Kore wa Zombie desu ka ?:Tome 1 Prologue

From Baka-Tsuki
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Prologue : Haruna... Tu es censée être un génie, n'est-ce pas?[edit]

Partie 01[edit]

C'était l'été de ma première année de lycée. À chaque année, il y a un débat sur quand est-ce que l'été commence réellement, mais je ne m'embête pas avec ça. N'est-ce pas suffisant de simplement dire que lorsqu'il fait chaud, c'est l'été ?

La saison des pluies était passée, et je regardais le ciel sans nuage, ignorant le bourdonnement du professeur auquel j'aurais probablement du être en train d'écouter en profitant de l'ennui d'un jour d'école.

Ahh, c'est tellement ennuyant. Ennuyant à un degré génial. Évidemment, pour moi, l'ennui était un luxe suprême.

Je m'écrasa mollement sur mon bureau. Nous étions en plein milieu d'une classe de math, mais je m'en fichais complètement. Je ne pouvais rien y faire, vous savez ? Je détestais la lumière du soleil.

Je ne déteste pas être à côté de la fenêtre en classe tant que ça. En toute honnêteté, être deuxième à partir du fond du côté de la fenêtre est une plutôt bonne place pour s’asseoir.

Ugh... et après que ce temps ennuyeux et précieux était finalement arrivé, le temps devait pleuvoir sur... ou plutôt ensoleiller... mes jours.

Si l'école se tenait la nuit, je ne serais pas si énervé. La chaleur ne me dérangeais pas.

C'était la lumière du soleil que je détestais. La lumière du soleil.

Bon, cela ne servait à rien de rester assis ici et s'en plaindre. Heureusement qu'il y avait des rideaux. Pour enlever cette lumière horrible qui me frappait la peau, je m'appuya contre ma chaise et piqua le gars dormant derrière moi avec mon crayon à mine.

«Hey. Ferme les rideaux.»

Mais il continua à dormir et ne montra aucun signe comme quoi il se réveillait. Peut-être devrais-je m'assurer que tu ne te réveilles jamais. Ne te fous pas de moi, connard.

Bordel, mon esprit devient brumeux. Je plissai mes yeux et fixai cette lumière ennuyante.

Si seulement il n'y avait pas de lumière du soleil, il n'y aurait rien sur cette Terre qui pourrait m'effrayer.

Eh bien, puisque mon cerveau va être comme de la glace pilée fondant rapidement quand je vais me réveiller, laissez moi juste être franc avec vous maintenant.

Je suis un zombie.

Ah, aussi, un masou shoujou.

Voilà. C'est le genre de révélation qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie. Maintenant, je vais me coucher. S'il vous plaît, laissez-moi dormir.

… Et s'il vous plaît, quelqu'un, fermez les....


Partie 02[edit]

Il était environ sept heures du soir.

Ce jour là, comme d'habitude, je traîna dans l'école jusqu'à ce que le soleil se couche, et quitta par le portail lorsque la nuit fut tombée. Vous pourriez vous demander pourquoi je devais attendre la nuit, mais quel autre choix avais-je ? Si j'avais essayé de marcher dehors sous le soleil, je me serais évanoui.

Après tout, je n'en ai peut-être pas l'air, mais je suis un zombie.

Ça me prenais environ cinq minutes pour me rendre chez moi. Bien entendu, je le faisais seul car il n'y avait personne avec qui j'aimais marcher.

Ça aurait du me prendre seulement cinq minutes, mais ce jour là, je souhaitais faire un détour. Il y avait un cimetière proche de chez moi. Il était plutôt grand, et naturellement un zombie très ordinaire comme moi aimais traîner là-bas.

Comme s'il essayait de contrer la chaleur qui vient toujours vers la fin du juin, le vent qui y soufflais étais rafraîchissant. Il n'y avait pas d'étoiles dans le ciel; seul la lumière de la lune pouvait s'y voir.

Je marchais lentement au centre du cimetière et, peut-être irrespectueusement, m'assis sur une pierre tombale. La froideur de la pierre était irrésistiblement plaisante.

