Difference between revisions of "Suzumiya Haruhi (fr) : Tome 4 - Chapitre 3"

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«  Je disais, Suzumiya, la Fille Sauvage du collège Est. J'étais dans la même classe qu'elle pendant trois ans. Je me demande comment elle va... Et comment se fait-il que tu la connaisses ? Tu disais qu'elle était remplacée par Asakura, qu'est-ce que c'est tout ça au juste ? »
 
«  Je disais, Suzumiya, la Fille Sauvage du collège Est. J'étais dans la même classe qu'elle pendant trois ans. Je me demande comment elle va... Et comment se fait-il que tu la connaisses ? Tu disais qu'elle était remplacée par Asakura, qu'est-ce que c'est tout ça au juste ? »
   
Je pâlis en un instant......
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Je tournai de l'oeil en un instant......
   
 
« TOI ! TOI CRETIN DE CRÂNE D'OEUF ! »
 
« TOI ! TOI CRETIN DE CRÂNE D'OEUF ! »

Revision as of 03:37, 1 October 2008

Chapitre 3


Le 20 Décembre.

C'était le matin du troisième jour depuis que le monde avait changé et je me réveillais d'un sommeil sans rêves. Comme d'habitude, je sortis du lit avec l'impression que mon estomac avait été farci de quelques douzaines de balle de .300mm. Shamisen, qui dormait sur la couverture, roula subitement sur le sol et s'étendit à plat. Je marchai doucement sur son ventre et soupirai.

Collant sa tête à la porte, ma soeur sembla estomaquée quand elle vit que j'étais réveillé.

« Alors, Shami a parlé ? »

Elle me demandait ça depuis avant-hier soir. Ma réponse était toujours la même.

« Nooonnn. »

Tandis que je me souvenais du doux contact de la fourrure du chat sur mes orteils, ma soeur commença à fredonner sa chansonnette tout en emportant Shamisen hors de la chambre. C'est génial d'être un chat, tout ce qu'ils ont à faire c'est manger, dormir et se lécher la fourrure. Combien je voudrais échanger ma place avec la sienne pour une journée. Qui sait, en tant que chat, je pourrais même trouver ce que je cherchais en un rien de temps. C'est vrai, je n'avais pas encore trouvé la clé, ni ce à quoi cette clé était destinée. Sans parler du programme d'activation du système. Si je ne faisais pas quelque chose aujourd'hui, le monde continuerait à rester ainsi, et ce pourrait même devenir encore plus terrifiant. Comme pour la limite de temps – de qui était-ce l'idée d'avoir une telle limite de toute façon ? Était-ce déjà douloureux pour Nagato de fournir cette offre de temps limitée ?

Je me dirigeai vers l'école sans avoir fait de progrès. En surgissant au-dessus de la tête de chacun, les cieux lugubres donnèrent l'impression qu'il allait se mettre à neiger. Il semblerait que nous allions avoir un noël blanc cette année ; les chutes de neige pourraient être importantes. Il n'y avait pas eu beaucoup de prévisions sur la quantité de neige, mais à en juger par la froideur glaciale de l'hiver de cette année, ça devrait être probablement conséquent. Haruhi serait probablement plus excitée qu'un chiot, vu qu'elle prépare la sortie éducative d'hiver...enfin, si Haruhi existe encore.

Rien ne retenait mon attention tandis que je grimpais la pente vers le lycée Nord et arrivais finalement à la classe 1-5. Mon épuisement se manifesta physiquement vu que je marchais lentement, donc je ne réussis à m'asseoir à mon bureau qu'au moment où retentit la première sonnerie de l'école. Comme hier, il y avait beaucoup de malades absents en classe, mais ce qui était incroyable, c'était que Taniguchi n'ait eu besoin de se reposer qu'une journée. Bien qu'il portait encore son masque, il était quand même venu. Ce n'était que maintenant que je réalisais que ce gars adorait aller à l'école.

Au fait, aujourd'hui Asakura, qui était assise derrière moi, me fit un sourire plutôt curieux.

"Bonjour."

Asakura me salua simplement comme elle le faisait avec tout le monde. Je fis simplement un signe de tête en retour.

Alors que la seconde sonnerie indiquait le début des cours, Okabe-sensei entra énergiquement et commença sérieusement le cours de soutien scolaire.


J'avais perdu la trace de quel jour de la semaine nous étions déjà. L'emploi du temps de la journée semblait différent de ce que je me rappelais, bien que je n'en fus pas sûr. Je n'étais même pas sûr d'avoir eu les mêmes matières la semaine passée pendant cette journée. Même si les emplois du temps d'hier et aujourd'hui avaient été inversés, je crains que je le remarquerais à peine. Était-ce seulement moi qui devenait bizarre ? La fille connue comme Suzumiya Haruhi n'avait jamais existé, Asakura était l'élève la plus populaire, Asahina-san était une senpai inaccessible, tandis que Nagato était la seule membre du Club de Littérature.

Qu'est-ce qui était réel au juste ? Est-ce que la SOS Brigade et tout ce par quoi j'étais passé faisaient partie de mon imagination ?

Bordel, mes pensées devenaient de plus en plus négatives.

Pendant le premier cours, en sport, j'étais le gardien de but distrait qui ne s'intéressait pas à la défense de son but ; ensuite cours de maths, où tout ne faisait que rentrer par mon oreille gauche pour en sortir par la droite ; sans-même le réaliser, la récréation était arrivée.

Tandis que je m'affalais sur mon bureau pour me rafraîchir la tête...

« Yo, Kyon »

C'était Taniguchi. Il accrocha son masque sous son menton et me fit son habituel sourire idiot.

« Le cours suivant c'est chimie, aujourd'hui le professeur prend ma rangée pour répondre aux questions, donne-moi un coup de main. »

T'aider ? Tu es fou ?! Tu te rends bien compte que nous connaissons déjà chacun les forces et faiblesses de l'autre, n'est-ce pas ? Comment suis-je supposé connaître quelque chose que tu ne sais pas ?

"Hé, Kunikida,"

J'appelai mon autre partenaire, qui revenait à l'instant des toilettes :

« Dis à Taniguchi tout ce que tu sais sur les hydroxydes de sodium. Il tient à savoir en particulier si ils sont en bons termes avec les acides chlorhydriques. »

« Et bien, c'est simple, ils se neutralisent après avoir été mélangés ensemble. »

dit Kunikuda tout en feuilletant le cahier de Taniguchi.

« Ah, c'est donc cette question. D'abord calculer en moles et tu seras capable de le convertir en kilogrammes. Laisse-moi réfléchir... »

En voyant une personne instruite donner des explications avec autant de désinvolture, on pouvait se sentir extrêmement impuissant.

Taniguchi opina de la tête sans s'arrêter, cependant comme Kunikida y réfléchissait davantage, il n'eut plus l'intention de calculer par lui-même. Il saisit le porte-mine de mon bureau et gribouilla quelques nombres et symboles dans les espaces blancs du cahier de Taniguchi.

Après que tout fut résolu, Taniguchi me fit un étrange sourire :

« Kyon, Kunikida m'a tout dit pendant le match de foot en sport, tu semblais avoir quelque chose en tête avant-hier. »

N'étais-tu pas également en cours ce jour-là ?

« J'avais dû faire un somme à l'infirmerie pendant le déjeuner, et je me sentais somnolent toute l'après-midi. J'en ai seulement entendu parler ce matin. Il paraît que tu étais dans un état d'affolement, que tu disais qu'Asakura n'était pas censée exister ? »

« Plus ou moins. »

Je levai ma main et fit un signe qui disait, « Tu peux te casser maintenant ! » Cependant Taniguchi eut un sourire satisfait et poursuivit :

« Comment j'aurais souhaité être également là. C'est plutôt rare de te voir hurler alentour, hilarant. »

Kunikida sembla se rappeler quelque chose à ce sujet et dit :

« Kyon va mieux aujourd'hui. Ce jour-là il semble qu'il ait voulu chercher querelle à Asakura-san. Avait-elle fait quelque chose pour te contrarier ? » Même si je le disais je serais traité comme un fou. Donc c'était plutôt naturel pour moi de garder le silence.

« Ah oui, tu disais que quelqu'un avait été remplacé par Asakura. As-tu trouvé cette personne ? Son nom est Haruhi, exact ? Qui est-elle au juste ? »

Voudrais-tu s'il te plaît arrêter de me rappeler ces trucs ? En ce moment, je frissonnais involontairement chaque fois que ce nom était mentionné, même s'il aurait été répété à plusieurs reprises par un perroquet.

«  Haruhi ? »

Tu vois ? Même Taniguchi avait penché la tête. Pas seulement ça, il dit même,


« Cette Haruhi, tu ne veux pas parler de Suzumiya Haruhi, n'est-ce pas ? »


Si, cette Suzumiya Haruhi...

Les os de mon cou firent un craquement. Je relevai lentement la tête pour regarder l'air idiot que me présentait mon camarade :

« Taniguchi, que viens-tu de dire ? »

«  Je disais, Suzumiya, la Fille Sauvage du collège Est. J'étais dans la même classe qu'elle pendant trois ans. Je me demande comment elle va... Et comment se fait-il que tu la connaisses ? Tu disais qu'elle était remplacée par Asakura, qu'est-ce que c'est tout ça au juste ? »

Je tournai de l'oeil en un instant......

« TOI ! TOI CRETIN DE CRÂNE D'OEUF ! »

Je criai et bondissai à la fois. Peut-être intimidés par cet élan soudain, à la fois Taniguchi et Kunikuda reculèrent un peu instinctivement.

«  Qui appelles-tu 'crâne d'oeuf' !? Si je suis 'crâne d'oeuf', alors tu es 'boule à zéro' ! En outre, on a des cheveux gris dans ma famille depuis des générations, tu es celui qui devrait être le plus inquiet à propos de ta naissance de cheveux ! »

Ça ne te regarde pas ! Je saisis Taniguchi par le col et le tirai jusqu'à mon visage jusqu'à ce que nos nez soient presque en contact.

