Suzumiya Haruhi (fr) : Tome 1 - chapitre 3

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Chapitre 3

À cause de l'incident tristement célèbre de la bunny girl, Asahina-san était devenu un nom connu partout dans le Lycée. Après avoir pris un jour de congés, elle apparut courageusement dans la salle de club.

Comme il n’y avait eu encore aucune activité de club décente jusqu’à présent, j’ai apporté un jeu d’Othello, qui avait été bien caché dans les profondeurs de ma maison et longtemps oublié, et je jouais une partie avec Asahina-san tout en lui parlant.

Le site Web était fait, mais il était totalement inutile car il n’y avait pas de visiteurs, et pas le moindre email. L’ordinateur était seulement bon pour surfer sur Internet. Si les membres du club d’informatique le découvraient, ils en pleureraient jusqu’à leur mort.

M’asseyant près de Nagato, qui lisait comme d’habitude son livre, je commençais la troisième partie d'Othello avec Asahina-san.

« Suzumiya-san prend vraiment son temps. » dit doucement Asahina-san en regardant le jeu.

Voyant qu’elle n’était pas affectée par ce qui était arrivé avant, je soupirai de soulagement. Quoi qu’il arrive, pouvoir être dans la même pièce qu'une jolie fille plus âgée d'un an est suffisant pour faire tourner la tête de n'importe qui.

« Il y a un étudiant transféré qui arrive aujourd’hui, je parie qu’elle est allée le chercher. »

« Un étudiant transféré ? »

Asahina-san releva la tête comme un petit oiseau.

« Haruhi était très excitée quand elle a entendu qu’il y avait un étudiant transféré dans la classe 1-9. Elle semble vraiment aimer les étudiants transférés ! »

Je plaçai une pièce noire sur la planche de jeu et retournai les pièces blanches.

« He heu… »

« Ah oui, Asahina-san, je n’aurais jamais pensé que tu serais venue aujourd’hui ! »

« Hum… J’ai hésité pendant un moment, mais j’étais un peu inquiète, alors finalement je suis venue. »

Où t’ai-je entendu dire ça avant ?

« À quel sujet es-tu inquiète ? »

Smack ! Elle retourna une des pièces du jeu avec ses doigts fins.

« Hum… rien. »

Je me retournai et remarquai que Nagato regardait la planche de jeu. Son visage est statique comme celui d’une poupée de porcelaine, mais derrière ses lunettes, ses yeux montraient un regard jamais vu auparavant.

« … »

Son regard était comme celui d’un chaton nouveau-né étonné de voir un chien pour la première fois. Je suivais son regard en direction de ma main qui était en train de tenir une pièce de jeu.

« Nagato-san, tu veux jouer ? »

Après que j’ai dit ça, Nagato cligna des yeux comme un robot et, d’une façon plus que discrète, que vous n’auriez pas pu remarquer à moins d’y faire très attention, hocha légèrement la tête. J’échangeais donc de siège avec Nagato et m’assis à coté d’Asahina-san.

Nagato attrapa une des pièces et l’étudia intensivement. Quand elle découvrit que les pièces se collaient les unes aux autres parce qu’elles étaient magnétiques, elle recula ses mains comme si elle était effrayée.

« Nagato-san, as-tu déjà joué à Othello ? »

Elle fit non de la tête.

« Tu connais les règles alors ? »

La réponse était négative.

« Bien regarde ici, comme tu as les noirs, ton objectif est d’entourer les pièces blanches avec tes pièces noires. Et ensuite tu retournes les pièces blanches entourées et elles deviennent noires. A la fin celui qui a le plus de pièces gagne. »

Elle acquiesça de la tête. Après quoi elle plaça élégamment les pièces sur le plateau, cependant elle était un peu maladroite pour retourner les pièces de l’adversaire.

Après que l’adversaire ait changé, Asahina-san commença à paraître plus anxieuse. Je remarquais que les doigts d’Asahina-san commençaient à trembler, et elle n’osait pas lever la tête pour regarder Nagato. Elle jetait occasionnellement un coup d’œil à Nagato et ensuite regardait ailleurs rapidement, plusieurs fois de suite. A la fin peut-être qu'Asahina-san ne pouvait plus vraiment se concentrer, et donc les noirs prirent rapidement un net avantage dans le jeu.

Comment ça se fait ? Asahina-san semble être très prudente avec Nagato, je ne comprends pas pourquoi.

Il ne fallut pas longtemps avant que les noirs gagnent haut la main. Juste quand elles allaient commencer une autre partie toutes les deux, l’auteur responsable de tout le chaos rentra avec un nouveau sacrifice.

« Hé, je vous ai fait attendre ! »

Haruhi nous salua avec désinvolture tout en tirant le poignet d’un étudiant mâle.

« Voici le nouveau lycéen transféré aujourd’hui dans la classe 1-9, son nom est… »

Haruhi s’arrêta brusquement et lui lança un regard qui avait l’air de dire « c’est ta réplique ». Le sacrifié se tourna et nous sourit.

« …Itsuki Koizumi, enchanté de vous rencontrer. »

Une silhouette mince, il donnait l’impression d’un jeune homme énergique. Un sourire satisfait, des yeux aimables, et un beau visage. S’il posait comme modèle sur des prospectus de supermarché, il aurait certainement beaucoup de fans. Si c’est un type sympa, il sera encore plus populaire.