Je me bourra la bouche des onigiris que je venais d'acheter tout en regardant la lune. C'était un moment de pur plaisir. Après que je sois devenu un zombie, j'avais souvent été affreusement affamé.

J'ai peut-être l'air isolé, mais je pense que c'est un signe d'harmonie que d'être capable de survivre seul. Perdre son temps seul... Pour moi, c'était la manière idéale de vivre sa vie.

En ce moment de pur bonheur, mon humeur s'améliorait grandement. Je jeta de toutes mes forces la bouteille vide ayant contenu du thé vert auparavant dans les airs. La bouteille de plastique alla si haut qu'elle ressemblait à un grain de farine.

En regardant dans le ciel, attendant le moment où la bouteille redescendrait, j'aperçu quelque chose d'autre s'illuminer momentanément.

Un oiseau ? Non, non, c'était trop gros pour être un oiseau. Et il y avait deux choses. Peu importe comment je le regardais, ce n'était pas ma bouteille de plastique.

Je commençai à m'enfuir de cet endroit. Ce n'était pas parce que je paniquais. J'avais juste calculé calmement la trajectoire de l'objet tombant, déterminé quelle place serait sécuritaire, et me déplaçais maintenant vers cet endroit.

BAAAAAM!! J'entendis un gros bruit, et un trou se forma à l'endroit où je me trouvais quelques instants plus tôt. Le gravier roula violemment et un nuage de sable et de cailloux plu sur la pierre tombale.

Je vois, c'est ce qu'ils veulent dire par «pleuvoir terre et sable»

Alors que je jurais que je ne jetterais plus jamais de déchets ailleurs que dans une poubelle, je retournai au cratère qui venait de se former. Je veux dire, tout le monde serait curieux, non ? Ça n'avait rien à faire avec le fait que j'étais un zombie

«Ow ow ow ow....»

Une fille en cosplay était là, se frottant le dos. Elle semblait mesurer environ 145 centimètres. Sous la fille se trouvait un ours épuisé portant un uniforme pour garçon japonais.

Aussi, pour quelque raison étrange, il y avait une tronçonneuse sur le sol à côté de moi. Quand je la ramassa, elle était plus légère que je m'y attendais. Ça devait être parce que j'étais un zombie... eh, ce n'était pas le temps de penser à ça.

«Hey.»

Je parlai à la fille qui se frottait toujours le dos.

Ses cheveux couleur noisette semblaient plaisants à toucher et s'arrêtaient à ses épaules. Elle joua dans ses cheveux un instant et m'observa. Ses yeux laissaient un forte impression car ils étaient aussi grands que ceux d'un chat.

Ça ne m'aurait sûrement pas dérangé d'être regardé affectueusement par ces yeux adorables, mais mon regard fut attiré par la zone se situant un peu au dessus d'eux. Si vous vous demandez pourquoi, c'est parce qu'au dessus de sa tête rebondissait une touffe de cheveux appelée couramment “ahoge”.

«Tu es correcte ?»

«Ah !!»

Pour je ne sais quelle raison, la fille ouvrit sa bouche et pointa son doigt dans ma direction. Avait-elle remarqué quelque chose d'étrange ? Pourrait-elle avoir réalisé que j'étais un zombie?

«Mon masou renki ! Redonne-le moi! Rapidement! Dépêche-toi! Maintenant, rapidement, immédiatement, sans délai, sans hésitation, tout de suite, en un éclair, dans la seconde, redonne-le moi!»

Ses pieds frappaient fortement le sol et elle se rapprochait rapidement de moi.

«Attend. Attend, attend. Qu'est-ce qu'un masou renki ?»

Chaque fois que ses pieds frappaient le gravier de manière effrayante, son ahoge se balançait sur sa tête. Et puis, qu'est-ce que c'était que cette manière de s'habiller?

Son cosplay embarrassant disparu soudainement, et devant mes yeux sa peau blanche fut exposée...E-elle était nue?

«C'est ce que tu tiens! Si je n'ai pas ça, je ne peux pas utiliser ma magie !»

