tous les trois écrivirent leurs noms sur un document, et c’était fini.

En temps normal, ils auraient dû réunir le village entier… mais Riku et Schwi étaient morts.

Du coup, Coron insista pour qu’il tiennent la cérémonie à cet endroit.

« Riku, jures-tu de marcher aux côtés de Schwi, de la supporter, de l’aimer, et de survivre en tant que mari et femme ? »

Riku rit intérieurement. Quel serment convenable pour cet époque, pour ce village. Une liturgie qui, chaque fois qu’il tenait une cérémonie de mariage, le forçait à baisser ses yeux. Mais maintenant…

« Oui. Je le jure. »

« Hé Riku ! Ici, t’es censé dire 『Jurer sur les Dernières VolontésAshieit』… »

« Désolé, on vient de l’interdire. Maintenant, c’est désormais 『Jurer sur l’AccordAschent』. »

Gonflant ses joues, Coron râla.

« Tu prends tes aises quand je suis pas là. Je peux pas dire que j’apprécie ça~ »

« Hé, président. Tu ne divergerais pas trop~ ? »

En regardant son frère qui la huait comme s’il faisait partie de l’audience, Coron s’éclaircit la gorge.

Elle se tourna vers Schwi et lui demanda son vœu d’engagement.

« Schwi. Jures-tu de marcher aux côtés de Riku, de le supporter, de l’aimer et de sur… »

« … Je, le jure… »

Une réponse plus rapide qu’immédiate. Coron laissa tomber ses épaules à force que le protocole se fasse ignoré, mais Schwi continua.

« … Riku a donné un sens à Schwi, une raison d’être née… un cœur. Je jure… que je ne laisserai pas, Riku mourir… Je survivrai, et resterai avec lui… jusqu’à la fin… Aschent… »

-------.


Mm~ mmm~ Coron jeta un œil vers Riku et vit quelque chose d’inestimable.

Elle n’avait jamais cru que ce jour viendrait… celui où elle verrait son petit frère rougir.

« Bien, reprenons. Schwi, jures-tu d’être la "merveilleuse femme" de Riku ? »

« … mer… veilleuse, femme… ? »

Riku soupira, Ça recommence, tandis que Schwi inclina sa tête sur le côté devant le terme indéterminé, mais…


« Ne jamais rendre Riku truste. Ne jamais faire perdre le sourire… à ce garçon qui l’avait perdu pendant si longtemps… »

Schwi se mit à réfléchir silencieusement et sérieusement à la question de Coron.

« … Le peux-tu ? »

-------.

Honnêtement, elle n’était pas confiante. Elle ne savait comment elle le pourrait… mais elle répondit tout de même :

« … Je le jure… Je vais… devenir… sa "merveilleuse femme". »

Voilà. Coron hocha la tête fermement, comme si elle était soulagée, puis…


« Ah, et aussi… il faut aussi que tu sois une merveilleuse femme au lit, tu sais ? Être parfaitement capable de… »

Elle mit les bouchées doubles sur la taquinerie, mais…

« Ahh, Coron. Schwi, ne peut pas faire ce genre de chose. En fait, c’est une race… »

En entendant les explications de son frère, le visage de Coron afficha son regret.

Elle avait simplement essayé d’alléger l’atmosphère, mais elle avait tout fait rater.

Mais ce fut à ce moment que Schwi leva sa main.

« … Si Schwi, comprend, la structure… Modification possible… pour créer un 『trou』. »

« QU-OI !? »

« Oh. ♪ T’es chanceux Riku ! Félicitations pour avoir perdu ta… »

« … Donc, Coron… Laisse Schwi voir, tes parties génit… »


------------------------- Le monde est injuste.

C’est ce que pensa Riku lorsque son cerveau trembla à cause du poing ayant percuté sa joue.

« Quoi ? Pourquoi tu m’as frappé ? »

« Parce que t’as qu’à rester un puceau toute ta vie ! Bon… »

Coron sortit la pierre qu’elle portait systématiquement à sa taille.

« Ceci étant fait, on n’a plus qu’à graver nos noms là-dessus, et vous serez officiellement mariés. »

Elle savait ce que Riku allait dire avant même qu’il ne le fasse.

« Vous n’êtes plus censés exister, donc on ne peut pas laisser de documents, pas vrai ? J’ai hérité précieusement de cette pierre de la part de mon grand-père. Il suffira d’ajouter une décoration pour couvrir l’endroit où on gravera nos noms, d’accord ? »

— De sorte que personne ne puisse le voir. Elle était maline.

Riku l’observa dans une admiration silencieuse. Il avait eu raison, il pouvait confier tout le monde entre les mains de Coron.

La raison étant que la pierre était déjà gravée du prénom et du nom de Coron.

Ni Riku ni Schwi ne possédaient de nom de famille. Donc, sa véritable intention était…

« … Cela fera de vous officiellement un couple de mariés. Et mon petit frère et ma petite sœur officiels. »

Elle annonça cela avec une expression mélangeant plaisir et mélancolie. Souriants, Riku et Schwi prirent chacun un couteau en main et inscrivirent le nom de Coron après le leur, même si le résultat semblait un peu drôle…

Une fois la pierre gravée, Coron semblait particulièrement aveuglée par elle, et la rangea comme si elle lui était véritablement précieuse.

Puis, avec une expression encore plus sororale que si elle avait été leur véritable sœur :

« … Hé, Riku, Schwi. »

Elle voulait les arrêter, mais ne le pouvait pas.

Elle le comprenait, et afficha un sourire forcé malgré tout.

« Je ne sais pas ce que vous… ce que vous tous allez faire à partir de maintenant. Vous ne faites plus partie de ce monde, mais… »

Elle les enlaça tous les deux. Son frère et sa sœur.

« Je sais… que j’ai un petit frère précieux et une adorable petite sœur. C’est pourquoi… je vous en prie… »


« Je ne veux plus perdre de membre de ma famille. Ne soyez pas téméraires… »

— Ils ne pouvaient pas voir son visage, mais en répondant à son murmure tremblant, son frère et sa sœur hochèrent la tête.