« Tu dis que tu connais Haruhi !? »

«  Comment puis-je ne pas la connaître ? Je ne pourrais l'oublier même après cinquante années. S'il se trouve quelqu'un du collège Est qui ne la connaisse pas, alors il a besoin de faire un check-up pour voir s'il souffre d'amnésie. »

«  Où ? »

Comme si j'étais en train de psalmodier un mantra, je le bombardai de questions les unes après les autres,

«  Où est cette fille ? Où est Haruhi en ce moment ? Dis moi où ! »

« Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu te prends pour un wadaiko ? Aurais-tu vu Suzumiya quelque part et eu le coup de foudre pour elle ? Abandonne ! Je ne te dis ça que pour ton propre bien. Bien que son apparence soit celle dont rêve un garçon, son attitude est suffisante pour briser ces rêves jusqu'à vouloir les oublier. Par exemple, elle... »

Dessine de mystérieuses formes géométriques sur le terrain d'athlétisme de l'école avec de la craie blanche, exact ? Je le savais déjà, je ne suis pas intéressé par le récit de son passé criminel, je veux seulement savoir où diable est Haruhi en ce moment !

« Elle est à l'école Kouyouen. »

répondit Taniguchi comme s'il récitait la séquence atomique de l'hydrogène :

« Si je ne me trompe pas, elle est inscrite au lycée au bas de la colline, juste devant la gare. Déjà c'est une personne brillante donc il est parfaitement naturel qu'elle étudie dans un tel lycée d'élite. »

Une école d'élite ?

« Kouyouen est si bien que ça ? Je pensais que ce n'était qu'une école de filles pour riches et célèbres.»

Taniguchi me regarda avec des yeux pleins de pitié et dit :

« Kyon, je ne sais pas ce qu'ils t'ont dit au collège, mais cette école a toujours été mixte. Sans parler que c'est une des meilleures écoles de cette préfecture au niveau du taux d'entrée à l'université. Avoir une telle école dans notre district me dégoûte vraiment ! »

Tout en écoutant les marmonnements de Taniguchi, je desserrai lentement mes mains.

Pourquoi ne m'étais-je pas rendu compte de ça avant ? Je devrais me faire seppuku pour ça.

Uniquement parce que Haruhi n'était pas au lycée Nord, je supposais qu'elle n'existait pas en ce monde. Comme vous pouvez le constater, mon imagination était pire que celle d'une sauterelle géante. Quand je retournerai chez ma famille dans l'arrière-pays l'été prochain, je devrais aller discuter avec un de ses parents assis sur des fauteuils ; nous nous entendrons probablement très bien.

« Hé ! Reprends-toi ! » Taniguchi réarrangea son col et dit, « Kunikida, tu as raison. Il est fou et son état semble avoir empiré. »

Dis ce que tu veux, dans l'immédiat je ne suis pas d'humeur à argumenter avec toi, parce que là tout de suite il y avait quelque chose qui m'emmerdait plus que 'frappe en traître' Taniguchi et 'toujours opinant de la tête' Kunikuda.

Cette série d'évènements malheureux était vraiment incroyable. Si quelqu'un du collège Est s'était assis à côté ce jour-là, ou si Taniguchi s'était alors trouvé en cours, alors j'aurais entendu haut et fort le nom d'Haruhi beaucoup plus tôt. De qui est-ce la damnée faute au juste ? Amène-toi que je t'éclate, salaud ! On réglera nos comptes un autre jour, pourtant. Toutes les questions qui nécessitent des réponses ont été posées, tout ce qu'il reste à faire c'est agir.

« Où vas-tu Kyon ? Aux toilettes ? »

Je me retournai tout en me dépêchant vers la porte de la salle de classe et dit :

« Je pars plus tôt »

Aussi tôt que possible.

« Et ton sac ? »

Il ne fera que me gêner.

« Kunikida, si Okabe pose la question, dis lui que j'ai attrapé la peste bubonique avec une dysenterie, ou la grippe, ou quelque chose comme ça et que ça fait horriblement mal. Oh, et Taniguchi ! »

J'exprimai ma sincère reconnaissance à mon camarade mâchoire ouverte, qui me disait au revoir :

« Merci ! »

« Hein ? Qu...? »

Je vis en dernier Taniguchi faisant tourner en cercles son doigt contre sa tête, je décampai ensuite de la salle de classe et dans la minute j'avais franchi les portes de l'école.


C'était vraiment difficile de descendre une pente en courant à pleine vitesse. Parce que j'étais trop énervé, je courus de toutes mes forces, et après environ dix minutes, même mes jambes et mes poumons commençaient à se plaindre que je les poussais trop fort, sans parler de mon coeur. Maintenant que j'y pense, j'aurais quand même pu y arriver si j'avais attendu la fin du troisième cours. À cette époque de l'année, Kouyouen avait probablement également une demi-journée d'école. Ça aurait été tout aussi bien du moment que j'arrivais là-bas avant que la dernière sonnerie de l'école ne retentisse. Même si j'avais marché depuis le lycée Nord, ça m'aurait quand même pris moins d'une demi-heure.

Le temps que je me rende compte à quel point mes compétences de gestion du temps étaient mauvaises, j'étais déjà arrivé à l'école privée près de la gare, le point d'arrivée de mon itinéraire d'escalade obligatoire quotidien pour l'école. L'intérieur de l'école était très silencieux, avaient-ils encore cours? Je jetai un oeil à ma montre, les leçons devaient avoir environ la même durée que dans notre école, ils ont probablement leur troisième cours en ce moment. En d'autres termes, avant que les portes de l'école ne s'ouvrent, j'ai encore une heure entière de temps libre. Être les mains vides sous ce temps froid, tout ce que je pouvais faire était d'attendre.

« Peut-être devrais-je faire brutalement irruption...... »

Si c'était Haruhi, elle ferait exactement ça, et elle s'en chargerait à merveille. Malheureusement, je n'ai pas cette confiance, après avoir lentement marché jusqu'aux portes, je fis désespérément demi-tour une fois de plus. Debout à l'extérieur des portes fermées de l'école se tenait un garde à la mine sévère. Comme attendu de la part d'une riche école privée..

En fait, je pouvais aussi infiltrer l'école en grimpant la clôture, le problème était que le haut de la clôture se tenait à une certaine distance du sol, et il y avait du fil barbelé au sommet pour repousser, il semble que le meilleur choix soit d'attendre que les portes de l'école s'ouvrent. Si j'entrais par force, tout serait terminé si je me faisais attraper. Je suis déjà arrivé de si loin, je n'ai pas l'intention de laisser la partie se terminer aussi facilement. Après tout, contrairement à Haruhi, je peux encore me contrôler moi-même quand c'était nécessaire.


Et donc, j'attendis près de deux heures.

La sonnerie de l'école qui retentit pour la dernière fois résonna comme un souvenir lointain, et les portes ouvertes déversèrent les élèves qui sortaient comme un torrent libéré.

Taniguchi avait raison, c'était en effet une école mixte. L'uniforme des filles était le même que d'habitude, le typique uniforme scolaire féminin noir convenable. Marchant parmi elles, se trouvaient les garçons en route vers chez eux et qui étaient vêtus du traditionnel uniforme gakuran. C'était exactement l'opposé du lycée Nord, avec les filles en marinière et les garçons en costume. . Quant au rapport de genre, il semble y avoir plus de filles...

« Comment est-ce...laisse tomber. »

Il y avait quelques visages familiers parmi les élèves masculins, c'était les élèves de la classe 1-9. Alors que j'avais pensé qu'ils avaient tous disparus, il se trouve qu'ils étaient ici, dans ce lycée, depuis le début. Je ne sais pas si c'est une coïncidence ou autre chose, mais malgré tout, j'avais vu tout ceux de mon collège. Ceux que j'avais déjà vus ne prêtaient pas beaucoup attention à moi et passaient rapidement devant moi après m'avoir lancé un bref regard suspicieux. En ce moment, ils ont probablement un nouveau lot complet de souvenirs, plus probablement avec un souvenir de l'école plus heureux, parce qu'au moins ils n'ont pas à gravir la colline tous les jours pour aller en cours.

Je continuais d'attendre, et les chances pour moi de toucher le jackpot étaient de 50/50. Si cette fille s'était inscrite à une quelconque activité de club, ou était occupée à l'organisation de quelque chose et devait rester à l'école, alors en gros j'étais devenu ici un épouvantail. S'il te plaît, dépêches-toi tout simplement et sois sur la route vers chez toi, et ensuite apparais devant moi.

Qu'en est-il s'il y a une Brigade-SOS à l'école Kouyouen, avec d'autres membres que moi-même prenant part à toutes sortes d'activités...

Quand je pensai à ça, mon estomac se mit à faire des noeuds comme un fou. Cela ne ferait-il pas d'Asahina-san, Nagato, Koizumi et moi des déchets jetables ? Si c'était le ces, je serais même pire qu'un personnage secondaire et serait devenu un complet intrus. Ce n'est pas ce que je veux ! Je prierais n'importe qui ! Que ce soit Jésus, Mahomet, Bouddha, Mani, Zoroastre ou même Lovecraft! Si l'un d'entre eux pouvait calmer mon malaise, je croirais en chaque prophétie ou légende qu'il prêcherait. Même si c'est selon ces prêcheurs du culte du jugement dernier, je les suivrais avec plaisir. Finalement, je comprends maintenant comment se sent une personne qui s'accrocherait à n'importe quel brin de paille mais qui, sans espoir, continuerait à s'enfoncer dans un marécage de boue.

Après avoir été consumé par l'anxiété et la dépression pendant environ dix minutes,

« ...Pff. »

Je soupirai profondément, sans même connaître la raison de ce soupir. Pourquoi avais-je poussé un si énorme soupir de soulagement ?


Parce qu'elle était apparue.


Enfoui dans une mer de costumes et d'uniformes gakuran se trouvait un visage que je n'oublierais jamais jusqu'au moment de ma mort.

Tout comme quand elle s'était pour la première fois présentée au premier jour de cours et avait figé l'air à l'intérieur de la salle de classe, elle avait de longs cheveux qui lui arrivaient à la taille. Je regardai abasourdi pendant quelques temps puis je commençai à compter sur mes doigts pour savoir quel jour de la semaine nous étions. Aujourd'hui n'était pas le jour où elle laissait ses cheveux relâchés, on dirait qu'Haruhi n'était pas intéressée par le fait de jouer avec ses cheveux.

