Difference between revisions of "Date A Live:Tome 2 Chapitre 4"

From Baka-Tsuki
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=== Partie 1 ===
 
=== Partie 1 ===
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« Nous avons rendez-vous…ici, pas vrai ? »
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Shidou tenait un sachet rempli de pâtisseries dans sa main gauche, tandis que de sa main droite se trouvait une carte dessinée sur une feuille de papier mémo. Juste après avoir poussé un soupir maussade, il leva les yeux sur la caserne.
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Pour calmer sa nervosité, il tapota sa poitrine, [C’est le boulot, c’est inévitable], et il prit une profonde inspiration.
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…Mais, en vain.
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« Pourquoi c’est ici que je dois me conduire comme un voleur… ? »
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« Il n’y a pas beaucoup de choix. Shidou, tu es la seule personne qui peut être invité dans l’appartement de Tobiichi. »
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Lorsque Shidou se plaignit dans l’interphone équipé dans son oreille droite, il entendit la voix de Kotori.
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Oui — à l’instant, Shidou venait d’arriver à la demeure d’Origami Tobiichi, qui était un appartement.
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Suite aux minutieuses investigations des images prises à ce moment-là, lorsque Yoshino avait [Lost] — nous avons découvert qu’Origami, en revenant à la base, avait ramassé la marionnette et l’avait emporté avec elle.
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Le seul moyen de la réclamer était : « Hey, Tobiichi, ça t’irait si je passe chez toi pour jouer ? »
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Il lui avait demandé cela il y a quelques jours et, ainsi, il fut invité chez elle.
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« …En parlant de ça, depuis le début, est-ce qu’il y avait vraiment besoin pour moi d’être invité ici ? S’il ne s’agit que de récupérer une marionnette, cela devrait être simple pour [Ratatoskr] de —»
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« …Nous avons essayé, spécifiquement. »
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« Eh ? »
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Suite au mélange de mots et de soupirs, Shidou pencha sa tête.
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« Ce que je veux dire, c’est que même si nous avons essayé de l’infiltrer par 3 fois au cours des derniers jours, tous nos essais se sont soldés par des échecs — Dans la chambre, il y a des lasers infra-rouges installés, du gaz lacrymogène prêt à être pulvérisé, même des mitrailleuses automatiques ont été installées aux endroits importants de la chambre…6 membres de notre département mécanique ont fini à l’hôpital. Sérieusement, que diable cette fille combat-elle avec ça ? »
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« Ha-Haa… »
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« Nous aurions la possibilité de la récupérer en entrant de force et en utilisant la puissance brute mais — puisque nous disposons du privilège d’avoir une invitation…Est-ce que ce n’est pas un meilleur choix ? »
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« …Je comprends. »
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Pour Shidou qui est une personne timide et normale, c’était vraiment fastidieux comme genre de travail.
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De plus — Shidou lui-même avait quelque chose dont il voulait discuter avec Origami.
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Il y avait quelque chose encore qui perturbait Shidou — Il posa la question à Kotori.
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« En parlant de ça…Comment va Tohka ? »
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« Pareil que d’habitude. Elle est enfermée dans sa chambre. »
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« …Je vois. »
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Shidou se gratta les joues troublé.
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Depuis quelques jours, tout de suite après avoir vu Yoshino à la maison, la condition de Tohka demeurait étrange.
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Non, cela ne voulait pas dire qu’elle avait continué à s’enfermer dans sa chambre comme la fois d’avant ; elle allait à l’école comme toujours mais il sentait, d’une manière ou d’une autre, qu’elle l’évitait pour diverses raisons.
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Après avoir posé cette question, il se recueillit.
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C’était un problème qui lui aurait causé une douleur d’estomac en temps normal mais c’était important actuellement.
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« — Ok. »
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Shidou se résolu lui-même et, faisant face à la porte de la caserne, il fit un pas en avant.
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La porte automatique s’ouvrit et, sur la machine installée à côté de l’entrée, il tapa le numéro de l’appartement d’Origami.
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Lorsqu’il s’exécuta, il entendit immédiatement la voix d’Origami.
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« Identifiez-vous. »
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« A-Ah…c’est moi, Shidou Itsuka. »
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« Entre. »
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Aussitôt qu’elle eut dit cela, la porte automatique de l’entrée s’ouvrit.