« C’est la salle de club de la Brigade SOS. Je suis la commandante, Haruhi Suzumiya. Ceux-là sont les subordonnés un, deux, et trois. Oh et, tu es le numéro quatre, n'oubliez pas de bien vous entendre ! »

Quelle sorte d’introduction est-ce donc!? Les seuls noms mentionnés sont le tien et le sien!

« Rejoindre ce club ne me pose pas de problème ! »

Koizumi, le lycéen transféré sourit gentiment :

« Et donc quel genre de club est-ce ? »

S’il y avait une centaine de personnes ici, elles auraient certainement posé la même question. Beaucoup de personnes sont venues me poser cette question, mais je n’ai jamais pu trouver une réponse à ça. Si une personne peut répondre adroitement à cette question, alors c’est orateur de première classe ! Haruhi ne semblait pas se sentir concernée, cependant, elle nous sourit joyeusement et dit :

« Alors laisse moi te dire ce que fait la Brigade SOS, c’est… »

Haruhi inspira lentement, et ensuite révéla de manière dramatique la choquante vérité. « Trouver des extra-terrestres, des voyageurs dans le temps ou des personnes ayant des pouvoirs psychiques, et s’amuser avec eux ! »



Le temps dans le monde entier semble s’être arrêté à ce moment-là.

C'était une déclaration un peu ridicule. La seule chose que j'avais à l'esprit était « juste comme je le pensais. » Mais les trois autres ne pensaient pas ça.

Asahina-san était complètement abasourdie, ouvrait ses yeux et ses oreilles et regardait la visiblement joyeuse Haruhi. Nagato aussi, après avoir tourné la tête vers Haruhi, s’arrêta comme si elle était tombée en panne de batterie. Ce qui me surprenait c’était que les yeux de Nagato s’agrandirent un petit peu. Pour quelqu’un qui ne se montre pas tellement expressive, c’était une réaction surprenante.

Et pour Koizumi, il sourit d’une manière quelque peu énigmatique, c’était dur de savoir ce que voulait dire ce sourire. Un moment plus tard, Koizumi était le premier à reprendre ses esprits.

« Ah, je vois. »

Comme s’il comprenait quelque chose, il regarda Asahina-san et Nagato, et fit un signe de tête en signe de compréhension.

« Comme on pouvait s’y attendre de la part de Suzumiya-san. »

Après avoir fait ce commentaire ambiguë, il continua:

« Aucun problème, je vais me joindre à vous. J’attends avec impatience de travailler avec vous tous. »

Il sourit et montra ses dents d’un blanc éclatant.

Hé ! Tu acceptes ses explications juste comme ça ? Est-ce que tu as vraiment écouté ?

Notant que j’avais l’air confus, Koizumi vint soudainement et me tendit la main.

« Je suis Koizumi. Comme j’ai été transféré seulement aujourd’hui, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Ravi de te rencontrer. »

Je serrais la main du poli Koizumi.

« Bien sûr je sui… »

« Lui c’est Kyon ! »

Haruhi m’introduit à sa manière, et ensuite pointa vers les deux autres: « La fille mignonne là-bas c’est Mikuru-chan, et celle à lunettes c’est Yuki-san. »

Crash !

Un grand bruit tonna. C’était Asahina-san qui trébucha de sa chaise, alors qu’elle essayait de se lever, et atterrit le front sur le plateau d’Othello.

« Est-ce que tu vas bien ? »

Entendant la voix de Koizumi, Asahina-san réagit en tournant la tête, comme une poupée, et regarda l’étudiant transféré d’un air radieux. Hmpf ! C’est très ennuyeux ce regard.

« … Je… Je vais bien. » Dit Asahina-san avec une petite voix, regardant timidement Koizumi.

« Génial, maintenant nous avons cinq membres! Le lycée ne pourra rien faire contre ça ! »

Haruhi continua:

« Bien, La Brigade SOS est ouverte pour affaire! Tout le monde, travaillons ensemble et allons de l’avant ! »

Qu’est-ce que tu veux dire par « est ouverte pour affaire », mademoiselle ?

Je remarquai que Nagato était déjà retournée sur son siège lire son livre épais. Nagato-san, Haruhi t’a déjà comptée comme un membre, est-ce que c’est OK pour toi ?


Après qu’Haruhi ait dit qu’elle voulait faire faire un tour de l’école à Koizumi et soit partie, Asahina-san dit aussi qu’elle avait des choses à faire chez elle, et ainsi il resta seulement Nagato et moi.

Je n’étais plus d’humeur pour jouer à Othello, et ce n’est pas très amusant de regarder Nagato lire, aussi je décidais de rentrer aussi chez moi. Je pris mon sac et dis au revoir à Nagato.

« Je vais rentrer aussi ! »

« As-tu lu le livre ? »

En l’écoutant dire ça, je me suis arrêté. En me retournant, j’ai remarqué que Nagato me regardait avec ses yeux presque sans expression.

« Quel livre ? Oh, tu veux dire celui que tu m’as prêté l’autre jour qui est épais et relié ? »

« Oui. »

« Oh, je ne l’ai pas lu… Peut-être que je devrais te le rendre ? »

« Ce n’est pas nécessaire. »

Nagato ne mâche jamais ses mots, elle va toujours droit au but avec une courte phrase.

« Rappelles-toi de le lire aujourd’hui. » Dit Nagato catégoriquement.

« Dès que tu rentres chez toi. »

Sa voix avait un ton de commandement.

A part les livres requis en classe de littérature, je touche rarement aux romans, mais comme Nagato le recommandait, ce devait être vraiment intéressant.

« … d’accord d’accord ! »

En entendant ma réponse, Nagato retourna à la lecture de son livre.