Comme s'ils étaient mécontents que je sois sur le passage, les élèves de l'école Kouyouen passaient par ma gauche et ma droite. Je n'avais aucune idée de ce qu'ils pensaient de ce type se tenant comme un idiot devant les portes de leur école, mais ils peuvent penser ce qu'ils veulent, je n'avais pas le temps de m'inquiéter de ce qu'ils pensaient non plus.

Je ne bougeai pas et fixai mon regard sur la fille portant son tailleur uniforme qui approchait lentement.

Suzumiya Haruhi.

Je t'ai finalement trouvée.



Je ne bougeai pas et fixai mon regard sur la fille portant son tailleur uniforme qui approchait lentement.

Je souriai involontairement, ceci parce qu'il n'y avait pas qu'Haruhi que j'avais trouvé.

Marchant près d'Haruhi et discutant avec elle se tenait un garçon en uniforme gakuran. Affublé d'un sourire que je ne peux jamais supporter de regarder, n'était autre que Koizumi Itsuki. Voilà maintenant une surprise de plus.

Alors ces deux-là sont maintenant si proches qu'ils rentrent à la maison ensemble après l'école. Pourtant Haruhi ne semblait pas particulièrement heureuse, son expression était restée la même que quand je l'avais vue pour la première fois au début du trimestre scolaire. Elle donnait à l'occasion une réponse rapide pour ensuite tourner son regard vers le macadam avec un air renfrogné sur son visage.

C'est la fille d'avant. Avant même qu'elle ne pense à créer la Brigade SOS, quand elle se déplaçait partout dans l'école, avec l'air d'un maître d'arts martiaux qui cherche désespérément un puissant adversaire dans le but d'afficher ses capacités. Cette expression m'apporta un sentiment de nostalgie. C'était la Haruhi qui s'ennuyait de la médiocrité de la vie quotidienne et travaillait dur pour trouver une quelconque excitation mais sans jamais s'être rendue compte qu'elle pouvait faire apparaître tout ce qu'elle désire.

En tout cas, il y a toujours le temps pour les souvenirs, mais pas maintenant. Tous les deux ne semblaient pas m'avoir remarqué tandis qu'ils approchaient lentement de moi.

Aussi désespéré que ça puisse sonner, je ne pouvais déjà pas empêcher mon coeur de battre frénétiquement. Si j'allais voir un médecin maintenant, le rythme à deux battements venant de l'intérieur serait si bruyant qu'il serait obligé de retirer son stéthoscope. Le temps était glacé et pourtant j'étais en sueur; J'espère seulement que mes jambes tremblantes ne font partie que de mon imagination, j'étais certain de ne pas être aussi peureux. ...Ils sont là. Haruhi et Koizumi sont maintenant arrivés en face de moi.

« Hé ! »

Il me fallût un grand effort pour simplement prononcer un mot.

Haruhi leva sa tête et échangea un regard avec moi.

Ses jambes recouvertes de bas noirs s'arrêtèrent ensuite de marcher.

« Qu'y a t-il ? »

Son regard était aussi froid qu'un congélateur. Elle examina tout mon corps avec ce regard avant de me quitter des yeux : « Que me veux-tu ? Non, je devrais plutôt demander, qui es-tu ? Je ne suis pas le genre de personne à laisser quiconque me dire 'Hé !'. Si tu veux flirter, va voir ailleurs, je n'ai aucun intérêt dans de telles activités. »

Comme je m'étais mentalement préparé, ce ne fût pas un trop gros choc. Comme attendu, cette Haruhi ne me connaissait pas.

Koizumi s'arrêta également et me regarda froidement. D'après son expression, je ne pense pas qu'il m'ait jamais vu, et encore moins qu'il sache qui je suis.

Je me tournai et parlai à ce Koizumi :

« Est-ce la première fois que nous nous rencontrons ? »

Koizumi haussa légèrement des épaules et dit :

« Je le crois. Puis-je te demander qui tu es ? »

« Es-tu un élève transféré dans cette école ? »

« J'ai été transféré ici ce printemps...Comment sais-tu que je suis un élève transféré ? »

« Sais-tu quoi que ce soit sur un groupe qui s'auto-proclame 'Organisation' ? »

« 'Organisation' ? Qu'est-ce que tu sous-entends ? »

Son sourire inoffensif était la marque de fabrique dont j'étais familier. Mais le regard de ses yeux trahissait un sentiment de vigilance. Exactement comme Asahina-san, ce type ne me connaît pas.

« Haruhi, »

Le visage d'Haruhi se crispa et elle me fixa avec ses grands yeux noirs : « Qui t'a donné la permission de m'appeler par mon prénom ? Qui es-tu au juste ? Je ne me souviens avoir demandé la présence de pervers ou de stalkers . Dégage, tu es sur mon chemin. »

« Suzumiya, »

« Tu n'as pas non plus la permission de m'appeler par mon nom. De toute façon, comment connais-tu mon nom ? Es-tu du collège Est ? Tu dois être du lycée Nord, je peux le dire à l'uniforme. Qu'est-ce qu'un élève du lycée Nord fait ici au juste ? »

Haruhi renifla puis se retourna :

« Ignore-le Koizumi-kun. Fais simplement comme s'il n'avait jamais existé. Il est inutile de perdre du temps avec ce type impoli, de toute façon c'est juste un idiot. Allons-y ! »

Pourquoi Haruhi rentrait-elle à la maison avec Koizumi après l'école ? Se pourrait-il que Koizumi ait pris ma place dans ce monde ? Bien que cette pensée se soit présentée à mon esprit pendant un moment par la suite je n'y réfléchis pas frénétiquement.

« Attends ! »

Je saisis l'épaule d'Haruhi comme elle se tournait pour m'éviter.

« Laisse-moi partir ! »

Haruhi tourna son bras et balança ma main. Son visage était maintenant plein de colère, mais ce niveau de férocité n'était pas suffisant pour que je la laisse partir maintenant car sinon toutes ces heures passées à me tenir là n'auraient eu aucun sens.

« Tu es pour sûr ennuyant ! »

Haruhi se pencha et me donna élégamment un coup de pied.

Une douleur émana de ma cheville, si douloureuse que je me sentais sur le point d'étouffer, pas suffisamment cependant pour me faire ramper à terre. Après avoir retrouvé mon équilibre, je dis d'un air désolé :

« Dis-moi juste une chose »

Je puisai ma dernière once de courage. Si ça ne marchait pas, alors je n'avais plus d'idées. C'était mon dernier espoir - je lançai donc cette question :

« Te rappelles-tu du festival Tanabata d'il y a trois ans ? »

Alors qu'elle était sur le point de partir, Haruhi s'arrêta une nouvelle fois. Regardant ses longs cheveux noirs, je poursuivis :

« Pendant cette journée, tu t'es faufilée dans ton école et tu as dessiné des figures sur le terrain de l'école avec de la craie blanche. »

« Que dis-tu de ça ? »

Haruhi se tourna avec un air furieux sur son visage :

« Tout le monde est déjà au courant pour ça ! Pourquoi en parles-tu ? »

Je choisis avec attention mes mots, essayant d'en finir aussi vite que possible :

«  Tu n'étais pas seule pendant ton infiltration de l'école. Tu étais avec un autre type qui portait Asahina...une petite fille. C'était avec lui que tu as dessiné les motifs en utilisant de la craie blanche. Les motifs étaient un message pour Hikoboshi et Orihime, qui voulait dire en gros 'Je suis là'... »

Je ne fus pas capable de finir ma phrase.

Haruhi saisit mon col de sa main droite et me fit tomber. Tiré par une terrifiante force, je chutai involontairement en avant et me cognai le front contre la tête d'Haruhi, qui était dure comme le roc.

« Aïe ! »

Je la regardai en protestation et ses yeux me regardèrent en retour avec férocité. Son regard perçant visait maintenant droit dans mes yeux. C'était un regard nostalgique et le visage exaspéré d'Haruhi était également tout aussi nostalgique..

La fille me regarda avec un visage perplexe, ses veines prêtes à éclater tandis qu'elle me demandait :

« Comment le sais-tu ? Qui te l'as dit ? Non,je n'en ai jamais parlé à quiconque. Cette fois-là... »

Haruhi s'arrêta soudainement, puis son expression changea dramatiquement en voyant mon uniforme :

« Le lycée Nord... Se pourrait-il...!? Quel est ton nom ? »

J'avais des difficultés à respirer puisqu'elle serrait fermement ma cravate. Une fille si barbare. Non, maintenant n'est pas le moment de me complaire dans les souvenirs de l'incroyable force d'Haruhi. Mon nom ? Devais-je lui dire mon vrai nom, celui dont elle n'avait jamais entendu parler ou devais-je lui dire ce stupide surnom par lequel tout le monde avait l'habitude de m'appeler ?

Peu importe celui dont il s'agissait, ça n'aurait pas d'effet sur la fille en face de moi. Je ne pense pas qu'elle ait jamais entendu ces deux noms. Dans ce cas, il ne pouvait y avoir qu'un seul nom que je pouvais utiliser :

« John Smith »

Bien que j'essayais de le dire avec calme, c'est difficile quand je me fais soulever par le cou. N'as-tu pas vu que j'avais des difficultés à respirer... Au moment où j'y pensais, la forte pression sur ma poitrine s'envola d'un coup.

« ......John Smith ? »

Haruhi relâcha mon col et regarda pétrifiée, les mains restant à mi-hauteur. Je l'avais rarement vue ainsi. Suzumiya Haruhi regardait comme si son âme avait été prise par le sinistre faucheur, tandis que sa bouche était grande ouverte.

« Alors c'est toi... Tu es ce John Smith ? L'étrange lycéen... qui m'a aidée... au collège Est... »

Soudain, Haruhi trébucha. Ses longs cheveux sombres couvraient ses yeux, et alors qu'elle était sur le point de tomber, Koizumi la rattrapa à temps. Le lien était maintenant connecté.


Qu'est-ce que ça veut dire 't'aider' !? Tu m'as pratiquement tout fait faire... Mais je n'allais pas perdre mon temps à argumenter avec elle. C'est ça, j'ai finalement trouvé un indice ! Dans ce monde totalement altéré, il y avait une personne et une seule, à partager les mêmes souvenirs que moi.

