Kokoro Connect : Volume 1 Chapitre 7

From Baka-Tsuki
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Chapitre 7 : Final et autre commencement[edit]

Le lendemain matin, Taichi Yaegashi fit la rencontre inattendue du témoin du chaos de la veille dans le parc.

C'était parce que la déléguée de la 2nde C, Maiko Fujishima, était directement allée lui demander, « T'étais pas dans le parc avec une fille hier soir ? » Apparemment, Fujishima passait toujours par là quand elle promenait son chien (un bulldog).

— J-Je vois pas de quoi tu parles, Fujishima. J'étais pas là hier.

Bien entendu, Taichi avait décidé de nier. Il ne se sentait pas en bon terme avec elle ces derniers temps.

— ... Vraiment ? C'étaient pas Yaegashi-kun et une fille de petite taille aux longs cheveux que j'ai vus collés l'un à l'autre dans le parc hier ?

— On n'était pas collés l'un à l'autre.

On...?

Les yeux de Fujishima s'éclairèrent derrière ses lunettes.

— N-Non, je voulais simplement relever un problème de grammaire.

— ... Ah bon ? Peut-être que je n'ai bien vu parce qu'il faisait sombre. Peut-être que je l'ai pris pour toi. Dans ce cas, je m'excuse de t'avoir accusé.

Même s'il ne l'avait pas voulu, Taichi se sentait coupable de lui avoir menti et de l'avoir fait s'excuser.

— ... Et moi qui croyais t'avoir pris la main dans le sac en train de la tromper... dit Fujishima lentement tout en tournant la tête sur le côté.

Il y avait tant de choses à relever dans ce qu'elle venait de dire que cela soulagea les remords de Taichi.

— Enfin, passons. Au fait, je voulais te demander... Yaegashi-kun, tu te comportes bizarrement ces derniers temps, non ?

— Oh ! Tu trouves...? J'ai toujours été comme ça.

— Oh... Et pas que toi, Inaba-san et Nagase-san aussi ! Vous êtes dans le même club, alors en tant que déléguée, je me pose des questions.

— ... Il ne s'est rien passé. Mmm... Après tout, la moitié de l'année scolaire est déjà passée, on est devenus plus proches, ce qui a révélé certaines facettes de notre personnalité... Je crois ?

— Ah bon ? Dans ce cas, très bien... Enfin, je suis certaine d'être en mesure de trouver des preuves de tes méfaits. Et à ce moment-là, c'en sera fini de toi.

Après avoir renforcé son affirmation en pointant du doigt Taichi, Fujishima s'en alla.

(Peut-être qu'il faudrait sérieusement envisager de dissiper tout malentendu avec elle.)

À ce moment-là, Iori Nagase arriva et s'assit sur le siège devant Taichi.

Elle le fixa du regard sans raison.

— ... Taichi... Cette fille de petite taille aux cheveux longs... c'était Yui ?

— T-T'as entendu tout ça ? Bah, ça court les rues les filles de petite taille aux cheveux longs...

Taichi ne put qu'essayer de trouver la première excuse venue pour tenter de se défendre., Taichi could only defend himself to dispatch her. -->

— Si tu le dis. De toute façon, c'est pas mes affaires... Cette fille... Elle racontait ce qui lui passait par la tête ?

Faisant la moue, Nagase ne semblait pas de bonne humeur.


S'il ne se passait rien de spécial, tous les membres du Club de Recherche Culturelle se rassemblaient dans le local après les cours. Le seul moyen d'éviter la plupart des problèmes était de mettre les cinq victimes d'échange de personnalité dans la même pièce.

Ils y faisaient tous quelque chose de différent : Himeko Inaba travaillait comme d'habitude sur son ordinateur, Nagase lisait un manga, Kiriyama faisait des colliers de perle dernièrement, Taichi révisait et préparait ses cours, tandis qu'Aoki ne faisait que déranger les autres.

(J'aimerais bien que quelqu'un joue avec lui.)

Ce jour-là, Taichi révisait assidûment ses cours pour essayer de les mémoriser. Aoki était également en train de travailler (peut-être parce qu'il avait un devoir à rendre pour le lendemain). Inaba leur jeta un œil, et se remit à taper sur son clavier.

Après un moment, Nagase et Kiriyama entrèrent dans la pièce.

— Salut !

Nagase jeta son sac sur le canapé tout en se dirigeant vers lui.

Elle cria « Salut, Taichi ! » sur le chemin et lui donna une grande tape dans le dos.

— ... Pourquoi tu fais comme si c'était la première fois que tu me disais bonjour de la journée ? On s'est vus y'a pas un quart d'heure.

— Mais avec cette ambiance, j'ai l'impression que c'est la première fois aujourd'hui.

— J'ai rien dit. C'est pas un problème de ressenti ?

(Cette fille est trop insouciante...)

Même Taichi en était peut-être jaloux.