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Shidou, tout en hésitant, entra dans l’appartement et prit l’ascenseur jusqu’au 6ème étage, c’est ainsi qu’il atteignit le numéro de chambre désiré.
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« …Bien, selon le plan. »
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« Ok, laisse-moi faire. »
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Il s’était exprimé et Kotori avait répondu avec ces mots.
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En ce moment, volant dans les autours proches de Shidou, se trouvait la super micro-caméra contrôlée à distance de [Ratatoskr], qui avait la taille d’une mouche.
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Le plan était — pendant que Shidou attirait l’attention d’Origami, la caméra s’en irait autour pour effectuer la recherche.
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« …Fuu. »
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Et, après avoir pris une profonde inspiration une fois de plus, il appuya la sonnette.
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« H-Hey, Tobiichi. Désolé pour cette demande déraisonnable— »
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Shidou leva légèrement la main en guise de salutation — et s’immobilisa. *splat* Il laissa tomber le sachet remplit de pâtisseries qu’il portait dans sa main gauche. Le silence qui s’ensuivit était tel que le personnel serait, à présent, incapable de déguster le délicieux gâteau qu’il aurait auparavant mangé.
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La raison en était simple — la tenue d’Origami était…
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Il est vrai que c’était la maison de Tobiichi. C’est son droit de porter ce qu’elle veut. Ce n’était pas quelque chose dont Shidou devait se plaindre.
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Mais, c’était tout simplement — au-delà de toute attente.
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Une robe d’une pièce de couleur bleu foncé avec par-dessus un tablier. Sur sa tête, un serre-tête mignon.
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Oui, à l’instant, elle portait, de la tête aux pieds, un costume intégral de maid.
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Le génie numéro 1 du lycée dans toutes les matières. La glaciale, Miss Tobiichi Cocytus<ref>Référence à l’Enfer de Dante. Le cocytus est le lac gelé de la 10ème strate des enfers, l’enfer des traîtres parmi lesquels on compte Brutus, Judas Iscariote et Cassius.</ref>Origami.
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« E-Errr…Tobiichi-san… ? »
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« Oui ? »
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Des perles de sueur se formaient sur le visage de Shidou alors qu’il laissa échapper ses mots, mais Origami se contenta de pencher légèrement sa tête. Son expression, comme toujours, était semblable à celle d’une poupée.
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C’est ainsi qu’était Origami.
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Si seulement elle avait dit honnêtement : « Je suis la sœur jumelle d’Origami, la fan de cosplay, Irogami-chan ! ». C’est dans un tel scénario fugace que Shidou confia son espoir, espoir qui fut totalement brisé.
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« N-Non…Quel genre de vêtements est-ce pour…toi ? »
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Origami baissa ses yeux curieusement pour voir sa propre tenue et, ensuite, elle pencha sa tête à nouveau.
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« Tu n’aimes pas ? »
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« Non…Ce n’est pas ça… »
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Ce n’était pas tant qu’il détestait ça, mais bien plus qu’il en voulait davantage mais, transcrire cela par des mots, aurait été embarrassant.
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<nowiki>…</nowiki>Quoi qu’il en soit, il ne pouvait plus la regarder directement. Tandis que le visage de Shidou était rouge, ses yeux regardaient tout autour essayant de l’éviter.
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« Entre. »
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Sans montrer aucun signe de préoccupation, Origami l’invita à entrer dans l’appartement.
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« Dé-Désolé de te déranger… »
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Shidou prit le sac de papier qui avait laissé tomber au sol et referma la porte à l’aide de doigts tremblant légèrement sur la poignée.
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« …… ? »
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Shidou fronça des sourcils. Soudainement, dans l’interphone, un grésillement se fit entendre.
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Afin de demander ce qui n’allait pas à Kotori, il tapota l’interphone. Lorsqu’il le fit, il entendit faiblement sa voix au sein de ce grésillement.
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« Ku…uh, Ne me dis pas —— encombrant—— Shi—, Tu ne peux pas —— aire ——, quoi qu’il ——. »
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Il entendit cela et, ensuite, *snap*, la communication fut interrompue et il n’entendit plus rien.
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« … !? O-Oi… »
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Lorsqu’il avait répondu ainsi à l’interphone, Origami, qui était devant lui, se retourna.
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« Qu’est-ce qu’il y a ? »
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« Ah…N-Non…C’est rien. »