Donc c'est toi.

Cette personne n'était nulle autre que Suzumiya Haruhi.

Si cette Haruhi m'avait vu il y a trois ans à Tanabata, alors on pouvait faire remonter ce monde âgé de trois ans à ce point dans le temps. Tout n'avait pas 'disparu sans laisser de trace". Quand j'avais voyagé trois ans en arrière avec Asahina-san et était retourné dans le présent avec l'aide des pouvoirs de Nagato, cette partie de l'histoire avait effectivement existé. Je ne sais pas ce qui était allé de travers dans le processus, mais au moins il y a trois ans, ce monde était le même que celui que j'avais connu.

Qu'est-ce qui était allé de travers au juste ? Pourquoi étais-je le seul avec les souvenirs d'origine ?

Je crois que je pourrai penser à tout ça plus tard.

Je regardai Haruhi, dont la mâchoire s'était élargie comme si elle avait vue une des merveilles du monde et lui dit :

« Je t'expliquerai tout. Tu as le temps ? Parce que c'est une longue histoire... »



Pendant que tous les trois nous marchions épaule contre épaule, Haruhi parla :

« J'ai vu John Smith deux fois. Peu de temps après ça, tandis que je rentrais chez moi, j'entendis quelqu'un crier derrière moi, que disait-il... Ah oui ! Quelque chose comme : 'S'il te plaît, prends grand soin du John Smith qui ferait trembler le monde !' En tout cas, ça veut dire quoi ? »

Je n'avais jamais dit une telle chose. Après m'être assuré qu'Haruhi était hors de vue du terrain, j'étais parti, avait réveillé Asahina-san et avait foncé avec l'appartement de Nagato. Se pourrait-il qu'il y ait un autre John Smith ? Mais de quoi diable ce John Smith parlait-il au juste ?

Ça donnait l'impression que je voulais faire passer un message à Haruhi.

« Est-ce que ce John était le même John que tu as vu au collège Est ? »

« Il était trop loin, de plus il faisait sombre à cette heure. Je ne peux bien me souvenir du visage d'aucun d'eux. Mais sa voix ressemblait à la tienne et il portait un uniforme du lycée Nord. »

Les choses semblaient devenir de plus en plus compliquées. Pile quand je pensais avoir établi des liens, les détails ne collaient pas.

Nous cherchâmes après un café environnant et entrâmes à l'intérieur. J'avais voulu aller à l'habituel café que la Brigade SOS utilisait pour ses rencontres puisque c'était une réunion des membres de la Brigade SOS après tout. Cependant il était un peu loin de là où nous étions.

« Cette autre toi que je connaissais étudiait au lycée Nord et le premier jour de cours, elle a dit la chose suivante... »

Avant même que nos commandes n'arrivent, je commençai tout de suite mon histoire. Avant que le café au lait n'ait refroidi au point de pouvoir le boire d'une seule gorgée, je lui avais donné la version compacte de tout ce qui était arrivé depuis lors, sans rien dissimuler. Des choses comme une alien, une voyageuse temporelle et un esper qui viennent ensemble à la Brigade SOS et notre salle de club qui est la salle du club de littérature.

Je lui parlai spécialement en détail de l'aventure de mon voyage temporel à Tanataba car je pensais que c'était la partie la plus importante.

Je brossai à Haruhi un dessin général comme quoi elle était potentiellement une divinité, une distorsion temporelle et une possibilité d'évolution ; comme aucune de ces théories n'était confirmée, je lui dis seulement qu'elle avait un incroyable pouvoir caché en elle et comment ce pouvoir inconnu pouvait même changer le monde.

Rien que ça fût suffisant pour que cette fille soit très intéressée. Elle était constamment plongée dans de profonde pensées et elle dit finalement : , « Comment est-il arrivé que tu puisses lire le langage alien que j'avais inventé ? Il est vrai que ces symboles voulaient dire 'Je suis ici, venez me voir'. »

« Quelqu'un l'a traduit pour moi. »

« Tu veux dire, cette alien ? »

« Pour être précis, une interface humanoïde vivante créée par les aliens dans le but d'interagir avec les humains ; je me rappelle que c'est ainsi qu'elle l'a présentée. »

Je lui dis tout sur Nagato Yuki. À première vue, elle avait l'air d'un super cadeau du club de littérature pour la brigade, mais en fait elle avait seulement été configurée comme un silencieux rat de bibliothèque inexpressif. Je lui parlai ensuite d'Asahina-san. La mascotte cosplayeuse-en-série, ainsi que notre officier des relations publiques et l'exclusive tea-lady de la brigade était en fait une voyageuse temporelle venant du futur. C'était avec elle que j'avais voyagé trois ans en arrière jusqu'à Tanabata et c'était grâce à Nagato que nous avions réussi à revenir.

« Donc ça veut dire que c'était toi ce John, exact ? En ce cas, je vais te croire, puisque rien de mauvais ne viendrait de tout ça. Donc tu t'es engagé dans un voyage temporel et ensuite... »

Haruhi me regarda avec des yeux habitués à examiner un voyageur temporel et opina de la tête.

N'es-tu pas un peu trop confiante ? Je n'aurais jamais pensé que tu puisses croire quelqu'un aussi facilement. La fois où nous étions juste tous les deux à chercher en ville après de mystérieuses choses, tu avais traité mon histoire comme de la merde quand je t'en avais parlé dans ce café. « L'autre moi est une idiote mais je te crois. »

Haruhi se pencha en avant et ajouta :

« Parce que croire c'est plus marrant ! »

J'étais familier de ce très éclatant sourire qui était comme la floraison de centaines de fleurs. C'était le sourire qu'avait Haruhi quand je l'avais vue sourire pour la première fois. C'était le sourire d'un million de watts qu'elle avait quand elle avait brusquement pensé à fonder la Brigade SOS pendant le cours d'anglais.

« Depuis ce jour, j'étais partie enquêter sur tous ceux du lycée Nord, je m'y étais même infiltrée quelques fois, mais je n'avais jamais vu personne ressemblant à John. Je m'en voulais de ne pas me souvenir convenablement de son visage. Mais maintenant ça prend son sens, puisque tu n'étais même pas inscrit au lycée Nord il y a trois ans... »

Il y avait deux versions de moi, l'une était le moi qui vivait en tant que collégien insouciant, l'autre était le moi qui était gelé dans le temps avec Asahina-san à l'intérieur de la chambre d'invités de Nagato.

Je pouvais aussi bien rapporter les épreuves de ce super garçon là :

« Dans ce monde, Koizumi est un esper. Tu m'as été d'une grande aide, mais tu m'as aussi donné beaucoup de problèmes. »

« Si c'est vrai alors c'est plutôt incroyable. »

Buvant son thé avec élégance, Koizui parlait avec un regard à moitié suspicieux.

Je me tournai une fois de plus vers Haruhi :

« Pourquoi ne t'es tu pas inscrite au lycée Nord ? »

« Sans raison particulière, vraiment. Je n'étais intéressée par le lycée Nord qu'à cause de cet incident à Tanabata. Mais d'ici à ce que j'aille au lycée, John aurait probablement terminé ses études, sans parler du fait que je n'avais pas été capable de le trouver précédemment. En outre, Kouyouen a un meilleur taux d'entrée à l'université et mon professeur particulier au collège n'arrêtait pas de me gronder pour que je m'inscrive là-bas, donc j'ai simplement suivi juste pour le faire taire. En fait, c'était vraiment sans importance dans quel lycée j'allais, vraiment. »

Je décidai de demander également à Koizumi :

« Et pour toi ? Pourquoi fus-tu transféré ici ? »

« Tu me demandes pourquoi, et bien ma réponse est quasiment la même que celle de Suzumiya-san. Je suis simplement allé là où mes capacités scolaires me menaient. En outre, maintenant, je ne dis en aucune façon que le lycée Nord est mauvais, mais Kouyouen était simplement largement meilleur au niveau de l'aménagement du campus. »

Assez vrai, le lycée Nord n'avait même pas l'air conditionné.

Haruhi soupira et dit :

« La Brigade SOS, hein ? ...ça sonne bien. »

C'est à toi qu'on le doit.

« Si ce que tu as dit est vrai »

Koizumi se mêla à la conversation, il avait maintenant atténué son large sourire et dit d'un air amusé :

« À en juger par ton histoire, il existe deux possibilités. »

Maintenant ça ressemble vraiment à quelque chose que Koizumi pourrait dire.

« La première serait que tu as pénétré dans un univers parallèle, dans lequel tu es venu de ton monde vers ce monde-ci ; la seconde serait que le monde entier a été changé à l'exception de toi-même. »

J'avais également pensé à ça.

« Cependant, peu importe de laquelle il s'agit, il y a encore des questions auxquelles répondre. Si c'est la première, alors où ton homologue de ce monde est-il allé ? Si c'est la dernière, c'est intrigant quant au pourquoi tu es le seul à être resté inchangé. À moins que tu ne sois arrivé à posséder un quelconque incroyable pouvoir, alors ça expliquerait beaucoup de choses. »

Je n'en ai pas, et ça je peux le garantir.

Koizumi fit l'agaçant geste qui était sa marque de fabrique en haussant gracieusement des épaules et poursuivit :

« Si tu as pénétré dans un univers parallèle, alors tu dois trouver un moyen de retourner dans le monde d'où tu viens. Si c'est le monde qui a été entièrement altéré, alors tu dois trouver un moyen de le restaurer à sa forme d'origine. Peu importe de quelle possibilité il s'agit, dans le but de résoudre ceci, tu dois trouver le coupable derrière tout ça, puisqu'il est possible que le coupable sache comment faire revenir les choses à la normale. »

Qui d'autre pourrait-ce être hormis Haruhi ?