« Bien sûr. Personne ne mourra. Personne ne peut mourir. Parce que c’est un 『jeu』… qu’on va définitivement gagner. »

« … Compte sur, nous… Onee, chan… »

Partie 8[edit]


------------............

Devant la table ronde entourée par des 『Fantômes』, leur chef écarta ses mains au-dessus du plateau.

« Nous n’existons pas. »


« Nous ne tuons personne, et nous ne mourons pas. Nous exploitons tous les moyens à notre disposition pour diriger la situation de la Guerre. Avec des informations, des manigances, de la malice… Il y a des règles et des conditions de victoire, c’est donc clairement un 『jeu』… »


« Et tout sera décidé sur cette carte, sur ce plateau. De ce fait… sélectionnons nos 『Pièces』. »

Rassemblant les regards des fantômes sur lui, leur chef se saisit d’une pièce blanche.

« C’est nous. »

— Un Roi blanc.

« La pièce la plus faible. La pièce qui ne peut rien devenir. Mais la pièce la plus importante. Si elle est prise, la partie est finie. »

Il la plaça hors de la carte – Correction, du 『plateau』 – au bord de la table et continua.

« Nous sommes le Roi. Mais en même temps, nous sommes aussi des 『Fantômes』. »

Ceux qui n’existaient pas. Ceux qui ne devaient pas exister. Et ceux qui étaient donc invisibles.

« Nous ne sommes nulle part, et nous sommes partout. Nous manipulons tout depuis l’extérieur du plateau. »

Puis, sortant plus de pièces, toutes blanches.

« Nous ne voulons prendre aucune pièce, et pourtant nous gagnerons le jeu. Par conséquent, toutes les races… sont 『blanches』. »

En disant cela, il prit un 『Pion Blanc』…

« Voici… les Thérianthropes. »

Sur le 『plateau』, il plaça le pion blanc sur le territoire appartenant aux Thérianthropes.

------------............

Partie 9[edit]


— Trois Thérianthropes vagabondaient dans la forêt, gardant profil bas, à la recherche d’une proie.

Dans ce monde, cette époque, sécuriser de la nourriture n’était pas chose facile, même pour des Thérianthropes. Pour commencer, il y restait très peu d’animaux comestibles. De surcroît, il y avait quelques autres races qu’ils pouvaient chasser sans risque.

En affûtant leurs sens, ils suivirent une odeur et trouvèrent enfin un animal errant à attraper.

— C’était un humain. Un animal peu gouteux, mais qui apaiserait au moins leur faim.

Ils coordonnèrent leurs attaques avec des voix que seuls les Thérianthropes pouvaient entendre. Même contre un humain, ils ne pouvaient être négligents.

Ils l’encerclèrent et l’attaquèrent en même temps, plongeant leurs crocs dans…

« … !!? »

… rien du tout, car au tout dernier moment, ils firent un bond en arrière.

« Vous les Thérianthropes, êtes bien intelligents. Si vous voulez me manger, allez-y… mais le mauvais goût est garanti. »

« … Qu’est-ce que t’es ? »

Les trois Thérianthropes interrogèrent la chose qui ressemblait à un humain et qui parlait la langue des Thérianthrope, n’essayant rien pour masquer leur méfiance.

Cette chose puait. Elle avait ingéré une dose massive de poison, et leur répondit parfaitement dans leur langue natale.

« Vous connaissez la forêt où vous campez ? À l’ouest, par la baie… ? Les Nains ont prévu de tester une bombe là-bas. »

« De quoi tu parles ? »

Simultanément, ils mesurèrent tous les trois la chose avec tous les sens qui leur était disponibles, du pouls jusqu’au son du sang parcourant ses veines.

— Sa température corporelle était anormale, tout comme son rythme cardiaque, cela étant dû au poison. Ses pupilles…

« Si vous doutez de moi, vérifiez donc cet endroit sur la carte. Toi, tu possèdes la 『Dévastation Sanguine』, pas vrai ? Tu devrais pouvoir t’infiltrer dans l’édifice des Nains sans sourciller et découvrir ce qu’ils font. Laissez-moi juste vous donner un indice… »

— Signe de mensonges – aucun. Au moment où ils arrivèrent à cette conclusion.

L’humain ajouta :

« Capable de tuer même un Ancien Dieu, ils la surnomment 『Bombe nucléaireZuibaku』 – une arme de destruction massive. »

« … !!? »

Une fois de plus, ils vérifièrent son rythme cardiaque, ses pupilles, la circulation dans ses veines, il… ne mentait pas !?

« Allez voir. Emportez-la ou détruisez leurs archives et leurs équipements. Mais soyez sûr de ne pas détruire l’arme elle-même, d’accord ? Parce qu’à ce moment, il y a une chance que vous fassiez tout exploser… je veux dire toute la moitié ouest de la Lucia. »

Avec cela, la chose mystérieuse, ayant dit ce qu’elle souhaitait, s’éloigna tranquillement.


---------………

« Schwi, une réaction ? »

« … Non… c’est, bon… »

En réponse à la question de Riku, Schwi utilisa la boussole d’esprits – ou prétendit en avoir besoin – pour repérer des signes de vie.

Dès qu’il fut confirmé qu’il n’y avait plus personne, les 『Fantômes』 infiltrèrent l’établissement des Nains.

« Mais, sérieusement… ne me redemande pas de "dialoguer avec des tarés capable de merde comme ça, Général. »

— Le 『Fantôme』, autrefois connu sous le nom d’Alei, regarda aux alentours et s’exclama.

Le bâtiment en acier, autrefois un établissement nain, avait été visité et lacéré par des griffes.

Des coups avaient marqué le sol avec des entailles aussi profondes que la taille d’un homme, mais quand bien même…

« Je te le ferai faire autant de fois que je le devrai. Tu es le seul pouvant parler parfaitement le Thérianthrope. Le sérum a fonctionné, non ? »

« Oui, parfaitement. Je m’en suis sorti qu’à deux jours de convulsions. »

Le 『Fantôme』 retourna la remarque de Riku avec un sourire ironique.