— Salut... Taichi !

Cette fois-ci, la même partie de son dos fut tapée, mais encore plus fortement.

— Aïeuh !

Taichi ne put s'empêcher de crier et de se retourner. Il aperçut alors Kiriyama qui se tenait debout derrière lui, avec un sourire gêné.

— ... Salut, Kiriyama, répondit Taichi avec un sourire.

Ils se fixèrent du regard pendant un moment. Pendant ce temps, Kiriyama continua à tapoter le dos de Taichi.

— ... Tu peux arrêter maintenant ?

Ce après quoi, elle arrêta. Taichi était sûr que son dos était devenu tout rouge.

— Au fait, Taichi, je me suis reprise d'intérêt pour les sports de combat, dont le catch pro. On pourra en discuter quand t'auras du temps libre, dit Kiriyama avec une faible voix, comme pour serrer les dents en parlant.

— Compte sur moi ! Si tu veux, on peut le faire main-

— Non, p-pas maintenant... La prochaine fois !

Kiriyama secoua négativement sa tête et calma les ardeurs de Taichi qui s'était emballé en entendant ces paroles.

(Ça valait le coup d'être gentil.)

En regardant Kiriyama, Taichi se dit soudain que son attirance pour les choses mignonnes avait peut-être un lien avec son androphobie... Peut-être qu'elle voulait s'enfermer dans un monde sans homme.

À ce moment-là, il réalisa que les trois autres personnes — Nagase, Inaba et Aoki — le regardaient tous d'un air ébahi.

— ... Qu'est-ce qui s'est passé entre vous deux ? demanda Aoki avec un visage fermé.

— Hein, euh...

Taichi regarda du coin de l'œil vers Kiriyama et se demanda par où commencer.

— Rien ! Rien du tout !

Tout en niant tout d'un bloc en rougissant, Kiriyama s'assit rapidement sur le siège en diagonale de Taichi et se mit à fouiller dans son sac.

Les trois la regardèrent pendant quelque temps.

Puis, Aoki tourna la tête pour examiner tour à tour les visages de Taichi et Kiriyama.

Nagase cachait son visage à moitié derrière son manga et fixait légèrement du regard Taichi.

L'atmosphère était plutôt pesante.

De son côté, Taichi ne pouvait pas leur raconter ce que Kiriyama ne voulait pas qu'ils sachent, alors il se racla deux fois la gorge et se reconcentra sur ses cours.

Kiriyama sentait également l'embarras dans l'air, alors elle dit, « J-Je vais aux toilettes ! » avant de s'échapper de la pièce.

Après l'avoir vue partir, Nagase commença :

— ... Je l'ai vue aller aux toilettes tout à l'heure déjà.

— Qu'est-ce qui se passe Taichi ! Il s'est passé quelque chose hier ? J'ai l'impression que Yui était pas comme ça hier au téléphone, demanda rapidement Aoki.

— J-J'ai rien fait de spécial ! On a juste... eu une petite discussion au sujet de ses problèmes. Toi aussi, t'as discuté avec elle hier, non ? C'était plus ou moins la même chose.

Une petite discussion, hein ? Comment on peut devenir si proche avec ça ?! Je m'en serais jamais douté... Merde, Taichi, t'es devenu mon plus grand rival ?! Et c'est terrible que tu t'en rendes pas compte...! grogna Aoki pour montrer sa détresse. Dans ce cas... Iori-chan ! C'est parti pour le conseil de guerre !

— J-Je vois pas ce que je viens faire là-dedans. Ou plutôt, ça a rien à voir avec moi ! se lamenta Nagase.

Puis ce fut au tour d'Inaba de mettre son grain de sel.

— Bon, il s'est passé quoi au juste ?

Bien qu'à contrecœur, Taichi pouvait sentir dans les yeux d'Inaba qu'il ne pourrait pas s'en sortir si facilement.

— Ahh... J'ai vraiment rien fait de spécial ! J'ai juste donné un petit coup de pouce à Kiriyama et maintenant, elle marche sur ses propres pieds.

(Oui, c'est tout ce qui s'est passé.)

Inaba cligna plusieurs fois les yeux de surprise avant de sourire légèrement.

— Alors... peut-être que cette histoire d'échange de personnalité peut être bénéfique ! Mais peut-être que c'est grâce à toi qu'il y a pu avoir ce miracle.

Elle le regardait comme si elle était submergée de pensées.

Tout en souriant à nouveau calmement à Taichi, elle s'adossa au dossier de sa chaise, leva les yeux au ciel et recouvrit ses yeux avec sa main droite, avant de marmonner :

— De mon côté... j'y voyais que des problèmes potentiels.

Inaba semblait anormalement faible.

Plus tard, le mauvais pressentiment de Taichi s'était avéré exact.

Parce que, ce jour-là... Inaba s'évanouit.