Elle semblait être trop en colère pour remarquer que ses vêtements avaient disparus. Quels mignonne petite poitrine elle avait. C'était un bon moment. Je me sentais vraiment en vie à ce moment... même si j'étais mort.

«Ça ?»

Je pointa la tronçonneuse dans mes mains, et elle essaya de me le prendre de force. À l'instant où ses mains pale vinrent en contact avec l'objet, des petits éclairs en sortirent et elle ne put le toucher.

«Ow ! Qu-quoi ?!»

Peu importe combien de fois elle essayait, elle ne pouvait toucher la tronçonneuse. À chaque fois, des étincelles en sortait. Et quand elle essayait de l'agripper fortement, les étincelles se changeait en un puissant choc électrique.

«Hey, en laissant ça de côté, as-tu des vêtements de rechange ?»

«Hueh ?»

Mes mots semblèrent prendre un peu de temps avant qu'elle les comprenne. Après environ deux secondes, pas seulement ses joues et ses oreilles, mais son visage entier puis son corps devinrent rouge tomate.

«Ne me regarde pas ! Hentai ! Ero special...!»

«Ero special... ne le dit pas comme si c'était l'attaque spéciale de Warsman !»

“Ferme-la!”

Elle me donna un coup de pied sur le nez, puis courut se cacher dans l'ombre d'une tombe. Mais je n'eu pas le temps de penser à la suivre.

L'ours de trois mètres portant un uniforme scolaire de garçon plia ses genoux et sauta dans les airs, faisant apparaître un nuage de gravier. C'était l'ours qui avait tombé avec la fille. Et même si j'étais un zombie, j'avais peur, vous savez ? C'était si soudain après tout. Je me rappelle qu'en moins d'une seconde, l'ours venant du ciel m'avait frappé en tournant sur lui même.

Il était incroyablement rapide. Mais, ce n'était ni le temps ni l'endroit pour rester sur place en admiration. L'ours me donna un coups puissant dans la joue avec son pied rembourré et me fit voler tête première dans une pierre tombale. … Oh mon Dieu, qu'est-ce que je suis heureux d'être un zombie. Ça ne fait pas mal du tout. Par exemple, ça ne me ferait pas mal peu importe dans quel angle vous plieriez mon petit orteil. Après tout, je suis mort.

Je me releva et fit face à l'ours. La tronçonneuse m'avait échappé des mains avec cette attaque et avait atterrit proche. Quand la fille nue essaya timidement de la toucher, comme je le pensais des étincelles apparurent et la rejetèrent.

«Laisse moi juste te demander une chose. C'est quoi exactement cet ours ?»

Je regardai la fille du coin de l'oeil, puis mon regard retourna vers l'ours. Je ne sais pas où est-ce que cet ours l'avait appris, mais il prit une position sortie d'un art martial chinois.

«C'est l'écolière maléfique Kumacchi ! Enfuis-toi ! Si tu ne pars pas, tu vas te faire tuer !»

Ça, c'était une surprise. Apparemment, cet ours est... une écolière ? Il porte un uniforme pour garçon, pourtant... et aussi, il est étudiant?

Bon, disons que j'y crois pour une seconde...

«Par contre, il n'a pas l'air maléfique.»

L'ours en face se moi avait des gros yeux ronds comme ceux d'un animal en peluche. Sa fourrure était aussi très jolie, et je pensais qu'il était plutôt mignon. Si il ne bougeait pas, je ne pourrait pas le différencier d'un ourson en peluche de haute qualité.

«Idiot ! Tu es vraiment un idiot ! Ne peux-tu pas voir à quel point il est fort ? C'est pour ça que le monde des humains est si... argh !»

La fille continuait de parler comme si elle était choquée. Tu es celle qui ne peux pas voir à quelle point je suis fort, tu sais.

L'ours à l'allure de peluche trop mignonne et trop faible ouvra sa bouche. Montrant ses dents, il fit face la lune et hurla. C'était le cri d'une bête. En entendant ce hurlement faisant trembler la terre, la fille et moi nous raidîmes.