C’est pourquoi, je me retrouvais pédalant sur mon vélo aussi vite que je le pouvais dans l’obscurité.


Je retournais chez moi après avoir dit au revoir à Nagato et allais droit dans ma chambre après dîner pour commencer à lire le roman de science fiction étranger qu’elle m’avait prêté. Juste quand je commençais à avoir le vertige avec un océan bourré de mots, je décidais de feuilleter le livre me demandant si je pourrais jamais finir de lire ça, et un marque-page tomba du livre sur le tapis.

C’était un marque-page d’apparence bizarre avec des motifs de fleurs imprimés dessus. Je le retournais et trouvais une ligne de mots écrite derrière.


Sept heure ce soir, je t’attendrai au parc à l’extérieur de la station.


Les mots étaient si nets, comme s’ils avaient été écrits par un ordinateur. Cette écriture nette doit ressembler à celle de Nagato, bien que je n’en sois pas certain.

J’ai eu ce livre depuis des jours maintenant. Alors est-ce que le sept heure écrit est pour le sept heure de la nuit où elle m'a passé ce livre ? Ou est-ce sept heure de cette nuit? Est-ce qu’il se pourrait qu’elle pense que je pourrais éventuellement trouver ce marque-page un jour et qu’elle attende dans le parc chaque soir? Est-ce la raison pour laquelle Nagato voulait que je lise le livre ce soir et ainsi que je découvre le marque-page ce soir ? Même si c’était ça, pourquoi ne me l’aurait-elle pas dit directement ? De plus, je ne sais pas pourquoi elle veut me voir au parc.

Je regardais ma montre, il était six heures quarante-cinq passé. Même pour la station la plus proche de mon lycée, ça me prendrait au moins 20 minutes pour pédaler jusque là-bas depuis ma maison.

Je pensais à ça pendant dix secondes.

J’enfonçais le marque-page dans mon jeans avant de sortir de ma chambre et de dévaler les escaliers avec la rapidité d’un lapin. J’arrivais dans l’entrée pour voir ma sœur sortir avec une glace et me demander, « Où vas-tu, Kyon-kun ? » Je répondais « la station. » Sautais sur mon vélo, qui était attaché à la porte d’entrée, et je roulais vers ma destination.

Si Nagato n’est pas là, je pense que je vais rire de moi.


On dirait bien que je ne vais pas pouvoir rire.

Comme je suis un cycliste prudent, j’arrivais à plus de sept heure dix au parc de l’extérieur de la station. Comme le parc était loin de la route principale, il n’y avait pas beaucoup de monde à cette heure de la journée.

Sous les bruits des trains et des voitures, je garais mon vélo et me mis à marcher dans le parc. Sous les lumières des lampadaires également espacés, je pouvais à peine voir la mince silhouette de Yuki Nagato assise sur l’un des longs bancs du parc.


Elle est vraiment le genre de personne dont la présence n’est pas facile à détecter. Assise si silencieusement dans le parc, si quelqu’un ne va pas chercher plus loin, elle pourrait être prise pour un fantôme!

Nagato se leva lentement comme une poupée.

Elle porte toujours son uniforme.

« Es-tu contente que je sois finalement venu ? »

Elle acquiesça.

« Tu n’aurais pas attendu ici tous les jours, par hasard ? »

Elle hocha encore la tête.

« … Est-ce qu’il y a quelque chose dont tu ne peux pas me parler au lycée ? »

Nagato acquiesça et ensuite se mit à marcher devant moi.

« Par ici. »

Après ces deux mots elle se retourna et marcha tout droit. Sa manière de marcher est comme celle d’un ninja : aucun de ses pas ne peut être entendu. Je pouvais seulement suivre Nagato, qui s’était parfaitement fondue dans la nuit.

Après quelques minutes de marche passées à regarder la brise faire doucement onduler ses cheveux, nous arrivâmes à un bloc d’appartements tout près de la station.

« C’est ici. »

Nagato sorti son passe et le frotta une fois contre le senseur électronique à l’entrée, la porte en verre s’ouvrit devant nous. Je laissais ma bicyclette à l’entrée et suivis de près Nagato, qui était déjà devant l’ascenseur. Dans l’ascenseur, Nagato semblait avoir quelque chose à l’esprit mais ne dit rien, regardant seulement le tableau de numéros des étages. Finalement l’ascenseur arriva au septième étage.

« Excuses-moi, mais où allons-nous ? »

C’était un peu tard, mais il fallait que je pose la question. Nagato qui était en train de marcher lentement le long du corridor, répondit:

« Chez moi. »

Je m’arrêtais à cette réponse. Attends une minute! Pourquoi est-ce que Nagato m’emmène chez elle?

« Ne t’en fais pas il n’y a personne d’autre à l’intérieur. »

Attends qu’est-ce que ça veut dire ?

Nagato ouvrit la porte de l’appartement 708, et ensuite se tourna vers moi.

« Entre. »

Es-tu sérieuse ?

J’essayais de rester calme et entrais avec trépidation. Pendant que je retirais mes chaussures, Nagato referma la porte.

J’avais l’impression d’avoir juste embarqué dans un bateau pirate, et je me retournais avec appréhension au sinistre son de la porte qui se refermait.

« Viens. »

Nagato dit cela de manière catégorique et retira ses chaussures. Si l’appartement avait été noir, j’aurais toujours pu m’échapper. Hélas, il était brillamment illuminé, ce qui faisait paraître ce grand appartement encore plus vaste.