— Alors, je dois m'occuper de quelque chose pendant que tu te reposes sagement. Si M. Gotô arrive avant que je revienne, dites-lui bonjour de ma part.

Ce après quoi, Tôka Yamada (30 ans, divorcée), l'infirmière, quitta l'infirmerie.

— Inaban... j'ai cru que t'étais morte...

— Idiote, j'avais juste la tête qui tourne. Je vais pas mourir à cause de ça.

Tout en étant allongée dans le lit, Inaba avait répondu faiblement à Nagase qui se faisait toujours un sang d'encre et qui semblait sur le point de fondre en larmes. De l'évanouissement d'Inaba jusqu'à ce qu'à son transport à l'infirmerie, Nagase semblait dans une extrême détresse.

— Ouah, j'ai vraiment eu la peur de ma vie... T'es tombée d'un coup, *boum* !

Kiriyama était également visiblement exténuée.

— Je me sens pas super ces derniers temps... Mais c'est rien de grave. En fait, c'était pas nécessaire de m'emmener à l'infirmerie.

— Non, Inaba-chan ! Il faut que tu prennes soin de ton propre corps !

Dénoncée à son tour par Aoki, Inaba se contenta de dire, « Oui, oui » avec un regard agacé pour qu'il se calme.

Après quelque temps, le professeur principal de la 2nde C et professeur référent du Club de Recherche Culturelle... autrement dit, celui qui chapeautait toutes les activités d'Inaba à l'école, Ryûsen Gotô, pénétra dans l'infirmerie.

— Salut, Inaba-san ! Comment tu vas ? Oh, tous les autres sont là aussi.

Une élève s'était évanouie — comment pouvait-il être aussi insouciant ?

— Je vous ai causé beaucoup de problème, Gotô. Vous pouvez partir maintenant.

— ... Tu pourrais montrer un peu plus de respect envers ton prof... Enfin bref.

Il s'en fichait pas mal.

— Hein ? Où est Mme. Yamada ?

— Elle est occupée... Et, d'après elle, Inaba s'est effondrée parce qu'elle a accumulé trop de stress, alors elle ira mieux après assez de repos.

— Merci, Yaegashi-kun. Alors, qu'est-ce qui s'est passé, Inaba-san ?

— Rien de spécial, déclara-t-elle sans hésiter.

— Dans ce cas... d'après ce qu'a dit Mme. Yamada, il n'y a pas de problème. Eh ben, c'est rare de vous voir tous ici, alors si vous avez quelque chose à me dire... Mmm ?

— Ah ! cria Kiriyama comme si elle venait de se souvenir de quelque chose.

— ... J'ai rien écrit pour le numéro de « RC Mag » de ce mois-ci...!

« Ah », « Ah », « Ah », « Ah ».

Les quatre autres membres du Club de Recherche Culturelle crièrent en cœur.

Apparemment, ils se réunissaient tous les jours à cause du CRC, mais ils avaient complètement oublié l'objectif du club... La seule tâche qui leur permettait de confirmer l'existence et l'objectif du club.

Puis, Gotô se mit à son tour à crier.

— Ah, oui, au fait, j'ai pas reçu votre maquette avant la date limite.

— Désolée, Gotô. C'est parce qu'on était occupé avec une interview à grande échelle récemment. On dirait qu'on tiendra pas les délais. On mettra les bouchées doubles pour le numéro du mois prochain, ok ?

Inaba s'en était immédiatement sortie. Comment pouvait-elle mentir si facilement ?

— Une interview à grande échelle, hein ? Mais « RC Mag » sort tous les mois pour augmenter la visibilité du club... Enfin bref.

Il s'en fichait pas mal.

C'étaient seulement dans ces moments-là que Taichi était content qu'il soit aussi négligé.

Par la suite, bien qu'elle avait refusé leur gentillesse, ils étaient tout de même déterminés à la raccompagner chez elle au cas où. Mais comme Inaba avait déclaré qu'il n'était pas nécessaire de le faire à quatre et que deux personnes suffisaient, au final, seuls Taichi et Nagase, qui avaient gagné à pierre-feuille-ciseaux, eurent le privilège de la raccompagner.

Les trois discutaient de tout et de rien pendant le trajet jusqu'au domicile d'Inaba, et pendant les dix minutes de marche qui séparaient sa maison de la station la plus proche. Même si elle ne se sentait pas bien, Inaba se comportait comme si de rien n'était.

— Alors, tu vas finir par cracher le morceau, oui ? Taichi, qu'est-ce qui s'est passé entre toi et Yui hier ? demanda subitement Inaba sur le chemin.

— Comment ça « ce qui s'est passé » ? Je vois pas le rapport.

— Y'en a pas. En gros, si tu me raconte pas tout, je risque de m'énerver et d'à nouveau tomber dans les pommes~

Inaba s'appuya faiblement sur Taichi en passant son bras autour de son cou, exactement comme un ivrogne.