— Ce n’était rien. Avec une petite application stratégique de la carte qu’Ivan avait laissée derrière lui, ils s’étaient introduit dans la carcasse du navire de guerre Nain qui avait explosé leur village et échangé quelques « communiqués ».

Tout ce qu’il restait à faire était de faire fuiter l’info aux Thérianthropes – que leur lieu de vie avait été désigné comme site d’expérimentation de bombes.


« Avec combien de ces possesseurs de la 『Dévastation Sanguine』 ils sont venus ? Au vu des ravages… il n’y a vraiment eu aucune victime, Général ? »

« Non, aucune. Je ne vois pas de trace de sang… Ces Thérianthropes, ils sont méfiants. »

Les sens littéralement inhumains des Thérianthropes étaient capables de déterminer à distance le nombre de Nains dans l’établissement.

— Puis, ils n’avaient qu’à l’infiltrer avec suffisamment d’utilisateurs de la 『Dévastation Sanguine』.

Les Nains n’étaient pas stupides. Ils ne pouvaient pas manipuler sans précaution la magie à côté d’une bombe capable de tout détruire.

Donc si une troupe d’utilisateurs de la 『Dévastation Sanguine』 apparaissaient ici ? Avaient-ils d’autres choix que de fuir ?

Les Thérianthropes n’étaient pas stupides, eux non plus. Les Nains qui s’enfuyaient ne pouvaient être vus comme étant leur priorité…

« On dirait bien que 『Zuibaku』 n’est plus là, Général. Les Thérianthropes ou les Nains ont dû l’emporter. »

« Les Thérianthropes. Qui d’autre aurait pu laisser de telles empreintes sur du sol et des murs d’acier ? »

— Ils avaient dû la transporter de force.

Mais mieux que quiconque, 『l’intuition des Thérianthropes』 aurait senti le danger de cette bombe.

Donc le mieux qu’ils pouvaient faire était de s’en débarrasser, et de s’échapper.

« C’est pour ça que je dis que c’est un 『jeu』. »

Sous les bonnes conditions, n’importe quelle race devenait impuissante face à une autre. C’était la raison pour laquelle les batailles continuaient.

« Mais les Nains ne vont pas abandonner cet endroit. On a quinze minutes pour bouger. On collecte nos informations et on disparaît. Les 『Fantômes』… »

« N’existe nulle part… 『Jurer sur l’AccordAschent』… »

Comme les fantômes se dispersèrent pour déterrer des informations, Schwi demanda :

« … C’est cela… que tu appelles… "promouvoir… une pièce… ? »

« On en est pas encore là. Pas encore, mais… »

La raison pour laquelle il avait attribué un pion aux Thérianthropes…

C’était parce qu’un pion, avancé loin dans le territoire ennemi, pouvait être promu en reine. Mais, ricana Riku.

« Même un pion peut manger un fou… Voilà tout. »

Partie 10[edit]


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Une fois de plus, devant la table ronde entourée par des 『Fantômes』, leur chef écarta ses mains au-dessus du plateau.

Et il prit… une 『Tour Blanche』…

« Voici, les Elfes. »

En disant cela, il plaça la Tour Blanche sur le 『Plateau』. Aux coordonnées où se trouvait la capitale des Elfes.

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Partie 11[edit]


Capitale des Elfes, dans un manoir à sa périphérie.

L’Elfe qui venait de rentrer chez elle, Nina Clive…

« … !! … Qui est là ? »

… sentit la présence d’un intrus, utilisa immédiatement un sort de détection et de lumière, et resta sur ses gardes.

Dans les profondeurs de l’obscurité, comme si elle se fondait dans les ombres, une silhouette portant une robe s’assit à une table.

Extrait de No Game No Life Gaiden

Vêtue de lambeaux et de sauvagines, avec une robe en fourrure et un capuchon cachant descendant jusqu’au-dessus de ses yeux, l’ombre s’exprima.

« … Comment allez-vous ? J’ai bien peur de mettre permis d’entrer. »

Malgré l’Elfique qu’il parlait couramment et l’apparence sociable de l’ombre, l’Elfe prépara rapidement un sort… mais ne le lança pas.

Cela était dû aux résultats du second sort qu’elle avait déployé simultanément – un sort d’analyse.

— 『Identification impossible : identité inconnue』… L’ombre ricana. Tu dois être surprise.

Bien que son visiteur pouvait bien cacher son apparence, l’Elfe ne pouvait pas s’attendre à ce que sa magie soit incapable de révéler sa véritable forme.

Donc, elle n’eut pas d’autre choix que de demander.

« Puis-je savoir qui vous êtes ? »

Elle ne pouvait agir imprudemment face à un adversaire inconnu. L’ombre sourit.

« Laissez-moi me présenter simplement comme un 『Fantôme』. Et je me porte aussi garant que je ne suis ni votre ennemi ni votre allié. »

Évidemment, l’Elfe utilisa sa magie pour déterminer la véracité de ses mots, mais le 『fantôme』connaissait déjà le résultat.

— Que le fait d’être un 『Fantôme』 était faux, et que le reste était vrai. Voilà ce que sa magie lui dirait.

Je suis en effet ni son ami ni son ennemi. Le 『Fantôme』 sourit légèrement.

« Vos circonstances doivent être urgentes pour vous inviter sans permission chez quelqu’un d’autre, je présume ? »

L’Elfe lui posa cette question, incapable de déterminer son intention. Bien sûr qu’elles l’étaient.

Autrement, un simple humain oserait-il s’infiltrer dans la cité des Elfes ?

« J’espérais que nous puissions jouer à un simple jeu. »

« … Hein ? »

« Nos mises à parier seront des 『Informations』… Si vous gagnez, je vous fournirai les miennes, et si vous perdez, vous me donnerez les vôtres. »

Nina resta méfiante, mais le 『Fantôme』 se mit à rire intérieurement et assura que c’était bon.

Nina Clive, une Elfe assidue et le meilleur mage de sa génération.

— C’était pour cette même raison que Riku l’avait choisie comme contact.

Son visiteur exprima les préoccupations qu’elle avait, avant même qu’elle n’ait la chance de les formuler.