Je suppose que ce doit être une de ces copropriétés huppées. Pour être aussi près de la station, le prix doit être très élevé.

Mais pourquoi on a l’impression que personne ne vit ici ?

De plus dans le salon, il n’y avait rien d’autre qu’une petite table avec une chaude couverture. Il n’y avait ni rideaux aux fenêtres, ni tapis sur la surface de parquet de plus de 10 tatamis.

« Assieds-toi ! »

Nagato dit cela avant d’entrer dans la cuisine, alors je m’agenouillai devant la table du salon.

Les raisons pour lesquelles une fille pourrait inviter un garçon chez elle pendant que ses parents sont absents trottaient dans ma tête, quand Nagato, bougeant comme une marionnette mécanique, plaça un plateau avec une petite théière et des tasses à thé et s’assit modestement en face de moi dans son uniforme scolaire.

Après cela le silence insupportable.

Elle ne me versa même pas de thé, elle s’assit juste là en me regardant sans expression. Voyant cela je me sentais de plus en plus mal.

« Hem… où est ta famille ? »

« Il n’y a personne d’autre. »

« Bon, je vois qu’ils ne sont pas chez toi… Est-ce qu’ils sont sortis ? »

« J’ai toujours été seule ici depuis le début. »

C’est la première fois que j’entends Nagato faire une phrase aussi longue.

« Tu ne vis pas toute seule ici ? »

« Si. »

Wahou, une élève de première année vivant seule dans un appartement de grande classe ! Il doit y avoir une raison spéciale derrière tout ça ? Je respirais mieux en apprenant que je n’aurais pas à rencontrer les parents de Nagato. Une minute ! Ce n’est pas le moment d’être soulagé !

« Ah oui, Pourquoi voulais-tu me voir ? »

Comme si elle se rappelait quelque chose, Nagato commença à verser du thé dans une tasse et la poussa vers moi.

« Bois. »

Je commençais obligeamment à boire le thé. Tout ce temps, Nagato me regardait comme si elle observait une girafe dans un zoo, je ne pouvais pas me concentrer sur mon thé.

« Est-ce que c’est bon ? »

« Est-ce que c’est bon ? »

C’est la première fois que je l’entends poser une question.

« Oui... »

Après que j’eus fini, je plaçais la tasse sur la table, et Nagato me la remplit instantanément. Comme elle l’a remplie je dois aussi la boire. Une fois que j’ai eu fini, elle me remplit une troisième tasse. Enfin la théière fut vide. Nagato se leva et allait remplir la théière lorsque je l’arrêtais.

« Tu n’as pas besoin de me refaire du thé, s’il te plaît peux-tu me dire pourquoi tu m’as amené ici ? »

Après que j’ai dit ça, Nagato arrêta ce qu’elle était en train de faire et revint s'asseoir comme une vidéo qui se rembobine toute seule. Elle ne dit toujours rien.

« Qu’est-ce que tu ne peux pas me dire au lycée ? » demandais-je.

Finalement Nagato bougea ses fines lèvres.

« C’est à propos de Haruhi Suzumiya. »

Elle se redressa et s’assit élégamment.

« Et de moi. »

Elle fit une longue pause.

Je ne comprends vraiment pas sa façon de parler.

« Qu’est-ce qu’il y a avec Haruhi Suzumiya et toi ? »

A ce moment Nagato eut l’air mal à l’aise. C’est la première fois que je la vois montrer ce genre d’expression depuis que je l’ai rencontrée. Cependant, son trouble émotionnel est vraiment infime, quelqu’un doit être très observateur pour le remarquer.

« Je ne peux pas complètement convertir cela en mots, et il pourrait y avoir des erreurs dans la transmission des données. Mais, écoute. »

« Haruhi Suzumiya et moi ne sommes pas des humains ordinaires. »


Quelle phrase ambiguë si tôt dans la conversation.

« Ben, j’ai plus ou moins déjà remarqué. »

« Ce n’est pas ça. »

Nagato continua, regardant ses mains sur ses genoux.

« Je ne parle pas de personnalités anormales, je parle au premier degré. Elle et moi ne sommes pas des humains ordinaires comme toi. »

Je ne comprends pas ce qu’elle essaye de dire.

« L’Entité Consciente d’Intégration des Données, qui surveille cette galaxie, a créé une interface humanoïde vivante pour interagir avec les entités biologiques – moi. »

« … »

« Mon travail est d’observer Haruhi Suzumiya et de transmettre les données obtenues à l’entité consciente d’intégration des données. »

« … »

« J’ai été assignée à cette tâche depuis ma création, il y a trois ans. Pendant les trois dernières années, aucun élément inhabituel n’a été particulièrement remarqué, et la situation était très stable. Pourtant, récemment un facteur externe d’instabilité, qui ne peut être ignoré, est maintenant apparu près de Haruhi Suzumiya.

« … »

« Et c’est toi. »


Qu’est-ce que l’entité consciente d’intégration des données?

Dans le vaste océan de données connu comme étant l’univers, il existe plusieurs entités qui ne possèdent pas de corps matériel.

Ces entités sont apparues sous la forme de données pures. Quand toutes sortes de données se sont rassemblées, elles sont devenues conscientes, et finalement elles ont évoluées en collectant d’autres données.

Comme elles existent seulement sous la forme de données pures et n’ont pas de forme physique, elles ne peuvent être détectées même avec les systèmes optiques les plus avancés.

Aussi vieilles que l’univers lui-même, elles se sont répandues avec lui, et la base de données relative est devenue aussi grande et vaste.

