Difference between revisions of "Fate/Zero:Volume1fr"

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Il voulait que tout le monde soit heureux, c'était tout ce qu'il avait toujours souhaité.
 
Il voulait que tout le monde soit heureux, c'était tout ce qu'il avait toujours souhaité.
   
C'était un rêve puéril auquel tous les jeunes garçons se sont un jour attachés, mais qu'ils durent abandonner à cause de la dureté de la réalité.
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C'était un rêve puéril auquel tous les jeunes garçons se sont un jour attachés, mais qu'ils doivent abandonner à cause de la dureté de la réalité.
   
 
Toute joie a un prix; tous les enfants le comprennent en devenant adultes.
 
Toute joie a un prix; tous les enfants le comprennent en devenant adultes.
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Ainsi, plutôt que de sauver les gens en leur tendant la main, il excellait dans l'art de tuer.
 
Ainsi, plutôt que de sauver les gens en leur tendant la main, il excellait dans l'art de tuer.
   
Encore et encore, il trempait ses mains dans le sang, mais pas une fois l'homme de cilla dans sa résolution.
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Ne se posant jamais de questions sur la justice de ses actes, ne doutant jamais de son but, il se faisait un point d'honeur à ne pas faillir à choisir les bons poids à poser sur la balance.
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Ne se posant jamais de questions sur la justice de ses actes, ne doutant jamais de son but, il se faisait un point d'honneur à ne pas faillir à choisir les bons poids à poser sur la balance.
   
 
Et à ne jamais se méprendre sur la valeur d'une vie.
 
Et à ne jamais se méprendre sur la valeur d'une vie.
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Peu importe de qui, un sourire soulagé emplissait son être de fierté et n'importe quel gémissement lui étreignait le coeur.
 
Peu importe de qui, un sourire soulagé emplissait son être de fierté et n'importe quel gémissement lui étreignait le coeur.
   
La colère fut ajoutée à ses regrets et ses larmes de solitude demandait désespérément des mains pour les essuyer.
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Alors même qu'il poursuivait un idéal au-delà de toute raison humaine - il était trop humain.
 
Alors même qu'il poursuivait un idéal au-delà de toute raison humaine - il était trop humain.
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Le geste le plus délicat peut être dangereux, comme avec la première boule de neige formée de nos mains qui s'écroule au moindre tremblement.
 
Le geste le plus délicat peut être dangereux, comme avec la première boule de neige formée de nos mains qui s'écroule au moindre tremblement.
   
Avec une faible détermination, le nouveau-né conserve sa température en dormant, la respiration faible. C'est out ce que les modestes mouvements de sa poitrine sont capables de produire pour le moment.
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Avec une faible détermination, le nouveau-né conserve sa température en dormant, la respiration faible. C'est tout ce que les modestes mouvements de sa poitrine sont capables de produire pour le moment.
   
"Ne t'inquiètes pas, elle dort."
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Alors qu'il berce le bébé dans ses bras, la mère, se reposant sur sa couche, sourit en les regardant.
 
Alors qu'il berce le bébé dans ses bras, la mère, se reposant sur sa couche, sourit en les regardant.
   
A voir l'air exténué de l'enfant, elle n'est pas encore à l'aise, et son teint n'est pas parfait, mais la beauté cristalline de son visage n'en pâlit pas pour autant.
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À voir l'air exténué de l'enfant, elle n'est pas encore à l'aise, et son teint n'est pas parfait, mais la beauté cristalline de son visage n'en pâlit pas pour autant.
   
 
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Et par-dessus tout, son sourire bienheureux efface la fatigue qui devrait gâcher sa tendre image.
 
Et par-dessus tout, son sourire bienheureux efface la fatigue qui devrait gâcher sa tendre image.
   
"Elle est toujours difficile et pleure même dans les bras des nourrices auxquels elle devrait pourtant être habituée. C'est la première fois qu'elle se laisse bercer si silencieusement... Elle comprend. Elle comprend qu'elle ne risque rien car tu es un homme bon."
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"Elle est toujours difficile et pleure même dans les bras des nourrices auxquelles elle devrait pourtant être habituée. C'est la première fois qu'elle se laisse bercer si silencieusement... Elle comprend. Elle comprend qu'elle ne risque rien car tu es un homme bon."
   