« Des mises sans garanties – comme des informations non confirmées – ne font pas vraiment office de pari, vous pensez ? »

« … Oui, c’est exact. »

Nina répondit rapidement, craignant que son visiteur ait pu lire dans ses pensées. Évidemment.

Une personne assidue, lorsqu’elle fait face à un 『adversaire inconnu』, considèrera le pire scénario possible en premier.

Dans ce cas, une race supérieure à la sienne.

Mais elle était aussi bien trop intelligente pour se retirer humblement.

Trois possibilités coexistaient : qu’il était d’une race supérieure, inférieure, ou de la même qu’elle.

Au vu de cela, le 『Fantôme』 sourit en pensant… Elle va participer au jeu à coup sûr.

« Alors laissez-moi vous en offrir une de la maison. Je vais vous prouver que les enjeux de ce jeu, peu importe les véracités, reposent sur des informations que vous ne pouvez vous permettre d’ignorer. »

Oui, à la simple mention de ce terme… elle jouera définitivement au jeu.


« "『Aaka-shi-anse』 a été découvert par les Nains"… Que diriez-vous à cela ? »

« … !!? »

Le 『Fantôme』 ne pouvait pas le sentir, mais elle avait sûrement dû utiliser à nouveau sa magie pour savoir s’il mentait… mais c’était futile.

« … Êtes-vous convaincue ? Que l’information soit véridique ou non n’a pas d’importance. En tant que concepteur et la compilatrice d’『Aaka-shi-anse』, vous avez sûrement les moyens de vérifier ces points par vous-même… ai-je raison ? »

L’Elfe feignit de garder son calme, mais ses pensées étaient en pleine panique. Le 『fantôme』 vit cela aussi clair que le jour.


— 『Protection Divine Absolue par le VideAaka-shi-anse』 est un secret vital au point que même l’identité de son concepteur original était dissimulée.

Les noms de ceux qui avaient participé à son développement avaient été codés, même sur les documents confidentiels – comme la poignée de documents que Schwi avait trouvée abandonnée dans le sous-sol de la métropole en ruines des Elfes.

Dans les yeux de l’Elfe, ignorante de ces détails, le 『fantôme』 avait dû apparaître comme une entité omnisciente.

Oui, qu’importe son identité, des mouvements imprudents seraient clairement malvenus.

« … »

Bien qu’indétectable pour un humain, l’Elfe avait dû employer de multiples sorts pour vérifier ce qu’il avait dit… mais c’était inutile. Il n’y avait aucun mensonge.

L’information avait en effet fuité. En effet, par personne d’autre que le 『fantôme』 lui-même…

« … Très bien. Qui que vous soyez, je vois que je vais devoir avoir affaire à vous. »

En disant cela, elle se prépara à affronter le 『fantôme』 et sépara ses mains.

« Bien, pour jeu… à en juger par les mises, je supposer que vous avez en tête un jeu de cartes ? »

« Non, ce sera des 『Blitz[4]』… Ça clarifiera pour nous deux qu’il n’y aura pas de tricheries, n’est-ce pas ? »

L’Elfe observa l’échiquier sur la table.

« Bien, alors commençons. »

« Oui, mais avant cela… »

Le 『fantôme』 eut un ton moqueur.


« … voulez-vous bien remettre cette pièce à sa place ? Les blancs jouent les premiers. Mes excuses. »

« … Oui, excusez-moi. J’ai bien peur de ne pas être bien versée dans les jeux. »

Avec une manière hautaine tout en gloussant intérieurement Il m’a eue, son expression se déforma très légèrement.

Sa ruse, probablement masquée par sa pleine puissance – celle d’un 『Octo-Mage』, avait été découverte.

L’Elfe se demanda s’il était trop risqué de tester son adversaire énigmatique.

Elle reposa sa pièce sur le plateau, comptant sans aucun doute…

« Alors, pour ma mise… Le concepteur original d’『Aaka-shi-anse』 est en fait… »

« Pas vous. Je possède cette information. »

… essayer de le tester avec un bluff.

En même temps que l’Elfe jura intérieurement, la déclaration suivante de son adversaire…

« Et aussi l’information que c’est un mensonge, et celle que vous utiliseriez la magie pour m’en convaincre. »

… la fit visiblement pâlir.

« Bien, cela satisfait-il vos actions pour savoir si les mensonges fonctionneront ou non sur moi ? Pouvons-nous commencer le jeu ? »

La provoquant joyeusement, le 『fantôme』 pouvait voir ses pensées comme de l’eau de roche, sans même avoir besoin de magie.

On pouvait lire sur son visage… Mais c’est qui ce gars ? »


Cela fit sourire le 『fantôme』 – Riku.

— Tant qu’il connaissait sa race, ce n’était rien.

Riku était humain. Il ne pouvait pas détecter la magie. Il avait été incapable de repérer que la pièce avait été déplacée.

Mais il pouvait prédire ce que le plus intelligent et le meilleur des Elfes ferait si on lui présentait un échiquier préparé par un étranger.

Donc. Il avait évité de mentionner quelle pièce avait été manipulée et l’avait rendu réticente à utiliser un sort pour qu’il la croie.

— Ce n’était que du bluff, bien évidemment, mais ça ne semblait pas être le cas pour elle… ça ne pouvait pas l’être.

Il bluffait tellement qu’au moindre faux pas, tout serait fini.

La notion de jouer à ce point au funambule… pour elle, c’était inconcevable.

Que celui qui le faisait était un des faibles êtres humains… C’était inconcevable.

Et donc, en examinant ainsi les informations…


— Elle ne pouvait pas détecter de trace de magie, comme une de dissimulation, de la part du 『fantôme』. Elle ne pouvait pas non plus dire s’il mentait.

Cela demandait de posséder une magie que même elle – une 『Octo-Mage』 hors de pair à cette époque, légendaire vis-à-vis du passé – ne pouvait percer.

Avec une telle puissance à sa disposition, elle serait incapable de résister à son adversaire quoi qu’il arrive.

Il avait même pris l’initiative sur le plan psychologique, l’autorisant à voir un extrait d’informations qu’elle ne pouvait ignorer.

Qu’il n’était ni un ennemi ni un allié… Elle n’avait pas d’autre choix que de croire en ces mots et d’essayer de soutirer ses informations.