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« Je vois. »
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Origami se tourna dans la direction qui lui faisait face, et Shidou eut un profond soupir.
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Il n’en savait pas la raison mais il semblait que les transmissions ne passaient pas ici. Si tel était le cas, la caméra ne devait pas fonctionner non plus.
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Non…même si, par chance, la caméra fonctionnait toujours, la situation était toujours la même puisqu’ils ne pouvaient pas lui renvoyer de réponses.
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Le fait est — que pour le moment, il n’avait d’autre choix que d’accomplir avec succès cette mission, uniquement par ses propres moyens.
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« …Oi oi, t’es sérieuse ? »
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Après que Shidou râlât à un volume qu’Origami ne pouvait pas entendre, il se gratta la tête.
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Même s’il avait exprimé son mécontentement, rien ne changea. Pour confirmer sa détermination, Shidou avala sa salive et suivi Origami.
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Origami continua et entra dans le salon.
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« …Un ? Cette odeur c’est… »
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Au moment où il entra dans le salon, il sentit une douce odeur flotter.
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Même si ça n’y ressemblait pas, c’était l’odeur de nourriture. Pour le dire autrement, c’est —
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« Tobiichi ? Est-ce que tu utilises de l’encens ? »
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« Oui. »
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« He, heee…… »
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Peu importe la manière de le voir, c’était un peu inattendu. C’était peut-être une fausse image d’elle, mais Tobiichi Origami ne paraissait pas être le type de personne à s’intéresser à ce genre de choses ou de plaisirs.
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Il se sentit comme s’il avait vu un aspect d’Origami qu’elle ne montrait pas à ses camarades de classe. C’était un peu embarrassant.
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<nowiki>…</nowiki>Mais, alors qu’il se demanda pourquoi.
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Lorsqu’il renifla cette odeur, sa tête s’embruma, c’était comme s’il perdait sa concentration, comme si sa conscience s’affaiblissait…c’était sûrement un produit qui était très efficace pour créer une atmosphère relaxante.
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« Prends place. »
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« Ah, aah… »
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Après s’être entendu dire cela, il s’assit en face d’une table à café qui était placée au milieu du salon.
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« … »
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Après que Shidou se soit assis, Origami s’installa à son tour.
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Juste à côté de Shidou.
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« Eh… ? »
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Normalement, pensa-t-il, elle était supposée s’asseoir à l’opposé de lui mais, dans la maison de Tobiichi, cela devait être normal.
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Voyant le visage rafraîchissant d’Origami, il commença à se demander si son sens commun était correct ou pas, Shidou commença à en douter.
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« Err … »
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« … »
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« A propos… »
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« …… »
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Après un petit moment, Shidou hocha de la tête en signe de consentement.
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<nowiki>-</nowiki> ''Oui, je vois. Comme on pouvait s’y attendre de la famille de Tobiichi, cette position est normale. Il n’y avait pas de sueur coulant le long de ses joues. C’est parce que c’est une chose normale pour elle.''
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Mais comme il le pensait, la situation devint gênante, il sentit qu’il devait être celui qui débuterait la conversation. Shidou bougea donc ses lèvres.
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« To-Tobiichi ? »
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« Oui ? »
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« Non, c’est juste une simple question…Tobiichi, est-ce que tu vis seule ici ? »
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Origami fit un petit geste d’approbation.
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« …J-Je vois. »
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Cela devait être le cas…tout comme il l’avait pensé. Lorsqu’il eut confirmé le fait qu’il s’était introduit dans la maison d’une fille qui vivait seule, ses battements de cœur devinrent violents.
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« De-Depuis quand est-ce que tu vis seule ? »
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Lorsque Shidou lui demanda, en guise de complément, elle rajouta.
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« Tout de suite après la mort de mes parents, il y a 5 ans de cela, j’ai vécu avec ma grand-mère pendant un moment mais, lorsque je suis entrée au lycée, j’ai été transférée ici toute seule. »