« Qui sait ? Peut-être s'agit-il d'un envahisseur venant d'un univers alternatif utilisant la Terre comme plate-forme de jeu. Ce pourrait même être une maléfique intelligence supérieure qui apparaîtrait dans le futur. »

Je pus aussitôt dire qu'il inventait tout ça au fur et à mesure car il était évident d'après son ton que Koizumi racontait des conneries. Cependant Haruhi ne le remarqua pas du tout et même, ses yeux miroitaient tandis qu'elle disait :

« J'aimerais à coup sûr rencontrer cette Nagato-san et cette Asahina-san. Ah oui, je voudrais aussi jeter un oeil à cette salle de club. Si c'est vraiment moi qui ai changé le monde, alors peut-être que nous nous souviendrions de quelque chose si l'on se rencontrait. Ne le crois-tu pas également, John ? »

Oui, c'est vrai. Je n'avais pas de raison de m'y opposer. Si cette fille était vraiment derrière tout ça – ou au moins c'est ce que je pense de toute façons – alors peut-être que ça pourrait déclencher quelque chose en elle et Nagato et Asahina-san pourraient même être capable de se souvenir de moi. Une fois que l'alien et la voyageuse temporelle seraient retournée à la normale, alors tout le reste pourrait être facilement résolu. Attends, ne viens t-elle pas de m'appeler John ?

« Tu as dit que tu te fais appeler Kyon, exact ? John sonne mieux, vu que ça ressemble plus au nom d'une personne, sans parler du fait que c'est un nom occidental très courant. Qui t'as donné ce surnom de Kyon au juste ? Ça ne sonne pas du tout comme si les gens te respectaient. »

Ce fût ma tante qui me donna ce surnom, tandis que ma soeur fût responsable de sa grande et lointaine propagation. En dépit de ça, je me sentis très satisfait de cette plainte de Suzumiya à ce sujet. Je me demande pourquoi car la dernière fois où j'avais entendu ce surnom ne date pas d'il y a si longtemps.

« Alors, allons-y. »

Je pouvais aussi bien essayer de poser la question :

« Maintenant ? Où ça ? »

Haruhi s'était déjà levée et me cria en se vantant :

« Au lycée Nord évidemment ! »

En un clin d'oeil, Haruhi, qui ne pouvait même pas rester debout à attendre que les potes automatiques s'ouvrent, s'était déjà précipité hors du café. Ça ressemblait tellement à Haruhi de faire ça, j'étais très soulagé de voir ça.

Haruhi, tu es vraiment quelqu'un. Une fois que tu penses à quelque chose, tu te mets toujours en action en moins de deux secondes. C'est définitivement toi. Chaque fois que tu ouvrais d'un coup de pied la porte de la salle de club avec une attitude brutale, on savait que tu aurais une surprenante idée à annoncer. Nagato semblait être la seule à pouvoir rester calme...

« Oh merde ! »

Je regardai ma montre. L'heure des cours était passée. J'avais complètement oublié la promesse que j'avais faite pendant que j'étais à l'appartement de Nagato hier. J'avais dit que je serais à la salle de club le lendemain et pourtant j'étais en retard. Une image de Nagato l'air déprimée tandis qu'elle attendait désespérément que quelqu'un frappe à la porte flotta dans ma tête. Attends un peu plus longtemps s'il te plaît. Je suis en route. Koizumi ramassa l'addition qu'Haruhi avait laissé derrière et dit :

« Donc, est-ce que je ne paye que pour Suzumiya-san ? »

Si tu payes pour moi également, je t'en dirai même davantage.

« Alors je suis tout ouïe. »

Je balançais simplement tout ce que cet esper m'avait jamais dit. Les choses comme le principe d'entropie ou le fait qu'Haruhi soit un dieu et également à quel point il s'était donné du mal pour organiser un mystérieux assassinat dans le but de maintenir Haruhi divertie.

Voyant Koizumi s'enfoncer dans de profondes pensées, je lui demandai :

« Haruhi peut-elle être la coupable ou est-ce somme toute quelqu'un d'autre ? Laquelle de ces suppositions penses-tu être exacte ? »

« Si la Suzumiya-san dont tu parles possèdes vraiment des pouvoirs omnipotents, alors il est possible que ce soit son fait. »

Et bien, je ne pouvais penser à aucune autre personne. Mais alors, si c'est vraiment le cas, ça signifie qu'Haruhi a gardé Koizumi à ses côtés tandis qu'elle se défaisait de Nagato, Asahina-san et moi. Je ne veux pas donner l'impression de ma plaindre, mais je ne peux tout simplement pas croire qu'Haruhi soit plus obsédée par Koizumi que par l'un d'entre nous. Est-ce que cette partie des pouvoirs inconscients d'Haruhi était également au travail ?

« Est-ce que ça veut dire que je devrais me sentir honoré d'avoir été choisi par Suzumiya-san ? »

Koizumi rit nerveusement et poursuivit :

« Après tout, je... Oui, je me sens attiré par Suzumiya-san. »

« ...Sérieux !? »

Tu rigoles !?

« Je pense que c'est une personne très charmante. »

Où avais-je déjà précédemment entendu ça ? Koizumi continua sur un ton sérieux :

« Cependant, Suzumiya-san n'est intéressée que par mes attributs superficiels. Elle m'a dit que ça n'était que parce que je suis un élève transféré qu'elle s'est donné la peine de me parler. Comme je suis juste un élève transféré normal, elle semble s'en être ennuyée dernièrement. Dans cette Brigade SOS que tu as mentionné, quelle sorte d'attributs spéciaux as-tu ? Si tu n'en as pas, alors ça veut dire que Suzumiya-san a un gros faible pour toi, enfin si cette Suzumiya-san est la même personne que la Suzumiya-san que je connais. »

Peu importe quand c'était, je ne crois pas avoir écrit dans mon CV une quelconque compétence any skills that would get me sent straight to a funny farm, hormis la capacité plutôt inutile de me retrouver involontairement entraîné dans de mystérieux événements.

Haruhi colla sa tête à la porte et nous cria avec un sourire éclatant sur son visage :

« Pourquoi êtes-vous encore là tous les deux ? Allez, dépêchez-vous ! »

Tandis que Koizumi attendait au comptoir que le serveuse compte la monnaie, je fis un premier pas hors du café chauffé vers le froid grand air où une simple respiration devenait visible.

Un taxi attendait dehors à l'entrée du café. Il semble qu'Haruhi l'avait appelé. On dirait qu'elle voulait aller au lycée Nord aussi vite que possible. En passant, il ne s'agissait pas du mystérieux taxi noir que Koizumi et moi avions conduit de temps en temps, mais un taxi jaune normal.

« Au lycée Nord, pleine vitesse ! »

Ordonna Haruhi au chauffeur tout en sautant dans le taxi. Je suivis avec Koizumi et m'assit dans le siège arrière. Le chauffeur d'âge mûr ne grimaça pas sur le fait d'être commandé par une petite fille mais simplement souria, impressionné et posa le pied sur la pédale des gaz. Ça ne me dérange vraiment pas que tu fasses irruption au lycée Nord »,dis-je sur le côté du visage d'Haruhi, « Mais ton uniforme va se faire un peu trop remarquer. Les élèves des autres écolesont besoin d'une raison pour rentrer ou ça sera gênant si des professeurs le découvrent. » Haruhi portait son tailleur uniforme noir tandis que Koizumi était dans son uniforme gakuran. Il n'y avait pas beaucoup d'élèves alentour l'après-midi puisque c'était une demi-journée d'école, mais si ils entraient sur le territoire des élèves à costume uniforme bleu marine et à marinière habillés comme ça, ils déclareraient ouvertement venir d'une autre école.

« Et bien, c'est... »

Haruhi réfléchit pendant trois secondes, puis dit :

« John, as-tu eu cours de sport aujourd'hui ? Non, ce n'est pas important même si tu n'en as pas fait. Ta tenue de sport est rangée dans ta salle de classe, exact ? »

Et bien, j'avais fait du foot en sport pendant le premier cours.

« Alors tu as amené ta tenue de sport et ton survêtement ? »

Je l'ai fait,mais pourquoi me demandes-tu ça ?

Haruhi sourit d'une manière énigmatique :

« Je vais maintenant te dire mon plan pour cette mission. John, Koizumi-kun, tendez l'oreille. »

Cela change t-il vraiment quelque chose si le chauffeur du taxi surprend toute la conversation ? Nous nous penchâmes cependant docilement en avant et écoutâmes Haruhi exposer calmement son briefing de la mission.

« Ça ressemble vraiment à quelque chose que tu ferais »

Je répondis et jetai un regard à Koizumi , qui fit la moue et montra un air embrouillé.


Je sortis du taxi près du lycée Nord en premier et retournai à ma salle de cours dans le but de préparer l'infiltration par Haruhi du lycée Nord. Au fait, le prix de la course fut également payé par Koizumi. Au fond, ce Koizumi était le porte-feuilles sur pattes d'Haruhi. Je ne sais pas ce que ce pauvre type lui avait fait pour mériter ça. Se peut-il qu'il avait des sentiments romantiques pour Haruhi ? J'aimerais vraiment lui demander ce qui lui plaisait au juste chez Haruhi. Cependant je me rappelle que Taniguchi avait une fois dit que malgré son excentricité, Haruhi était plutôt populaire avec les garçons au collège. Ce n'est pas surprenant ; si elle n'avait pas créé la Brigade SOS dans cette école, alors elle serait occupée à éviter tous les gars qui viendraient la poursuivre sans distinction. Est ce que ça veut dire que la Brigade SOS est en fait le sanctuaire d'Haruhi ? En devenant le chef incontestable d'un club aussi mystérieux, n'importe quel type sensé l'éviterait automatiquement comme un batteur esquivant un puissant lancer. Plutôt que de rater trois strikes et de se faire frapper par la balle sur la tête, la plupart des gens préféreraient éviter complètement la balle et ne pas se prendre la tête en marchant jusqu'à la première base.

Je pensai à ça en mon for intérieur tout en me dirigeant vers l'étage supérieur.

Il n'y avait pas beaucoup de personnes dans le complexe scolaire, mais il n'était pas entièrement vide. Les élèves qui avaient décidé de rester pour les activités de leur club parce qu'ils n'avaient rien de mieux à faire chez eux étaient dispersés ça et là. Heureusement, la salle de la classe 1-5 était vide. En fait, j'avais assez peur d'être attrapé par Okabe-sensei. Si j'étais lui, je voudrais savoir pourquoi quelqu'un qui avait décidé de prendre le reste de sa journée souhaiterait revenir pour s'infiltrer dans la salle de classe.