L'ours laissa sortir un souffle de quelque chose qui ressemblait à une fumée pourpre et toxique. Eh bien, c'était peut-être malpoli de ma part de te définir comme étant mignon, alors. Je plissa mes yeux et ferma mes mains.

L'ours pris un grand souffle et s’accroupit. Soufflant la même sorte du fumée pourpre qu'avant, il frappa le sol et se rapprocha rapidement de moi. Coup du revers. Je l'attrapa avec une attaque inversée que j'avais inventée.

C'était une attaque splendide avec beaucoup de poids derrière. Ensuite, un coup de pied circulaire, suivit d'un triple coup de pied qui s'éleva d'en dessous, et un coup au corps avec son épaule. Ces attaques étaient fluides et se suivaient l'unes les autres... comment étais-je supposé éviter ça ? C'était impossible. Je volai dans la pierre tombale derrière laquelle la fille se cachait, la détruisant en pièce.

«Uwaah !» cria la fille.

Ce n'était pas moi; je ne ressens pas la douleur après tout.

«Pourquoi est-ce que tu viens par ici ?! Ne regarde pas, j'ai dis ! Espèce de Sergent Eroro (Sergent Keroro et Ero) ! Meurs !»

Son visage rouge le devint encore plus alors qu'elle commençait à me frapper. Quelle belle personnalité elle avait.

«Est-ce qu'un uniforme pour garçon fonctionnerait ?»

«Comme si je le savais ! Huh ? De quoi est-ce que tu parles ?»

Elle inclina son cou. Ses grands yeux ronds clignèrent deux fois.

«Pour que tu te changes.»

En disant cela, je me releva et me couru vers l'ours. J'étendis une main, visant son cou. À l'instant où j'atteint ma cible, sa patte velue rembourrée s'enroula autour de la mienne. Le moment d'après, mes jambes disparurent sous moi et mon dos frappa le gravier.

Cet ours n'avait pas de doigts mais pouvait tout de même me lancer, n'est-ce pas? Aussi, il me donna un coup de coude sur le nez alors que je restais allongé sur le sol, sonné. Cette attaque avait une fois de plus énormément de force, et produit un son très fort, comme si il venait de me frapper avec une balle de métal.

J'étais certain qu'il y avait maintenant un trou en forme de tête dans le sol. Quand j'essaya de frapper son poing, il s'éloigna rapidement, et adopta une fois de plus une position d'art martial chinois, ses mains étirées horizontalement, attendant patiemment mon prochain mouvement.

Je me relevai lentement et enleva le gravier de mes vêtements avant de me préparer de nouveau à attaquer.

«Tu ne comprends pas ?! Une personne comme toi ne pourrait jamais vaincre un Mégalo ! Enfuis-toi rapidement !»

Je l'entendis m'interpeller de l'ombre d'une des pierres tombales... juste... ferme la une seconde. Il n'y avait qu'un arbre dans le cimetière, se dressant comme pour le surveiller. L'arbre bougeait avec le vent et ses feuilles bruissaient. Pour moi, ce son ressemblait presque à un encouragement.

Une fois de plus, je rétrécis la distance entre l'ours et moi. Je l'approcha en ligne droite cette fois, avec l'intention de le frapper au visage. Une fois de plus, sa patte attrapa mon bras de zombie. Mais cette fois, l'ours ne put m'arrêter. J'agrippai la manche de son uniforme et le tira vers moi, l'autre main tenant son museau.

Puis, je pris la tête de l'ours hurlant avec les deux mains et tourna. J'entendis un crack résonnant et satisfaisant. Une traînée de bave sortie de la bouche de l'ours et il tourna sur lui même plusieurs fois avant de s'arrêter. Puis, l'ours de trois mètre de haut tomba au sol avec un bruit sourd.

Avez vous déjà eu vent du fait que les humains ne peuvent pas utiliser 100% de leur force ? Le corps ne peut le supporter lorsque vous utilisez 100% de votre force, alors le cerveau vous empêche intentionnellement de l'utiliser. Pourtant, des fois, en cas de grandes catastrophes, vous le pouvez. Par exemple dans un feu ou quelque chose de même style.