 
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Faisant silencieusement transparaître son amour, Irisviel von Einzbern prit la parole, contemplant l'enfant endormi.
 
Faisant silencieusement transparaître son amour, Irisviel von Einzbern prit la parole, contemplant l'enfant endormi.
   
"A partir de maintenant, elle sera avant tout une imitation d'être humain. Ce sera sûrement dur, et elle haïra peut-être la mère qui lui a donné une telle vie. Mais malgré ça, je suis heureuse. Cette enfant est superbe; elle est magnifique."
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"A partir de maintenant, elle sera avant tout une imitation d'être humain. Ce sera sûrement dur, et elle haïra peut-être la mère qui lui a donné une telle vie. Mais malgré ça, je suis heureuse. Cette enfant est superbe ; elle est magnifique."
   
 
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Dans l'utérus de sa mère furent conduits un nombre impressionnant de traitements magiques, de façon à ce que, encore plus que sa mère, elle diffère des humains. Son corps a été transformé de telle sorte qu'elle soit réduit à un simple amas de circuits magiques. Telle est la vraie nature de la fille chérie par Irisviel.
 
Dans l'utérus de sa mère furent conduits un nombre impressionnant de traitements magiques, de façon à ce que, encore plus que sa mère, elle diffère des humains. Son corps a été transformé de telle sorte qu'elle soit réduit à un simple amas de circuits magiques. Telle est la vraie nature de la fille chérie par Irisviel.
   
Malgré une naissance aussi cruelle, Irisviel prononça quand même le mot "Bien". Donnant naissance à une telle chose, ayant naquis en tant que telle, elle aime cet être, ressent de la fierté à son égard, et sourit.
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Malgré une naissance aussi cruelle, Irisviel prononça quand même le mot "Bien". Donnant naissance à une telle chose, étant née en tant que telle, elle aime cet être, ressent de la fierté à son égard, et sourit.
   
 
La raison pour une telle force, pour un coeur aussi aimant, était qu'elle était, sans l'ombre d'un doute, 'une mère".
 
La raison pour une telle force, pour un coeur aussi aimant, était qu'elle était, sans l'ombre d'un doute, 'une mère".
   
La fille qui aurait simplement pu être une poupée a trouvé l'amour et devint une femme, et possédant une invincible force en tant que mère. Ca devait ressembler au 'bonheur" que nul ne pouvait détruire. A cet instant, la chambre de la mère et de son enfant, protégé par la chaleur de la cheminée, était indifférente à tout désespoir ou peine.
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La fille qui aurait simplement pu être une poupée a trouvé l'amour et devint une femme, et possédant une invincible force en tant que mère. Ca devait ressembler au 'bonheur" que nul ne pouvait détruire. À cet instant, la chambre de la mère et de son enfant, protégé par la chaleur de la cheminée, était indifférente à tout désespoir ou peine.
   
 
Mais l'homme le savait mieux que quiconque. Il savait que le monde auquel il appartenait ressemblait plus à la tempête faisant rage à l'extérieur.
 
Mais l'homme le savait mieux que quiconque. Il savait que le monde auquel il appartenait ressemblait plus à la tempête faisant rage à l'extérieur.
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"Je serais, un jour, celui qui mettra fin à ta vie."
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Alors qu'il se sentait comme sur le point de vomir, Irisviel accepta d'un paisible hochement de tête sa déclaration.
 
Alors qu'il se sentait comme sur le point de vomir, Irisviel accepta d'un paisible hochement de tête sa déclaration.
   
"Je comprends. Bien sûr. C'est le souhait des Einsbern. C'est ce pour quoi j'existe."
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C'était l'avenir qui avait été décidé.
 
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6 ans plus tard, l'homme emmènera sa femme au lieu de sa mort. En tant que l'unique victime nécessaire pour sauver le monde, Irisviel sera sacrifiée à son idéal.
 
6 ans plus tard, l'homme emmènera sa femme au lieu de sa mort. En tant que l'unique victime nécessaire pour sauver le monde, Irisviel sera sacrifiée à son idéal.
   
Ils en avaient déjà discuté maintes fois, et ils étaient arrivé à un accord.
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Ils en avaient déjà discuté maintes fois, et ils étaient arrivés à un accord.
   
