Qui a tué le Héros ? : Tome 1 Épilogue

Épilogue

Nous avons pris un peu de temps pour aller au village de Letin après ça.
La magie de téléportation de Solon ne permettait d'aller qu'à des endroits qu’il avait déjà visités, alors il fallait que nous nous téléportions à un endroit proche de là où était Marika autrefois, et depuis là, aller à Letin.
- La magie n'est pas toute puissante. Je ne peux pas trouver la position d'un lieu dont je n'ai jamais mis les pieds, et nous téléporter là-bas.
Je ne savais pas pourquoi il était fier en disant ça.
Dans ce cas-là, ça voulait dire qu'il a déjà été à Tariz.
- ...J'ai voulu aller voir les parents d'Alex, alors je suis déjà venu à côté du village, mais au final je n'ai pas réussi à les rencontrer.
Répondit-il comme mécontent, comme embarrassé.
Solon avait l'air d’être d'arrogant, mais en réalité, c'était quelqu'un de timide et de gentil. Il n'a pas pu lui-même aller questionner Shera, alors il avait surement voulu compter sur moi.
On loua des chevaux à la ville à laquelle on se téléporta, et partit pour Letin.
J'étais douée avec les chevaux, mais contrairement à ce à quoi je m’attendais, Solon parvint aussi à monter à cheval.
- Ce n'est pas trop ma spécialité, mais en cours de voyage j'ai eu l'occasion de monter longtemps dessus. C’est Zack qui m’a appris. L'une des rares choses qu'il m'a enseignées.
Dit Solon triomphaient.

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Les traces de l'invasion de l’armée du Roi Démon étaient encore bien présentes là où Marika était autrefois. Tout le territoire était en ruine.
- Plus on s'approche du territoire du Roi Démon, plus ce genre d'endroit se fait nombreux.
Solon n'avait pas l'air particulièrement émotif. Il avait surement déjà vu plein de fois ce spectacle.
Cependant, pour moi qui n'étais jamais sorti de mon pays, c'était un choc. Je réalisai à quel point je ne savais rien. Mère avait surement vu d’innombrables scènes encore plus terribles que celle-ci.
Nous arrivâmes enfin à Letin. Le village était situé proche de la mer.
Les bâtiments et les champs étaient encore en très mauvais état, mais en comparaison des lieux par lesquels on est passés en venant, cela restait encore correct. Des fumées montrant que des personnes vivaient ici montaient dans le ciel.

On questionna les villageois qui travaillaient dans les champs au sujet de Zack, et ils nous dirent immédiatement où il se trouvait.
Apparemment, il était venu au village deux ans auparavant, et aidait à la reconstruction. Il travaillait avec énergie, et tuait les monstres qui venaient parfois. Les villageois avaient l'être de lui être reconnaissant.
En allant à l'endroit indiqué, on trouva Zack était en train d'empiler les briques d'une maison.
Les cheveux châtains un peu ébouriffés, et des yeux marron clair qui vont avec. Il faisait son âge, mais il n'avait pas fondamentalement changé. Son apparence de villageois lui allait tellement bien, il n’y avait rien d’anormal dans ces habits. C’était tout lui.
Zack nous remarqua immédiatement tandis qu’on approchait. C'était bien le Héros, perspicace.
- Hé, Solon, c'est toi !?
Il était surpris. Il nous devait bien ça. On avait eu du mal à venir jusqu'ici.
Solon avança sans hésitation et le prit dans ses bras.
- Je t'ai cherché, tu sais.
C’est tout ce qu’il dit, mais ses mots avaient beaucoup de poids.
- On dirait bien.
Répondit Zack, avant de le prendre dans ses bras en retour.
Après un petit moment, il me regarda.
- Vous ne seriez pas Princesse Alexia ? Que faites-vous ici ?
J'étais heureuse qu'il se souvienne de moi.
Solon s'éloigna un peu de Zack.
- On est au courant que tu as menti, moi, et Shera.
Zack était stupéfait.
- ...Je suis un peu embêté. ...Je vois, c'est donc ça. Et vous êtes venu exprès en personne ici pour ça, Princesse ?
- Je suis venue remplir ma promesse.
- Promesse ?
- La promesse de ma mariée avec celui que j’aime.
- Pardon ?
Il prit un regard interrogateur. Solon avait un grand sourire espiègle aux lèvres.
- Celui que tu aimes, tu veux dire, moi ?
Il était long à la détente. J'acquiesçai en silence.
- Euh...Je ne sais pas trop quoi dire là…
Zack rougit et se gratta la tête, embarrassé.
Et après avoir un peu réfléchi,
- Je connais des boutiques qui font de très bonnes confiseries à la capitale, ça vous dirait de venir avec moi ?