Quelqu'un avait décidé d'aider et de ranger mon bureau. Je suppose que c'est probablement Asakura. Je me demandais où étaient mes livres et mes fournitures, il se trouve qu'ils avaient été remis à leur place. Seul mon sac était accroché à un côté de mon bureau, tandis que les chaussures de cuir que je cherchais étaient accrochées de l'autre côté du bureau.

« Elle a pour sûr pensé à tout. »

Je soupirai à la méticulosité d'Haruhi en sortant le sac contenant ma tenue de sport. À l'intérieur de cet énorme sac de sports se trouvaient un maillot de sport à manches courtes, un short, une veste de survêtement et un pantalon, que j'avais tous porté pendant le sport pour le premier cours. Le plan d'infiltration auquel avait réfléchi Haruhi dans le taxi était évidemment de « se déguiser en élèves du lycée Nord ». « Koizumi-kun portera ta tenue de sport pendant que je mettrai la veste et le pantalon. Ensuite nous courrons simplement jusqu'à la porte d'entrée, chacun pensera simplement que nous sommes du club d'athlétisme et que nous venons juste de finir notre jogging. Ce plan est parfait. »

En d'autres mots, comme des insectes, nous devons apprendre à nous camoufler nous-mêmes. Au moins, c'était mieux que de devoir attraper au hasard un type et une fille du lycée Nord en route vers chez eux pour leur enlever leurs vêtements.

« Et bien, ce n'est pas non plus une mauvaise idée ».

Dit nonchalamment Haruhi tandis qu'elle se tenait à un angle qui était à une certaine distance de la porte d'entrée, tout en m'attendant. « Il est moins probable que nos soyons suspectés si nous nous habillons comme toi. Pourquoi ne nous as-tu pas parlé plus tôt de cette idée encore meilleure que la mienne ?

C'est du banditisme de grand chemin ! Comment aurais-je pu m'attendre de faire une telle chose ?

Haruhi défit les ficelles de mon sac et sans merci le bascula, vidant son contenu. Résultat : les quatre pièces de vêtements étaient maintenant étendues sur la route en béton.

« Tu les as lavés ? »

Il y a environ une semaine.

« Excuse moi, Suzumiya-san. »

Koizumi regarda ma tenue de sport boueuse, comme un rat du désert fixant désespérément un tigre du bengale qui l'aurait forcé dans un coin en cul-de-sac et dit :

« Alors, où nous changeons-nous ? Y a t-il un endroit caché tout près ? »

« Nous pouvons nous changer ici. »

Haruhi répondit promptement et saisit en même temps le pantalon :

« Il n'y a pas beaucoup de monde ici et il ne fera pas si froid si tu te changes rapidement. Ne t'inquiètes pas, je me retournerai. John, tu te retourneras également, nous le cacherons. »

Elle me lança un coup d'oeil rapide. Qu'est ce que c'est supposé vouloir dire ?

« Je ne me soucie pas d'être vue. »

Elle sourit méchamment puis procéda à la mise en place du pantalon sous sa jupe.

« Je n'avais jamais remarqué que tu avais d'aussi longues jambes. »

Elle s'agenouilla pour replier le long pantalon, puis, après avoir ajusté la longueur, elle se releva et dégrafa sa jupe.

La jupe glissa simplement le long de sa taille. Puis elle retira son blazer noir. Comme elle commençait à déboutonner sa chemise, je me détournai rapidement.

« C'est pas grave. De toute façon, je porte un maillot en dessous. »

La chemise tomba sur le blazer et la jupe. Je fis lentement faire demi-tour à mon regard. Portant un maillot blanc clair à manches courtes et un pantalon de sport, Haruhi se dressait fièrement tandis que ses longs cheveux flottaient au vent. Alors que je la dévisageais ainsi, j'eus soudain besoin de voir une fois encore un certain spectacle.

« Hé, tu voudrais te faire une queue de cheval ? »

Haruhi se retourna pour me regarder :

Pour quoi faire ? »

Sans raison particulière, juste une préférence, vraiment.

Haruhi renifla avec désinvolture :

« Faire une queue de cheval peut sembler facile, mais faire une belle queue de cheval est plus facile à dire qu'à faire ! » Néanmoins, de son blazer posé au sol, Haruhi enleva une bande de ruban et noua élégamment ses longs cheveux sombres derrière sa tête.


Néanmoins, de son blazer posé au sol, Haruhi enleva une bande de ruban et noua élégamment ses longs cheveux sombres derrière sa tête. « Ce n'est pas si mal. Maintenant j'ai plus l'air d'être du club d'athlétisme. Donc tu penses que c'est bien ? »

Je pense que c'est merveilleux. Pour moi, son charme a augmenté d'au moins 36%.

« Idiot. »

Pile quand je me demandais comment réagir à ceci, je réalisai qu'elle faisait seulement semblant d'être en colère. J'aurais dû me méfier.. Pourtant cela prit un peu plus de temps et même Koizumi avait fini de se changer. Ça avait du être pénible pour lui de porter un maillot à manches courtes et un short par un temps aussi glacial. Sans parler qu'il devait porter les vêtements de quelqu'un d'autre donc ça avait du sembler encore plus particulier. Tremblant avec la chair de poule, Koizumi demanda :

« Suzumiya-san, tu ne vas pas mettre ta veste, pas vrai ? Ça te gêne si je te l'emprunte ? »

Haruhi avait aussi des manches courtes, cependant elle donnait un sourire qui était suffisant pour repousser le froid et dit :

« Pas possible. J'ai besoin de cette veste pour cacher mon sac. Je suis déjà venu de si loin déguisée comme ça, je ne vais pas laisser un sac gâcher ça. »

Effectivement, les cartables de l'école Kouyouen et ceux du lycée Nord étaient quelque peu différents dans leur design extérieur. Haruhi ouvrit la veste de survêtement comme s'il s'agissait d'une nappe de table, recouvrit avec, son sac et celui de Koizumi, et ensuite m'ordonna de le porter. Puis elle fourra ses vêtements et ceux de Koizumi dans mon sac et me demanda de porter ça également.

« Alors maintenant, »

Haruhi plaça ses bras sur ses hanches et dit :

« Maintenant, nous avons l'air de revenir à l'instant d'un marathon d'entraînement. Pas mal, hein ? »

Tu es pas mal, bien sûr, mais et pour moi ? Où pourrais-tu trouver un membre du club d'athlétisme portant beaucoup d'affaires tout en s'entraînant à un marathon en tenue normale, tout ça en même temps ?

« Eh bien, tu pourrais te considérer comme le gérant du club d'athlétisme ! Et maintenant ! Et une, deux trois ! Et une, deux, trois ! »

Alors que la fille à la queue de cheval décampait, j'échangeai des regards avec Koizumi. Puis nous haussâmes des épaules au même moment tout en la suivant

Ce Koizumi et moi sachions tous les deux très bien qu'il était extrêmement difficile d'empêcher Haruhi de filer, peu importe les circonstances. Donc à part lui courir après, il n'y avait rien d'autre que nous puissions faire.

Ça a toujours été comme ça, pas vrai ?

Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais contrairement à Kouyouen, les portes du lycée Nord sont toujours ouvertes. On ne trouve de gardes nulle part. Tout se passait selon le plan ; la course factice de marathon d'Haruhi tout en criant des slogans arriva rapidement à sa fin avec notre arrivée sain et sauf à notre destination, le hall d'entrée. Je n'avais jamais pensé que ce serait un tel problème de simplement emmener Haruhi et Koizumi dans mon école ; Ils pouvaient encore entrer et quitter ce lieu régulièrement il y a trois jours.

« Un si vieux complexe ! Pourquoi les murs sont-ils en prefabriqué ? Les écoles de la préfecture sont-elles vraiment aussi pauvres ? J'ai eu raison de ne pas m'inscrire ici. »

J'écoutai son très exact compte-rendu tout en détournant mon regard des rangées de casiers à chaussures. J'avais déjà changé pour mes chaussures d'intérieur. Juste quand je me demandai où il y avait encore d'autres pantoufles pour invités, Haruhi avait déjà avec désinvolture ouvert le casier proche d'elle et saisi des chaussures d'élèves au hasard.

C'était du Haruhi tout craché de faire ça. Je fis instinctivement un sourire bizarre.

« Pour quoi souris-tu ? Tu as vraiment l'air stupide. Ce n'est pas comme si j'avais fait quoi que ce soit de marrant. »

Après qu'elle ait dit ça, je retirai rapidement mon sourire. Elle avait raison : peu importe quelles lois Haruhi pouvait briser, ce n'était actuellement pas l'heure d'être souriant.

L'idée m'était venue que le pointure de Taniguchi était probablement à peu près identique à celle de Koizumi, donc je partis prendre les chaussures de Taniguchi et les lui donnais.

« Pardon pour ça. »

D'un ton qui ne semblait pas du tout désolé, Koizumi me remercia poliment et mit les chaussures. Je fourrai les tennis qu'il portait dans le casier de Taniguchi.

Je pris ensuite leurs sacs, qui étaient enveloppés sous la veste et les portai encore sous mon bras.

« Je montre le chemin, suivez-moi. »

« Attends ! »

Alors que j'étais sur le point de partir, Haruhi m'arrêta. Elle joua inconsciemment avec sa queue de cheval grâce à ses doigts et dit : « Cette alien, Nagato-san, elle est au club de littérature, exact ? »

Pour être précis, l'actuelle Nagato est une lycéenne normale, qui était autrefois une alien. Quoi qu'il en soit, je devine qu'elle attends encore en ce moment que je vienne.

« Cette Nagato-san ne s'enfuirait probablement pas. Allons voir cette voyageuse temporelle Asahina-san. Où est-elle ? »

Elle est probablement rentrée chez elle... Soudain, une pensée me vint à l'esprit. Mes instincts n'étaient pas là que pour le show, je n'eus même pas besoin de fouiller dans ma mémoire. Je peux dire avec confiance que cette Asahina-san qui ne me connaissait pas transportait de outils de calligraphie avec elle. Avant qu'elle ne soit entraînée dans la Brigade SOS, elle était membre du club de calligraphie. Ça veut dire qu'elle est encore à l'école en ce moment.