— Hm, on se sert de son corps comme arme... T'es vraiment trop fourbe...

— Et puis, Iori aussi veut savoir, pas vrai ?

— Ouais, vu que je m'entends bien avec vous deux, je me dois de savoir.

En voyant Nagase parler aussi sérieusement, Inaba murmura un « Gné ? » et sembla perplexe. Il semblerait qu'elle ne s'attendait pas à ce que Nagase réagisse comme ça.

— Ah, c'est pas si bizarre... Laissez tomber. Regarde, Iori aussi le dit.

— Mais Kiriyama veut pas en parler...

— Ah~ c'est que tu commences à soûler ! Si c'était quelque chose qui s'était mal fini, on insisterait pas. De ce que j'en ai compris, je pense que tu peux en parler. Alors, dis-nous tout !

— O-Ouais. Si tu parles pas, je risque moi aussi d'être très vexée et avoir une mauvaise opinion de notre relation à tous les cinq... Et me retrouver clouée au lit~

— N-Nagase tient aussi tant à savoir. Hé !

— Co... Comme elle le dit, j'ai...

C'était Nagase qui donnait la réplique à Inaba, mais Inaba s'arrêta au milieu de sa phrase. Elle semblait être déprimée... Se sentait-elle encore mal ? Mais ce n'était semble-t-il pas le cas.

Taichi voulait lui demander si ça allait, mais avant qu'il puisse le faire, elle retrouva immédiatement son apparence habituelle.

— Au final, si tu craches pas le morceau, je vais crier « Ah, un pervers ! »

(... Faut croire que je peux pas leur tenir tête plus longtemps.)

Taichi n'entra pas dans les détails. Il se contenta de leur raconter ce qu'il avait fait pour que Kiriyama surmonte sa phobie.

— Bwahahahaha, comment t'as pu penser à ça ?! « Un idiot qui adore se sacrifier »... Ça, c'est de la thérapie de choc ! Hahaha, tu m'en bouches un coin là.

Inaba avait réagi exactement comme prévu.

Mais Nagase réagit complètement différemment, ce qui laissa Taichi perplexe.

— Même si je savais que Yui avait du mal avec les garçons... j'aurais jamais imaginé que c'était aussi sérieux, au point de ne pas pouvoir toucher les garçons... Comment est-ce que j'ai pu passer à côté de ça...

Nagase baissa la tête et l’agita de gauche à droite. Sa chevelure soyeuse s'ébouriffa complètement.

— Je peux même pas... être ami avec quelqu'un... même après tous ces efforts...

(Ça lui fait si mal que ça ?)

(Pourquoi est-ce qu'elle va aussi loin ?)

Bien que Taichi en ignorait la raison, il dit :

— Nagase, écoute.

Taichi regarda du coin de l'œil l'expression du visage de Nagase, elle leva vivement sa tête. Après avoir confirmé que ses yeux, qui étaient aussi beaux que des perles et qui reflétait sa silhouette, étaient au bord des larmes, il continua.

— Je pense que la dernière chose que Kiriyama voudrait... serait de voir quelqu'un se mettre dans cet état pour elle.

C'était parce qu'il avait vu le visage en larme de Kiriyama lorsqu'Aoki s'était excusé.

— Alors Nagase, ne t'en fais pas autant pour ça. Sois comme avant avec elle. Kiriyama t'en sera plus que reconnaissante.

Cette affirmation s'appliquait également à Taichi.

— Comme avant... c'est-à-dire...?

C'était une voix tremblante comme pour demander à l'aide.

— Comme avant... comme avant... Non, pas la peine de trop réfléchir. Nagase, tout ira bien si tu la traites sans a priori. C'est le seul moyen... de faire plaisir à Kiriyama.

— T'es sûr... que ça ira ?

— Ouais, ça suffira.

Ce n'était pas pour la réconforter. Taichi y croyait dur comme fer.

— Hihihi, vous allez vraiment parfaitement ensemble, interrompt Inaba.

— Vous avez tous les deux besoin l'un de l'autre, alors ça peut pas mal se terminer.

— I-Inaban ! Tu peux arrêter de raconter tout le temps n'importe quoi ?

— Hmm ? Tout le temps...?

Taichi restait dubitatif.

— Tu m'as bien entendue ! Inaban a aussi dit que toi et moi, on formait... la « combinaison parfaite ».

Inaba avait effectivement mentionné à Taichi comment les deux allaient bien ensemble.

(Peut-être qu'elle a dit la même chose à Nagase, ce qui explique sa réaction.)

— Mais je réitère mes propos, vous êtes la « combinaison parfaite ». C'est comme ça... Ah~ Mais Yui est sûrement tombée sous le charme de Taichi.

— Bwah !

Taichi faillit s'étouffer.

— I-Inaban... t'es trop directe...