Tout comme le 『fantôme』 l’avait dit, elle-même pourrait les vérifier après coup.

Mais ayant rassemblé ses pensées jusqu’à ce point, soudainement…

« Vous pouvez décider de vous-même l’information que vous souhaitez parier. Si elle est considérée comme n’étant pas de même valeur, une autre demande pourra être faite. Que dites-vous de cela ? »

… se retrouva dans le risque d’être forcée de révéler des secrets bien trop compromettants.

Le ton de Riku lui donna l’impression qu’il avait attendu qu’elle comprenne, et l’Elfe gloussa.


— Pourquoi Riku avait-il visé cette Elfe ?

Elle était la compilatrice de l’『Aaka-shi-anse』, destiné à être l’arme ultime des Elfes, et possédait de vastes connaissances.

De plus, elle était un mage bien plus qu’accompli, vif d’esprit, et doté d’un formidable intellect.

C’était pour cela qu’il l’avait choisi – parce que c’était tout ce qu’elle avait.

Une intelligence accompagnée du pouvoir de tout détruire s’il n’était pas suffisant.

Contre une intelligence affûtée pour marcher sur la corde de la fragilité et la folie des humains.

Pour qu’elle se décide d’affronter un humain – l’espèce la plus faible – au niveau intellectuel, c’était un effort futile.

Tout cela les avait amenés à la situation actuelle.

« En d’autres mots, si je demande 『votre véritable identité』… »

« Alors je demanderai que vous pariiez une information qui sera extrêmement compromettante pour vous. »

Oui, pensa l’Elfe. Finalement, c’était ce après quoi il courait.

Elle devrait abandonner l’optimisme et supposer que l’『ennemi』 "révélerait tous" ses mensonges.

Alors elle devrait soutirer toutes les informations qu’elle pourrait, et les utiliser pour débusquer l’identité et les intentions de ce soi-disant 『fantôme』.

« Très bien, commençons le jeu. Sans être un allié ou un ennemi, je présume que vous ne voulez aucun mal. »

Riku ricana intérieurement à ces mots. Il le savait.

Parce qu’elle possédait un excellent intellect. Parce qu’elle était forte. Parce qu’elle était fière…

— Pour toutes ces raisons, elle était facilement prévisible. Elle était facilement manipulable.

Et souriant comme s’il avait, en fait, tout découvert, Riku lui fit un geste de la main.

« Dans ce cas, déclarons une affirmation. Dans la tradition des 『fantômes』, pour commencer le jeu, pouvez-vous répéter après moi ? »

Cela.

« 『Jurer sur l’AccordAschent』… »

-------------............


« … À présent, pour commencer, au vu de l’information que vous avez fournie si gentiment… »

« … Je demanderai que vous me fournissiez les détails de comment les Nains en sont venus à connaître l’existence d’『Aaka-shi-anse』 avec, si possible, une preuve. »

« Cette mise était un cadeau… Je vous fournirai ce que vous avez demandé, aucun pari n’est nécessaire. »

Avec cela, il sortit la pierre d’enregistrement où se trouvait la transmission du navire de guerre Nain qui s’était écrasé.

celui qui a fait fuiter l’infoRiku ne pouvait pas parier d’information qui le dénoncerait, et c’était la raison pour laquelle elle était offerte par la maison…

« Laissez-moi vous offrir… quelque chose de mieux… »

Et il présenta un hameçon et un appât encore plus attractif devant elle.


« Je parie la raison pour laquelle les Nains ont appris l’existence d’『Aaka-shi-anse』 et décidé pourtant que ça n’avait aucune conséquence. »

« … Ils… quoi ? »

— 『Aaka-shi-anse』 avait été traitée comme sans conséquence". Cela ne pouvait signifier que trois choses :

Ils l’avaient sous-estimé ; ils avaient un moyen pour s’en défendre ; ou, impossible…

« Oui, "impossible". »

Après avoir attendu que l’Elfe s’appelant Nina arrive jusque-là, Riku le prononça.

Il lisait dans ses pensées… C’était l’illusion qu’il essayait de renforcer. Elle répondit donc encore :

« … Je demande votre information à ce sujet. Que vous dites détenir. »

— Elle revint avec un bluff, ne spécifiant pas ce à quoi « impossible » faisait référence… mais Riku se mit à rire.

« Je connais… l’『arme』 que les Nains pensent être au moins aussi puissante qu’『Aaka-shi-anse』. »

— Telle était la réponse de Riku.

Ayant trouvé parfaitement le « impossible » qu’elle entendait, l’Elfe serra les dents.


Mais… tu es encore tombée dans ce piège d’enfant. Riku ricana intérieurement.

Si son arme ultime avait été considérée comme 『sans conséquence』, les raisons envisageables étaient limitées.

Mais elle ne comprit par la signification de sa formulation – « information à ce sujet ».

Si elle, aussi convaincue qu’il ne pouvait y avoir de défense possible, venait à lui demander des informations détaillées sur quelque chose…

… par procédé d’élimination, « impossible » ne pouvait se référer qu’à l’『existence d’une arme supérieure』.

Elle était enragée. Ses pensées étaient lues d’une façon ou d’une autre.

Le meilleur mage de sa génération, reconnu pour sa présence d’esprit aiguisée, se faisait berner dans une bataille psychologique.

Cela blessait sa fierté, et lui dérobait sa capacité à raisonner calmement…


Riku se fit une opinion d’elle : Quelle idiote.

Sa force aurait été inconditionnelle, elle l’aurait tué au moment même où elle l’avait rencontré.

Ton pouvoir est tellement bidon que t’as besoin de tâtonner ton ennemi pour décider si tu le peux… Te vante pas d’être maline.

Si tu ne peux pas louer ta folie et ta faiblesse, alors quand cette 『force foireuse』 devient inutilisable…

… tu auras beau essayer d’affronter des humains juste sur le plan intellectuel, tu n’auras aucune chance.