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« Vivre seule dès le début du lycée huh…est-ce que ça ne pose pas problème ? »
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« Ça ne semble pas être le cas. »
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Elle avait dit cela avec un emploi minimal des muscles de son visage, tout en continuant de fixer Shidou. Et, comme dit précédemment, la distance était très proche.
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<nowiki>…</nowiki>C’était en quelque sorte,- bien qu’il ne s’agissait que d’une banale conversation, -une étrange atmosphère qui se développait-là.
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Shidou tenta de lui cacher son embarras ; il se gratta l’arrière de sa tête exagérément.
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« Non, hahaha…mais comme je le pensais, tu es vraiment incroyable. Un jour ou l’autre, je vivrais probablement seul aussi mais, d’une certaine manière, si je suis seul pour ce qui concerne la nourriture ou le nettoyage, cela sera un problème. »
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« Pas de problème. »
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« Eh ? »
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Face à Origami qui déclara cela d’une façon si certaine, il porta sur elle un regard interrogateur.
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« Je vais les faire. »
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Le corps de Shidou s’immobilisa un instant.
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« Uh… !?Errr…ce qui signifie… »
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Cependant, plus rapide que les mots de Shidou, Origami se leva de sa place.
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« Eh ?... »
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« Attends ici. »
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Et c’est ainsi, que sans le moindre bruit de pas, elle s’avança dans la cuisine.
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Il paraissait qu’elle était allée à la cuisine pour préparer un thé.
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Shidou fixa d’un regard ahuri le dos d’Origami qui se tenait debout dans la cuisine…et immédiatement balança sa tête de côté.
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« …Ah ouais, la marionnette est… »
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Avait-il marmonné doucement et, il fit, ensuite, tourner son regard tout autour dans la pièce.
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L’ensemble des meubles aux couleurs claires étaient magnifiquement arrangés dans la chambre.
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Au lieu d’être féminine, c’était plutôt la décoration intérieure d’une maison modèle, il ne pouvait pas sentir la présence d’Origami dans ce lieu au quotidien.
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« …Un. »
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D’après une rapide observation, il ne pouvait pas voir d’objets susceptibles d’être une marionnette.
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D’ailleurs, les objets étaient plutôt rares ici bien que l’espace de la maison était plutôt vaste, cela allait être un problème de la retrouver.
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De plus, cela serait difficile de se soustraire aux yeux d’Origami. Comme il le pensait, il était nécessaire d’entamer correctement la recherche lorsqu’ Origami ramènerait le plateau. Non, ça devrait plutôt être l’inverse ; Shidou devrait prétendre prendre le plateau et ensuite —
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Et ainsi, Origami revint en portant un plateau avec une paire de tasses et de sous-tasses avec du lait et du sucre.
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Tout en restant silencieuse, elle arrangea tout cela sur la table.
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« Par tous les moyens. »
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Tout en disant cela, elle s’approcha de Shidou et, une fois de plus, elle se posa à ses côtés…il se demandait pourquoi, comparé à avant, la distance était actuellement encore plus réduite.
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« Ah-Aah. Merci. »
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L’odeur était différente de l’encens, une faible odeur du shampooing d’Origami arriva à ses narines.
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En essuyant de ses manches la sueur qui s’écoulait naturellement, il tendit sa main vers la tasse de thé.
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« …… !? »
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Mais, juste avant de toucher la tasse, il sourcilla instinctivement.
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Le contenu des tasses, entre Origami et Shidou, était clairement différent.
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En regardant le thé d’Origami, il était clair, transparent et châtain-roux.
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Et dans l’autre tasse appartenant à Shidou, il ne pouvait pas savoir ce qu’il y avait au fond de la tasse à tel point qu’il hésita; c’était une boue semblable à un liquide.
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Il pensa qu’il s’agissait de café, l’espace d’un instant, mais…c’était faux.
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Pour essayer d’identifier ce liquide, il baissa sa tête sur ce dernier, et au moment où il en fut proche, une odeur forte et irritante, l’équivalent d’une arme bactériologique ou de déchets nucléaires, s’engouffrèrent dans ses cavités nasales.
   