Même depuis la formation de cette planète, pardon, ce doit être la formation de ce système solaire, rien dans cet univers ne leur est inconnu. Pour elles, cette planète au bord de la voix lactée n’a rien de spécial parce qu’il y a de nombreuses planètes dans la galaxie avec des formes de vie conscientes comme celle-ci, elles sont si nombreuses qu’il est impossible de les compter.

Cependant, comme l’évolution des formes de vie bipèdes sur la troisième planète de ce système solaire devint un succès, ces formes de vie acquirent graduellement la capacité mentale de chercher activement des connaissances. Ces formes de vie organiques vivant sur la planète connu sous le nom de Terre sont devenues importantes.


« Depuis longtemps, nous avons cru qu’il était impossible pour les formes de vie organiques, qui ont une capacité limitée pour collecter et transmettre des données, d’acquérir la connaissance, » dit Nagato d’un ton sérieux.

« L’entité d’intégration des données est très intéressée par toutes les formes de vie organiques de la Terre. Elle pense que par l’observation elle pourrait trouver la solution de son propre cul de sac évolutif. »


Contrairement aux entités de données, qui existent depuis le début sous leur forme complète, les humains ont commencé à partir d’une forme de vie incomplète, évoluant rapidement en étendant les données qu’ils possédaient et en utilisant ces données, qui furent sauvées et améliorées, pour qu'elles puissent évoluer.

Il est normal pour les formes de vie organiques de tout l’univers de devenir conscientes, mais seulement les êtres humains de la Terre ont évolué continuellement vers un haut niveau de conscience. L’entité d’intégration des données était très intriguée par cela, et décida d’observer ces humains de plus près.


« Il y a trois ans, nous avons découvert un point chaud anormal, très différent de tous les autres humains apparaissant à la surface de cette planète. Les étincelles d’information émises depuis un archipel en forme d’arc ont instantanément recouvert toute la planète et commençaient à s’étendre vers l'espace intersidéral. Et l'épicentre de tout ceci était Haruhi Suzumiya. »


« Nous ne savons pas pourquoi ceci est arrivé, ni quels effets cela pourrait avoir. Même les entités de données sont incapables d’achever le processus de création d’une nouvelle entité de données »

« Plus important, les humains sont limités dans la quantité de données qu’ils peuvent traiter, cependant Haruhi Suzumiya était capable de créer une explosion de données par elle-même »

« La libération d’une quantité massive de données par Haruhi Suzumiya continue de se produire, à des intervalles complètements aléatoires. Qui plus est, Haruhi Suzumiya semble elle-même inconsciente de ce phénomène. »

« Depuis trois ans, j’ai procédé à toutes sortes d’investigations, à tout niveaux, à propos de l’individu connu sous le nom de Haruhi Suzumiya, mais jusqu’à maintenant j’ai toujours été incapable de découvrir sa véritable identité. De plus, d’autres secteurs de l’entité d’intégration des données ont déterminé qu’elle était la clé de l’évolution des entités de données et ont continué leur analyse de Haruhi Suzumiya … »


« Comme elles n’existent que sous forme de données, elles sont incapables de parler et aussi d’interagir avec des formes de vies organiques. Mais sans la parole, la communication avec les humains serait impossible, donc l’entité d’intégration des données m’a créé pour agir comme interface de contact entre les humains et elle. »

Finalement Nagato prit sa tasse et but son thé. Elle a probablement dit autant de mots que dans une année entière.

« … »

Je ne sais pas comment répondre.

« Le potentiel pour auto induire l’évolution pourrait résider dans Haruhi Suzumiya; elle pourrait même avoir la capacité de contrôler toutes les données autour d’elle. C’est pourquoi je suis ici, et c’est aussi pourquoi tu es ici. »

Tout se troublait dans mon esprit, je l’interrompis :

« Je vais être honnête, je n’y comprends rien. »

« S’il te plaît crois-moi »

Nagato me regarda avec une expression sérieuse expression que je ne lui avais jamais vu avant.

« Il y a une quantité de données très limitée qui peuvent être converties dans le langage. Je suis juste une interface terminale pour l’entité, vivant en tant qu’alien organique, créée dans le but d’interagir avec les humains. Je suis incapable de convertir pour toi toutes les pensées de l’entité d’intégration des données, alors s’il te plaît essaie de comprendre. »

Même si tu dis ça, je capte toujours rien !

« Je ne comprends pas, pourquoi tu me dis ça à moi ? Admettons que je crois que tu sois une alien créée par ce que tu appelles entité, mais pourquoi est-ce que tu me dis tout ça ? »

« Parce que tu as été spécifiquement choisi par Haruhi Suzumiya. Qu’elle en ait l'intention ou pas, en tant qu’entité de données absolue, elle peut influencer l’environnement autour d’elle à partir uniquement des ses pensées. Il doit y avoir une raison pour laquelle tu as été choisi. »

« Non, il n’y en a pas ! »

« Il y en a. Peut-être que pour Suzumiya tu joues un important rôle pivot. Les innombrables possibilités sont maintenant entre vos mains à tous les deux : toi et Haruhi Suzumiya. »

« Es-tu sérieuse ? »

« Oui. »

Pour la première fois j’étudiais minutieusement le visage de Yuki Nagato. Je pensais qu’elle n’aimait pas parler, mais maintenant qu’elle a ouvert la bouche et laissé sortir ce torrent de mots, c’était tous des mots que je ne pouvais comprendre. J’ai toujours pensé qu’elle était un peu bizarre, mais après avoir écouté son discours, je découvrais que son étrangeté était au-delà de toute imagination.