— Mais c'est un fait. J'y peux rien, moi. Le problème avec les idiots qui adorent se sacrifier, c'est qu'ils les font tomber comme des mouches. Après tout, quand on est prêt à tout pour aider quelqu'un, c'est source de malentendus. Pour résumer, Taichi, t'as pas intérêt à faire pleurer Iori ou Yui, ou tu vas avoir affaire à moi... Et oublie pas que des fois, la gentillesse peut aussi blesser.

— Je sais.

Taichi s'inclina devant Inaba.

— Mais à vous trois, ça ferait un triangle amoureux ? Haha... Et en ajoutant Aoki, un rectangle amoureux ? Tant que vos relations s'emmêlent pas les pinceaux, ça me va.

Elle était désormais dans un état où elle pouvait dire tout ce qui lui passait par la tête.

Alors qu'ils discutaient de tout et rien, ils avaient déjà atteint le domicile d'Inaba. Bien que celle-ci leur avait dit qu'il n'était pas nécessaire de l'accompagner jusqu'au bout, Taichi et Nagase avaient insisté pour la suivre jusqu'au pas de sa porte.

— Merci de m'avoir raccompagnée, Taichi, Iori.

— Pas de quoi. Et repose-toi surtout.

— En parlant de ça, Inaba, t'es tout le temps en train de réfléchir pour nous. Mais maintenant, tu devrais penser à toi et te reposer.

— Je sais... Je vais bien.

Inaba détourna le regard et esquissa un sourire narquois. Son sourire cachait également un soupçon de sadisme.

Elle traversa le luxurieux jardin occidental et se dirigea vers la porte d'entrée... mais sur le chemin, elle se retourna et dit sans détour :

— Oh, au fait. J'ai failli oublier... Iori, demande à Taichi de te guérir de ton traumatisme.

Bien qu'elle l'avait dit sans mauvaise intention, à en juger par le visage sidéré de Nagase, il était facile de comprendre que c'était un sujet extrêmement délicat.

— Inaban... tu m'avais promis de ne jamais en parler à personne, non...? demanda Nagase d'une voix glaçante à donner des frissons dans le dos et avec un regard froid digne d'une sculpture de glace.

En voyant l'expression du visage de Nagase, Taichi en tomba presque à la renverse.

— Taichi, si tu peux l'aider, merci de le faire.

L'ombre austère d'Inaba disparut dans la maison. Jusqu'au tout dernier moment, elle se préoccupait toujours des affaires des autres.

Puis, ils devaient maintenant se rendre à la station la plus proche et se dire au revoir... Mais il y avait une ambiance pesante entre Taichi et Nagase.

C'était à cause des dernières paroles d'Inaba.

(Est-ce que je devrais lui demander ou pas ? Est-ce que je devrais y faire face ? Est-ce que je devrais résister à l'envie de lui demander ?)

En toute honnêteté, Taichi ne pouvait voir qu'une seule réponse.

— Dis, Nagase, c'est quoi ton traumatisme ?

Malgré sa question, Nagase ne répondit pas et se mit à accélérer le pas.

Taichi n'insista pas et se tut.

(Elle ne tient pas du tout à en parler ? Dans ce cas, je devrais arrêter de l'embêter avec ça...)

Au moment où Taichi s'était fait une raison, Nagase commença à parler :

— Inaban est trop impulsive ! Même si je sais bien qu'elle a fait ça pour nous et qu'elle a raison...

Nagase ne regardait pas Taichi et continuait à regarder devant elle.

— Tu souhaites vraiment en savoir plus ? Si tu promets de toujours me traiter comme avant, je veux bien te raconter.

Comme si elle avait peur de croiser le regard de Taichi, elle lui tournait complètement le dos. Son visage était aussi fragile que du verre prêt à se briser au moindre contact.

Qu'était-il arrivé à Nagase que les autres ignoraient ?

Taichi ne pouvait estimer l'ampleur et noirceur de son véritable visage, mais il sentait qu'il serait en danger s'il allait trop loin. Une fois qu'on a vu la partie immergée, on ne peut plus faire comme si de rien n'était.

Néanmoins, peu importe le risque...

— Je comprends. Je te le promets. Je suis prêt à tout si je peux aider.

(Si j'accepte pas, je pourrais jamais rien y faire.)

(... Je serais pas en mesure de penser à ceux qui se tiennent à mes côtés.)

(... et encore moins de les sauver.)

— Je savais que tu dirais ça.

Après avoir dit ça, Nagase finit par se détendre un peu et esquissa un sourire à la fois tendre et moqueur — un sourire qui lui était familier, un sourire que Kiriyama avait également esquissé, un sourire qui évoquait une impression de mystère.

— Tu veux t'assoir un moment ? suggéra Nagase.

Taichi accepta et ils s'assirent sur un petit mur en béton près d'un parking.

Nagase étira ses jambes. « Haaa », soupira-t-elle profondément.