 
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Revision as of 14:37, 9 September 2013

Chapitre 4: Multiples Requêtes chez Tobiichi

Partie 1

« Nous avons rendez-vous…ici, pas vrai ? »

Shidou tenait un sachet rempli de pâtisseries dans sa main gauche, tandis que de sa main droite se trouvait une carte dessinée sur une feuille de papier mémo. Juste après avoir poussé un soupir maussade, il leva les yeux sur la caserne.

Pour calmer sa nervosité, il tapota sa poitrine, [C’est le boulot, c’est inévitable], et il prit une profonde inspiration.

…Mais, en vain.

« Pourquoi c’est ici que je dois me conduire comme un voleur… ? »

« Il n’y a pas beaucoup de choix. Shidou, tu es la seule personne qui peut être invité dans l’appartement de Tobiichi. »

Lorsque Shidou se plaignit dans l’interphone équipé dans son oreille droite, il entendit la voix de Kotori.

Oui — à l’instant, Shidou venait d’arriver à la demeure d’Origami Tobiichi, qui était un appartement.

Suite aux minutieuses investigations des images prises à ce moment-là, lorsque Yoshino avait [Lost] — nous avons découvert qu’Origami, en revenant à la base, avait ramassé la marionnette et l’avait emporté avec elle.

Le seul moyen de la réclamer était : « Hey, Tobiichi, ça t’irait si je passe chez toi pour jouer ? »

Il lui avait demandé cela il y a quelques jours et, ainsi, il fut invité chez elle.

« …En parlant de ça, depuis le début, est-ce qu’il y avait vraiment besoin pour moi d’être invité ici ? S’il ne s’agit que de récupérer une marionnette, cela devrait être simple pour [Ratatoskr] de —»

« …Nous avons essayé, spécifiquement. »

« Eh ? »

Suite au mélange de mots et de soupirs, Shidou pencha sa tête.

« Ce que je veux dire, c’est que même si nous avons essayé de l’infiltrer par 3 fois au cours des derniers jours, tous nos essais se sont soldés par des échecs — Dans la chambre, il y a des lasers infra-rouges installés, du gaz lacrymogène prêt à être pulvérisé, même des mitrailleuses automatiques ont été installées aux endroits importants de la chambre…6 membres de notre département mécanique ont fini à l’hôpital. Sérieusement, que diable cette fille combat-elle avec ça ? »

« Ha-Haa… »

« Nous aurions la possibilité de la récupérer en entrant de force et en utilisant la puissance brute mais — puisque nous disposons du privilège d’avoir une invitation…Est-ce que ce n’est pas un meilleur choix ? »

« …Je comprends. »

Pour Shidou qui est une personne timide et normale, c’était vraiment fastidieux comme genre de travail.

De plus — Shidou lui-même avait quelque chose dont il voulait discuter avec Origami.

Il y avait quelque chose encore qui perturbait Shidou — Il posa la question à Kotori.

« En parlant de ça…Comment va Tohka ? »

« Pareil que d’habitude. Elle est enfermée dans sa chambre. »

« …Je vois. »

Shidou se gratta les joues troublé.

Depuis quelques jours, tout de suite après avoir vu Yoshino à la maison, la condition de Tohka demeurait étrange.

Non, cela ne voulait pas dire qu’elle avait continué à s’enfermer dans sa chambre comme la fois d’avant ; elle allait à l’école comme toujours mais il sentait, d’une manière ou d’une autre, qu’elle l’évitait pour diverses raisons.

Après avoir posé cette question, il se recueillit.

C’était un problème qui lui aurait causé une douleur d’estomac en temps normal mais c’était important actuellement.

« — Ok. »

Shidou se résolu lui-même et, faisant face à la porte de la caserne, il fit un pas en avant.