Entité consciente d’intégration des données ? Interface humanoïde vivante ?

Laisse-moi une pause!

« OK, je pense que tu devrais dire ça directement à Haruhi, je parie qu’elle va sauter de joie. Pour être franc ce sujet ne m’intéresse pas vraiment, désolé »

« La majorité des entités d’intégration de données supposent que si Haruhi Suzumiya devient consciente de l’existence de ses propres pouvoirs, une crise imprévisible pourrait se produire, donc, à ce stade nous avons opté pour continuer d’observer. »

« Il y a une chance pour que je répète tout cela à Haruhi ! Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu me dis tout ça ? »

« Même si tu le lui dis, elle ne te croira pas. »

En effet c’est probable.

« Je ne suis pas la seule alien placée sur la Terre par l’entité consciente d’intégration des données. L’entité envisage de passer à l’action et d’observer les changements dans le flux de données. Pour Haruhi Suzumiya, tu es une personne importante. S’il y avait le moindre signe de crise menaçante, je compterai d’abord sur toi. »

Désolé ne compte pas sur moi.

S’il te plaît excuse-moi, merci pour le thé, c’était gentil.

Me voyant sur le point de partir, Nagato ne m’arrêta pas.

Elle baissa la tête et regarda sa tasse de thé, retournant à son mode normal sans expression. Je suppose que c’était mon imagination, mais pour une étrange raison, je trouvais qu’elle avait l’air plutôt seule.


Quand ma mère me demanda où j’étais allé, je lui répondis brièvement et allais directement dans ma chambre. Allongé sur mon lit, je commençais à me rappeler tout ce que Nagato avait dit.

Si je croyais ce qu’elle disait, cela faisait de Nagato un être qui n’était pas de ce monde, autrement dit une alien.

N’est-ce pas exactement le genre d’être mystique que Haruhi Suzumiya se donne tant de mal à chercher tous les jours ?

Et tout ce temps c’était juste là sous notre nez.

…Hé… Mince ! Je parle comme un imbécile !

Mes yeux tombèrent sur le roman relié qui avait été lancé sur le coin de mon lit. Je le ramassai avec le marque-page et jetai au coup d’œil à l’image de la couverture avant de la poser près de mon oreiller.

Nagato a dû trouver ces idées bizarres en lisant toutes ces nouvelles de sciences-fictions et en étant toute seule dans son appartement depuis trop longtemps. Elle ne parle probablement jamais à personne dans sa classe, s’enfermant elle-même dans son propre monde. Elle devrait poser ses livres, sortir, se faire des amis, et apprécier la magnifique vie au lycée. Son manque d’expression n’aide pas à se nouer des relations avec les gens, elle pourrait être très mignonne si seulement elle souriait.

Je pense que je lui rendrai le livre demain… Non, vu que je l’ai emprunté, je devrais aussi bien le finir.


Le jour suivant, après le lycée.

J’étais de corvée ce jour-là, alors j’arrivais à la salle de club plus tard que d’habitude, et la première chose que je vis fut Haruhi jouant avec Asahina-san.

« Tiens-toi tranquille ! Bon sang ! Sois une gentille fille et ne bouge plus ! »

« N.. noonnn ! A… au secoouurs… »

Haruhi avait pratiquement déshabillé et débarrassé Asahina-san de son uniforme.

« AAAh !!! »

Asahina-san cria lorsqu’elle remarqua mon arrivée.

Au moment où je vis Asahina-san avec sur elle seulement son soutien-gorge et sa culotte, je me retournai immédiatement et refermai la porte à moitié ouverte.

« Désolé. »

Après avoir attendu 10 minutes derrière la porte, le duo des gémissements craquants d’Asahina-san et des exclamations extatiques d’Haruhi prit fin. J’entendis la voix d’Haruhi à travers la porte.

« C’est bon tu peux entrer maintenant. »

Lorsque je rentrai dans la salle, je m’arrêtai abasourdi.

Ce qui m’accueillait à l’intérieur était la vision d’une belle domestique.

Portant un costume de domestique, Asahina-san s’assit sur une chaise métallique avec les larmes aux yeux. Après m’avoir regardé tristement, elle baissa la tête.

Un tablier blanc associé avec une jupe ondulante, un chemisier, et des chaussettes blanches servaient seulement à la rendre plus adorable. Le serre-tête en dentelle et le large nœud papillon accroissaient son charme.

Quelle domestique impeccable !

« Alors? N’est-elle pas mignonne ? »

Haruhi dit cela comme si elle faisait l’éloge de son propre travail fait main, tout en caressant les cheveux d’Asahina-san.

Je suis absolument d’accord. Je ne veux pas choquer la pauvre Asahina-san, mais elle est vraiment mignonne là dedans.

« Ce costume est génial, n’est-ce pas ? »

« Non, il ne l’est pas ! » protesta Asahina-san doucement, cependant je fis semblant de ne pas l’avoir entendue et tournais la tête vers Haruhi.

« Pourquoi l’habilles-tu en domestique ? »

« Parce que les costumes de domestiques sont sexy! »

Ne donne pas des réponses si ambiguës !

« Ça fait longtemps que j’y pense, tu sais ? »

Même si tu n’y avais pas pensé du tout, ça ne fait pas une grande différence.