Eh bien, mon corps peut le tolérer. En fait, j'aimerais que mon corps m'en empêche. Je peut non seulement utiliser 100% de ma force, mais même 120%. Je veux dire, c'est ce que je viens de faire. Et je peux faire beaucoup plus. Je suis un zombie après tout. Mes muscles protestent peut-être, mais je ne ressens pas de douleur. De plus, mon corps est définitivement devenu plus robuste et soigne rapidement.

Bien entendu, si j'utilise trop de force, mes bras peuvent décrocher ou quelque chose comme ça en conséquence. Alors que je pensais à ces choses, je déshabillai l'étudiante maléfique ou quelque chose du genre et donna l'uniforme à la fille nue. Elle me l'arrache rapidement des mains.

«Regarde ailleurs !»

Elle donna ce seul ordre, et j'obéis. Je me tourna rapidement, et resta là en écoutant ses vêtements se froisser alors qu'elle se changeait.

«Alors, c'était quoi exactement cet ours ?»

«Je te l'ai déjà dis, non ?! C'était le baron maléfique, le démon Kumacchi !»

... Eh bien, ce nom était bien différent.

«Mais de penser qu'un Megalo de classe B pourrait disparaître en un seul coup......»

«Bah, un coup... Si tu fais faire au cou de quelqu'un un tour, il mourra, non ? Je ne connais personne qui resterait vivant après ça.»

Bien sur, je parlais par expérience personnelle. Apparamment, elle avait fini de se changer, et je sentis quelque chose tirer sur mon chandail. Quand je me retournai, je vis la fille portant l'énorme uniforme qui traînait par terre et avait ses manches retroussées un certain nombre de fois. Elle me fixait et sa bouche était tordue par une grimace. Son ahoge, comme si il recevait un signal de quelque part, se balançait violemment d'un bord à l'autre.

«Ramasse mon masou renki.»

Il était proche, mais elle ne pouvait probablement toujours pas le toucher. J'adhéra à son désir et ramassa l'arme. Même si je le touchais, je ne recevais pas de choc électrique.

«Décidément... Pourquoi suis-je rejetée par mon masou renki ?»

Même si elle me le demandais, tout ce que je pouvais faire était balancer ma tête en signe d'incompréhension.

«Bon... Emmène moi chez toi. Je dois passer un appel.»

«Un appel ? Si tu veux un téléphone... J'en ai un juste ici.»

Je sortis mon téléphone cellulaire de ma poche de pantalon. Je m'étais écrasé plutôt violemment sur la pierre tombale plus tôt, mais il semblait toujours fonctionner.

«Quelle sorte de sorcellerie est-ce ?»

En voyant le téléphone noir, elle recula d'un pas et sembla prendre une posture défensive. Je pense qu'elle ne savait pas ce qu'un téléphone portable était. Quand je lui tendis, elle l'évita. Heh, amusant.

«C'est juste un téléphone.»

«Vraiment ? Si tu me mens, tu vas finir comme Kumacchi.»

Elle pointa l'ours évanoui. Il se changeait en particules roses et blanches qui s'envolèrent, se désintégrant lentement... Je ne voudrais pas devenir comme ça.

«Ouais, ouais.»

Je répondis nonchalamment et lui expliqua comment l'utiliser. Elle écouta sincèrement mes explications et hocha la tête.

Qu'elle ait compris ou non comment utiliser le téléphone, elle me l'arracha des mains à la vitesse de la lumière et composa un numéro.

Riiiiiing. Riiiiiing. Riiiiiing.

«Ah, Dai-sensei ? C'est moi. Haruna !»

Elle avait réussit à contacter la personne qu'elle voulait. De ce qu'elle avait dit sur «les humains de ce monde» plus tôt, elle venait probablement d'un autre monde. Apparemment, les appels téléphoniques pouvaient se faire entre mondes...

«Eh ? Ah, Je ne l'ai pas encore trouvé... désolée. Mais il y a quelque chose d'autre. Je me fais rejeter par Mystletainn.»

