Iris on Rainy Days (FR) : Exécution - batterie=02:14:17

From Baka-Tsuki
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Batterie=02:14:17[edit]

L'endroit a été trouvé par Lilith.

Alors que l'aube est sur le point de se lever, on commence à s'inquiéter, n'ayant toujours pas trouvé d'abri pour la journée.

— C'est l'entrée d'un canal souterrain, non ?

Lilith pointe la bouche du canal sous le pont de fer. L'endroit est couvert de buissons, et l'entrée est couverte de rouille. Cela me rappelle la sortie secrète utilisée par Darke le dieu maléfique quand il avait quitté en cachette le château.

— Volkov, essaye de l'ouvrir.

En suivant les instructions de Lilith, Volkov s'agenouille, et tend ses mains en direction de la plaque qui recouvre l'entrée. Un crissement métallique se fait entendre, et la bouche s'ouvre avec un grand bruit sec.

Un trou se trouve sous la plaque, nous invitant à entrer dans le sombre monde souterrain.

— Et maintenant ? demandé-je en observant l'ouverture, ce à quoi Lilith répond :

— On n'a pas d'autres choix que d'y aller. Le jour va bientôt se lever.

— Mais...

Je jette un regard en direction de Volkov.

— Ah, c'est vrai...

Lilith semble s'en être rendue compte, elle aussi. Le diamètre du trou qui mène au canal souterrain est d'environ un mètre. Amplement suffisant pour Lilith et moi, mais c'est loin d'être le cas de Volkov.

Elle soupire brièvement, avant de dire :

— Bon, tant pis. Allons chercher un autre endroit.

Lilith a décidé d'abandonner l'idée de se cacher dans le tunnel du canal.

À ce moment-là, Volkov dit soudain :

— Volkov- reste.

— Hein ? Lilith s'était déjà éloignée. Elle se retourne et dit :

— Qu'est-ce que tu racontes, Volkov ?

— Volkov- reste. ... Lilith- et Iris- partent.

— Hein ? Tu nous dis d'y aller sans toi ?

Volkov acquiesce.

— Idiot, c'est pas le moment de jouer les héros.

Lilith donne alors une pichenette dans le bras de Volkov. Cependant, Volkov ne répond rien à Lilith, mais pose son énorme bras droit sur son épaule.

— Q-Qu'est-ce qui te prend...?

— Là.

— Hein ?

— Ils- sont- là.

C'est le moment le plus sombre avant l'aube.

D'innombrables points qui ressemblent à des étoiles apparaissent dans le ciel que Volkov est en train de regarder.

— Hé ! C'est l'armée, non ?

Les points dans le ciel nocturne grossissent. Ce sont des hélicoptères. Les projecteurs passent au-dessus de nos têtes.

— Lilith- part- vite.

— Qu'est-ce que tu racontes ?! On s'échappe ensemble !

Mais Volkov tient fermement Lilith par les épaules, avant de répéter ses mots précédents :

— Volkov- reste.

Puis, il porte de force Lilith et la met dans la bouche du canal.

— Attends, Volkov ! Lâche-moi !

Lilith se débat de toutes ses forces, mais Volkov ne lâche pas prise.

— Soldats- cherchent- Volkov.

Volkov me porte également jusqu'à l'entrée du canal après y avoir déposé Lilith.

L'instant d'après, Volkov me dévisage soudain. Ses yeux semblent silencieusement implorants. Cela veut sûrement dire que-

— Lilith, allons-y.

Je tire Lilith.

— Attends, tu vas pas t'y mettre, toi aussi ?

— Je t'en prie, pense à ce que Volkov peut ressentir.

— Je-

— Cassé, dit soudain Volkov, Volkov- cassé.

— ... Hein ?

Visiblement mal à l'aise, Lilith jette un regard vers Volkov.

Comme s'il est en train de parler de choses qui ne le concernent pas, il explique :

— Volkov- a brûlé- dans camion. Circuits- de sécurité- cassés. Alors- Volkov- a utilisé- armes... Et donc- activation.

— Activation... de quoi ? demande Lilith en hésitant comme si elle a peur de la réponse, tandis que Volkov répond dans son habituelle voix grave :

— Procédure- autodestruction.

À ce moment-là, Lilith reste bouche bée.

Volkov ne ment jamais, ni ne plaisante jamais.

Jamais de chez jamais.

Je saisis l'échelle du trou menant au canal, en regardant une nouvelle fois le visage de Volkov. Un silencieux sentiment de détermination se cache dans sa paire d'yeux carrés.

Et je me rends compte que Volkov a peur. Il a peur de nous causer plus d'ennuis en s'enfuyant avec nous, étant donné qu'il est un robot militaire.

Lilith se met à lentement secouer la tête, avant de demander :

— C'est une blague, hein ? La procédure machin-chose d'autodestruction, c'est juste un truc que tu viens d'inventer... pas vrai ?

Lilith le dévisage avec un regard perçant.

Volkov répond alors simplement :

— Vraiment.

» Alors- adieu.

La plaque est remise en place. Le visage de Volkov disparaît peu à peu à son tour.

— Volkov, non ! T'as pas le droit de décider ça tout seul ! On a dit qu'on s'enfuyait ensemble !

Il ignore alors Lilith, et me regarde en disant :

— Volkov- compte- sur Iris- pour- s'occuper- de Lilith.

J'acquiesce. Rien ni personne ne peut l'arrêter. Et puis, on ne peut pas l'arrêter avec nos seules forces de toute façon.

Mais Lilith n'abandonne pas.

— Qu'est-ce que tu fais ? Arrête ! Lâche-moi !, se met-elle à crier tout en repoussant les mains de Volkov avec sa main gauche.

Volkov tient fermement les bras de Lilith, pour l'empêcher de se débattre. Puis, il regarde Lilith droit dans les yeux.

— ... Volkov ?

Lilith lance un regard mal à l'aise vers le géant qui s'est soudain arrêté de bouger. Volkov fixe Lilith sans dire mot. C'est comme si le temps s'est arrêté, ils se regardent tous les deux droit dans les yeux.

— Lilith.

À ce moment-là, les mots de Volkov ne sont plus discontinus comme à leur habitude, mais aussi fluide que ceux d'un jeune homme.

On aurait dit une déclaration d'amour.

— Je suis vraiment heureux de t'avoir rencontrée.

Les yeux de Lilith se mettent à tourner. Ses lèvres tremblent, comme si elle essaye de dire quelque chose.

Mais le moment d'après, Volkov la pousse.

— Aah ! s'écrie Lilith en tombant dans les profondeurs du canal.

Je tombe à mon tour avec elle.

Juste avant qu'on ne tombe, j'ai pu voir une lueur triste dans le regard de Volkov. Malgré tout, la bouche du canal est rapidement couverte, et la lueur disparaît.


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