« Dans une histoire où le lycée est la scène principale, il doit y avoir un personnage adorable comme Mikuru-chan. En d’autres termes, l’histoire ne pourra pas bien se dérouler sans elle, t’as pigé ? Mikuru-chan est vraiment mignonne et douce, mais à moins d’habiller une lycéenne mignonne et avec un superbe visage comme elle en domestique, tu n’attireras pas l’attention des gens. Maintenant ils tomberont tous amoureux d’elle dès qu’ils la verront. Avec ça on est sûr que la victoire est à nous ! »

Mais qu’est-ce que tu as l'intention de gagner exactement ?

Alors que j’étais en train de penser à ce que j’allais répondre, Haruhi sortit un appareil numérique de nulle part et commença à prendre des photos souvenirs.

Asahina-san prit une couleur rouge vif et secoua sa tête vigoureusement.

« S… s’il te plaît arrête de prendre des photos !!! »

Asahina-sempai, tu perds ton temps à demander la merci d’Haruhi, même si tu t’inclines et que tu t’agenouilles, parce qu’elle est le genre de personne qui continuera à faire ce qui lui plaît, sans égard pour le reste.

Comme il fallait s’y attendre, Haruhi a fait prendre toutes sortes de poses pour sa session de photos, à Asahina-san.

« Sniff… »

« Maintenant regarde un peu par-là ! Baisse un peu ton menton ! Soulève ton tablier ! Oui tu es une gentille fille ! Souris un peu plus ! »

Haruhi donnait sans cesse des ordres à Asahina-san tout en appuyant simultanément sur le bouton de l’obturateur. Si je lui avais demandé où elle avait eu cet appareil, elle aurait certainement répondu qu’elle l’avait « obtenu » quelque part. C’est plutôt qu’elle l’avait volé, je suppose.

Pendant qu’Haruhi prenait des photos frénétiquement, Nagato était assise sur son siège en train de lire, comme toujours. Après sa conversation confuse avec moi la nuit dernière, en voyant son habituelle froideur je poussais un soupir de soulagement.

« Kyon, à ton tour de prendre des photos. »

Haruhi me passa l’appareil et se retourna vers Asahina-san. Ensuite comme un alligator approchant silencieusement un oiseau insouciant, elle referma ses bras sur les épaules d’Asahina-san.

« Ah… »

Haruhi sourit à une Asahina-san qui haussait les épaules.

« Mikuru-chan, essaie d’avoir l’air un peu plus mignonne, OK ? »

Après avoir dit ceci, Haruhi commença par défaire les rubans d’Asahina-san, ensuite rapidement déboutonna trois boutons de son chemisier. Presque instantanément elle révéla le grand décolleté d’Asahina-san.

« A-attends! Non… qu’est-ce que tu fais… !? »

« T’en fais pas, ça n’a pas vraiment d’importance ! »

Bien sûr que si ça en a, mademoiselle !

Au final, Asahina-san fut forcée de placer ses mains sur ses genoux et de s’incliner légèrement en avant. En face du buste aux courbes parfaites d’Asahina-san, qui contrastait complètement avec son corps fin et son joli visage, je détournais rapidement les yeux. Mais je n’aurais pas été capable de prendre des photos dans cette position, alors puisque je n’avais pas le choix, je me retournais vers l’appareil photo et appuyais sur le bouton de l’obturateur répétitivement, comme Haruhi l’avait ordonné.

La pauvre Asahina-san devait prendre des poses qui emphasaient davantage les courbes de ses seins, elle était si embarrassée que son visage devenait encore plus rouge. Cependant même si elle était sur le point de pleurer, elle essayait maladroitement de sourire de son mieux, dégageant un charme incomparable.

Mince, je pense que je suis en train de tomber amoureux d’elle.

« Yuki-chan, prête-moi tes lunettes. »

Yuki Nagato leva lentement la tête, ensuite lentement retira ses lunettes et les donna à Haruhi, puis lentement retourna son regard vers son livre. Tu peux même lire sans tes lunettes ?

« Les lunettes auront l’air mieux si elles sont un peu inclinées. Là, ça sera parfait! Kyon, rappelle-toi de prendre plus de photos de la domestique à lunettes innocente et généreuse ! »

Laissons de coté l’argument de prendre des photos ou non, quoi qu’il en soit qu’est-ce que tu as au juste l'intention de faire avec des photos d’Asahina-san en costume de domestique ?

« Mikuru-chan, à partir de maintenant tu devras porter ce costume à chaque fois que tu viens pour les activités du club ! »

« Comment peux-tu… »

Asahina-san essaya de son mieux d’exprimer son refus, mais Haruhi l’attrapa et caressa son visage, semblant ne plus vouloir s’arrêter.

« Qui t’a demandé d’être si mignonne ? Même une fille comme moi ne peut pas résister à te faire ça ! »

Asahina-san cria et essaya de s’échapper, mais n’y parvint pas, étant à la merci des mains provoquantes d’Haruhi.

Mince, Haruhi, je suis jaloux de toi. Non, attends ! Comment puis-je penser comme ça !? Je devrais essayer de la sauver !

« OK, je crois qu’il est temps pour toi d’arrêter maintenant ! »

J’essayais d’éloigner Haruhi de son harcèlement sexuel, mais elle refusa d’arrêter.

« Ca suffit, stoppe ça tout de suite ! »

« Pourquoi ? Tu veux te joindre à nous ? »

En fait ce n’est pas une mauvaise idée, mais voyant le visage d’Asahina-san devenir blanc, naturellement je ne dis rien.

« Wouah, qu’est-ce qui se passe ici ? »

Je me retournai et vis Itsuki Koizumi qui portait son sac debout à l’entrée.