 
L'homme avait déjà pleuré à son coeur comptant, s'était maudit pour avoir pris cette décision, et à chaque fois, Irisviel lui avait pardonné et l'avait encouragé.
 
L'homme avait déjà pleuré à son coeur comptant, s'était maudit pour avoir pris cette décision, et à chaque fois, Irisviel lui avait pardonné et l'avait encouragé.
   
"Je connais ton idéal, et je me suis attaché à tes prières; c'est pourquoi je suis ici maintenant. Tu m'as guidée. Tu m'as donné une vie qui n'était pas celle d'une marionnette."
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"Je connais ton idéal, et je me suis attachée à tes prières ; c'est pourquoi je suis ici maintenant. Tu m'as guidée. Tu m'as donné une vie qui n'était pas celle d'une marionnette."
   
 
Pour le même idéal, elle s'est sacrifiée. Elle est devenue une part de lui-même ainsi. Et ainsi prit forme l'amour de la femme Irisviel. Parce que c'était elle, l'homme était en mesure de l'accepter.
 
Pour le même idéal, elle s'est sacrifiée. Elle est devenue une part de lui-même ainsi. Et ainsi prit forme l'amour de la femme Irisviel. Parce que c'était elle, l'homme était en mesure de l'accepter.

Revision as of 03:58, 2 December 2008

Illustrations




PROLOGUE


8 ans plus tôt

Laissez-nous vous conter l'histoire d'un homme.

Le conte d'un homme qui, plus que quiconque, crût en son idéal, et fut par lui plongé dans le désespoir.

Le rêve de cet homme était simple.

Il voulait que tout le monde soit heureux, c'était tout ce qu'il avait toujours souhaité.

C'était un rêve puéril auquel tous les jeunes garçons se sont un jour attachés, mais qu'ils doivent abandonner à cause de la dureté de la réalité.

Toute joie a un prix; tous les enfants le comprennent en devenant adultes.

Mais cet homme était différent.

Peut-être était-il simplement le plus simplet d'entre tous. Peut-être était-il mal fichu quelque part. Ou peut-être était-il de cette catégorie que nous appelons des "saints", appréhendant la volonté de Dieu, une volonté que les gens normaux ne peuvent comprendre.

Il savait que pour chaque existence en ce monde, il n'y avait que deux futurs possibles, le sacrifice ou le salut...

Quand il comprit qu'il ne pourrait pas rétablir l'équilibre en vidant les plateaux de la balance...

A partir de ce jour, il décida qu'il serait celui qui définirait les poids.

Pour atténuer les douleurs de ce monde, il n'y avait pas d'autres moyens, pas de plus efficace.

Pour permettre à une vie de continuer, il devait interdire à une autre de faire de même.

Autrement dit, pour laisser une majorité de personnes vivre, il devait en tuer une minorité.

Ainsi, plutôt que de sauver les gens en leur tendant la main, il excellait dans l'art de tuer.

Encore et encore, il trempait ses mains dans le sang, mais pas une fois l'homme ne cilla dans sa résolution.

Ne se posant jamais de questions sur la justice de ses actes, ne doutant jamais de son but, il se faisait un point d'honneur à ne pas faillir à choisir les bons poids à poser sur la balance.

Et à ne jamais se méprendre sur la valeur d'une vie.

Sans considération pour l'humilité d'une existence ou l'âge de l'individu, toutes les vies pesées également. Sans discrimination, l'homme sauvait des vies, et sans discrimination, l'homme tuait.

Mais il réalisa trop tard.

Juger tout le monde dans la plus parfaite justice, cela revient au même que de n'aimer personne.

Aurait-il gravé cette règle inviolable dans son esprit plus tôt, il aurait atteint le salut.

Gelant son coeur jusqu'à la nécrose, se transformant en une machine n'ayant ni sang ni larmes, il se força à vivre sa vie pour trier ceux qui devaient mourir de ceux qui devaient vivre. Et probablement sans en ressentir la moindre souffrance.

Mais cet homme se trompait.

Peu importe de qui, un sourire soulagé emplissait son être de fierté et n'importe quel gémissement lui étreignait le coeur.