— J'avais pas envie d'en parler et je sais que je devrais pas... mais maintenant qu'Inaban l'a mentionné, si je refuse de t'expliquer, tu vas te sentir inquiet et vexé, pas vrai ?

— Inaba a même ajouté que je devais t'aider si je pouvais, alors dire que ça ne m'inquiète pas serait mentir.

— Je le savais~ dit Nagase en tapant dans des petits cailloux avec ses pieds.

Ces derniers rebondirent mais dévièrent vers la droite avant de tomber dans la canalisation.

— Alors, écoute bien.

Nagase fixa Taichi avec ses yeux de perles noires. C'était la première fois que Taichi se rendit compte de la beauté sidérante d'un magnifique visage parfait qui ne montrait aucune émotion. Nagase regarda au plus profond des yeux de Taichi, comme pour en confirmer l'existence, avant de se mettre à parler.

— ... Mais avant ça, laisse-moi te raconter une blague !

— ...... Gné ?

(Mais qu'est-ce qu'elle raconte ?)

— Baah, quand on était tout seuls l'autre fois... Enfin, quand j'étais devenue « Aoki »... à cause de la tension, j'avais aussi raconté une blague pour détendre l'atmosphère. Alors je me suis dit qu'on devrait toujours commencer par une blague.

— C'est pas la peine, hein ?! C'est pas ce que j'attendais ! Pourquoi tu te sens obligée de détendre l'atmosphère quand on n'est que tous les deux ?

Ce qu'elle avait dit n'était pas qu'un problème d'être sérieux ou pas.

— Mais là maintenant... j'ai aucune idée de blague !

— Alors tu devrais laisser tomber !

— Nan, je plaisantais. En gros, ça veut dire que « la blague était une tentative de dire une blague sans en avoir »... Qu'est-ce que tu dis de ça ?

— Comment ça, « ce que j'en dis » ?! T'as beau dire que « la blague était une tentative de dire une blague sans en avoir », mais j'avais pas envie d'en entendre une de toute façon !

— Peut-être bien, mais j'espère que t'as bien compris que le fait que « la blague était une tentative de dire une blague sans en avoir » ne veut pas dire que j'avais pas de blague, c'est juste que j'ai volontairement choisi une blague qui n'en est pas une !

— Oui, j'ai bien compris que le fait que « la blague était une tentative de dire une blague sans en avoir » ne veut pas dire que t'en avais pas, mais que t'as fait exprès d'en choisir une qui n'en est pas une !

— Je pourrais également ajouter que « la blague qui était une tentative de dire une blague sans en avoir » n'était pas juste « une blague qui était une tentative de dire une blague sans en avoir », c'était aussi une répétition volontaire du mot « blague » pour faire référence à la blague de la dernière fois, créant ainsi une blague dans la blague... Hmm... Ça commence à devenir compliqué tout ça...

— J'avais déjà vaguement deviné depuis le début !

— Au fait, tu joues toujours le jeu à chaque fois que je pars dans mes délires, Taichi !

— Bizarrement, quand je suis avec toi, c'est toujours comme ça...

(Pourquoi est-ce qu'on est assis devant un parking à raconter des bêtises pareilles ?)

— Maintenant, revenons-en à nos moutons...

Puis, le sourire jovial de Nagase disparut pour laisser place à un visage sans émotion.

— Je... En fait, j'ai cinq pères... Ah, enfin, seuls trois le sont légalement. Ouais, c'est ce qui s'est passé.

Avant que Taichi eut le temps de se préparer, Nagase l'avait déjà laissé s'immiscer dans son côté sombre.

Bien entendu, il était dubitatif.

— Hm... alors ça veut dire que ta mère a divorcé et... s'est remariée plusieurs fois ?

— Ouais, quelque chose comme ça, mais c'était rien de spécial. Bien que j'ai rencontré des gens de nature différente, aucun n'était complètement insupportable. Tout type d'homme — un qui essayait de bien s'entendre avec moi, un qui me détestait ou un autre qui avait lui-même déjà un enfant... Peu importe la personne, je m'entendais plutôt bien avec.

Taichi n'avait pas connu ce genre de choses, alors il ignorait si c'était quelque chose d'effrayant ou pas. Quatre pères et des frères ou sœurs qui étaient à la base de parfaits étrangers... Nagase pouvait les considérer comme des membres de sa famille sans aucun problème.

— Mais c'est normal que je m'entendais avec eux ! Vu que je m'adaptais à chaque fois pour.

— Tu... t'adaptais...?

Nagase continua tout en regardant le sol en béton du parking.

— Mon deuxième père — ou mon premier « beau-père » — était un peu dur à gérer. J'étais encore au CP ou en CE1... Pour faire simple, il était violent. Ah, mais c'est pas lui le responsable de mon traumatisme ! Enfin, de mon point de vue, y’a même pas de traumatisme de toute façon.