Il avait l’air amusé regardant d’abord Haruhi, dont les mains se baladaient sur la poitrine d’Asahina-san, puis moi, qui était en train d’essayer d’arrêter la folie d’Haruhi et ensuite Asahina-san dans son costume de domestique, ne pouvant pas s’empêcher de trembler, et finalement à Nagato, qui demeurait nullement intimidée, lisant son livre paisiblement, même sans ses lunettes.

« Est-ce qu’il s’agit d’une activité du club? »

« Est-ce qu’il s’agit d’une activité du club ? »

« Koizumi, tu arrives juste au bon moment ! Amusons-nous avec Asahina-san ! »

Mais de quoi est-ce que tu parles !?

Koizumi se contenta de sourire. S’il te plaît, si tu acceptes la suggestion d’Haruhi, alors tu vas avoir de sérieux problèmes.

« Non merci, j’ai peur de ce qui pourrait arriver. »

Koizumi plaça son sac sur la table et prit l’une des chaises contre le mur.

« Ça ne vous dérange pas si je ne fais que regarder ? »

Il s’assit, croisa ses jambes et me regarda comme si c’était une parade.

« Ne faites pas attention à moi. Continuez s’il vous plaît. »

Non! T’as rien compris ! Je n’essaie pas de profiter d’Asahina-san, j’essaie de la sauver !

Finalement, j’arrivai à me glisser entre Haruhi et Asahina-san et la rattrapai juste à temps avant qu’elle ne tombe sur le sol. Je m’étonnai qu’elle soit si légère lorsque je la reposais sur son siège. Le costume d’Asahina-san était défait et froissé, et elle avait l’air totalement abattue, mais pour être franc, je trouve qu’elle avait l’air plutôt sexy.

« Oh bien, on a pris plein de photos de toute façon. »

Asahina-san était si épuisée qu’elle s’évanouit doucement sur la table. Haruhi reprit les lunettes et les rendit à Nagato.

Nagato reprit les lunettes silencieusement, et les remit sans dire un mot. C’est comme si son discours sans fin de la nuit dernière n’était jamais arrivé. Elle se moquait de moi hier, c’est bien ça?

« Bien, maintenant commençons la première réunion de la Brigade SOS ! »

Haruhi qui s’était mise debout sur le fauteuil de commandante, cria soudainement. S’il te plaît arrête d’effrayer les gens en criant comme ça !

« Nous avons beaucoup œuvré pour en arriver là. Après avoir distribué des prospectus et créé un site Web, la réputation de la Brigade SOS dans cette école est montée en flèche, de fait, j’annonce que la phase 1 est un immense succès. »

Comment peux-tu appeler le fait d’effrayer mentalement Asahina-san un succès !?

« Mais notre boite mail n’a pas encore reçu un seul message à propos d’événements mystérieux, et personne n’est venu nous parler de leurs expériences. »

La réputation seule ne suffit pas, jusqu’à maintenant, personne ne savait quelles étaient les activités de ce club. En plus le lycée n’a même pas reconnu ce club !

« On disait que ‘la patience est une vertu’, mais les temps ont changé, Même si on doit mettre la Terre sans dessus dessous, on les trouvera par nous même. Alors tout le monde, partons en quête ! »

« … Qu’est-ce qu’on est sensé chercher ? »

Comme personne d’autre ne demanda, je décidai de poser la question.

« Trouver tous les événements mystérieux de ce monde ! Si nous cherchons bien, nous devrions trouver un ou deux événements dans cette ville ! »

Ta manière de penser est déjà un mystère en elle-même, mademoiselle !

J’affichais ma réticence, Koizumi souriait énigmatiquement, Nagato restait de marbre, tandis qu’Asahina-san semblait se résigner à son destin, trop épuisée pour répondre. Ignorant les réactions de chacun, Haruhi fit un geste de la main et cria :

« Samedi, c'est-à-dire demain! Nous nous retrouverons à l’extérieur de la station nord avant neuf heure du matin ! Ne soyez pas en retard ! Les absents seront exécutés ! »

Soupir, pas encore la pénalité de mort ?


Que fit Haruhi avec les photos d’Asahina-san en domestique ? Je suis sûr que vous avez deviné, cette idiote essaya de les mettre en ligne sur le site Web pour qu’elles puissent attirer des gens à venir voir le site pour discuter.

Quand je découvris ceci elle venait juste de finir de les mettre en ligne sur la première page pour accueillir les visiteurs. Elle tapait même des détails personnels.

Tu sais ce que tu es en train de faire !? Ça pourrait alerter beaucoup de monde !

J’essayais de mon mieux d’arrêter son comportement insensé, et enlevais toutes les images. Si Asahina-san apprenait que des images d’elle posant de manière sexy, en costume de domestique, circulaient dans le monde, elle s’évanouirait probablement.

Je l’avertis sur les dangers de mettre des informations personnelles sur le net, et étrangement pour une fois Haruhi faisait attention et m’écoutait sérieusement. Finalement, comme pour me blesser, elle dit avec mauvaise humeur :

« Je le sais déjà ! »

Ensuite elle me permit avec beaucoup de réticence d’enlever les images de la page. A ce moment, j’aurais du effacer toutes les photos d’Asahina-san, mais ça aurait été du gâchis. Donc, je les sauvegardais secrètement dans un dossier caché sur le disque dur de l’ordinateur, et le protégeais par un mot de passe.

Je suis le seul à pouvoir voir ces photos !


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