« J’honore la fierté de celle qui, à partir du système magique perdu face au Flügel, en a créé un nouveau qui surpassait l’original. Si la défaite me revient, je vous fournirais les détails. Qu’allez-vous donc parier ? »

Avec un soupir, Riku récita les informations que Schwi et les 『fantômes』 avaient acquises, tout en gardant son calme. L’Elfe appelée Nina se rongea les ongles et se creusa la tête.

« Que dites-vous du nombre d’unités d’『Aaka-shi-anse』 actuellement disponibles pour être déployées et des informations sur quoi elles peuvent être montées ? »

« Je me réjouis de vous voir comprendre aussi rapidement. Vous faites honneur à votre réputation comme étant la plus perspicace des Elfes. »

Une arme qui surpassait l’『Aaka-shi-anse』. Son existence même était une énorme information.

Pour révéler les détails… elle comprit qu’il pouvait difficilement accepter autre chose qu’un prix considérable.

— Et quel pari dangereux cela sera. Riku ne pouvait que se l’imagine. Toujours est-il que…

Utilisant l’avantage dont il s’était déjà saisi – et en mettant un point à ce qu’il l’utilise pour la secouer en même temps – il demanda :

« D’ailleurs, pourriez-vous me dire exactement ce qui vous arriverait si le fait que vous avez révélé cette information venait à se savoir ? »

« … Je serais chargée de trahison sur la base d’avoir dévoilé des informations top secrètes et exécutée sans le moindre procès possible, j’imagine. »

L’Elfe observa Riku, interprétant sa question (qui lui paraissait évidente) comme une tentative de lui faire perdre sa concentration.

Mais Riku s’exclama intérieurement avec un 『Wow~』, surpris d’apprendre que c’était encore pire qu’il ne l’imaginait.

Pour être honnête, les détails concernant l’『Aaka-shi-anse』étaient un véritable mystère pour lui.

Il en connaissait le nom et ses développeurs… et la réaction des Nains aux conneries qu’il leur avait lancées au sujet d’une 『arme de destruction massive』.

Mais maintenant, la réaction de l’Elfe lui permit d’y voir plus clair dans l’ensemble du tableau. Méfiante, elle était même allée plus loin en lui fournissant d’appréciables informations.

« Malgré cela, tous mes esprits – tous ceux des Elfes – ont servi à faire d’『Aaka-shi-anse』 le plus puissant des sort de destruction d’esprit. S’il s’avère que ces pourritures de Nainstaupes ont créé quelque que chose la surpassant, alors je récupérerai cette information au péril de ma vie… »

Je vois. Il semblait que 『Aaka-shi-anse』 était considéré comme un sort de destruction d’esprits.

Riant malicieusement dans sa tête, Riku reprit son sérieux.

« Bien… Et si nous commencions le jeu ? »

Partie 12[edit]


— Leur confrontation compta douze parties d’échecs. L’Elfe en avait gagné cinq, perdu quatre et fait trois égalités.

Finalement, elle décrocha la victoire. Riku lui prodigua donc toutes les informations qu’elle voulait – Correction : les informations qu’il voulait lui donner tout obtenant une bonne partie de celles qu’il désirait.

Mais l’Elfe, posée sur la table, porta prit sa tête entre ses mains et grogna.

« Faire détoner l’『essence』 d’un Ancien Dieu inactif… ? Ces foutues Nainstaupes, elles sont timbrées… »

Pendant cela, Riku, baissant sa tête, ne put s’empêcher de penser, Qui t’es pour dire ça ?

— Continuant de prétendre qu’il savait ce qu’『Aaka-shi-anse』 était, il avait assemblé les informations qu’elle avait révélées pour parvenir au principe du sort.

(Celle qui est parvenue à faire s’autodétruire un Phantasme traite quelqu’un d’autre de timbré… C’en est même plus drôle.)

Ce monde a atteint un point où tout et n’importe quoi s’y trouvant baignent dans la folie.

Se plaignant dans son coin en même temps qu’il se leva pour passer au côté de l’Elfe qui se tenait la tête…

« … Attendez. »

— On l’interpella.

« À partir de maintenant, je n’ai aucune raison de chercher à savoir qui vous êtes ou comment vous avez obtenu de telles informations. Et jusqu’à ce que je les vérifie, je ne peux que les considérer comme suspectes. »

« Cela me va. Une sage décision. »

« Mais il reste une dernière chose. »

Des yeux perçants. N’y aurait-il pas eu « certaines circonstances », même la poker-face de Riku se serait très certainement dévoilée.

Faisant face à son visiteur avec un regard meurtrier aussi aiguisé qu’un couteau, l’Elfe conclua. Tout en dirigeant son intention meurtrière, similaire à une lame bien affûtée, vers Riku, l’Elfe fit une remarque pertinente.


« À plusieurs moments dans nos matchs, vous avez joué comme pour essayer de perdre… Laissez-moi vous le demander une fois de plus. »

Selon sa réponse, qui qu’il puisse être, elle l’attaquerait inconditionnellement avec toutes les méthodes d’attaque qui lui étaient connues.

Même si cela pourrait se retourner contre elle, son regard indiqua qu’elle y était préparée.

« Êtes-vous, un ennemi ? Ou êtes-vous un allié ? »

— Mais malheureusement…

« Cela fait la seconde fois que je vous informe que je ne suis ni votre ennemi, ni votre allié, mais… »

Riku sourit. Pour lui, un regard aussi meurtrier que le sien avait désormais moins d’effet qu’une gentille brise.

Pour ceux qui vivaient main dans la main avec la mort, un regard meurtrier n’était rien d’autre qu’une adorable intention.

« … si cette réponse ne vous satisfait pas, alors j’ajouterai ceci. »

Ayant survécu à l’adversité susmentionnée, Riku parla avec son 『cœur』.

« Autant que possible, je souhaiterais qu’il n’y ait de mort de votre côté. »

----------.

« … Très bien,『fantôme』-san. Alors vous comptiez me demander à moi et à personne d’autre ce que je ferai d’une telle information. »

Elle avait dû une fois de plus vérifier la véracité de ses dires, utilisant les huit conduits de sa magie.

— Il ne pouvait y avoir de mensonge, car c’était les véritables sentiments de Riku.