La porte automatique s’ouvrit et, sur la machine installée à côté de l’entrée, il tapa le numéro de l’appartement d’Origami.

Lorsqu’il s’exécuta, il entendit immédiatement la voix d’Origami.

« Identifiez-vous. »

« A-Ah…c’est moi, Shidou Itsuka. »

« Entre. »

Aussitôt qu’elle eut dit cela, la porte automatique de l’entrée s’ouvrit.

Shidou, tout en hésitant, entra dans l’appartement et prit l’ascenseur jusqu’au 6ème étage, c’est ainsi qu’il atteignit le numéro de chambre désiré.

« …Bien, selon le plan. »

« Ok, laisse-moi faire. »

Il s’était exprimé et Kotori avait répondu avec ces mots.

En ce moment, volant dans les autours proches de Shidou, se trouvait la super micro-caméra contrôlée à distance de [Ratatoskr], qui avait la taille d’une mouche.

Le plan était — pendant que Shidou attirait l’attention d’Origami, la caméra s’en irait autour pour effectuer la recherche.

« …Fuu. »

Et, après avoir pris une profonde inspiration une fois de plus, il appuya la sonnette.

« H-Hey, Tobiichi. Désolé pour cette demande déraisonnable— »

Shidou leva légèrement la main en guise de salutation — et s’immobilisa. *splat* Il laissa tomber le sachet remplit de pâtisseries qu’il portait dans sa main gauche. Le silence qui s’ensuivit était tel que le personnel serait, à présent, incapable de déguster le délicieux gâteau qu’il aurait auparavant mangé.

La raison en était simple — la tenue d’Origami était…

Il est vrai que c’était la maison de Tobiichi. C’est son droit de porter ce qu’elle veut. Ce n’était pas quelque chose dont Shidou devait se plaindre.

Mais, c’était tout simplement — au-delà de toute attente.

Une robe d’une pièce de couleur bleu foncé avec par-dessus un tablier. Sur sa tête, un serre-tête mignon.

Oui, à l’instant, elle portait, de la tête aux pieds, un costume intégral de maid.

Le génie numéro 1 du lycée dans toutes les matières. La glaciale, Miss Tobiichi Cocytus[1]Origami.

«  E-Errr…Tobiichi-san… ? »

« Oui ? »

Des perles de sueur se formaient sur le visage de Shidou alors qu’il laissa échapper ses mots, mais Origami se contenta de pencher légèrement sa tête. Son expression, comme toujours, était semblable à celle d’une poupée.

C’est ainsi qu’était Origami.

Si seulement elle avait dit honnêtement : « Je suis la sœur jumelle d’Origami, la fan de cosplay, Irogami-chan ! ». C’est dans un tel scénario fugace que Shidou confia son espoir, espoir qui fut totalement brisé.

« N-Non…Quel genre de vêtements est-ce pour…toi ? »

Origami baissa ses yeux curieusement pour voir sa propre tenue et, ensuite, elle pencha sa tête à nouveau.

« Tu n’aimes pas ? »

« Non…Ce n’est pas ça… »

Ce n’était pas tant qu’il détestait ça, mais bien plus qu’il en voulait davantage mais, transcrire cela par des mots, aurait été embarrassant.

…Quoi qu’il en soit, il ne pouvait plus la regarder directement. Tandis que le visage de Shidou était rouge, ses yeux regardaient tout autour essayant de l’éviter.

« Entre. »

Sans montrer aucun signe de préoccupation, Origami l’invita à entrer dans l’appartement.

« Dé-Désolé de te déranger… »

Shidou prit le sac de papier qui avait laissé tomber au sol et referma la porte à l’aide de doigts tremblant légèrement sur la poignée.

« …… ? »

Shidou fronça des sourcils. Soudainement, dans l’interphone, un grésillement se fit entendre.

Afin de demander ce qui n’allait pas à Kotori, il tapota l’interphone. Lorsqu’il le fit, il entendit faiblement sa voix au sein de ce grésillement.

« Ku…uh, Ne me dis pas —— encombrant—— Shi—, Tu ne peux pas —— aire ——, quoi qu’il ——. »

Il entendit cela et, ensuite, *snap*, la communication fut interrompue et il n’entendit plus rien.