Il semblait que la tronçonneuse portait le précieux nom de Mystletainn.

«Ah, ouais. Ça fait juste des étincelles. Ouais. Mon pouvoir magique est à sec ? Je vois... non, attend ?! C'est impossible qu'un humain de ce monde puisse avoir ce genre de pouvoir !»

Oh ? Elle semblait surprise à propos de quelque chose. Elle commença à arpenter le cimetière avec une main sur le menton et semblait réfléchir.

«Je vois. Certainement, c'est la seule explication. Je comprend. Pour l'instant, je vais faire ce que je peux dans ce monde. Et pour la question de comment je vais rentrer... D'accord. Excusez moi. Désolée d'avoir pris de votre temps. Oui. D'accord, au revoir.»

Je ne pouvais pas vraiment suivre la conversation, mais si tu en as fini avec mon téléphone, rend le moi. Quand je tendis ma main, elle y lança le portable grossièrement,

«Tu, tu as volé mon pouvoir magique, n'est-ce pas ?»

Elle me fixait en levant les yeux. Pourquoi me regardait-elle comme ça ?

«Je n'ai aucune idée de ce que tu raconte. Désolé.»

«Qui es-tu exactement ? Dai-sensei m'a dit que tu devais avoir une quantité immense de pouvoir magique pour pouvoir me voler le mien, celui du génie bishoujo démone baronne Haruna-chan !»

Alors maintenant, tu es une démone baronne ? Est-elle obsédée par les démons barons ou quoi ? Je n'avais aucune idée ce que ce pouvoir magique dont elle parlait était. Mais je connaissais une personne qui était bien informée pour ce genre de chose. Cette personne était probablement chez moi présentement, regardant tranquillement des comédies sur la TV.

Bon, que devrais-je faire ? Les deux seules personnes qui savaient que j'étais un zombie étaient moi-même et la personne qui m'avait rendu ainsi. Bah, j'imagine que ça devrait être correct si je le disais aussi à cette «génie bishoujo démone baronne Haruna-chan».

«Dépêche-toi de parler ! Qui es-tu ?! Oh, je sais, tu es un des sorciers de ce monde ?! T-Tu veux me tuer en me poignardant ?!»

... Quel type de sorcier connais-tu ?

«Je suis un zombie.»

«Hueh ?»

«Juste un corps qui marche. Je suis mort.»

«Un mort-vivant ! Le démon ba-... non, tu n'es pas un démon baron, c'est certain.»

Elle se rattrapa au milieu de sa phrase. Est-ce que tout doit être un démon baron avec toi ?!

«Je vois... hmm, je vois. Si tu es mort, ça ne changera rien si je te plante une épée dans le corps...»

Pourquoi exactement voulait-elle tant m'empaler avec une épée ? Hm ? Attend une seconde. Serait-ce parce qu'elle sait que j'ai été poignardé à mort ?

Récemment, il y avait une série de meurtres bizarres dans cette ville. J'ai aussi été impliqué avec ça et j'en suis mort... et, eh bien, la raison pour laquelle je suis un zombie maintenant est car le tueur m'a poignardé avec une épée.

Et, même si elle savait pour les meurtres, saurait-elle que l'arme du crime était une épée ? Peut-être... que celle qui m'a tué... était elle ? Son attitude est juste trop étrange... Qu'est-ce qu'elle sait exactement ?

«Hey, es-tu reliée aux meurtres en série ?»

«... Tu vas devoir assumer la responsabilité pour tes actions.»

Elle m'ignorait entièrement. Bah, peu importe. Je lui demanderai plus tard.

«Quelle responsabilité ?»

«Ma mission comme masou shoujo dans ce monde dégoûtant était de trouver des artefacts. Je devais aussi battre les Mégalo qui apparaissaient.»

«Ahh, un mahou shoujo. Je pensais aussi que c'était ce que tu devais être.»

«Huh ? Je suis un masou shoujo ! Ne m'associe pas à ce cliché !»

«Je ne vois pas la différence. Alors, que sont les Mégalo ? D'autres choses comme cet ours ?»