Ceci étant le cas, même si elle ne pouvait saisir ses intentions, même s’il n’était ni un allié ni un ennemi…

« Je conclurai simplement que vous ne nous voulez aucun mal. Ce qui est clairement ce que vous souhaitez, n’est-ce pas ? »

Donc, avec un sourire, l’Elfe du nom de Nina – non…

« À ce propooos. »

Soudainement, sa manière de parler changea – non, sa personnalité…

« Je connais des choses, 『fantôôôme-san』~… que même vous ne savez paaas~♪ »

Comme si c’était une tout autre personne, l’Elfe…

« Nina Clive est un alias, mon véritable nom eeest… »

… se confia avec un doux sourire qui rappelait la chaleur d’une cheminée.


« Think[5]Nilvalen, vous voyez~ ♪ »

Puis elle gloussa, héhé.

« C’est véritablement moiii. Vous avez vu à travers ma comédiiie ? »

Devant le sourire taquin de Nina – non, de Think Nilvalen – libéré comme si c’était une personne entièrement différente, Riku continua de baisser sa tête et répondit avec un rire :

« Oui, je le savais. »

« … »

« Vous ai-je appelée 『Nina』 la moindre fois ? »

– Sur les documents, les noms des développeurs et du concepteur original avaient été codés.

Donc, douter de la véracité de ces noms, c’était tout à fait naturel.

Mais maintenant que Riku avait appris les principes derrière l’『Aaka-shi-anse』, cela était encore plus du bon sens.

— Think Nilvalen n’était pas suffisamment stupide pour publier un projet aussi dément sous son véritable nom.


« Héhé… Si je peux être honnêêête~, en ce momeeent, mes entrailles sont bouillaaantes~ ! »

Le plus grand mage parmi les Elfes – qui s’était aussi fait plaisir à jouer un rôle – se mit à rire d’ennui.

N’ayant pas réussi une seule fois à le surprendre, Think bouillonnait, mais Riku…

« Désolé, mais jouer la comédie est la spécialité d’un 『fantôme』… J’ai toute confiance en ma capacité à reconnaître une compatriote. »

— C’est vrai.

« C’est pour cela que vous étiez celle que j’ai choisie. »

— La dernière raison pour laquelle il s’était intéressé à Think était la suivante.

Elle dissimulerait complètement son contact avec le 『fantôme』, chercherait la preuve de ses informations, et puis… guiderait les Elfes sur le chemin le plus approprié.

Alors que Riku s’en alla, Think ne le regarda pas.

« Par ailleurs, 『fantôme』-san~ ? Avez-vous entendu les ruuumeurs~ ? Que les Elfes ne pardonnent jamais et n’oublient jaaamais ? »

« Oui, à de nombreuses reprises. OIn dit qu’ils règlent toujours leurs comptes, même si cela s’étale sur de nombreuses générations. »

Gloussant doucement comme une fleur.

« Je vais sincèrement prendre ces informatiooons~ et votre souhait de ne pas nous voir mouriiir~… mais néééanmoins~… »

Extrait de No Game No Life Gaiden

Souriant, Think Nilvalen lança un regard vengeur vers le dos de Riku.


« Je trouverai qui vous êtes, 『fantôme』-san… me faufilera devant vous et vous tuerai, vous voyez~. Dire que, parmi tous les Elfes, vous avez joué avec moiii dans le creux de votre main… Vous voyez, je vais vous le faire regretter~… Parce que la rumeur que les Elfes n’oublie jamais leur rancune… ne vient de nulle autre part que de la maison des Nilvaleeen ! ♪ »

------------— Hmm.

« J’admets que c’est la première fois que j’entends cela, et je regrette déjà d’avoir provoqué un adversaire aussi problématique. »

Sur ces mots, Riku s’en alla, et Think le regarda jusqu’au dernier moment, portant un sourire capable de tuer quelqu’un…

Partie 13[edit]


« … Riku… Vite ! Bois… ceci… ! »

Dans une cabane à quelques lieux du manoir de Think, Schwi s’empressa désespérément de guérir Riku, qui se tordait d’agonie, ayant l’impression qu’il allait perdre sa conscience et sa vie à tout instant.

La sensation hallucinatoire que quelqu’un lui avait versé du fer fondu dans chacune de ses veines l’empêchait même de crier.

Non, ce n’est peut-être pas une hallucination. Il rit intérieurement.

Prétendant d’être un 『fantôme』 face à un Elfe, la race avec la plus haute aptitude magique parmi toutes, et, de tous les Elfes, le meilleur d’entre eux.

Dans des circonstances normales, les esprits de son corps auraient été reconnus, et son identité aurait été dévoilée en un clin d’œil.

Alors que pouvait-il faire ? C’était simple.

Devenir inidentifiable.

« … On doit, se débarrasser, des cadavres d’esprits, rapidement… ou Riku, va mourir ! »

Schwi lui fit boire son fluide de décontamination, l’équivalent du sang pour les Ex-Machinas, et cria avec gravité.

— Oui, il pouvait simplement ingérer de la cendre noire pour attraper intentionnellement une 『Contamination par Cadavres d’Esprits』.

Des esprits brisés, des 『Cadavres d’esprits』 perturbant tous les siens, en long et en large, le dévorant, le détruisant.

Même la crème des mages serait incapable d’identifier un corps perturbé par une contamination d’esprits.

Quelqu’un d’intelligent n’imaginerait jamais une telle chose… un tel acte suicidaire.

« … Riku… menteur ! Bien que… tu aies dit, une heure… cela a duré plus de deux heures… ! »

Riku avait ingéré et étalé sur lui ce que Schwi avait calculé comme étant la dose de cendres noires tout juste non létale.

Mais ses calculs avaient été faits… sur la base d’une seule heure.

Le corps de Riku, ravagé par les 『Cadavres d’esprits』 pendant plus de deux, se faisait ronger et détruire sans merci.

S’il ne se faisait pas décontaminer rapidement, tout comme Schwi l’avait dit, il mourrait, mais…

« Qu’est-ce que je… pouvais faire… ? Cette salope… était plus coriace… que prévu… »

Riku lutta pour répondre.