» Alors quand Inaban a parlé de m'aider, elle parlait peut-être d'autre chose, ajouta-t-elle. J'ai parlé de violence, mais c'était pas au point de me retrouver à l'hôpital. On peut dire que je le laissais pas faire... Ou plutôt, « je l'ai laissé de pas le faire » ?

Taichi ne pouvait qu'écouter attentivement.

— J'ai joué un rôle, celui « d'aller dans le sens des autres ».

Que ce fusse ses yeux, son nez, sa bouche ou ses oreilles, ils avaient tous grandi naturellement. La fille, qui n'avait besoin d'aucun changement, esquissa un sourire sans fard, et du fait de sa parfaite clarté, elle ne paraissait que plus mystique et onirique.

— ... Je voulais bien me faire voir, mais dans le même temps, je ne pensais pas « jouer un rôle ». Je comprenais juste ce que « je » devais faire et ce que « je » devais devenir pour ne pas me faire réprimander... Alors je l'ai fait. J'ignore par contre si je dois m'estimer heureuse ou pas d'être douée pour ça, au point même de comprendre que « si je fais ça et que je deviens comme ça, non seulement on me réprimandera pas, mais on me complimentera en plus »... Alors je l'ai fait. J'ai même suivi leurs goûts et leurs aversions... J'ai géré tout ce qui pouvait « me » changer.

(Changer son comportement de façon à plaire aux autres était quelque chose d'ordinaire, plus ou moins, alors ce qu'elle a fait est une version encore plus poussée et aboutie de ça ?)

— Peu après que j'ai commencé à faire ça, ils ont divorcé. Je suis partie avec ma mère, et elle s'est vite remariée, et un nouveau père devint un « membre de ma famille ». Ce nouveau père n'était pas si mauvais. En fait, il était gentil, alors je n'avais pas à le faire... Mais pourquoi ? Peut-être que même si j'étais une gamine, je me sentais obligée de jouer un rôle. Et encore une fois, j'ai joué le rôle qu'il souhaitait.

Nagase esquissa un sourire d’auto-dérision tout en secouant la tête.

— Après ça, je ne pouvais plus m'empêcher de jouer de nouveaux rôles pour plaire aux gens. Les uns après les autres, les uns après les autres... Le temps s'écoula, et quand je suis entrée en troisième — l'année dernière donc — mon cinquième père... mourra des suites d'une maladie. C'était un homme qui parlait peu, mais qui était particulièrement bon. Il avait même découvert que je jouais un rôle. Et avant de mourir, il m'a dit de « vivre plus librement ».

Sa voix était aussi claire et transparente que l'eau de roche, et vibrait comme si sa propriétaire était en pleurs. Peut-être était-ce parce qu'elle s'était remémorée son père décédé et le temps passé à ses côtés.

— Ma mère aussi semblait beaucoup l'aimer. J'ignore jusqu'où elle a changé, mais après sa mort, ma maman m'a dit en pleurant qu'elle était désolée que son côté impulsif ait pu me causer du tort et qu'à partir de maintenant, elle allait essayer de me donner une vie qui me convenait. Après ça, même si on n'était plus que toutes les deux, c'était une vie tout à fait ordinaire... Au final, ma vie a été remplie de changements radicaux, mais la fin est heureuse ! Tu vois, y'a aucun traumatisme, non ?

Nagase regardait dans les yeux de Taichi en plissant les yeux.

La lumière du soleil d'automne plongeait petit à petit dans l'horizon, teintant sa douce chevelure flottant dans le vent d'une couleur dorée.

— Mais, après ça — le pire arriva.

Le visage de Nagase perdit toute trace d'émotion, comme si elle s'était transformée en statue.

— Agir librement et faire ce que je voulais... Pour ça, j'ai essayé de changer, mais... à ma grande surprise, tout ce qui me venait à l'esprit était des questions stupides du genre « Qu'est-ce que j'aime ? » ou « Qu'est-ce que je veux ? » ou « Qui suis-je vraiment ? ». Parce que j'avais joué un rôle pendant près de dix ans, je semblais avoir oublié... le vrai « moi ».

Ces dix années auraient dû être la période intégrale où elle se serait forgé une personnalité. Mais, durant toutes ces années, cette fille s'était constamment adaptée à son entourage. Au final, elle était devenue la Nagase d'aujourd'hui.

— Puis... j’ai commencé à stresser. Même si je désirais vraiment être libre et moi-même, je ne savais pas quoi faire. J'étais totalement... perdue. Alors j'ai décidé de jouer un rôle pour m'adapter en conséquence à l'ambiance, et ce, jusqu'à aujourd'hui.

(Alors c'est pour ça qu'elle est comme ça.)

(Alors c'est pour cette raison qu'elle avait laissé son professeur choisir son club ?)

(Parce qu'elle n'avait pas de « moi » sur quoi se baser.)

(Et la Nagase qui s'entend bien avec les gens du club est en fait un rôle aussi, qui pense que cette Nagase n'est pas vraiment elle-même ?)