« Très bien, alors, par là. »

Je suis désolé, Nagato. Attends juste un peu plus longtemps s'il te plaît. Nous devons aller au club de calligraphie avant de venir te voir. Priant en silence pour que le club de calligraphie soit ouvert aujourd'hui, j'augmentai naturellement ma vitesse.


Ce fût Haruhi qui ouvrit la porte de la salle du club. Cette fille n'avait tout simplement aucune notion des convenances qui demandaient de frapper à la porte. Je n'étais pas d'humeur à la sermonner sur des détails aussi mineurs tandis que Koizumi restait dans le couloir avec un air gêné.

Il y avait trois filles dans la salle du club de calligraphie ; il semble qu'elles s'exerçaient à écrire des calligraphies pour les voeux de nouvel an.

« Laquelle d'entre vous est Asahina-san ? »

« ...Puis-je vous aider ? »

La plus petite des trois filles écarquilla les yeux et dit d'une voix timide à travers ses lèvres rouge cerise.

« Qu'est-ce que... »

Asahina-san était élégamment assise sur sa chaise, tenant son pinceau à mi-hauteur.

Je me penchai sur l'épaule d'Haruhi et inspectai la salle. Tsuruya-san n'était pas là. Je poussai un soupir de soulagement. Je me rappelai qu'elle n'était pas du club de calligraphie.

Haruhi murmura à mon oreille :

« C'est elle, pas vrai ? C'est vraiment une élève de deuxième année ? Elle ressemble plus à une collégienne. »

« J'avais également pensé que c'était une collégienne. Mais tu as raison, c'est Asahina-san. »

Après avoir entendu ça, Haruhi marcha à grandes enjambées et commença à baratiner ce petit ange qui s'était raidie tout en tenant son pinceau :

« Je suis Suzumiya de la division d'information du conseil des élèves. Asahina-san, la raison pour laquelle je suis venue est qu'il y a quelque chose que j'ai besoin de te demander. Tu as un instant ? »

Tu devrais écrire de meilleurs scénarios pour tes mensonges, spécialement quand tu es habillée en maillot à manches courtes et en pantalon de sport ! Asahina-san cligna des yeux sans s'arrêter et dit nerveusement :

« La division d'information... du conseil des élèves ? Qu'est-ce que... mais je ne sais rien. »

« Peu importe, contente-toi de venir avec moi ! »

Haruhi arracha son pinceau et le jeta à coté de la feuille de papier puis agrippa le bras d'Asahina-sans et la leva vigoureusement. Les autres membres du club étaient trop abasourdis et apeurés pour être capable de dire quoi que ce soit. Si Tsuruya-san était là, j'aurais été capable d'observer un intéressant et extraordinaire combat entre elle et Haruhi. Cette dernière entoura ses bras autour de la taille d'Asahina-san et la kidnappa tout simplement sans donner d'explications.

« Tes seins... Ils sont énormes. Hmm, tu es unique en ton genre. J'aime ça ! »

dit joyeusement Haruhi tout en tripotant les seins de sa senpai d'une autre école.

"Kyaa! Woah! Qu... Que... Eh!?"

Me remarquant attendant à la porte, les yeux d'Asahina-san s'écarquillèrent encore plus. Elle pensait probablement, c'est ce pervers de l'autre jour ! Asahina-san regarda également peureusement Koizumi, qui devait se débrouiller pour garder sa chaleur tandis qu'il se gelait en attendant dans le couloir. Koizumi regarda Asahina-san comme s'il regardait une étrangère et dit :

« Je ne suis pas une mauvaise personne, vraiment. »

Arrête d'agir comme si tu n'avais rien à voir avec ça. Spécialement quand tu es habillé comme ça, Koizumi, ça ne marche pas.

Comme une mère essayant d'empêcher son enfant de fuir une fois qu'on lui avait dit qu'elle devait aller voir le dentiste, Haruhi portait une Asahina-san qui se débattait et dit :

« Hé, John, ça ne laisse plus que Nagato-san. Dépêches-toi et amène moi jusqu'à elle. »

Je n'ai pas besoin que tu me le dises.

Après tout, je devais me dépêcher d'aller à cet endroit avant qu'un élève à l'oeil aiguisé ou un professeur qui aurait découvert que j'avais raté les cours ne me trouvent.

L'endroit était situé au troisième étage du complexe connu comme la Vieille Cabane, le quartier général de la Brigade SOS, qui est officiellement connu comme la salle de club du club de littérature.


Cette fois, je frappai à la porte avant de l'ouvrir.

« Hé, Nagato. »

La fille à lunettes leva son regard de l'épais livre relié venant de la bibliothèque posé sur la table.

« Ah... »

Voyant que c'était moi, Nagato poussa un soupir de soulagement.

« Euh ? »

Quand elle vit qu'Haruhi me suivait, ses yeux s'écarquillèrent,

« ...Euh ? »

Voyant Asahina-san portée par Haruhi, elle ouvrit la bouche,

« ... »

Quand elle vit Koizumi entrer en dernier, elle resta sans voix.

« Salut »

Haruhi souriait gaiement. Après s'être assurée que tout le monde était dans la salle, elle alla fermer la porte. Click! En entendant ce son, Nagato et Asahina-san eurent toutes les deux la même réaction – leurs corps se raidirent de peur.

« Qu... Que faites-vous ? »

C'était tout comme ce jour, Asahina-san était proche des larmes.

« Où... Où est cet endroit ? Pourquoi m'avez-vous amené ici ? Et, p... pourquoi avez-vous fermé la porte ? Que me voulez vous ? »

C'était la même exacte réponse, j'en eus même les larmes aux yeux par nostalgie.

« Tais-toi ! »

Tout comme ce jour, Haruhi avait, pleine d'énergie, la situation sous contrôle, elle inspecta ensuite toute la salle.

« Donc cette binoclarde est Nagato-san ? Salut ! Je suis Suzumiya Haruhi ! Celui-là en uniforme de sport est Koizumi-kun ; tandis que cette petite fille là avec d'extraordinaires gros seins est Asahina-san. Et pour ce type, tu dois le connaître, pas vrai ? C'est John Smith ! »

« John Smith... ? »

Nagato regardait stupéfaite tout en poussant la monture de ses lunettes et me fixa avec incrédulité. Je haussai des épaules et admettai ce nom stupide. De toute façon, Kyon et John faisaient tous les deux stupide.

« Donc... C'est la Brigade SOS, hein ? Il n'y a pas grand chose ici, mais ce n'est pas un mauvais endroit. Ça vaut le coup que l'on ramène des affaires. »

Comme un chat curieux emmené dans une nouvelle résidence, Haruhi se balada dans la salle, regarda par la fenêtre, examina les livres de la bibliothèque qui semblaient intéressants et ensuite me dit :

« Alors, que faisons-nous ensuite ? »

Ne me dis pas que tu n'y a pas réfléchi avant de décider de venir ? C'était tellement Haruhi cette façon de penser.

« Je suis pour faire de cette salle notre quartier général, mais c'est tellement incommode d'aller ici. Ce sera une perte de temps pour venir ici après l'école. Je n'ai aucun lien avec qui que ce soit du lycée Nord. Ah oui, pourquoi ne fixerai t-on pas une heure pour nous rencontrer au café devant la gare ? »

Après avoir dit cela, personne d'autre que moi et la fille qui parlait ne savaient ce qui se passait.

Nagato lressemblait à une poupée à l'air soucieux ; Asahina-san agissait bizarrement tandis qu'elle tremblait ; pendant que Koizumi commençait son numéro d'imitation.

Je devais dire quelque chose, cependant, avant que je ne sois capable de parler...


Ding!


Soudain, l'ordinateur que personne n'avait touché fit des bruits électroniques. Nagato tourna instinctivement sa tête.

« Hein ? »

Asahina-san avait soulevé ses hanches pour voir ce qui se passait. Toutes mes connaissances sur le fonctionnement de ces machines avaient été vaporisées par cet étrange ordinateur.

L'ancien tube cathodique de l'écran fit un bruit de parasites et s'illumina lentement – je ne savais cela que grâce à la réflexion de lunettes de Nagato.

C'était supposé correspondre au bruit de lancement du disque dur, on n'entendait pourtant aucun son. J'avais déjà vu ça se produire avant... Non, je me rappelai après coup que j'avais dû allumer la machine en premier... L'écran du système d'exploitation n'apparut pas, à la place l'écran afficha une dégaine qui semblait très familière...

« Laisse moi regarder. »

Mon corps bougea de lui-même. Je poussai Haruhi sur le côté et me précipitai devant l'écran.

Silencieusement affichée sur l'écran gris sombre se trouvait une ligne de mots.


 YUKI.N > Si tu lis ceci, je ne suis probablement plus moi-même.


...Oui, c'est exact Nagato...


« Qu'est ce qui se passe, ici ? Personne ne tape quoi que ce soit, c'est flippant ! »

« Peut-être est-ce programmé pour s'allumer à un certain moment ? Mais cet ordinateur a vraiment l'air vieux. Ça a dû être beaucoup de travail pour une aussi vieille machine. »

Je ne pouvais rien entendre de ce que Haruhi et Koizumi disaient derrière moi. Je n'osais même pas cligner des yeux, de peur de rater une phrase ou un seul mot. Je pouvais entendre mon coeur battre à mes oreilles tandis que je fixais l'écran.


 YUKI.N > L'apparition de ce message signifie que toi, moi, Suzumiya Haruhi,
Asahina Mikuru et Koizumi Itsuki sommes tous rassemblés ici.


C'était comme si les mots bougaient pour concorder à ma vitesse de lecture.. Sans aucun sugnalement décoratif,le curseur tapa ensuite les mots suivants :


 YUKI.N > C'est la clé. Tu as trouvé la réponse.


Je n'avais pas exactement trouvé la réponse. C'est plus comme si j'avais trébuché dessus pendant que j'étais vigoureusement traîné par Haruhi avec Koizumi. Cette Haruhi est pour sûr plutôt utile... Au fait Nagato, ça faisait longtemps.