Il n’avait jamais pensé qu’il était possible que quelqu’un puisse être meilleur que Schwi aux échecs.

Think Nilvalelen n’en serait peut-être pas non plus capable, mais elle aurait disputé un bon match.

Il repensa sardoniquement, 『Essayer de perdre』 ? Je suis reconnaissant, d’être autant surestimé.

Il avait obtenu les informations qu’il souhaitait, mais autrement, il l’avait défié sérieusement et avait perdu.

Tout le mérite revenait à son bluff. Au moindre faux pas, il se serait fait tuer…

« … Rikuuu… ! Encore, juste un petit peu… alors ! Tiens bon… ! »

Si la décontamination de Schwi échouait… Dans tous les cas, il ne semblait pas qu’il devrait attendre bien longtemps.

— Tout du moins, sa peau ne serait probablement plus jamais comme avant.

Il avait déjà vu à de nombreuses reprises le sort de ceux qui étaient entrés au contact de la cendre.

Brûlés et souillés, leurs cicatrices… restaient à vie.

Qu’importe combien d’années de plus il pourrait vivre, qu’importe comment les choses pourraient évoluer, Riku passerait le reste de sa vie recouvert de bandages.

Ce n’était pas simplement la surface de son corps. Ses entrailles avaient été tout autant affectées.

Le seul idiot ayant ingéré une forte dose de cendres noires que Riku connaissait n’était que 『Riku』 lui-même. Une première idiotie historique de ce niveau.

Si sa peau ressemblait à cela, n’importe qui s’attendrait à ce que ses organes soient brûlés et nécrosés.

Il ne serait probablement plus capable de manger un repas convenable.

Au moins, il n’en avait pas aspiré par le nez. Ses fonctions cardio-respiratoires devraient être sauves.

— À moins que les 『Cadavres d’esprits』 ne se soient mêlés à son sang, mais…

« … Riku… a dit, personne ne mourra… personne ne devrait mourir… ! »

Schwi se battait encore désespérément pour le décontaminer. Mais, pensa Riku…

Ça en valait le coup.

Il avait découvert les secrets de l’『Aaka-shi-anse』 des Elfes – et même comment il devait être implémenté – d’après ce que Think avait laissé échapper. 『Sur quoi elles peuvent être montées』. Il avait aussi découvert la 『Bombe nucléaireZuibaku』 des Nains grâce à la carte stratégique pour laquelle Ivan avait donné sa vie. À présent, en coopération avec les 『fantômes』 dissimulés dans chaque territoire, il pouvait accomplir leur premier objectif.

Diriger le champ de bataille loin de là où les humains vivaient. Et puis

Riku se mit à rire intérieurement. Le dernier coup lui semblait presque à portée de main, mais…

« Dis, Schwi… combien de temps… tu penses, qu’il me reste à vivre ? »

Savoir s’il tiendrait ou non jusqu’au dernier coup, c’était l’intérêt de sa question, mais…

Schwi se tourna vers lui avec une expression inhabituelle, avec un regard plein de rage.

« … Je ne te laisserai pas, mourir… Riku va… vivre… jusqu’à ce que… Schwi meure… ! »

« … Eh… Hé, combien de temps vivent… les Ex-Machinas ? »

« … La durabilité de Schwi… est d’approximativement huit cent cinquante-deux ans… »

Cette réponse, bien qu’il se fasse assaillir pas une douleur qui lui donnait l’impression que son corps entier pourrait s’effondrer, le fit sourire.

« Haha… J’imagine que je vais devoir serrer les dents, hein… »

C’est vraiment pas… l’endroit où je dois… clamser… hein…

Partie 14[edit]


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Une fois de plus pendant que ses 『Fantômes』 se rassemblèrent autour de la table ronde, leur chef écarta ses mains au-dessus du 『Plateau』.

La plupart des pièces des races avaient été déposées, avec plus d’une dizaine alignée.

À ce moment, il prit cette fois une 『Dame Blanche』…

« Voici, les Flügels. »

Avec cela, il plaça la Reine Blanche sur le 『plateau』. Ses coordonnées – Avant Heim.

— La Reine. La pièce la plus forte.

Les 『fantômes』 haussèrent les sourcils devant ce choix. Pas pour les Phantasmes, pas pour les Anciens Dieux, mais pour les Flügels.

« … Est-ce parce que, ils sont forts ? »

Le chef des fantômes pouffa de rire :

« Il y a de cela, mais c’est parce qu’"ils ne grandissent pas". »

Personne n’était sûr de ce qu’il voulait dire, mais ensuite l’un des 『fantômes』 fit une remarque sur le fait que le plateau ne contenait que des pièces blanches.

« Mais regarde, toutes les pièces sont blanches. Ils sont tous de notre côté ? »

« C’est exact. Nous, gagnerons sans prendre la moindre pièce, il n’y a pas d’『ennemis』. »

« Non, mais alors, comment on saura qu’on a gagné ? »

En entendant cela, le chef des fantômes afficha d’un air suffisant… le 『Roi Noir』.

« Si nous battons ce gars… nous gagnerons. »

« … Tu dis qu’on va gagner sans prendre la moindre pièce… mais alors on va bien devoir tuer quelqu’un ?

À ces mots, les regards déconcertés des fantômes se dirigèrent tous vers leur chef.

Cependant, semblant se retenir de sourire, il prit le roi noir…

« Vous ne m’avez pas entendu ? Les règles sont absolues. Personne ne mourra. Parce que le 『Roi Noir』… »

… et en l’écrasant vigoureusement sur le 『plateau』, il déclara :


« … est "ce gars". »

Parmi tous les 『fantômes』 assemblés ici, seul leur chef…

… se mit à sourire avec confiance.

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Références[edit]

  1. Proche de l’allemand Befehlen pour dire « commander ».
  2. « Unweg » signifie détour en allemand.
  3. Terme utilisé pour marquer le point des dégâts les plus sévères et de la destruction, généralement utilisé pour les bombes ou des catastrophes naturelles.
  4. Jeu d’échecs où les joueurs ont peu de temps.
  5. Littéralement « Shinku », mais comme sa descendante doit être Feel, choisir « Think » est une traduction très probable.



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