La colère fut ajoutée à ses regrets et ses larmes de solitude demandaient désespérément des mains pour les essuyer.

Alors même qu'il poursuivait un idéal au-delà de toute raison humaine - il était trop humain.

Combien de fois fut-il puni pour cette contradiction ?

Il connaissait l'amitié, il savait le sens de l'amour.

Mais même en mettant la vie de l'être aimé d'un côté de la balance et celle d'innombrables inconnus de l'autre -

Il ne fit jamais d'erreur.

Plus important pour lui que l'amour était de juger impartialement chaque vie, et, impartialement, de s'en défaire.

Même lorsqu'il se trouvait avec quelqu'un cher à ses yeux, il semblait être en permanence en deuil.

Et maintenant, l'homme reçoit sa plus grande punition.

A l'extérieur, tout est gelé par une tempête de neige. La nuit du milieu de l'hiver durcit le sol de la forêt.

La pièce est située dans un vieux château construit sur le sol gelé, mais elle est protégée par une douce flamme brûlant dans la cheminée.

Dans la chaleur de cet abri, l'homme tenait dans ses bras une nouvelle existence.

C'en était une vraiment minuscule - un corps si réduit qu'il semblait éphémère, et sans poids pour prouver le contraire.

Le geste le plus délicat peut être dangereux, comme avec la première boule de neige formée de nos mains qui s'écroule au moindre tremblement.

Avec une faible détermination, le nouveau-né conserve sa température en dormant, la respiration faible. C'est tout ce que les modestes mouvements de sa poitrine sont capables de produire pour le moment.

"Ne t'inquiète pas, elle dort."

Alors qu'il berce le bébé dans ses bras, la mère, se reposant sur sa couche, sourit en les regardant.

À voir l'air exténué de l'enfant, elle n'est pas encore à l'aise, et son teint n'est pas parfait, mais la beauté cristalline de son visage n'en pâlit pas pour autant.

Et par-dessus tout, son sourire bienheureux efface la fatigue qui devrait gâcher sa tendre image.

"Elle est toujours difficile et pleure même dans les bras des nourrices auxquelles elle devrait pourtant être habituée. C'est la première fois qu'elle se laisse bercer si silencieusement... Elle comprend. Elle comprend qu'elle ne risque rien car tu es un homme bon."

"..."

Sans répondre, abasourdi, l'homme compare la mère dans le lit avec l'enfant dans ses bras. Le sourire d'Irisviel a toujours été aussi éclatant ?

Elle était pourtant une femme peu joyeuse. Personne n'aurait pensé lui offrir ce sentiment appelé bonheur. Elle n'était pas une création de Dieu, mais de la main de l'homme... En tant qu'homonculus, un tel traitement était normal. Irisviel n'a jamais eu le moindre voeu.

Créée en tant que marionnette, élevée de la même manière, peut-être n'avait-elle à la base jamais compris le sens du bonheur.

Et maintenant - elle rayonne.

"Je suis vraiment heureuse d'avoir eu cet enfant."

Faisant silencieusement transparaître son amour, Irisviel von Einzbern prit la parole, contemplant l'enfant endormi.

"A partir de maintenant, elle sera avant tout une imitation d'être humain. Ce sera sûrement dur, et elle haïra peut-être la mère qui lui a donné une telle vie. Mais malgré ça, je suis heureuse. Cette enfant est superbe ; elle est magnifique."

Son apparence n'a rien d'étrange, et en la regardant elle est un charmant bébé, pourtant -

Dans l'utérus de sa mère furent conduits un nombre impressionnant de traitements magiques, de façon à ce que, encore plus que sa mère, elle diffère des humains. Son corps a été transformé de telle sorte qu'elle soit réduit à un simple amas de circuits magiques. Telle est la vraie nature de la fille chérie par Irisviel.

Malgré une naissance aussi cruelle, Irisviel prononça quand même le mot "Bien". Donnant naissance à une telle chose, étant née en tant que telle, elle aime cet être, ressent de la fierté à son égard, et sourit.

La raison pour une telle force, pour un coeur aussi aimant, était qu'elle était, sans l'ombre d'un doute, 'une mère".