« … !? O-Oi… »

Lorsqu’il avait répondu ainsi à l’interphone, Origami, qui était devant lui, se retourna.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Ah…N-Non…C’est rien. »

« Je vois. »

Origami se tourna dans la direction qui lui faisait face, et Shidou eut un profond soupir.

Il n’en savait pas la raison mais il semblait que les transmissions ne passaient pas ici. Si tel était le cas, la caméra ne devait pas fonctionner non plus.

Non…même si, par chance, la caméra fonctionnait toujours, la situation était toujours la même puisqu’ils ne pouvaient pas lui renvoyer de réponses.

Le fait est — que pour le moment, il n’avait d’autre choix que d’accomplir avec succès cette mission, uniquement par ses propres moyens.

« …Oi oi, t’es sérieuse ? »

Après que Shidou râlât à un volume qu’Origami ne pouvait pas entendre, il se gratta la tête.

Même s’il avait exprimé son mécontentement, rien ne changea. Pour confirmer sa détermination, Shidou avala sa salive et suivi Origami.

Origami continua et entra dans le salon.

« …Un ? Cette odeur c’est… »

Au moment où il entra dans le salon, il sentit une douce odeur flotter.

Même si ça n’y ressemblait pas, c’était l’odeur de nourriture. Pour le dire autrement, c’est —

« Tobiichi ? Est-ce que tu utilises de l’encens ? »

« Oui. »

« He, heee…… »

Peu importe la manière de le voir, c’était un peu inattendu. C’était peut-être une fausse image d’elle, mais Tobiichi Origami ne paraissait pas être le type de personne à s’intéresser à ce genre de choses ou de plaisirs.

Il se sentit comme s’il avait vu un aspect d’Origami qu’elle ne montrait pas à ses camarades de classe. C’était un peu embarrassant.

…Mais, alors qu’il se demanda pourquoi.

Lorsqu’il renifla cette odeur, sa tête s’embruma, c’était comme s’il perdait sa concentration, comme si sa conscience s’affaiblissait…c’était sûrement un produit qui était très efficace pour créer une atmosphère relaxante.

« Prends place. »

« Ah, aah… »

Après s’être entendu dire cela, il s’assit en face d’une table à café qui était placée au milieu du salon.

« … »

Après que Shidou se soit assis, Origami s’installa à son tour.

Juste à côté de Shidou.

« Eh… ? »

Normalement, pensa-t-il, elle était supposée s’asseoir à l’opposé de lui mais, dans la maison de Tobiichi, cela devait être normal.

Voyant le visage rafraîchissant d’Origami, il commença à se demander si son sens commun était correct ou pas, Shidou commença à en douter.

« Err … »

« … »

« A propos… »

« …… »

Après un petit moment, Shidou hocha de la tête en signe de consentement.

- Oui, je vois. Comme on pouvait s’y attendre de la famille de Tobiichi, cette position est normale. Il n’y avait pas de sueur coulant le long de ses joues. C’est parce que c’est une chose normale pour elle.

Mais comme il le pensait, la situation devint gênante, il sentit qu’il devait être celui qui débuterait la conversation. Shidou bougea donc ses lèvres.

« To-Tobiichi ? »

« Oui ? »

« Non, c’est juste une simple question…Tobiichi, est-ce que tu vis seule ici ? »

Origami fit un petit geste d’approbation.

« …J-Je vois. »

Cela devait être le cas…tout comme il l’avait pensé. Lorsqu’il eut confirmé le fait qu’il s’était introduit dans la maison d’une fille qui vivait seule, ses battements de cœur devinrent violents.

« De-Depuis quand est-ce que tu vis seule ? »

Lorsque Shidou lui demanda, en guise de complément, elle rajouta.

« Tout de suite après la mort de mes parents, il y a 5 ans de cela, j’ai vécu avec ma grand-mère pendant un moment mais, lorsque je suis entrée au lycée, j’ai été transférée ici toute seule. »

« Vivre seule dès le début du lycée huh…est-ce que ça ne pose pas problème ? »

« Ça ne semble pas être le cas. »

Elle avait dit cela avec un emploi minimal des muscles de son visage, tout en continuant de fixer Shidou. Et, comme dit précédemment, la distance était très proche.