(C'est à cause de ses multiples rôles qu'elle arrive à choisir et à montrer une telle diversité d'expressions ?)

— Le seul moyen pour moi d'être sûre que c'était ma personnalité originale se trouvait à travers ma capacité à déterminer les attentes des autres, ce qui avait fait que j'étais devenue ce que je suis aujourd'hui. Mais paradoxalement, c'était également le dernier rempart qui empêchait le vrai « moi » de complètement disparaître... En théorie, du moins... Mais maintenant, peut-être du fait que j'étais trop obnubilée par l'idée de faire les choses librement... récemment... même cette capacité — mon dernier rempart... s'est mis à s'effriter... un sentiment est né en moi.

Du fait qu'elle n'avait pas remarqué l'androphobie de Kiriyama, Nagase s'était mise à avoir peur.

— Que faire... pensé-je. Si j'ai perdu ma capacité, je vais perdre le vrai « moi »... Et comment allais-je faire à partir de maintenant... pour continuer à bien m'entendre avec tout le monde...? Où et quand devais-je jouer tel ou tel rôle...? Ces derniers temps, le rôle que j'essaie de jouer... semble... hors de contrôle...

Inaba avait admis que Nagase était la personne la plus instable et la plus en danger.

— Puis, ce moi... a fait l'expérience des échanges de personnalité et de corps... Bien que j'ai presque perdu l'existence de mon « moi » qui a une personnalité, je peux toujours vivre en tant que Iori Nagase. Parce que tout le monde m'appelle ainsi quand ils voient mon « corps »...! Peu importe ce qu'il y a à l'intérieur... seulement quand j'ai ce « corps »... Mais, si du fait de ce phénomène, même mon corps venait à devenir quelque chose de vague... je perdrais alors ce « moi » qui a une personnalité... Je perdrais ce « moi » qui a un « corps »... Si ça continue comme ça... petit à petit plus personne ne saura vraiment que « je suis qui je suis »... pas même moi... Est-ce que... je vais disparaître de ce monde à cause de ça ?

Tout en tentant désespérément de fuir son passé, ce qu'elle découvrit à la fin était que son monde avait déjà perdu sa forme originelle.

Pour son monde fragile qui avait déjà commencé à s'effondrer, l'immense séisme causé par « l'échange de personnalité » avait été trop puissant.

Ayant complètement perdu pied, Nagase était désormais en train de s'enfoncer dans les ténèbres, des ténèbres d'une profondeur abyssale. Taichi voulait l'aider. Même si cela impliquait qu'il devait plonger dans ses ténèbres, il était tout de même prêt à le faire. Mais il ne pouvait pas. Pas parce qu'il avait peur, mais parce que même s'il faisait quoi que ce soit, ça ne l'aiderait pas — tout était vain.

(Il faut que je réfléchisse et vite.)

(Ce que je peux faire pour elle pour le moment...)

— Tu disparaîtras jamais de ce monde, affirma d'un ton ferme Taichi.

— Pourquoi ? demanda Nagase avec des yeux purs et parfaits.

— Parce que peu importe ce qui arrivera, peu importe qui tu deviendras, je sais que tu seras toujours « toi ».

Taichi ne pouvait même pas lancer une corde pour sauver Nagase de la noyade. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était lui montrer une lueur d'espoir.

Elle cligna momentanément des yeux, surprise, puis se mit à murmurer doucement :

— C'est... impossible...

— Si.

Taichi regardait Nagase dans les yeux tout en parlant.

— Comment... tu peux... en être aussi sûr...?

Nagase semblait effrayée. Dans le même temps, elle avait interrogé Taichi comme si elle était dans l'expectative.

— C'est parce que... Nagase, je t'...

À ce moment-là, la voix d'Inaba résonna dans son esprit.

« Un idiot qui adore se sacrifier. »

Cette phrase pesa lourdement sur Taichi.

(Qu'est-ce que j'allais dire ?)

(Et puis, pourquoi je ne l'ai pas dit ?)

(Est-ce que c'était pour l'aider et lui montrer une lueur d'espoir ? Ou autre chose ?)

Taichi l'ignorait.

Mais il était sûr que vu qu'il l'ignorait, il n'avait pas le droit de prononcer « ces mots ».

Alors, Taichi se mit à parler de façon évasive et dit :

— Euh... Du coup, je peux le faire. Fais-moi confiance, c'est vraiment pas grave.

Ce qu'il avait dit était absurde et ridicule. Quelqu'un qui avait un soupçon de doute dans son cœur ne pourrait jamais sauver Nagase.

Sa peau pure et claire avec ses yeux en forme de pierre précieuse étaient si brillants que Taichi ne put s'empêcher de détourner le regard.

— Si tu le dis, je vais essayer de te croire...

Nagase semblait un peu satisfaite, mais pourtant seule.



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