La fille qui aurait simplement pu être une poupée a trouvé l'amour et devint une femme, et possédant une invincible force en tant que mère. Ca devait ressembler au 'bonheur" que nul ne pouvait détruire. À cet instant, la chambre de la mère et de son enfant, protégé par la chaleur de la cheminée, était indifférente à tout désespoir ou peine.

Mais l'homme le savait mieux que quiconque. Il savait que le monde auquel il appartenait ressemblait plus à la tempête faisant rage à l'extérieur.

"Iri, Je — "

En prononçant un simple mot, le torse de l'homme fut comme percé par une lame. Cette lame était le paisible visage endormi de l'enfant, et le chaleureux sourire de sa mère.

"Je serai, un jour, celui qui mettra fin à ta vie."

Alors qu'il se sentait comme sur le point de vomir, Irisviel accepta d'un paisible hochement de tête sa déclaration.

"Je comprends. Bien sûr. C'est le souhait des Einzbern. C'est ce pour quoi j'existe."

C'était l'avenir qui avait été décidé.

6 ans plus tard, l'homme emmènera sa femme au lieu de sa mort. En tant que l'unique victime nécessaire pour sauver le monde, Irisviel sera sacrifiée à son idéal.

Ils en avaient déjà discuté maintes fois, et ils étaient arrivés à un accord.

L'homme avait déjà pleuré à son coeur comptant, s'était maudit pour avoir pris cette décision, et à chaque fois, Irisviel lui avait pardonné et l'avait encouragé.

"Je connais ton idéal, et je me suis attachée à tes prières ; c'est pourquoi je suis ici maintenant. Tu m'as guidée. Tu m'as donné une vie qui n'était pas celle d'une marionnette."

Pour le même idéal, elle s'est sacrifiée. Elle est devenue une part de lui-même ainsi. Et ainsi prit forme l'amour de la femme Irisviel. Parce que c'était elle, l'homme était en mesure de l'accepter.

"Tu n'as pas besoin de me plaindre. Je fais déjà partie de toi. Endurer ta propre douleur est déjà suffisant."

"... Et pour elle ?"

Le nouveau-né était aussi léger qu'une plume, mais un poids d'une autre dimension faisait trembler les jambes de l'homme.

Il ne pouvait pas imaginer, pas plus qu'il n'était préparé, à ce qu'il ferait quand cette enfant deviendrait un obstacle à son idéal.

Il ne faut pas juger ou pardonner la résolution d'un tel homme. Il n'existe pas un tel pouvoir.

Mais, même avec une telle pureté de vie, son idéal est cruel.

Sans considération pour l'humilité d'une vie, ou l'âge de l'individu, toute vie jugée également -

"Je ne suis pas ... digne de la porter."

La gorge de l'homme se serra. Il était proche de sombrer dans le désespoir malgré la douceur du moment.

Une larme tomba sur la joue rose et potelée du bébé dans ses bras.

Sanglotant silencieusement, l'homme mit un genou à terre.

Pour vaincre la cruauté du monde, il avait cherché à atteindre une plus grande insensibilité... Et finalement, pour l'homme qui malgré tout ne pouvait s'empêcher d'aimer, était infligé le plus dur des traitements.

L'être qu'il aimait le plus au monde.

Même si cela signifiait la fin du monde, il voulait le protéger.

Mais l'homme savait. Quand le temps serait venu pour la justice en laquelle il croyait de demander le sacrifice d'une telle vie ... quelle décision prendrait alors cet homme appelée Emiya Kiritsugu ?

Kiritsugu pleura, effrayé de la possibilité que ce jour viendrait, effrayé par cette possibilité sur mille autres.

Tenant fermement sa poitrine dans les bras, Irisviel se dressa sur son lit et posa un main réconfortante sur l'épaule de son mari, fondant en larmes.

"N'oublie pas. N'était-ce pas ton rêve ? Un monde où personne n'aurait à pleurer ainsi. Huit années de plus... et ta bataille arrivera à son terme. Nous parviendrons à le rendre réalité. Je suis sûre que le Graal te sauvera."

Sa femme, parfaitement compréhensive de sa douleur, essuya les larmes de Kiritsugu aussi doucement que possible.

"Une fois que ce jour sera passé, tu devras embrasser cette enfant - Ilyasviel une fois de plus. Offre lui tes bras comme un vrai père."