…C’était en quelque sorte,- bien qu’il ne s’agissait que d’une banale conversation, -une étrange atmosphère qui se développait-là.

Shidou tenta de lui cacher son embarras ; il se gratta l’arrière de sa tête exagérément.

« Non, hahaha…mais comme je le pensais, tu es vraiment incroyable. Un jour ou l’autre, je vivrais probablement seul aussi mais, d’une certaine manière, si je suis seul pour ce qui concerne la nourriture ou le nettoyage, cela sera un problème. »

« Pas de problème. »

« Eh ? »

Face à Origami qui déclara cela d’une façon si certaine, il porta sur elle un regard interrogateur.

« Je vais les faire. »

Le corps de Shidou s’immobilisa un instant.

« Uh… !?Errr…ce qui signifie… »

Cependant, plus rapide que les mots de Shidou, Origami se leva de sa place.

« Eh ?... »

« Attends ici. »

Et c’est ainsi, que sans le moindre bruit de pas, elle s’avança dans la cuisine.

Il paraissait qu’elle était allée à la cuisine pour préparer un thé.

Shidou fixa d’un regard ahuri le dos d’Origami qui se tenait debout dans la cuisine…et immédiatement balança sa tête de côté.

« …Ah ouais, la marionnette est… »

Avait-il marmonné doucement et, il fit, ensuite, tourner son regard tout autour dans la pièce.

L’ensemble des meubles aux couleurs claires étaient magnifiquement arrangés dans la chambre.

Au lieu d’être féminine, c’était plutôt la décoration intérieure d’une maison modèle, il ne pouvait pas sentir la présence d’Origami dans ce lieu au quotidien.

« …Un. »

D’après une rapide observation, il ne pouvait pas voir d’objets susceptibles d’être une marionnette.

D’ailleurs, les objets étaient plutôt rares ici bien que l’espace de la maison était plutôt vaste, cela allait être un problème de la retrouver.

De plus, cela serait difficile de se soustraire aux yeux d’Origami. Comme il le pensait, il était nécessaire d’entamer correctement la recherche lorsqu’ Origami ramènerait le plateau. Non, ça devrait plutôt être l’inverse ; Shidou devrait prétendre prendre le plateau et ensuite —

Et ainsi, Origami revint en portant un plateau avec une paire de tasses et de sous-tasses avec du lait et du sucre. Tout en restant silencieuse, elle arrangea tout cela sur la table.

« Par tous les moyens. »

Tout en disant cela, elle s’approcha de Shidou et, une fois de plus, elle se posa à ses côtés…il se demandait pourquoi, comparé à avant, la distance était actuellement encore plus réduite.

« Ah-Aah. Merci. »

L’odeur était différente de l’encens, une faible odeur du shampooing d’Origami arriva à ses narines.

En essuyant de ses manches la sueur qui s’écoulait naturellement, il tendit sa main vers la tasse de thé.

« …… !? »

Mais, juste avant de toucher la tasse, il sourcilla instinctivement.

Le contenu des tasses, entre Origami et Shidou, était clairement différent.

En regardant le thé d’Origami, il était clair, transparent et châtain-roux.

Et dans l’autre tasse appartenant à Shidou, il ne pouvait pas savoir ce qu’il y avait au fond de la tasse à tel point qu’il hésita; c’était une boue semblable à un liquide.

Il pensa qu’il s’agissait de café, l’espace d’un instant, mais…c’était faux.

Pour essayer d’identifier ce liquide, il baissa sa tête sur ce dernier, et au moment où il en fut proche, une odeur forte et irritante, l’équivalent d’une arme bactériologique ou de déchets nucléaires, s’engouffrèrent dans ses cavités nasales.


Notes de traduction

  1. Référence à l’Enfer de Dante. Le cocytus est le lac gelé de la 10ème strate des enfers, l’enfer des traîtres parmi lesquels on compte Brutus, Judas Iscariote et Cassius.