Je regardais, nostalgique, les mots sur l'écran. Bien que les lignes étaient silencieuses, à l'intérieur de mon coeur je pouvais entendre Nagato lire avec monotonie chaque mot. Le curseur continua de bouger :


 YUKI.N > Ceci est le Programme d'Évacuation d'Urgence. Pour l'activer, presse la touche 'Entrée', dans le cas contraire, presse une autre touche.
Une fois activé, il te sera donné une chance de réparer le continuum espace-temps.
Toutefois, ni ton succès ni ton retour sain et sauf ne peuvent être garantis


Programme...d'Évacuation d'Urgence. C'est ça ! C'est dans cet ordinateur !


 YUKI.N > Ce programme ne peut être exécuté qu'une fois. Une fois exécuté, il sera désactivé.
Devrais-tu choisir de ne pas l'activer, il sera également désactivé. Es-tu prêt ?


C'était la dernière ligne de mots. Le curseur à la fin clignotait sans s'arrêter.

Devrais-je taper la touche 'Entrée' ? Ou devrais-je taper une autre touche ?

Quand je repris mes sens, je réalisai qu'Haruhi jetait furtivement un oeil par dessus mon épaule.

« Qu'est-ce que tout ça veut dire ? Est-ce un genre d'organisation secrète ? John, arrêtes de perdre ton temps et commence par t'expliquer ! »

J'ignorai complètement Haruhi, Koizumi et Asahina-san. Pendant ce moment, mes eux n'étaient fixés ni sur Haruhi avec sa queue de cheval, ni sur Koizumi dans mon uniforme de sport, ni sur la toujours-aussi-belle Asahina-san. J'avais porté toute mon attention sur cet ordinateur et la seule autre personne de cette salle. Je dis à la fille à lunettes qui fixait étonnée l'écran :

« Nagato, as-tu un souvenir de ça ? »

« ...Non, »

« Tu es sûre ? »

« Pourquoi demandes-tu ? »

Pourquoi était-elle aussi pressée de nier toute implication ? C'était toi qui as tapé ces mots... J'avais voulu dire ça, mais si je le faisais, cette Nagato piquerait probablement une crise.

Je décidai d'examiner la dernière partie du message encore une fois.

C'était un message que Nagato avait laissé pour moi, c'était la Nagato que j'avais toujours connue qui avait écrit ça. Pour être honnête, je ne comprenais pas vraiment ce que voulait dire ce Plan d'Évacuation d'Urgence et le désaveu comme quoi le succès n'était pas complètement garanti me perturbait.

Cependant, je venais de si loin, ce n'était pas le moment de m'inquiéter de ça. J'avais l'habitude de placer mon entière confiance en cette Nagato et je ne pouvais que lui faire à nouveau confiance maintenant. Elle fait rarement des erreurs. À part croire en Nagato, la silencieuse alien créée comme une Interface Humanoïde Vivante qui avait sauvé ma vie à de nombreuses reprises, en qui d'autre pourrais-je avoir confiance ? Si je doute même de ce qu'elle dit, alors j'ai vraiment besoin de douter de ce à quoi mon esprit pense.

« Hé, John. Qu'est ce qui ne va pas ? Tu as l'air vraiment bizarre. »

La voix d'Haruhi semblait venir de loin.

« Laisse moi tranquille un moment s'il te plaît. J'essaye d'organiser mes pensées. »

En ce moment, j'avais vraiment besoin de réfléchir. Une Haruhi et un Koizumi qui étudient dans une autre école, une Asahina-san qui n'était pas une voyageuse temporelle et une Nagato qui semble ne rien savoir. Après avoir pensé à ça, je réalisai que ce n'était pas de ces choses dont je devais m'inquiéter maintenant.

Les mots écrits par Nagato sur l'écran étaient ses pensées personnelles. La sincérité de ce message ne pouvait pas être mis en doute.

J'étirai mes bras et pris une profonde respiration.

C'est ça...

La seule chose dont j'étais sûr était que je voulais sortir de ce monde. Je voulais voir la Brigade SOS encore une fois, dont j'étais tellement familier qu'elle était devenue une partie de ma vie quotidienne de même que chaque personne de ce monde. Les Haruhi, Asahina-san, Koizumi et Nagato d'ici n'étaient pas ceux que je connaissais. Il n'y avait pas d' 'Organisation' ni d'Entité d'Intégration des Données ici, et la version adulte d'Asahina-san ne visiterait jamais ce monde, comme tout est un tel gâchis.

Il ne me fallut pas longtemps pour me décider.

Je sortis un morceau de papier froissé de ma veste...

« Je suis désolé, Nagato, mais tu peux le reprendre. »

Les pâles doigts de Nagato se tendirent lentement pour recevoir la feuille blanche de demande d'inscription au club. Dès que je le lâchai, le formulaire tremblota, il y avait pourtant à peine du vent ici. Après avoir raté sa prise une première fois, elle le saisit finalement à sa deuxième reprise.

« Ça... »

La voix de Nagato était même tremblante, ses yeux cachés par ses cils.

« Toutefois », j'expliquai rapidement, « Pour dire la vérité, j'étais déjà un membre de cette salle à la base. Il n'était pas nécessaire pour moi de rejoindre le club de littérature, quant à la raison... »

Haruhi, Koizumi et Asahina-san me regardaient tous et pensaient : De quoi diable parle t-il ? L'expression du visage d'Haruhi était couverte par ses cheveux donc je ne pouvais pas bien voir. Peu importe. Ne t'inquiètes pas Nagato. Peu importe ce qui arrive après, au final je retournerai dans cette salle.

« Quant à la raison, c'est parce que je suis un membre de la Brigade SOS. »

Es-tu prêt ?

Tu paries.

Je tendis mon doigt et pressai la touche 'Entrée'.


L'instant suivant...


« Quoi !? »

Quand je me relevai, je fus frappé par un très intense étourdissement. Je m'étais involontairement agrippé au bureau tandis que ma vision tournoyait devant moi. Je pouvais sentir mes oreilles bordonner tandis que j'entendais les bruits de discussion de personnes venant de loin. Tout devint noir. Je perdis tout sens de l'équilibre. J'avais l'impression de dériver, tout comme une feuille d'arbre qui serait tombée dans des rapides, tournoyant pour toujours sans s'arrêter. Les voix qui m'appelaient commençaient à s'égarer, qu'essayaient-elles de dire ? Était-ce John ou Kyon ? Je n'en étais pas sûr moi-même mais ça ne semblait pas venir d'Haruhi. Il fait si sombre, est-ce que je tombe ? Où est-ce que je tombe ? Quelqu'un devrait au moins me le dire.

Mes pensées étaient dans un chaos complet. Mes yeux étaient-ils vraiment ouverts ? Je ne pouvais voir ni entendre quoi que ce soit. Je pouvais seulement me sentir flotter. Où était mon corps au juste ? Et au sujet d'Haruhi ? Tout s'entortillait. Koizumi, Asahina-san, où suis-je ? Où étais-je parti au juste ? Qu'est-ce qui m'attend dans ce Plan d'Évacuation d'Urgence au juste ?

Nagato...

"Whoa!?"

Je criai une fois encore, mes chevilles prêtes à craquer tandis que je réussissais à peine à me soutenir moi-même. Ce n'est qu'alors que je réalisais que j'étais resté debout.

« Que diable...? »

Il faisait sombre partout, pas assez cependant pour ne plus être capable de voir vos propres doigts. J'étais soulagé de pouvoir encore voir.

« Où suis-je... »

Guettant les faibes lumières brillant à la fenêtre, je confirmai ma position. Ça ressemble à une salle et il semble que je m'accroche à une table. Sur cette table, il y avait un vieil ordinateur...

« La salle du club de littérature ! »


C'était la salle du club de littérature d'avant.

Néanmoins Nagato n'était pas là. Haruhi, Asahina-san et Koizumi avaient également disparu. Il ne restait que moi. Le soleil semble s'être déjà couché, bien que la lumière brillait encore par la fenêtre il y a peu de temps. Il fait sombre un petit peu trop vite. Je regardai par la fenêtre et dans les cieux de cette nuit faiblement peuplée, je vis les quelques étoiles étincelantes. Le temps s'envole vraiment rapidement.

La salle était la même qu'avant. Il y avait une bibliothèque, une grande table et un vieil ordinateur. Je compris tout de suite juste en voyant ça. Je n'étais pas revenu dans mon monde d'origine, puisqu'il n'y avait aucune affaire de la Brigade SOS. Le bureau du commandant n'était pas là ni la garde-robe de cosplay d'Asahina-san. C'était encore une salle de club de littérature vide...mais...

La sueur de mon front dégoulina dans mes eux. Je les essuyai promptement avec les manches de ma veste.

Quelque chose n'allait pas.

Quel était ce sentiment de désorientation au juste ? Je savais déjà où j'étais. C'était en effet la salle du club de littérature. Es-tu un taiko drum? Je me rappelai soudainement du jeu de mots qu'avait fait Taniguchi plus tôt, mais ce n'était pas le problème. Oui, le problème ne concernait pas la localisation de cette endroit.

« C'est... »

Soudain, je découvris la raison de mon impression de désorientation ! Au même instant, je sentis comme si ma température corporelle s'était brusquement élevée, mais ce n'était pas tout à fait exact. La vérité était que la température environnante était déjà élevée, et de là ma température corporelle avait également augmenté, donc ce n'était pas une illusion.

Je ne pus plus le supporter et retirai ma veste. Tous les pores de mon corps s'ouvrèrent d'un coup et transpirèrent. Je retirai ensuite mon pull et relevai les manches de mon maillot, néanmoins le chaleur accumulée à l'intérieur de la salle se dispersa à peine.

« Il fait trop chaud ! »

Je commençai à grogner.

« Il fait aussi chaud que... »

Une chaude nuit d'été.

Dans ce cas, il n'y avait qu'une seule question que je devais immédiatement poser :


En quelle saison sommes-nous ?


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Tome 1

Illus | Prologue | Chapitres 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 | Épilogue | Postface

Tome 2

Illus | Prologue | Chapitres 1 - 2 - 3 - 4 - 5 | Épilogue | Postface

Tome 3

Illus | Prologue | Chapitres 1 - 2 - 3 - 4 | Postface

Tome 4

Illus | Prologue | Chapitres 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 | Épilogue | Postface

Tome 5

Illus | Prologues 1 - 2 - 3 | Chapitres 1 - 2 - 3 | Notes de l'auteur