«Oui. Cette chose effrayante de plus tôt.»

«Pourquoi est-ce que tu combats des trucs comme ça ?»

Même pour un zombie comme moi, c'était un adversaire à la hauteur. Pour cette petite bishoujo toute mignonne, c'était probablement une question de vie ou de mort.

«Les Mégalo sont des insectes qui essaient de détruire mon monde. Alors si nous en laissons ne serait-ce qu'un seul vivre, il n'y aura plus de futur pour des masou shojo comme moi. Et c'est pour cela que je suis une guerrière. Hmph, je suis plutôt géniale, non ?»

«Je vois, ils sont vos ennemis naturels. Si ils veulent détruire ton monde, pourquoi est-ce qu'ils apparaissent dans le mien ?»

«Eh bien, laisse-moi juste te demander, aimerais-tu réellement avoir une guerre chez toi ?»

Ne vas pas te battre chez quelqu'un d'autre alors ? Bon, si elle se débarrasse de choses dangereuses pour les humais, j'imagine que j'en suis reconnaissant.

«De toutes manières, je ne peux pas combattre dans cet état, alors c'est à toi de t'en occuper !»

«Huh ?»

«À partir de maintenant, tu es un masou shoujo ! Tu devrais te sentir honoré !»

Affirma-t-elle en me pointant de son indexe. C'était une décision officielle ou quoi ?

«Attends un peu ! Ces, umm... mahou... je veux dire, masou shoujo... Je suis un gars, pas une fille. Tu devrais t'arrêter là pendant que tu le peux encore.»

«Comme si ça me dérangeait ! Je t'ai dis de le faire !»

Eh, est-elle sourde ou quoi ? Maintenant je comprend ce qu'ils veulent dire quand ils disent «J'aimerais voir à quoi ressemblent ses parents.»

«Reconsidère ta décision, s'il-te-plaît. C'est un sujet très important. Ce n'est pas comme si c'était si facile de- »

«Et pendant ce temps... Je suis super ultra mega réticente mais... tu vas aussi me laisser vivre chez toi.»

Elle marmonna avec un air frustré, évitant mon regard. …Sérieusement ? Qu'est-ce qui va arriver à mes jours de solitude et d'ennui si quelqu'un d'aussi énergique habite chez moi ? Juste d'y penser me fait peur.

«... Eh, c'est quoi ton nom?»

«Je m'appelle Ayumu. Aikawa Ayumu... hey mais sérieusement, penses-y juste un peu plu-»

«... Ayumu. je vois. Ayumu.»

À quel point une personne peut-elle être sourde ? J'ai le sentiment que je sais exactement ce que l'inventeur de la phrase “entré dans une oreille et ressortit de l'autre” ressentais. Même si je lui disais qu'elle ne pouvait pas venir, elle n'entend rien de ce que je lui dis et qu'elle ne veut pas entendre. Et aussi... cette situation était de ma faute en premier lieu...?

… Bah, de toute manière, si c'est vraiment ma faute, je n'ai pas d'autre choix que de la laisser vivre chez moi. Oui. Il faut accepter certaines choses dans la vie. Alors n'hésitons pas.

«Je comprend. Je... vais devenir un masou shoujo.»

Elle attendait probablement de m'entendre abandonner. Son ahoge rebondit plusieurs fois et elle acquiesça avec une expression triomphante.

«Maintenant que tu as décidé, commençons à t'entraîner en tant que masou shoujo immédiatement !»

Je la regardai avec ma tête entre mes mains pendant qu'elle tenait son poing en l'air et marchait avec un ressort dans ses pas.

«Mais, j'ai une condition.»

«Quoi ? Si c'est quelque chose de bizarre, je vais te frapper.»

«Je veux que tu m'appelle oniichan.»

Ahh, mince, elle m'a vraiment frappé fort. C'était un coup de pied haut du style de Mirko Cro Cop.

Et voilà, c'est ainsi que j'ai été forcé à devenir un masou shoujou. Même si je suis un gars. Et, aussi... un zombie.